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O Venere immortal figlia di Gioye:
Fra', sorrisi del Ciel, come ti alletta
Il tristó pianto che nel sen mi piove,
Misero segno della tua vendetta!
Tempo già fu che i miei sospiri in cielo
Giunsero a penetrar, ed or sovente
E così indarno piango e mi querelo

Che non v'è nume in ciel per me clemente.
Tempo già fu che vidi al carro avvinte
Le colombe veloci immezzo a' venti
Spiegar l'ali per man' d' Iride pinte,
E tu stessa guidarle. Ancor rammento
Il divino splendor di tue pupille,

E il pronto allora, ed or negato riso:
Belle luci d'amor, vere scintille,
Labbro che cangia averno in lieto Eliso.
Pur quel labbro di ea : perchè deliri
Misera Saffo, la tua mente oscura
Discernere non può che fra' martiri
Presenti, cela Amor gioia futura.
Che se da te rivolge il piè fagace
Quell' ingrato garzon che ti à delusa,
Tempo verrà che all' orme tue seguace.
Que' preghi t'offrirà ch' oggi, ricusa.
Cosi dicea tuo labbro : e, s'è fallace,
Negletta Saffo che sperar presumì?
Del garzon la ripulsa fu verace,

i

E per tuo danno sono infidi i Numi.

Voici un autre morceau fait par Eustachio Manfredi. Il fait parler Neptune étonné de voir le grand canal de Languedoc qui réunit la Méditerranée à l'Océan :

Qui trovo un porto, e sovra il porto inciso

Il Gran Luigi io leggo in aurée note.

Non più, diss' io, più non cerchiam chi puote ·
Unir ciò che Nettuno avea diviso.

L'opra fu dí Luigi : ei vuole al pari

Usar la soite sua sovra ogni regno.
Cedasi la mia Reggia a un re si degno,
E il signor delle terre abbíasi il mare.
Qui si tacque Nettuno; e, qual baleno,
Ratto davanti agli occhi miei disparve.
Spari stige con lui, sparir le larve,
Ed io restai di Deità ripieno.

COMPARAISON

ENTRE LA QUARTA RIMA, ET LES STANCES DE QUATRE SYLLABES DE LA VERSIFICATION FRANÇAISE.

S 707. La quarta rima des Italiens, et les stances de quatre syllabes des Français sont dans le fond la même chose ; et les noms mêmes en indiquent la ressemblance.

La différence accidentelle consiste dans le choix des vers qui en italien sont endecasillabi ou communs, et qui en français sont alexandrins. Mais ces stances à vers alexandrins pourraient être formées par des vers communs qui (à mon avis) pourraient bien être destinés à des matières morales et sublimes. Je parle ici surtout des vers communs de la première et seconde espèce, comme ils ont été définis dans le premier volume aux SS 441, 442.

Pour donner une idée de la quarta rima, j'en choisirai un exemple dans les stances suivantes de Malherbe :

« O beauté, mon souci, de qui l'ame incertaine
» A, comme l'océan, son flux et son reflux,
» Pensez à vous résoudre à soulager ma peine,
» Ou je me vais résoudre à ne la souffrir plus.
» Vos yeux ont des appas que j'aime et que je prise,
» Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté :

» Mais pour me retenir, s'ils font cas de ma prise,
» Il leur faut de l'amour autant que de beauté.

» Quand je pense être au point que cela s'accomplisse,*
» Quelque excuse toujours en empêche l'effet;

» C'est la tole sans fin de la femme d'Ulysse,
» Dont l'ouvrage du soir au matin se défait.

Madame, avisez-y: vous perdez votre gloire
» De me l'avoir promis, et vous rire de moi.

S'il ne vous en souvient, vous manquez de mémoire,
• Et s'il vous en souvient, vous n'avez point de foi,

» J'avais toujours fait compte, aimant chose si haute,
» De ne m'en séparer qu'avecque le trépas.
» S'il arrive e autrement, ce sera votre faute

» De faire des sermens, et ne les tenir pas.

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S707. Souvent, dans la poésie française, les stances en question sont composées de deux vers novenarii et de deux alexandrins, de la manière suivante :

*

Mon abord est civil; j'ai la bouche riante,

> Et mes yeux ont mille douceurs.

Mais quoique je sois belle, agréable et charmante,

» Je règne sur bien peu de cœurs, etc.

Ce mélange de vers qui se croisent avec la rime, est, agréable à l'oreille, quoique la gravité des vers en soit un peu diminuée.

ARTICLE VII.

DE CES SORTES DE COMPOSITIONS QUI S'APPELLENT EN ITALIEN SESTA RIMA, ET OTTAVA RIMA.

