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immoie son fils (4), pour montrer que nous ne devons rien épargner pour faire la volonté de Dieu; car ils remarquent tout ce qui peut rendre recommandable l'obéissance d'Abraham.

Exemple.

Abraham, disent-ils, vieil; Abraham qui n'avoit que ce fils si beau, si sage, si vertueux et si aimable; néanmoins sans répliquer sans murmurer et hésiter, il le mène sur la montagne, et veut lui-même de ses propres mains l'immoler

Application.

Et certes ils font l'application encore plus vive. Et toi, chrétien, tu es si peu résolu à immoler, je ne dis pas ton fils, ta fille, tous tes biens, ni une grande partie, mais un seul écu pour l'amour de Dieu, à secourir les pauvres, une seule heure de tes passe-temps pour servir Dieu, une seule petite affection, etc.

$ 11. Éviter les descriptions inutiles. Mais il faut prendre garde à ne pas faire des descriptions vaines et flasques, comme font plusieurs écoliers qui, au lieu de proposer l'histoire naïvement et pour les mœurs, se mettront à décrire les beautés d'Isaac, l'épée tranchante d'Abraham, l'enceinte du lieu du sacrifice, et semblables choses impertinentes. Il ne faut être aussi ni si court que l'exemple ne pénètre pas, ni si long qu'il ennuie.

$m. Quand et si on peut faire parler les personnes dont on rapporte les exemples.

Il faut aussi se garder de faire des introductions de colloques entre les personnes de l'histoire, sinon qu'elles soient tirées des paroles de l'Ecriture ou très-probables: comme, en cette histoire, qui introduit Isaac se lamentant sur l'autel, implorant la compassion paternelle pour s'échapper de la mort; ou bien Abraham disputant en soi-même, et se plaignant; il fait mal et tort à la valeur et résolution de l'un et de l'autre. Ainsi ceux qui, par la méditation, ont rencontré des colloques, doivent observer deux règles en la prédication : l'une de voir s'ils sont solidement fondés sur une

(1) GEN. XXII.

apparente probabilité ; l'autre de ne point les proposer fort longs, car cela refroidit et le prédicateur et l'auditeur.

SIT. Des exemples des saints.

Les exemples des saints sont admirables, et surtout de ceux de la province où l'on prêche, comme de S. Bernard à Dijon.

SECTION V.

Des comparaisons, paroles ou similitudes. Il reste un mot à dire des similitudes : elles ont une efficace incroyable à bien éclairer l'entendement et à émouvoir la volonté.

81. D'ou on tire les similitudes.

On les tire des actions humaines, pasfont les bergers, ce que doivent faire les sant de l'une à l'autre ; comme, de ce quo évêques et pasteurs; comme fit notre Seigneur, en la parabole de la brebis perdue (1);

Des histoires naturelles, des herbes, des plantes, des animaux, de la philosophie, et enfin de tout.

Les similitudes des choses triviales, étant subtilement appliquées, sont excellentes, comme notre Seigneur fait en la parabole de la seinence (2).

relles; si l'histoire est belle et l'application Celles qui sont tirées des histoires natubelle, c'est un double lustre; comme celle de l'Écriture, de la rénovation ou rajeunis. sement de l'aigle pour notre pénitence (3).

§ 11. Moyen de trouver les similitudes, et exemples sur co sujet.

trêmement profitable au prédicateur c'est Or il y a un secret en ceci, qui est exde faire des similitudes tirées de l'Ecriture, de certains lieux où peu de gens les savent remarquer; et ceci se fait par la méditation des paroles.

Exemple. David, parlant du mondain, dit: Periit memoria eorum cum sonitu (4). Je tire deux similitudes de deux choses qui se perdent avec le son. Quand on casse un verre, en se cassant il périt en sonnant: ainsi les mauvais périssent

(1) Luc. c. xv, v. 4. — (2) Ibid. c. VIII, ▼. 5.
(3) Ps. cit, v. 5.

(4) Leur mémoire est périe avec grand bruit, ou ares le bruit, ou comme le son qui passe en un moment. Ps.

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sans

avec un peu de bruit, on parle d'eux à leur mort. Mais comme le verre cassé demeure du tout inutile, ainsi ces misérables, espoir de salut, demeurent à jamais perdus. L'autre, quand un grand riche meurt on sonne toutes les cloches, on lui fait de grandes funérailles; mais, passé le son des cloches, qui le bénit? qui parle de lui? personne.

S. Paul parlant de celui qui n'a point de charité et fait quelques œuvres, il dit que factus est sicut æs sonans, aut cymbalum tinniens (4). On tire une similitude de la cloche, qui appelle les autres à l'église et n'y entre point; car ainsi un homme qui fait des œuvres sans charité, il édifie les autres et les incite au paradis, et il n'y va point lui-même.

