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dont les données sont entachées. Quelques applications numériques bien choisies suffisent à mettre en pleine lumière le caractère éminemment pratique de la méthode.

IV.

l'Abbé Tн. MOREUX.

J. G., S. J.

LES AUTRES MONDES SONT-ILS HABITÉS ? par - Un vol. de 143 pages (19×12), avec 8 planches hors texte. Paris, Doin, 1923. — Prix : 5 fr.

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Le livre de M. Moreux tient en un syllogisme.

La majeure énumère les conditions de la vie (ch. 2). Il s'agit évidemment de la vie telle que l'étudie la science (ch. 1).

Ces conditions, ou du moins plusieurs d'entre elles, ne sont certainement pas réalisées sur la Lune (ch. 3), ni sur les planètes autres que Vénus et Mars (ch. 4).

Ces deux dernières demandent une étude spéciale, qui aboutit d'ailleurs, elle aussi, à une conclusion négative.

On lira avec intérêt l'exposé des idées de M. Lowel (ch. 7) et la critique qu'en fait M. Moreux (ch. 8). On sait que, suivant l'astronome de Flagstaff, les « canaux » de Mars sont, à n'en point douter, l'ouvrage d'êtres intelligents, qui mettent en œuvre des moyens autrement perfectionnés que ceux dont disposent nos ingénieurs terrestres.

A. G.

V. — LES HÉLICOPTÈRES, par M. W. MARGOULIS, ancien directeur du Laboratoire Eiffel.- Un vol. in-8° de 90 pages. - Paris, Gauthier-Villars, 1922.

Si les hélicoptères ne devaient que s'élever et atterrir verticalement, tout en pouvant stationner dans l'espace, leurs applications resteraient limitées à des buts militaires. Aussi s'est-on demandé, en ces derniers temps, s'il ne serait pas possible de réaliser, au moyen d'hélices sustentatrices et propulsives, un appareil qui, tout en pouvant s'élever et atterrir verticalement, serait, en outre, au point de vue de la vitesse, du poids utile transporté et du combustible consommé, propre à rivaliser avec l'avion.

Pour répondre à cette question, les bases expérimentales et les méthodes de discussion manquaient complètement

jusqu'à présent; M. Margoulis a dû établir les unes et imaginer les autres.

Les essais sur les modèles d'hélices, qu'il a effectués depuis 1918 au Laboratoire Eiffel et à l'Institut de SaintCyr, lui ont permis de tracer pour la première fois les courbes caractéristiques du fonctionnement le plus général de l'hélice, correspondant à toutes les incidences entre le plan de rotation et la trajectoire. D'autre part, au moyen d'une méthode graphique spéciale, il a discuté les nombreux résultats des essais effectués jusqu'à présent sur les hélices au point fixe. Il a pu ainsi élucider une question qui, malgré de multiples recherches, prêtait jusqu'à présent à de nombreuses controverses.

Dans la deuxième partie de l'ouvrage, consacrée à la Mécanique de l'Hélicoptère, l'auteur examine l'application des résultats des expériences à l'étude du vol vertical, du vol horizontal et du vol oblique.

Dans l'étude du vol horizontal, il a défini les différents régimes de vol d'un hélicoptère, pour faire ensuite ressortir la correspondance entre ces régimes et les régimes du fonctionnement le plus général d'une hélice, examiné dans la première partie de l'ouvrage.

M. Margoulis s'est surtout attaché à rapprocher le fonctionnement de l'hélicoptère de celui d'un avion, et, à cet effet, il a imaginé de représenter le fonctionnement d'une hélice par des courbes spéciales dites « polaires », employées déjà couramment pour représenter les caractéristiques aérodynamiques des voilures d'avions.

Il a pu ainsi appliquer à l'étude du vol d'un hélicoptère le nomogramme qu'il avait précédemment établi pour l'étude du vol d'un avion, et déduire de là une comparaison intéressante entre les propriétés de ces deux types d'appareils.

A la suite de ces recherches, l'auteur estime que le vol plané avec hélices en autorotation, sur lequel on avait fondé de grands espoirs pour réaliser la sécurité de la descente d'un hélicoptère, en cas de panne de moteur, conduisait à des vitesses verticales incompatibles avec la sécurité du pilote.

D'autre part, l'étude du vol horizontal montre qu'à égalité de vitesse, l'hélicoptère nécessiterait une puissance beaucoup plus élevée que l'avion. Cependant la notion de la

<< parabole limite », introduite par l'auteur, permet de prévoir une certaine amélioration avec des hélices d'un pas plus faible que ceux essayés par l'auteur.

L'étude du vol oblique porte surtout sur les avions hélicoptères, constitués par des voilures fixes et des hélices sustentatrices et propulsives; elle est effectuée au moyen d'une méthode nouvelle de calcul graphique, due au professeur Joukowski et à M. Margoulis.

Elle montre l'existence pour ces appareils, ainsi que pour tout avion à très fort excédent de puissance, d'un régime de vol inconnu jusqu'à présent, pour lequel l'auteur signale certaines particularités telles que l'inversion de l'action des commandes.

Un abaque spécial permet la détermination rapide des différentes trajectoires d'appareils types.

La discussion des différentes questions traitées dans l'ouvrage est effectuée, d'une façon générale, soit par des méthodes de calcul graphique, soit par des méthodes nomographiques et notamment par des nomogrammes à transparent orienté de M. Margoulis, récemment présentés à l'Académie des Sciences de Paris (COMPTES RENDUS, 26 mai 1922, pp. 1664-1684).

