Sayfadaki görseller
PDF
ePub

S700. Les chants plaintifs connus sous le nom d'Elégie, ne doivent admettre qu'un style simple, parce qu'un cœur véritablement affligé n'a plus de prétention : les expressions doivent être quelquefois brûlantes, telles que la cendre qui couvre un feu dévorant, mais elles n'éclatent pas en imprécations et en désespoir: rien en effet de plus intéressant qu'une extrême douceur jointe à une extrême souffrance.

[ocr errors]

1

*་་་་་་།༄,་་་་་ EXCIS

[ocr errors]
[ocr errors]

Nous avons plusieurs exemples d'élégies dans les poésies de Jacques Sannazaro qui, comme nous l'atteste Crescimbeni, fut le plus ancien poëte toscan qui ait mis en usage le véritable caractère de l'élégie, l'Ariosto, l'Alamanni, le Minturno, Bernard Tasso, et le Menzini ont écrit aussi plusieurs élégies. On peut en voir les exemples dans le premier volume delle Rime oneste. Voici un exemple de l'Elégie, tiré des poésies du célèbre abbé Meli :

Venerandu silenziu, chi t'aggiucchi

'Mmenzu li rami di sta silva oscura,
Unni autri nun ti sturbanu, chi cucchi:

Scusa s' eu vegnu in chista insolit' ura
A sturbari li toi muti riposi,

Cu chianciri la mia mala vintura ::

O petri, o trunchi, o duri, e surdi cosi !

Felici, chi di stupida sustanza

Natura Matri cingiri vi vosi.

Aggiucchi. Annidi.

Sta. Questa.

Unn' autri. Dove altri.

Cucchi. Civette.

Scusa. Perdona.

Chista. Questa.

Chianciri. Piangere.
Vosi. Volle.

Ahime! chi lu

è fattu stanzao **

Di

pietusa mestizia, pri lu sensu

3 9999 Chi “natura ci misi in abbundanza ! due viol

−29 -5i, : Amu pri mju tarmențu, oimè ! si penzu rokavni
coll Amu, seu dorma; ed damird a la fossa,
Cinniri nuda senza miu cunsensu.

Julimagini di Chidđa, pri cui ardu,

aniqob Mista accustì'ntra l'occhi, chi a stu puntu exo ca Mi pari chi ci parru,,, e chi la guardu. up on Vita di l'arma mia, eccumi juntu

Pr' amari a tia, 'ntra sti penusi istanti.... Soul Mahime! ca sfui; e nun mi dana cuntu? 291 legervi, L'ervi, e li trunchi, chi mi sù davanti, Sclamanu in ogni motu, in ogni gestu,

a is in Unn" è la vita tua, miseru amanti?irody

[ocr errors]

undi mi rotu, oime! 'chiù mi funestu.7. si ogom se Tenebri, orturi, luttu, crepacori Taciti oimè chi d'un jacobu mestu

[ocr errors][ocr errors][ocr errors]

Sentu

*སྙ

na vuči, chi mi dici : mori

Chief parru. Che a lei parlo.

Giunto. 900

In cotesti.

[ocr errors]

sfugge. Duná cunta? Risponde ?

Juntu.

Ca sfui.

Ervi. Erbe.

Chi mi sù. Che mi sono.

D' unni mi votu. Da dove mi volgo.

Chiù. Più.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors]

§ 701. L'Académie de la Crusca donne la définition suivante de la Satyre: Poesia mordace riprenditrice de' vizii. Les poëtes italiens ont écrit leurs satyres en terza rima. Quelle que soit l'origine d'un tel nom la matière de la satyre est comprise dans le distique suivant de Juvénal,

sat. I.

Quidquid agunt homines, votum, timor, ira, voluptas,
Gaudia, discursus, nostri est farrago libelli, an

$ 702. Quand un poëte, tel que Salvador Rosa, Alfieri, et d'autres, parmi les Italiens, et Boileau, chez les Français, est inspiré par le goût de la satyre, il doit se proposer

d'être utile à la société, en mordant et en corrigeant les vices et les ridicules des hommes, mais sans blesser jamais la réputation des personnes : il doit toujours avoir sous les yeux les avertissemens de Menzini. Art Poétique, liv. 3. Non l'altrui fama, e non sporcar l' onore

Nelle satire tue chè da cartello

Non è il sacro di Pindo almo furore.