SI. Expressions métaphoriques propres à former des similitudes.

sens, comme S. François disoit que les aumônes étoient panis angelorum (4), parce que les anges les procuroient par leurs inspirations; et applique le passage, Panem angelorum manducavit homo (2). Mais en ceci il faut être discret et sobre.

CHAPITRE IV.

DE LA DISPOSINION DE LA MATIÈRE, OU DE LA
MÉTHODE QU'IL FAUT GARDER POUR TRAI-
TER CHAQUE SUJET.

ARTICLE I.

AVANT-PROPOS : DE LA MÉTHODE EN GÉNÉ›
RAL, ET DES DIVERSES ESPÈCES QUI SE
TRAITENT DANS LA CHAIRE.

Il faut tenir méthode sur toutes choses; il n'y a rien qui aide plus le prédicateur, qui rende sa prédication plus utile, et qui agrée tant à l'auditeur.

J'approuve que la méthode soit claire et manifeste, et nullement cachée, comme font plusieurs qui pensent que ce soit un grand coup de maître de faire que nul ne connoisse leur méthode. De quoi, je vous prie, sert la méthode, si on ne la voit pas, et que l'auditeur ne la connoisse pas ?

Or, pour rencontrer ces similitudes, il faut considérer les mots, s'ils ne sont point métaphoriques; car quand ils le sont, tout aussitôt il y a une similitude à qui les sait bien découvrir. Par exemple: Viam mandatorum tuorum cucurri, cum dilatasti cor meum (2): il faut considérer ce mot dilatasti, et celui de cucurri; car il se Pour vous aider en ceci, je vous dirai prend par métaphore. Or maintenant il faut voir les choses qui vont plus vite par que, ou vous voulez prêcher quelque hisdilatation; et vous en trouverez quelques-toire, comme de la nativité, de la résurunes, comme les navires quand le vent étend leurs voiles. Les navires donc qui chôment au port, sitôt que le vent propice les saisit aux voiles, et qu'il les emplit et fait enfler, ils cinglent. Ainsi, lorsque le vent favorable du Saint-Esprit entre dans notre cœur, notre ame court et cingle dans la mer des commandements.

Et certes qui observera ceci fera fructueusement beaucoup de belles similitudes, esquelles similitudes il faut observer la décence à ne dire rien de vil, abject et sale.

Siv. Des autres applications plus indirectes de l'Écriture, permises avec modération.

Après tout cela je vous avise qu'on se peut servir de l'Écriture par application avec beaucoup d'heur, encore que bien souvent ce qu'on en tire ne soit pas le vrai

(1) Si je n'ai pas la charité, je suis semblable à une cloche qui sonne ou à une cymbale qui retentit. 1. COR.

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rection; de l'assomption; ou quelque sentence de l'Écriture, comme Omnis qui se exaltat humiliabitur (3); ou tout un Évangile où il y a plusieurs sentences; ou la vie de quelque saint, avec quelque sentence.

ARTICLE II.

DE LA MANIÈRE DE TRAITER LES MYSTÈRES. Quand on prêche une histoire, on se peut servir de l'une de ces méthodes.

Première manière.

4° Considérer combien de personnages il y a en l'histoire que vous voulez prêcher, puis de chacun tirer quelque considération.

Exemple. En la résurrection je vois les Maries, les anges, les gardes du sépulcre, et notre doux Sauveur. Ès Maries j'y vois la ferveur et diligence, ès anges la joiest (1) Le pain des anges.

(2) L'homme a mangé le pain des anges.

(3) Celui qui s'élève sera humilié. Luc, c. xiv, v. 11.

jubilation en leurs habits blancs et en lumière, ès gardes je vois la foiblesse des hommes qui entreprennent contre Dieu; en Jésus, je vois la gloire, le triomphe de la mort, l'espérance de notre résurrection.

Seconde manière.

2o On peut prendre en un mystère le Doint principal, comme en l'exemple prétédent la résurrection; puis considérer ce qui a précédé ce point-là, et ce qui s'en est ensuivi.

La résurrection est précédée de la mort, de la descente aux enfers, de la délivrance des pères qui étoient au sein d'Abraham, de la crainte des Juifs qu'on ne dérobe le corps, la résurrection en corps bienheureux et glorieux : ce qui s'ensuit, c'est le tremble-terre, la venue et apparition des anges; la recherche des dames, la réponse des anges; et en toutes ces parties il y a merveilles à dire, et par bon ordre.

Troisième manière.

