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>> Leurs augustes décrets :

» Je n'irais point chercher une amante ravie;
» Et, la lyre à la main, redemander la vie
>> Au gendre de Cérès.

» Enflammé d'une ardeur plus noble et moins stérile,
» J'irais, j'irais pour vous, ô mon illustre asile,
» O mon fidèle espoir,

>> Implorer aux Enfers ces trois fières déesses,
» Que jamais jusqu'ici nos vœux, nì nos promessos
» N'ont eu l'art d'émouvoir.

» Puissantes Déités, qui peuplez cette rive,
» Préparez, leur dirais-je, une oreille attentive
» Au bruit de mes concerts.

>> Puissent-ils amollir vos superbes courages
» En faveur d'un Héros digne des premiers âges
» Du naissant Univers!

» Non, jamais sous les yeux de l'auguste Cybèle
» La terre ne fit naître un plus parfait modèle
>> Entre les Dieux mortels :

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» Et jamais la vertu n'a, dans un siècle avare
» D'un plus riche parfum, ni d'un encens plus rare
» Vu fumer ses autels.

» C'est lui, c'est le pouvoir de cet heureux génie
» Qui soutient l'équité contre la tyrannie
» D'un astre injurieux :

» L'aimable Vérité, fugitive, importune,

» N'a trouvé qu'en lui seul sa gloire, sa fortune,
» Sa patrie, et ses Dieux.

>> Corrigez donc pour lui vos rigoureux usages:
« Prenez tous les fuseaux qui pour les plus longs âges,

» Tournent entre vos mains.

>> C'est à vous que du Stix les Dieux inexorables/
» Ont confié les jours (hélas trop peu durables!)
» Des fragiles humains, etc. »

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Mais, entre ces odes, celles qui s'approchent le plus de la forme saphique, sont les strophes à quatre vers, dont les trois premiers sont alexandrins, et le quatrième est un settenario. Nous en avons des exemples dans les poésies lyriques de Voltaire et de Rousseau. Je vais en transcrire deux strophes faites par ce dernier dans son ode x

du second livre. Le sujet est sur la mort du prince de Conti:

» Peuples, dont la douleur aux larmes obstinée,

» De ce prince chéri déplore le trépas;

» Approchez, et voyez quelle est la destinée
>> Des grandeurs d'ici-bas:

>> Conti n'est plus : ô ciel! ses vertus, son courage,
» La sublime valeur, le zèle pour son roi

» N'ont pu le garantir, au milieu de son âge,
>> De la commune loi, etc. »

Voyez une autre ode semblable dans la quatrième partie, ch. 111, art. 2.

ARTICLE V.

15

DELLA TERZA RIM A.

S 696. Les triomphes de Petrarca, la divine comédie de Dante, l'art poétique de Menzini, l'églogue, l'élégie, la satyre, les chapitres familiers ou badins (capitoli, familiari o burleschi) ont été composés en terza rima, qui semble leur être la plus convenable. Le Dante en a été l'inventeur.

y est

C'est une composition divisée en plusieurs petites stances de trois vers endecasillabi, appelées tercets (terzetti), d'où vient le nom de terza rima. La rime combinée de manière que le premier vers de chaque stance s'accorde avec le troisième; le second rime avec le premier et le troisième de la stance suivante, ainsi jusqu'à la fin. On peut comprendre mieux cet entrelacement ingénieux par l'exemple suivant, tiré du Triomphe de la Divinité, par Petrarca; et que je choisis à cause de la vérité et de la moralité des idées :

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On voit par cet exemple que le vers du milieu de chaque tercet prête la rime au tercet suivant : et puisqu'à la fin de la composition il ne pourrait pas rimer avec un autre, on a inventé un dernier vers isolé qui accomplit la terza rima et qui fait consonnance avec ce vers en question comme l'exemple suivant qui est le final du même Triomphe de la Divinité.

