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adressée par l'auteur au prince des apôtres. On trouve réunis dans cette table les noms des écrivains ou des ouvrages dont il s'est servi pour composer sa Vie de Paul IV. Il cite ainsi plus de cent sources différentes, tant en manuscrits qu'en imprimés. Malheureusement, il serait impossible de reconstituer aujourd'hui cette riche bibliographie. Les éléments qui la composaient sont en très grande partie dispersés ou perdus, comme on peut s'en assurer en cherchant dans les bibliothèques de Rome. Tous, il est vrai, n'avaient point la même importance, ainsi que semblent l'indiquer les titres transmis. Le permis d'impression délivré au Père Castaldo par les autorités ecclésiastiques est daté du 31 janvier 1615.

VIII

Pietro Nores. Guerra degli Spagnuoli contro papa Paolo IV. Publiée dans l'Archivio Storico Italiano. (Firenze, 1874, chez Vieusseux.) Tome XII.

Cet ouvrage est une des sources les plus importantes pour l'histoire du cardinal Carafa. Commencé dès les dernières années du xvre siècle, sous le pontificat de Clément VIII Aldobrandini, interrompu par les événements politiques auxquels l'auteur se trouva mêlé en qualité de secrétaire des cardinaux de Saint-Georges, Barberini, Bentivoglio, il ne fut achevé qu'au mois d'avril 161⁄21⁄2.

Il est divisé en quatre livres, qui contiennent l'histoire tout entière du pontificat de Paul IV au point de vue politique et militaire. Bien longtemps avant d'avoir été livrée à l'impression, l'Histoire de Pietro Nores était connue et appréciée en Italie. Pallavicino, Bromato n'en parlent qu'avec éloge et invoquent souvent l'autorité de son témoignage. Il joint à un incontestable mérite littéraire des qualités précieuses d'exactitude, de précision et d'impartialité. Si l'on trouve encore, dans les discours qu'il fait prononcer parfois à ses personnages, un reste d'imitation de l'antiquité classique, sa méthode de composition a presque toujours plus de rigueur qu'on n'oserait en attendre d'un historien du xvIIe siècle. Il aime à puiser aux sources authentiques. C'est ainsi qu'on le voit plusieurs fois citer intégralement des lettres, des instructions diplomatiques, émanant de différents personnages et en particulier du cardinal Carafa. Ses narrations sont claires, solides et pleines de faits. Il y a dans ses jugements de l'indépendance et de la fermeté. Son Histoire de la guerre des Espagnols contre Paul IV est indispensable à l'intelligence des événements qui remplissent ce pontificat. Il y est souvent question du cardinal Carafa. Pietro Nores ne se contente pas d'exposer le rôle politique de ce personnage depuis son entrée dans le Sacré-Collège jusqu'à sa disgrâce en 1559, quelques mois avant la mort de son oncle. Il consacre encore une partie de son quatrième livre au récit de son procès et de son exécution sous Pie IV en 1561.

Des notes de M. Scipione Volpicella, des documents inédits recueillis par M. Luciano Scarabelli servent de commentaire à l'œuvre de Nores et ajoutent encore à l'importance de cette utile publication.

IX

Pietro Soave Polano. Historia del Concilio Tridentino, seconda editione riveduta e corretta dall' autore. In Geneva, presso Pietro Aubert, M. DCXXIX.

Il est question de Paul IV et du cardinal Carafa au livre V. On sait que le véritable nom de l'auteur est Fra Paolo Sarpi. La première édition de son ouvrage parut à Londres en 1619. Quelques-uns de ses jugements sur les papes sont assez sévères pour que le Père Jésuite Sforza Pallavicino ait cru pouvoir le taxer d'injustice.

Pallavicino.

X

Istoria del concilio di Trento, scritta dal Padre Sforza Pallavicino, della Compagnia di Gesù, poi cardinale della S. Rom. Chiesa. - Edition de Milan, 1745. Deux vol. in-4°.

L'auteur commence à parler du cardinal Carafa tome II, livre XIII, chapitre 12. Ses jugements sur le neveu de Paul IV sont en généraĺ d'une grande sévérité. L'Histoire du concile de Trente n'en est pas moins une source précieuse, bien qu'il convienne d'y puiser avec une certaine défiance. Il y a beaucoup de faits, des citations utiles, des renvois aux documents originaux. C'est à Pallavicino, par exemple, qu'on doit d'avoir pu trouver dans les archives de la famille Borghèse plusieurs documents manuscrits consultés jadis par le Père Jésuite et signalés par lui dans une note de son ouvrage.