3o On peut en tous mystères considérer ces points; qui? pourquoi? comment? Qui ressuscite? Notre-Seigneur. Pourquoi? pour sa gloire, et pour notre bien. Comment? glorieux, immortel, etc. Qui est né? le Sauveur. Pourquoi? pour nous sauver. Comment? pauvrement, nu, froid, en une étable, et petit enfant.

Quatrième manière.

4o Après avoir proposé par une petite paraphrase l'histoire, on peut quelquefois en tirer trois ou quatre considérations.

La première, qu'est-ce qu'il en faut apprendre pour édifier notre foi; la seconde, pour accroître notre espérance; la troisième, pour enflammer notre charité; la quatrième, pour imiter et exécuter.

En l'exemple de la résurrection, pour la foi, nous voyons la toute-puissance de Dieu, un corps passer au travers de la pierre, être devenu immortel, impassible et tout spiritualisé. Combien est-ce que nous devons être fermes à croire qu'au saint-sacrement ce même corps n'occupe point de place, ne peut être offensé par la fraction des espèces, et qu'il y est en une façon spirituelle, quoique réelle ! Pour l'espérance, si Jésus-Christ est ressuscité,

nous ressusciterons, dit S. Paul, il nous a frayé le chemin (1).

Pour la charité, tout ressuscité qu'il est, il converse néanmoins encore en terre pour instruire l'Église, et retarde de prendre possession du ciel, lieu propre des corps ressuscités, pour notre bien. O quel amour! Pour l'imitation, il est ressuscité le troisième jour. O Dieu! que ne ressuscitonsnous par la contrition, confession et satis faction! Il force la pierre, vainquons toutes difficultés.

ARTICLE III.

COMMENT IL FAUT PRÊCHER SUR UN TEXTÉ OU UNE MAXIMe de l'écriture sainte.

Première manière.

Quand vous voulez prêcher une sentence, il faut considérer à quelle vertu elle se rapporte, comme par exemple : Qui se humiliat, exaltabitur (2); voilà le sujet de l'humilité bien clair.

Mais il y a d'autres sentences où le sujet n'est pas si découvert, comme : Quomodo huc intrasti, non habens vestem nuptialem (3)? Voilà la charité; mais vous la voyez couverte d'une robe, car la robe nuptiale, c'est la charité.

Ainsi doncques ayant découvert, en la sentence que vous voulez manier, ia vertu à laquelle elle vise, vous pourrez réduire votre sermon en méthode; considérant en quoi gît la vertu, les vraies marques d'icelle, ses effets, et le moyen de l'acquérir ou exercer, qui a toujours été ma méthode; et j'ai été consolé d'avoir rencontré le livre du père Rossignol, jésuite, conforme à cette méthode. Ce livre est intitulé, De actionibus virtutum, imprimé à Venise. Il vous sera fort utile.

Seconde manière.

Il y a une autre méthode, montrant combien cette vertu dont il s'agit est honorable, utile, délectable ou plaisante, qui sont les trois biens qui se peuvent désirer.

Troisième manière.

Encore peut-on traiter autrement; c'est

(1) II. COR. IV. 14.

(2) Celui qui s'humilie sera élevé. Luc, c. xiv, v. 11. (3) Comment êtes-vous entré ici sans avoir la robo nup tiale? MATTH. C. XXII, V. 12.

à savoir des biens que cette vertu donne; et des maux que le vice opposé apporte; mais la première est la plus utile.

ARTICLE IV.

DE L'HOMÉLIE, OU COMMENT IL FAUT EXPLIQUER L'ÉVANGILE.

Quand on traite un Évangile où il y a plusieurs sentences, il faut regarder celles sur lesquelles on se veut arrêter, voir de quelles vertus elles traitent, et en dire succinctement selon se que j'ai dit d'une seule sentence, et les autres les parcourir et paraphraser.

Mais cette façon de passer sur tout un Évangile sententieux est moins fructueuse; d'autant que le prédicateur, ne pouvant s'arrêter que fort peu sur chacune sentence, ne peut les bien démêler, ni inculquer à l'auditeur ce qu'il désire.

ARTICLE V.

MÉTHODES POUR LES ÉLOGES DES SAINTS.

On peut également procéder par diverses voies dans les éloges des saints.

Première manière.

Quand on traite de la vie d'un saint, la méthode est diverse. Celle que j'ai tenue en l'oraison funèbre de M. de Mercœur est bonne, parce qu'elle est de S. Paul: Ut pie erga Deum, sobriè erga seipsum, justé erga proximum vixerit (1). Il faut rapporter les pièces de la vie du saint chacune à son rang, ou bien considérer ce qu'il fit, agendo, qui sont ses vertus, patiendo, ses souffrances, soit de martyre ou de mortification, orando, ses miracles.

Seconde manière.