Suivant la remarque que M. d'Ocagne a formulée en le présentant à l'Académie, le nouvel ouvrage de M. Margoulis constitue une contribution intéressante à la fois à l'Aérodynamique expérimentale, à la Mécanique du plus lourd que l'air, et à la Nomographie.

VI.

PH. DU P.

LES AXIOMES DE LA MÉCANIQUE. Examen critique. Note sur la propagation de la lumière, par PAUL PAINLEVÉ, Membre de l'Institut. Un vol. de XVII-112 pages (19×12). Collection « Les Maîtres de la pensée scientifique », Dr Solovine. Paris, Gauthier-Villars, 1922.

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Cette étude se compose principalement (pp. 1-44) du chapitre écrit en 1909 sous le titre « Les Axiomes de la mécanique classique », dans l'ouvrage intitulé « La Méthode dans les Sciences » (Paris, Alcan), et (pp. 45-79) de la communication faite le 1er décembre 1904 à la Société française

IV. SÉRIE. T. III

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de philosophie sous le titre « Les axiomes de la mécanique et le principe de causalité ».

On sait comment l'auteur fixe nettement la signification de ce principe en mécanique, et comment il y rattache les notions de mesures absolues: celles-ci sont les mesures de distances et de temps qu'il est possible de d finir par rapport à un certain trièdre de référence, de telle sorte que les mouvements des éléments de l'univers satisfassent au principe de causalité mécanique.

L'introduction (pp. VII-XVII) met au point l'antagonisme des classiques et des relativistes.

La note sur la propagation de la lumière (pp. 81-104) et la note sur le principe de l'action et de la réaction (pp. 104III) prouvent que bien des hypothèses restent ouvertes pour rendre compte de l'expérience, même dans le cadre des axiomes classiques.

H. DOPP.

EUCLIDE, GALILÉE, NEWTON, EINSTEIN. Pour que tout le monde sache de quoi il s'agit, par M. BOLL, professeur agrégé de l'Université. Une brochure de 30 pages (20-12). Paris, Éditions d'actualités, 1922. — 1,50 fr.

Cette plaquette est remarquable à la fois de simplicité et de brièveté après un exposé lucide des propositions de la science classique qui ont un étroit rapport avec les théories modernes, l'auteur parvient à caractériser celles-ci d'une manière pas trop vague si l'on tient compte de l'interdiction d'employer les mathématiques. Toutefois, il affirme trop catégoriquement les succès expérimentaux des théories nouvelles.

VII.

--

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H. DOPP.

LA PRÉVISION SCIENTIFIQUE DU TEMPS, par GABRIEL GUILBERT. Traité pratique. Un vol. de 439 pages (25 X 17). - Paris, Challamel, 1922..

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22 fr.

Si loin que soit déjà la chose (1905), j'ai gardé le souvenir du triomphe du météorologiste de Caen (1) à l'exposition de

(1) Actuellement, chef de service à l'Office national météorologique de France.

Liége. Non pas que j'eusse alors un respect bien grand pour cette branche des connaissances humaines, dont un de ses adeptes a dit qu'elle était « la honte de la Science », mais précisément parce que, enfin, il s'en trouvait un qui prouvait s'y connaître. Plus d'une fois, depuis lors, je me suis étonné de ne pas voir sa méthode s'affirmer davantage et se divulguer. Aujourd'hui, elle s'affirme et, dans ce livre, elle prétend à se vulgariser « jusqu'à de simples amateurs perdus dans leurs campagnes, mais tous capables d'étudier au grand air en vue de réaliser leur idéal : la prévision du lendemain ».

Quels seront, selon Guilbert, les outils de ces travailleurs isolés ? La girouette, un quelconque anémomètre, le baromètre et l'observation des nuages.

N'allez pas croire pourtant que le premier venu pourra, après dix ou quinze jours d'exercice de la méthode, prophétiser à coup sûr le temps du lendemain. Car, s'il n'y a «< point de pluie sans nuage», plus exactement, «sans cirrus », ni « d'orage sans cirro-nimbus », Guilbert vous avertit que, pour connaître parfaitement les nuages, il faut des années. Il vous prévient que vous devrez suivre attentivement la << succession nuageuse », n'en oublier un seul, si ténu soit-il. Vous étudierez le vent de surface, apprécierez sa force, noterez sa direction ou ses directions successives; vous saurez qu'il tombe vers le soir et qu'il change souvent pendant la nuit. Vous apprendrez enfin que les vents faibles ou nuls attirent les cyclones et que ceux-ci profitent fréquemment du calme nocturne pour faire, parfois, de formidables bonds de centaines, sinon de milliers de kilomètres.

Votre baromètre aura son mince repère du jour précédent exactement affleuré, pour que son mouvement d'aujourd'hui, si petit soit-il, puisse être observé. M. Guilbert se charge de vous apprendre à tirer, de ces changements, en apparence négligeables, des conclusions basées sur 25 (27) règles, à lui personnelles, résumé et déduction de quarante années d'observations quotidiennes et de prévisions publiées avant réalisation avec une certitude de 80 à 95 %.

Une première partie du livre donne les principes de la méthode le vent est cause de la pression; c'est la thèse favorite de l'auteur. Il est normal, c'est-à-dire proportionnel.

« ÖncekiDevam »