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ne produisaient plus que de très-vigoureuses branches et des feuilles fort grandes. Pour ramener, en conséquence, ces arbres ainsi mutilés à n'avoir que la quantité de séve proportionnée au branchage, et propres à former des fruits, on greffe les Poiriers, arbres naturellement très-élevés et à grandes racines, sur des Cognassiers, arbuste qui, n'ayant que de fort petites racines, ne peut fournir au poirier qu'il porte que juste la séve dont il a besoin pour produire des fruits.

C'est en me fondant sur ce même fait physiologique que j'ai amené des arbres trop vigoureux à porter du fruit, en leur coupant tout simplement quelques racines pour diminuer la quantité de séve.

NOTE n° IV. Atomes.

Les Philosophes de l'antiquité ont déjà reconnu que la matière, par cela même qu'elle existe physiquement et qu'elle est limitée dans ses masses, ne saurait être divisible à l'infini, l'infini ne pouvant se trouver dans le fini. Cela n'est possible que mathématiquement ou par la pensée, vu que rien n'empêche de supposer qu'on prenne successivement et toujours la moitié, le tiers ou le quart, etc., d'une partie précédemment obtenue de cette manière; mais on ne saurait le faire en réalité, c'est-à-dire physiquement, quand même on ne serait pas arrêté par l'extrême petitesse des dernières particules; celles-ci devant nécessairement arriver à la fin à une limite; sans cela le volume de la dernière particule serait infiniment petit, ou en d'autres termes égal à zéro. Or, comme on ne peut jamais arriver à former un volume quelconque en ajoutant tant de fois qu'on le voudra zéro à zéro, la somme restant toujours égale à rien, il est évident que les dernières particules dans lesquelles un corps est divisible doivent avoir un volume déterminé, quoique

d'une petitesse telle, il est vrai, que les microscopes les plus puissants, capables de nous montrer les petits corps sous un volume apparent de plus de 10,000,000,000 de fois aussi grand que le corps naturel. Or ces appareils sont, malgré cette immense amplification, complétement impuissants à nous laisser apercevoir ces dernières molécules d'un corps quelconque, dont les dimensions sont, sans aucun doute, beaucoup au-dessous. Cette subdivision de la matière existe cependant dans toutes les dissolutions physiques, telle qu'elle a lieu pour une petite quantité de sel de cuisine dissoute dans de l'eau pure, où elle se trouve ainsi subdivisée dans ses dernières particules, au delà desquelles la division n'est plus possible sans diviser cette particule de sel dans ses éléments constituants, où elle cesse d'être du sel et se décompose en particules de Sodium et de Chlore, les deux substances élémentaires dont le sel est formé. (Voyez les Notes n° 1 et 13.) C'est-à-dire que ce sel est une substance en elle-même composée de deux autres simples ou ses Éléments, dans lesquels la dernière particule ou Molécule de sel se décompose, si l'on pousse la subdivision plus loin, et là l'extrême limite est atteinte.

Les anciens Philosophes ont si bien reconnu l'indivisibilité à l'infini de la matière, qu'ils ont assigné à ses extrêmes particules le nom d'Atomes, terme dont l'étymologie signifie en grec, qui ne peut pas être coupé ou divisé, de a, particule négative, et de tome, couper.

Les atomes sont ainsi les dernières particules d'une substance élémentaire ou simple, que rien ne saurait détruire, pas même la puissance divine, selon l'opinion de ceux qui considèrent la matière comme coéternelle avec Dieu, et de là comme non créée.

Ces atomes différant, sans aucun doute, dans les diverses espèces de substances élémentaires, sont susceptibles de pouvoir s'attirer un à un ou un à deux ou à trois, de l'une de ces espèces complexes à l'autre, mais très-probablement

toujours en fort petit nombre et dans certaines espèces seulement, pour former par là des particules ou Molécules constituantes de substances composées; molécules en conséquence binaires, ternaires ou quaternaires, et dont les propriétés sont d'ordinaire entièrement différentes de celles des substances élémentaires qui les forment, et reçoivent de là des noms différents. C'est ainsi que le sel de cuisine dont je viens de parler est formé dans sa Molécule constituante de Sodium (un métal) et de Chlore (substance naturellement gazeuse); il reçoit de là le nom chimique de chlorure de sodium.

NOTE no V. Attraction.

La propriété active la plus importante de la matière est bien évidemment l'attraction que chacun de ses atomes exerce même à grandes distances sur tout autre atome de quelque nature qu'il soit, et cela partout comme force égale. Cette propriété étant universelle, elle sert de règle et de mesure dans toutes les observations et expériences où l'on peut en avoir besoin.