Felice sasso che il bel viso serra!

Che poi che avrà ripreso il suo bel velo,

Se fu beato chi la vide in terra,

Or che fia dunque a rivederla in Cielo?

§ 697. Entre les plus beaux morceaux de Terza rima que le génie des poëtes italiens a pu produire depuis le commencement de la poésie vulgaire jusqu'à nos jours, je me plais à citer, pour faire plaisir à mes lecteurs, ces fameux vers de Dante (Infer., can. 33), dans lequel le comte Ugolino, qui dans l'Enfer rongeait la tête de l'archevêque Ruggeri, soulève sa tête pour parler au poëte, et lui détailler les circonstances de sa mort et celle de ses enfans: il est impossible de lire ce morceau sans frémir d'horreur et sans verser des larmes :

La bocca sollevò dal fiero pasto

Quel peccator, forbendola a' capelli
Del capo, ch' egli avea diretro guasto :

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Che per l'effetto de' suo' ma' pensieri, 157 nG Fidandomi di lui, io fossi preso,

E poscia morto, dir non è mestieri. Però quel, che non puoi avere inteso Cioè, come la morte mia fa cruda, Udirai; e saprai, se m' à offeso,

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so mi pareano stanchi

In picciol corso mi

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Lo padre e i figli, e con l'agute scane
ᎷᎥ parea lor veder fender li fianchi.
Quando fui desto innanzi le dimano,
Pianger sentii fra 'l sonno i miei figliuoli,
Ch' eran con meco, e dimandar del pane.

Ben se' crudel, se tu già non ti duoli,
Pensando ciò, ch' al mio cuor.s' annunziava:
È se non piangi, di che pianger suoli?

Già eran desti, e l'ora s' apressavą,
Che 'l cibo ne soleva essere addotto
E per suo sogno ciascun dubitava

Ed

Ed io sentii chiavar l'úscio di sotto.
All' orribile torre: ond' io guardai

Nel viso a' miei figliuoi, senza far motto :
Io non piangeva, sì dentro impietrai :
Piangevan' elli ed Anselmuccio mio
Disse tu guardi sì, padre: che ài?
Però non lagrimai, nè rispos' io
Tutto quel giorno, nè la notte appresso,
Infin che l'altro sol nel mondo uscio.
Com' un poco di raggio si fu messo
Nél doloroso carcere ed io scorsi
Per quattro visi il mio aspetto stesso;
Ambo le mani, per dolor, mi morsi :
E quei pensando, ch' io 'l fessi per voglia
Di manicar, di subito levorsi,

E disser: Padre, assai ci fia men doglia,
Se tu mangi di noi : tu ne vestisti
Queste misere carni, e tu le spoglia.
Quetámi allor, per non fargli più trişti :
Quel dì, e l'altro stemmo tutti muti :
Ahi dura terra, perchè non t' apristi?
Posciachè fummo al quarto di venuti,
Gaddo' mi'si gitto disteso a piedi,

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Dicendo: Padre mio, che non m' ajuti ? paramend

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Vid' io cascar li tre ad uno ad uno,

Tra 'l quinto dì, e 'l sesto : ond' io mi diedi

Gi cieco a brancolar sovra ciascuno

E tre di gli chiamai, poich e fur morti:
Poscia, più che 'I dolor potè il digiuno..

Quand' ebbe detto ciò, con gli occhi torti,
Riprese il teschio misero co dentic

Che furo all'osso, come d' un can, forti.

Ahi Pisa, vituperio delle genti

Del bel paese là, dove 'l sì suoną!
Poi che i vicini a te punir son lenti,
Mnovasi la Capraja e la Gorgona

E faccian siepe ad Arno in su la foce,
Si ch' egli annieghi in te ogni persona.
44 29hnis anne

Che se'l conte Ugolino aveva voce
D' aver tradito te delle castella,
Non doveistu i figliuoi porré a tak croce.

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