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Le véritable nom de Bromato était Bartolomeo Carrara. Il appartenait à l'ordre des Théatins, fondé par Paul IV alors qu'il n'était encore qu'archevêque de Chieti (Theate). Son livre est plein de renseignements utiles. On peut lui reprocher sa partialité en faveur de Paul IV. Elle apparaît dans tous les passages où il discute les actes de ce pontificat. S'il fallait en croire Bromato, on devrait admettre que le cardinal Carafa ait été l'unique auteur de tous les maux qui ont assailli le Saint-Siège de 1555 à 1559. Il commence à parler du neveu de Paul IV à la page 240 du tome II.

Source très importante.

XII

Archivio Storico, Artistico, Archeologico, e Letterario della città e provincia di Roma. Cf. anno III, vol. II.

M. Gori a inséré, 1877 et 1878, dans les premiers fascicules du volume II de cette publication, un certain nombre de pièces inédites empruntées à différents manuscrits des Archives d'Etat, à Rome, section criminelle. Ces pièces sont pour la plupart relatives au procès des Carafa. Quelques-unes, comme le récit dramatique de la mort de la duchesse de Paliano, présentent le plus vif intérêt.

XIII

Jac. Augusti Thuani Historiarum sui temporis libri CXXXVIII. Londini, typis Samuelis Buckley, 1733. 7 vol. in-folio.

On trouvera quelques mots sur le cardinal Carafa aux livres XVI et XVII.

XIV

-

Ribier. Lettres et Mémoires d'Estat pour servir à l'histoire de Henri II. Deux volumes in-quarto. Paris, 1666.

Source d'une importance capitale pour l'histoire de Henri II. Ribier a fait entrer dans son précieux recueil un grand nombre de pièces expédiées d'Italie par les agents du roi à Venise et à Rome de 1555 1559. On trouve dans ces lettres de MM. de Lansac, de Selve, de Lodève, etc., de très utiles renseignements sur le pape Paul IV, le cardinal Carafa, les négociations engagées entre la France et le SaintSiège.

XV

Ch. de Samm.

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Une question italienne au XVIe siècle. Paris, Amyot 1861. Un vol. in-8°. On peut lire cet ouvrage avec quelque utilité. L'auteur donne un certain nombre de textes curieux empruntés aux Archives de Vienne.

LES MANUSCRITS

Archives d'Etat à Rome. Archivio criminale.

ANNÉE 1560. Ms. 54.

La pagination est marquée au recto seulement de chaque feuillet. Gros in-folio de 1177 pages. Sur la couverture, en parchemin, on lit:

1560

Copia Processus facti

coram

Ro dno Hieronimo de federicis epo sagonen
alme urbis gubernatore

pro

Magnifico Alesso pallanterio fisci procuratore

contra

Le nom des accusés manque, à cause d'une déchirure de la couverture. Mais on sait que ce sont : le cardinal Carlo Carafa, le duc de Paliano son frère, et l'archevêque cardinal de Naples, leur neveu.

Ce manuscrit est de plusieurs mains. Les différentes écritures sont en général assez bonnes. Les interrogatoires des accusés ou des témoins y sont relatés jour par jour, précédés et suivis des formules juridiques qui devaient se trouver sur les actes originaux du procès, détruits par ordre de Pie V, après le procès en réhabilitation des condamnés. L'importance de ce manuscrit est considérable. Au cours des interrogatoires, on trouve dans les dépositions des témoins, à côté de

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détails insignifiants, de précieux renseignements, tant sur le cardinal Carafa que sur les personnages mêlés à son histoire. Il y a en outre des lettres du cardinal, des instructions à ses agents, des pièces officielles le concernant. Lors de son arrestation, on avait saisi chez lui tous ses papiers, et le procureur fiscal Alessandro Pallantieri se servit de ces documents pour en faire la base de l'accusation Le premier des interrogatoires contenus dans ce manuscrit est du 3 juin 1560, et le dernier du mercredi 11 septembre de la même année.

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Ce manuscrit est, comme le précédent, relatif au procès des Carafa. Il compte 500 pages in-folio (pagination marquée au recto de chaque feuillet). L'écriture de plusieurs mains, est assez satisfaisante, surtout dans les deux premiers tiers du manuscrit. Elle devient plus difficilement lisible dans la dernière partie.

Ce manuscrit se compose d'une série de réquisitoires dirigés contre les différents accusés du procès Carafa par le procureur fiscal Alessandro Pallantieri, en présence de Jérôme de Federici, gouverneur de la ville. On y trouve aussi des pièces émanant de la défense, soit au nom du cardinal Carlo Carafa soit au nom du duc de Paliano. L'importance de ce Ms. consiste surtout dans le grand nombre de pièces officielles, lettres, relations, instructions, écrits contemporains de toute espèce, produites par l'accusation ou la défense et insérées in extenso dans le texte. On trouve dans tous ces documents de précieux éclaircissements sur le rôle diplomatique du cardinal Carafa. A titre de curiosité, on peut citer des vers de Pasquino et une pièce satirique en prose italienne, qu'on trouve relatés de la page 234 (verso) à la page 250 (verso). Les titres de ces pièces sont: Pasquino al spirito del Papa; Epitafio de Pasquino à Paolo IV, commençant par ces mots qui montrent le ton général de ces poésies :

Un ipocrito papa arcitiranno
Inimico de Cristo della fede
Usurpator della romana sede
Espresso luteran homo nefanno,

Un ch'ha lasciato dietro hoggi quanto hanno
Nome di crudeltà etc., etc.