Perchè quantunque fur Lupo e Metello
Dipinti al vivo in satiresco ludo;
Vuol più rispetto il secolo novello.
Ciascun che vede farsi aperto e nudo

Ciò che vorria nascosto, arma la mano "Alla 'vendetta, é a te di se fa scudo. -ugoni¿Tu sài fior di giudizio intero e sano, andmen E sài la penna di prudenza armata,

Da' veri nomi ti terrai lontano.

སཾ*ཎྞཱ

-S703. On chante enfin sur la terza rima les Chapitres (Capitoli) ils sont divisés en familiers et en burlesques (familiari e burleschi). Les chapitres familiers contiennent des discours et des lettres sur un style de familiarité. Les burlesques se plaisent à jouer sur des matières bizarres et capricieuses, sur des sujets communs, badins et plaisans. Le style en est aisé, tout rempli de plaisanteries, de bons mots, de railleries fines, d'expressions et de proverbes choisis exprès dans le vulgaire.

[ocr errors]

Aristote définit le ridicule qui est l'objet des Capitoli burleschi, par les mots suivans: « Turpitudo sine dolore » il ridicolo, dit le Panigarola, è una materia da riso »presa da qualche deformità, ma tale che non sia con» giunta nè con attuale scelleratezza, nè attuale affli»zione: poichè la scelleratezza si odia, l'afflizione si >> compatisce: l' una e l' altra non provocano mai il riso » ch'è l'oggetto del capitolo burlesco. »

[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]

ENTRE LA TERZA RIMA DES ITALIENS ET CELLE
DES FRANCAIS.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

..

§ 704. Ce que les Italiens appellent terza rima, quarta rima, etc. répond à ce que les Francais appellent stances de trois, de quatre, de cinq, desix, de sept, de huit, de neuf, de dix vers ces stances peuvent être différemment arrangées quant à la rime, et quant aux différentes espèces de vers: elles sont partagées en régulières et irrégulières; en stances de nombre pair, et en stances de nombre impair, comme nous l'avons observé, quoiqu'en passant, au § 680. Chaque sorte de stances a ses règles. particulières, comme on peut le voir par la lecture des traités de versification, et par la lecture des poëtes françaisaitava

$705. Mais ces sortes de stances'n'ont and pas ordinairement ni plus de dix vers, ni moins de quatre : on peut donc dire franchement que les poêtes français n'ont fait usage d'aucune pièce qui puisse se comparer à la terza rima des Italiens.

نرانان

[ocr errors]

Rien n'empêche cependant qu'ils ne puissent composer des vers en terza rima (qu'ils appelleraient stances, de trois vers ). elle s'accorderait parfaitement bien avec les vers alexandrins, et avec les communs: la rime en serait distribuée plus noblement et d'une manière plus convenable; et les stances renfermées dans l'espace de trois vers, conviendraient mieux à la précision du style français, et à ce goût national de rendre les pensées en des phrases courtes, telles qu'on les remarque dans les vers alexandrins, un peu trop brus

[ocr errors]

quement rimés: enfin la terza rima offrirait à la langue française un juste milieu entre l'excès de deux extrêmes, dont l'un renferme les phrases en un vers ou deux, et l'autre en quatre ou cinq.

Je ne prétends pas vouloir dicter ici des règles à cette Nation savante et d'un goût éclairé; mais je crois qu'il m'est permis d'avancer mon opinion sur l'emploi de la terza rima, en disant que ce serait enrichir très-avantageusement la versification française, que d'en faire usage à propos, et avec cette conduite judicieuse qui est le partage des bons poetes,

ARTICLE VI.

DE LA QUARTA RIMA.

I

§ 706. Comme il y a des matières qui sont chantées en terza rima, il y en a aussi qu'on chante en vers quadernarii, ou en quarta rima (stances de quatre vers), très en usage chez nos modernes.

[ocr errors]

La Quarta rima n'est qu'une pièce de plusieurs stances, dont chacune est composée de quatre vers endécásyllabes, avec la rime, soit serrée, soit alternée (§ 657, n. 5). Chaque stance doit être terminée par une pensée parfaitement accomplie.

Le sujet de cette pièce est ordinairement moral et sublime; le style s'y élève à mesure que la matière le requiert. Les exemples qui pourraient nous servir de modèles doivent être choisis dans les ouvrages de Chiabrera, de Virginio Cesarini, de Fulvio Testi, et de tant d'autres qui se sont distingués dans ce genre de composition.

Voici un exemple de quarta rima, dans la traduction d'un hymne de Sapho à Vénus:

« ÖncekiDevam »