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nières syllabes des vers rimés. Les nombres désignent les

vers.

I.

QUATRAINS à rime serrée, qui est la plus en usage:

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Le poëte est libre d'arranger la rime sur une de ces

quatre manières indiquées.

VI. Que quant à la rime des deux tercets qui forment le reste du sonnet, et qui est différente de celle des quatrains, elle peut être combinée aussi de plusieurs manières, comme dans les suivantes :

I.

TERCETS à rime enchaînée, qui est le plus en usage:

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TERCETS de trois rimes différentes, en italien rima atterzata, dont Petrarca a fait usage:

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TERCETS à deux seules rimes, avec une combinaison particulière qui est la moins usitée :

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TERCETS de trois rimes, à la manière française :

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TERCETS à trois rimes, employés par les Français mais d'une manière différente de la précédente :

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VII.

TERCETS à trois rimes, employés souvent par les modernes Italiens, et ordinairement par le poëte Zappi :

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Par la lecture des poëtes, on en connaîtra d'autres manières capricieuses et peu usitées. Mais si l'on en excepte la première susmentionnée, et, si l'on veut, cette dernière, toutes les autres, et surtout la quatrième, et la cinquième employée par les Français, n'ont, à mon avis, aucune grâce: l'oreille accoutumée à un ordre régulier dans les quatrains, est offensée du désordre qui règne dans les tercets; elle éprouve des impressions auxquelles elle ne s'attend pas: deux ou trois vers rimés de suite en frappent très-rudement l'organe; et la chute du sonnet, qui est la plus intéressante, languit. Ajoutons que cet emploi de trois rimes en six vers (pendant que dans les huit vers des deux quatrains on n'en emploie que deux), outre qu'il n'offre à son appui aucune raison suffisante, marque la pauvreté d'esprit d'un poëte qui semble ne pouvoir exprimer ses idées par la gêne de la rime; et qu'il la multiplie pour trouver plus aisément des mots qui puissent lui fournir des idées, pour terminer son sonnet en écolier.

VII. On voit enfin par les sonnets cités, que le second vers de chaque quatrain doit avoir un repos plus ou moins marqué, quoique les Italiens ne se tiennent pas strictement à cette règle. Mais les deux quatrains et les tercets doivent être terminés chacun par un repos encore plus grand toute la matière du sonnet doit être distribuée avec une telle proportion, que chaque stance contienne une phrase, et soit terminée par un point ou deux.

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$ 658. Mais cette dernière observation qui fait voir la marche ordinaire des sonnets, et qui est très-utile aux jeunes poëtes, n'ôte pas la liberté aux grands auteurs de continuer, et même d'enjamber la phrase entre un quatrain et l'autre, entre un tercet et l'autre, suivant le style de M. Gio. della Casa. Souvent on lit des grands sonnets dont la fin de la période est la fin du sonnet même comme on peut le voir dans l'exemple suivant ď'Angelo di Costanzo, de ce poëte dont Muratori dit: il Costanzo à pochi pari.

:

Quella cetra gentil che in su la riva

Cantò di Mincio, Dafni, e Melibeo,
Sì che non so se in Menalo, o in Liceo,
In quella, o in altra età simil s' udiva;
Poichè con voce più canora e viva
Celebrato ebbe Pale ed Aristeo,
E le grand' opre che in esilio feo
Il gran figliuol d'Anchise e della Diva;
Del suo pastore in una quercia ombrosa
Sacrata pende; e se la move il vento,
Par che dica superba e disdegnosa :
Non sia chi di toccarmi abbia ardimento:
Che se non spero aver man si famosa,
Del gran Titiro mio sol mi contento.

Il faut convenir que des sonnets entrelacés avec tant d'art, qui caractérise les grands génies, rendent l'élocution magnifique et grave.

COMPARAISON

ENTRE LE SONNET ITALIEN ET CELUI DES FRANÇAIS.

§ 659. Y a-t-il quelque différence entre le sonnet français et le sonnet italien? aucune qui soit essentielle. Les règles, à tous égards, en sont les mêmes. Tout ce que j'ai dit du sonnet italien convient exactement à

l'autre.

l'autre. On voit aussi dans le sonnet français, une suite d'idées nobles, exprimées sans affectation, sans contrainte, et de rimes amenées avec grâce. On ne saurait trop louer ce fameux sonnet de Desbarreaux, non seulement pour les beautés poétiques qu'il offre, màis aussi pour les sentimens qu'il inspire:

« Grand Dieu, tes jugemens sont remplis d'équité :
» Toujours tu prends plaisir à nous être propice:
» Mais j'ai fait tant de mal, que jamais ta bonté
»Ne me pardonnera qu'en blessant ta justice.

» Oui, Seigneur, la grandeur de mon impiété
» Ne laisse à ton pouvoir que le choix du supplice:
>> Ton intérêt s'oppose à ma félicité,

>> Et ta clémence même attend que je périsse!

>> Contente ton desir, puisqu'il t'est glorieux:

» Offense-toi des pleurs qui coulent de mes yeux:

"

» Tonne, frappe, il est tems, rends-moi guerre pour guerre.

» J'adore en périssant la raison qui t'aigrit;

» Mais dessus quel endroit tombera ton tonnerre,

» Qui ne soit tout couvert du sang de Jésus-Christ? »

Les deux derniers vers de ce sonnet, qui forment ce qui en italien s'appelle la chiusa del sonetto, semblent avoir été imités de ce sonnet de Petrarca, qui commence par le vers suivant :

Padre del ciel, dopo i perduti giorni, etc.

et finit par ce beau vers :

Rammenta lor, com' oggi fosti in croce.

Boileau n'a fait dans sa vie que deux sonnets. J'en citeral un, qui est le suivant :

« Nourri dès le berceau près de la jenne Orante,
» Et non moins par le cœur que par le sang lié,

» A ses jeux innocens enfant associé,

» Je goûtais les douceurs d'une amitié charmantë.

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