Sayfadaki görseller
PDF
ePub

une troisième région très humide C fut laissée sous l'action non modifiée des rayons solaires.

Deux Helix arbustorum furent placés dans la région A. Ils ont évité aussi bien la région sombre E que la région

[subsumed][merged small][graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small]

éclairée C, et tout en s'éloignant de la source lumineuse, par habitude ancestrale sans doute, ils n'ont cependant

région sèche E, nous avions préalablement tracé au canif une ligne de séparation entre les deux.

pas quitté cette zone lumineuse. C'est évidemment parce qu'elle leur offrait ce qui leur est le plus nécessaire pour vivre, à savoir l'humidité.

Cette expérience, souvent renouvelée, a donné chaque fois des résultats identiques.

Une autre preuve de la prédominance de l'humidité dans leur comportement nous est fournie par l'expérience

suivante :

Un Helix aveuglé expérimentalement et placé dans la région A, y erre au hasard sans chercher à s'écarter de la source lumineuse comme le font ses congénères

normaux.

On dira : Cela prouve que l'Hygrotropisme domine chez les Helix le Phototropisme : leur comportement a donc encore pour facteur déterminant un tropisme. A quoi il nous suffit de répondre : Si c'est l'humidité qui stimule l'Escargot, pourquoi dans la zone A, qui est humide, où il trouve son maximum d'action hygrotropique ne restet-il pas sur place ?

En lumière solaire, comme en lumière diffuse, cet animal n'hésite pas à quitter une région sombre s'il est affamé et que dans une région lumineuse voisine se trouve un aliment qui lui convienne.

On s'en rendra compte par la fig. 8. Deux Helix arbustorum, à jeun depuis 15 heures, furent posés, l'un en A, à la lumière solaire, l'autre en B dans l'ombre, chacun à environ 6 centimètres d'une feuille de salade fraîche S. Au mépris du Phototropisme négatif que certains auteurs, et non des moindres, leur attribuent, ils ont rampé vers la feuille et se sont mis à manger. Reportés, le premier en A, le second en B', à huit centimètres de l'aliment, le premier, ne percevant plus sans doute la salade, s'est écarté vers l'ombre, le second y est retourné.

3. En lumière artifictle.

Placé neuf fois de suite à 50 centimètres d'une lampe

électrique de 50 b. surélevée de 20 cm. au-dessus de la table où il se trouve, un Helix s'est écarté chaque fois de la source lumineuse, parfois d'une marche assez indécise. Il fallait s'y attendre.

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small]

Mais voici qui nous fait voir que son comportement n'est pas déterminé par un phototropisme négatif impé

ratif.

Dans une chambre obscure nous allumons une lampe électrique de 36 bougies, à quinze centimètres environ du point de départ de l'animal posée sur une feuille de papier humide préalablement partagée par des lignes au

crayon en huit angles de 45° (Fig. 9). L'escargot est mis au centre du papier et face à la lumière, dont les rayons rasent horizontalement la surface. Il est à jeun depuis vingt-quatre heures. Par trois fois de suite il rampe selon les trajectoires indiquées sur la figure par de petites croix.

+++

FIG. 9.

Nous plaçons alors sur la bissectrice du quadrant de gauche un morceau de feuille de salade fraîche. Helix rampe vers la salade ses trajectoires sont marquées en traits pleins.

Nous recouvrons la feuille de salade, laissée en place,

par un papier rouge; l'escargot s'écarte à droite (ligne pointillée R). La feuille de salade est découverte à nouveau : l'animal ne la retrouve pas. Il tourne une fois à droite, une fois à gauche selon les lignes tracées en double trait.

Cette expérience offre un intérêt particulier en ce qu'elle ne s'accorde pas avec une théorie de Buddenbrock. D'après lui, un escargot sous le stimulus lumineux ne se rend pas à la source lumineuse mais progresse selon un angle constant avec la ligne idéale qui joint son organisme à cette source (Lichtcompas reaction). Rien ici et nous avons renouvelé cette expérience un grand nombre de fois n'autorise cette supposition.

Mais voici qui, à notre avis, est plus concluant encore pour la thèse que nous soutenons, à savoir que les attitudes de Helix arbustorum ne résultent pas de causes exclusivement mécaniques.

En vue de nos travaux nous conservions un assez grand nombre de ces animaux dans des cristallisoirs où nous les pourvoyions d'abondantes feuilles de salade humides. Il nous arriva plusieurs fois de les observer le soir, à la lumière d'une lampe électrique (50 b.). Les premiers jours, dès que le cristallisoir était porté sous la lampe, les escargots se cachaient rapidement sous les feuilles. Nous avions d'autre part observé qu'Helix est un animal assez gourmand et qu'en particulier il apprécie les gâteaux secs. Nous prîmes l'habitude d'émietter chaque soir dans le cristallisoir un « petit beurre ». Au bout d'un mois, nous constatâmes qu'aussitôt le cristallisoir apporté à la lumière en vue de la distribution de dessert, avant même que celle-ci fût commencée, les locataires apparaissaient, au mépris de tout phototropisme négatif : ils se comportaient exactement comme des enfants qui se rassemblent à la salle à manger à l'heure du goûter.

4. Avec écrans.

Les expériences avec écrans, imaginées par G. Bohn sur IV. SÉRIE. T. III.

23

« ÖncekiDevam »