Dilecto filio Alfonso Cardinali Carafæ, salut". Pièce en prose que Paul IV aurait adressée du fond de l'abîme (dal profundo del abisso) à son petit neveu. Pasquino a gentilhomini Romani. Dialogo di Pasquíno e di Marforio. Pasquino alla Duchessa. - Pasquino al popul Romano. Manifesto del Duca de Paglia-no (jeu de mots sur le nom du duc de Paliano) al popul Romano. Pasquino al popul Romano. San Pietro a Roma. Toutes ces pièces sont pleines d'invectives violentes contre les Carafa. C'est à ce titre sans doute qu'elles ont trouvé place dans le procès. La haine du procureur fiscal Pallantieri contre le principal accusé ne devait pas avoir de scrupule sur le choix des armes destinées à le frapper.

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Outre ces libelles, on trouve encore dans le Ms. 53 des copies de lettres ou instructions soit du cardinal Carlo, soit du duc de Paliano adressées à différents personnages, au roi de France, au connétable, à la reine, etc., etc. Plusieurs de ces pièces se lisent de la page 401

(recto) à la page 442 (verso). Elles sont en général de juin et juillet 1556, époque de la légation du cardinal en France pour décider Henri II à rompre la trêve de Vaucelles et à embrasser ouvertement l'alliance de Paul IV. Les lettres du duc de Paliano en particulier sont d'un grand intérêt historique, parce qu'il y tient son frère au courant de tous les incidents qui se produisent à Rome en son absence. On y voit avec quelle ardeur la cour pontificale souhaite le succès de la mission du cardinal.

Le manuscrit se termine par des copies des arrêts portés contre les différents accusés, précédées de la formule juridique :

<< Christi nomine invocato, pro tribunali sedentes, et solum Deum præ oculis habentes... >>

ANNÉE 1560. Ms. 55.

Manuscrit de 284 pages (pagination au recto seulement).

Les matières qu'il contient sont d'une extrême importance. En effet, il se compose entièrement de pièces officielles, telles que lettres, correspondances, instructions, émanant des accusés ou à eux adressées. Pour ce qui concerne seulement le cardinal Carlo Carafa, on trouve des copies de lettres ou instructions envoyées par lui à différents personnages, aux pages suivantes : 12, 13, 27, 33, 35, 36, 43, 55, 57, 59, 63, 75, 101, 132, 133, 135, 149, 160, 163, 170, 178, 256, 258, 260, 265, 276, 278, 283.

On peut citer parmi les pièces les plus intéressantes une longue instruction du cardinal au duc de Somma, ambassadeur en France. Il s'y plaint amèrement de la signature de la trêve de Vaucelles. L'instruction est du 5 mars 1556. Elle commence au recto de la page 63 et finit au verso de la page 67.

Elle est suivie d'une courte dépêche écrite primitivement en chiffres, où il est question de la cession de Sienne aux Carafa.

Avant cette pièce, on trouve plusieurs lettres, soit du cardinal soit du duc de Paliano, adressées à Mgr. Filonardo, à Bruxelles, pour l'année 1559, une instruction du cardinal à Rucellai, sans date, mais qui appartient évidemment à l'année 1556. (P. 55, au verso.)

Négociations avec les princes allemands. P. 75 verso.

Lettre en latin adressée au cardinal Carafa par un certain Frédéric Spedt qui se dit « Coronellus germanus », datée d'octobre 1555. (P. 78 recto et sq.)

Lettre adressée au cardinal Carafa par le marquis Albert de Brandebourg (Albertus Junior Marchio Brandeburgensis), datée de janvier 1556. P. 79 verso.

Texte latin d'un traité d'alliance entre le Saint-Siège et les princes allemands, commençant par ces mots :

<< Nos Dei gratia Carolus Carafa apostolicæ sedis cardinalis, votum facimus omnibus et singulis... » etc., p. 80 sq. Datée de l'année 1556. Lettre de Cesare Brancaccio au cardinal Carafa, du 4 avril 1557. (P. 87 verso.)

Du même au même, de Paris, le 27 octobre 1556. (P. 97 verso.) Lettre du cardinal au duc de Paliano, du 23 juillet 1557. Ecrite à Rome.

Lettre de Brancaccio au cardinal, du 14 décembre 1556. (P. 105 verso.) Texte italien d'une convention d'alliance passée entre le SaintSiège et la cour de France. (P. 116 et sq.)

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