$ 708. La Sesta rima et l'Ottava rima prennent le nom du nombre de six ou de huit vers dont elles sont formées : leurs deux derniers vers s'accordent entr'eux en rimes plates: tous ceux qui les précèdent ont la correspondance d'une rime alternée. Elles sont employées ordinairement en des poëmes de longue haleine, et sont également propres, dans la poésie épique et dans la lyrique, à traiter des sujets sublimes, ou badins.

§ 709: Lés Italiens se sont servis de la sesta rima pour composer les panégyriques des grands personnages. Pour en observer le mécanisme, il faudrait lire le fameux panégyrique fait par le comte Girolamo Graziani, à la louange de Louis XIV, publié en 1666, avec le titre de Ercole Gallico, qui débute par le vers suivant :

Sacro albergo di Eroi, campo di glorie, etc.

Le Stigliani composa aussi en sesta rima un petit poëme, dont le titre est La gloria, qui commence par

Vibrava il sol dalla celeste porta, etc.

Le poëme des Animaux parlans fait par l'abbé Casti, est tout composé dans le même genre.

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S 710. Les stances d'ottava rima (qui s'appellent par excellence Stanze, d'un seul mot) furent inventées par les poëtes siciliens, si l'on veut s'en rapporter au seul témoignage de Crescimbeni. (Comment. vol. 1, lib. 3, cap. 3.) Mais les chansons des Siciliens (ou ottave rime) n'ont

que des rimes alternées depuis le commencement jusqu'à la fin. Giovanni Boccaccio fut le premier entre les Italiens' qui en employa une troisième sur les deux derniers vers de chaque octave, comme l'affirment Castelvetro et Ruscelli. Cette réforme de rime, qui donne plus de facilité pour composer les stanze, fut suivie par les Toscans dans leurs poésies lyriques et épiques.

S711. Le sujet de ces compositions lyriques a été sublime, c'est-à-dire, sacré, moral, ou héroïque, quelquefois badin et galant : les stances empruntent le caractère et le style de la matière qu'elles traitent: mais c'est principalement dans les poëmes épiques qu'on a porté l'ottava rima à ce degré de perfection auquel Homère et Virgile élevèrent leurs vers hexamètres. C'est en ottava rima que l'Ariosto composa le grand poëme de l'Orlando furioso; et Tasso le sublime poëme de la Gerusalemme liberata. Je vais transcrire le jugement de Menzini (Art. poet. lib. 2.) sur les poëmes de ces deux grands poëtes:

Or basti il dir che al gran Cantor di Manto
Torquato asside; et l' altro al nobil saggio
Del cui natal Smirna pretende il vanto.

Questi (Ariosto) in più spazioso ampio viaggio
Guida il suo carro, ancorchè l'umil stile
All' epica grandezza faccia oltraggio.

E quegli (Tasso) al suo Maron sempre simile
Sparge per tutto di prudenza i lampi,
Schivo d'ogni pensier basso e servile.

S712. On peut rapporter à ces mêmes poëmes ceux qui ont été composés en ottava rima avec une économie épique, quoiqu'ils ne soient pas d'une grande étendue : tels sont la Stragge degl' innocenti de Marini, il Battista de Chiabrera, il Terrestre Paradiso de Benedetto Menzini.

S713. On a chanté sur l'ottava rima des matières badines et galantes, tantôt en de grands poëmes, tantôt en de petits tels sont la Secchia rapita de Tassoni, lo Scherno degli Dei de Braccialini, il Malmantile riacquistato de Lorenzo Lippi; les Novelle galanti de l'abbé Casti, etc.

Pour donner ici un modèle de l'ottava rima, je choisis quelques octaves de Tasso au chant 16, où il fait la description du palais d'Armide :

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Tondo è il ricco edifizio, e nel più chiuso
Grembo di lui, ch'è quasi centro al giro,*
Un giardin và ch' adorno è sovra l'uso
Di quanti più famosi unqua fioriro :
D' intorno inosservabile, e confuso
Ordin di logge i Demon fabbri ordiro:
E tra le obblique vie di quel fallace
Ravvolgimento impenetrabil giace.
Per l'entrata maggior (però che cento
L'ampio albergo n' avea) passar costoro.
Le porte qui d' effigiato argento

Su i cardini stridean di lucid' oro.

Fermar nelle figure il guardo intento;

Chè vinta la materia è dal lavaro:

Manca il parlar, di vivo altro non chiedi ;
Nè manca questo ancor, se agli occhi credi.
Mirasi qui fra le Meonie ancelle

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Favoleggiar con la conocchia Alcide;

Se

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