La force d'attraction étant attachée à l'atome. il en résulte naturellement qu'elle est dans un corps quelconque en somme d'autant plus forte que celui-ci contient plus de ces corpuscules, d'où naît la loi formulée pour la première fois par NEWTON que « les corps s'attirent en raison directe de leurs masses. » (On nomme masse la quantité de matière réelle, ou, en d'autres termes, d'atomes qu'un corps renferme; masse qui diffère de là notablement du volume ou grandeur apparente, qui peut varier considérablement dans ses dimensions sans que la quantité de matière change; et cela suivant que le corps est plus ou moins poreux.) C'està-dire que des corps dont les masses sont comme 1, 2, 3, 4, etc., attirent tout autre corps avec des forces qui se trouvent dans les mêmes proportions.

Une autre loi, découverte également par Newton, est que les corps s'attirent aussi « en raison inverse du carré des distances.» Cette loi, plus difficile à comprendre au premier abord, demande de là quelques explications.

Le calcul la démontre, mais on peut aussi la faire facilement concevoir au moyen d'une simple image. Admettons que la force attractive d'un corps quelconque A (Pl. I, fig. 1) soit représentée par une quantité innombrable de fils sortant de son centre, ou se dirigeant dans tous les sens, comme le font les rayons lumineux d'une lampe. On conçoit que, si l'on place un autre corps (bcdef) près du premier, et que, pour plus de facilité, je suppose être carré, il sera rencontré, et par conséquent attiré par un nombre de ces fils attractifs compris dans le faisceau Acdef, nombre représentant, en conséquence, la force totale avec laquelle le corps est attiré. Si l'on place ensuite le même corps à une distance double, en g, il ne sera plus rencontré que par le quart du nombre de ces fils attractifs qui lui sont arrivés dans sa première position. En effet, ces fils s'écartant à la fois du double de bas en haut et autant de droite à gauche, en s'éparpillant sur une surface quadruple hikl, le corps ainsi deux fois si éloigné de A, ne recevra plus par conséquent sur une surface gmhn égale à la sienne, que le quart des fils attractifs qu'il recevait dans sa positition bedef, c'està-dire qu'il ne sera plus attiré que par le quart de la même force; et c'est là ce que la loi formulée par Newton exprime : la distance de Ag étant double de Ab, le rapport direct des distances est comme 1 est à 2, et le carré comme 1 est à 4 (carré de 2); d'où la raison inverse exprimée par la loi est comme 1 est à 1/4.

On ferait voir de même qu'en reculant le corps b à des distances 3, 4, 5, 6, etc., il ne serait plus attiré que par des formes 1/9, 1/16, 1/25, 1/36, etc., les raisons inverses des carrés de ces distances.

III.

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NOTE No VI. Capillarité.

On appelle capillarité la propriété qu'ont la plupart des corps de faire monter les liquides au-dessus de leur niveau, en y plongeant par une de leurs extrémités, effet dû à l'attraction et à la cohésion que ces corps exercent par leur surface sur ce liquide; c'est-à-dire que la partie du corps qui est immédiatement au-dessus de la surface de ce dernier, attirant celui-ci, le fait monter plus haut en se l'attachant, et cela jusqu'au point où le poids de cette eau, ainsi soulevée, fait exactement équilibre à la force de traction que le corps exerce sur elle. C'est cet effet qu'on peut voir dans un verre en partie rempli d'un liquide qui le mouille, où ce dernier se relève sur les bords contre les parois du vase On conçoit ensuite que si le corps solide est divisé en un grand nombre de filaments capillaires très-rapprochés comme le sont les poils d'un pinceau, les intervalles étant très-fins, le liquide qui y pénètre étant en fort petite quantité dans chacun, peut y monter fort haut avant que la colonne qu'il forme dans chaque petit espace soit assez pesante pour faire équilibre à l'attraction des filaments solides; et son élévation est produite, en outre, par l'attraction que le liquide déjà soulevé exerce sur la partie placée au-dessous, d'où résulte que plus les surfaces des parois du corps solide sont étendues, plus cette attraction est forte et arrive à son extrême limite lorsque les intervalles forment les tubes capillaires les plus fins.

L'effet contraire a lieu lorsque les parois du corps solide exercent sur le liquide une attraction plus faible que celle que les molécules de ces derniers ont entre elles : alors celui-ci ne s'attache pas à ces parois et ne les mouille pas; c'est ce qui a lieu de la part du mercure à l'égard du verre, par exemple; ici le liquide ayant une très-forte attraction pour lui-même, s'élève plus fortement dans l'axe du tube

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