Ou bien de considérer comme il a combattu le diable, le monde, la chair, la superbe, l'avarice, la concupiscence, qui est la division de S. Jean. Omne, dit-il, quod est in mundo, aut est concupiscentia carnis, etc. (2).

(1) Comme il vécut avec piété par rapport à Dieu, avec sobriété par rapport à lui-même, et avec justice par rapport au prochain.

(2) Tout ce qui est dans le monde est ou concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie. I JUAN. c. 11, v. 16.

Troisième manière.

Ou bien comme je fis à Fonteynes, sur S. Bernard: comme il faut honorer Dieu en son saint, et le saint en Dieu; comme il faut servir Dieu à l'imitation de son saint; comme il le faut prier par l'intercession de son saint; et ainsi effleurer la vie du saint dont on parle, et mettre chaque chose en son lieu.

ARTICLE VI.

DE L'ORDRE QU'IL FAUT GARDER DANS LES PREUVES.

Voilà bien assez de méthodes pour commencer; car après un peu d'exercice, vous en ferez d'autres qui vous seront propres et meilleures. Il me reste à dire, pour la méthode, que je mettrois volontiers les passages de l'Écriture les premiers, les raisons les secondes, les similitudes les troisièmes, et les quatrièmes les exemples, s'ils sont sacrés, car s'ils sont profanes, ils ne sont pas propres à fermer un discours : il faut que le discours sacré soit terminé par une chose sacrée.

ARTICLE VII.

QUE LE COMMENCEMENT DU SERMON DOIT

INSTRUIRE, ET LA FIN TOUCHER L'AU

DITEUR.

Item, la méthode veut que le commencement du sermon jusqu'au milieu enseigne l'auditeur, et que depuis le milieu jusqu'à la fin il l'émouve. C'est pourquoi les discours affectifs doivent être logés à la fin.

ARTICLE VIII.

MOYENS FACILES POUR REMPLIR TOUS LES POINTS D'UN SERMON.

Mais après tout ceci il faut que je vous dise comme il faut remplir les points de votre sermon, et voici comment. Par exemple, vous voulez traiter de la vertu d'humilité, et vous avez disposé vos points en cette sorte :

4° En quoi gît cette vertu; 2° ses marques; 3° ses effets; 4° moyen de l'acquérir.

Voilà votre disposition. Pour remplir chaque point de conceptions, vous cher

cherez en la table des auteurs le mot humilitas, humilis, superbia, superbus, et verrez ce qu'ils en disent; et trouvant les descriptions, ou définitions, vous les mettrez sous le titre, en quoi gît cette vertu, et tâcherez de bien éclaircir ce point, montrant en quoi gît le vice contraire.

Pour remplir le second point, vous verrez humilitas ficta en la table, humilitas indiscreta, et semblables; et par là vous montrerez la différence entre la fausse humilité et la vraie. S'il y a des exemples de l'une et de l'autre, vous les apporterez; et ainsi des autres deux points. Intelligenti pauca ().

ARTICLE IX.

DES AUTEURS OU L'ON PEUT TROUVER DES MATÉRIAUX POUR LES SERMONS.

Les auteurs où ces matières se trouvent sont S. Thomas, S.. Antonin, Guillelmus episcopus Lugdunensis in Summa de virtutibus et vitiis, Summa prædicantium Philippi Diez, et tous les sermons, Osorius, Grenade en ses œuvres spirituels, Hylaret en ses sermons, Stella in Lucam, Salmeron et Baradas jésuites sur les Évangiles. S. Gregoire entre les anciens excelle, et S. Chrysostome avec S Bernard.

Mais il faut que je die mon opinion. Entre tous ceux qui ont écrit des sermons, Diez m'agrée infiniment: il va à la bonne foi, il a l'esprit de prédication, il inculque bien, explique bien les passages, fait de belles allégories et similitudes, et des hypotyposes nerveuses, prend l'occasion de dire admirablement, et est fort dévot et clair. Il lui manque ce qui est en Osorius, qui est l'ordre et la méthode; car il n'en tient point. Mais il me semble qu'il se le faut rendre familier au commencement. Ce que je dis, non pour m'en être fort servi, car je ne l'ai vu qu'après beaucoup de temps, mais parce que je le connois tei, et me semble que je ne me trompe pas. li y a un Espagnol qui a fait un gros livre qui s'appelle Silva allegoriarum, lequel est très-utile à qui le sait bien manier, comme aussi les Concordances de Benedicti. Voilà, ce me semble, le principal (1) Un homme d'esprit entend à demi-mot.

27 de ce qui me vient maintenant en mémoire pour la matière.

CHAPITRE V.

DE LA FORME DE LA PRÉDICATION OU COM. MENT IL FAUT PRÊCHER.

ARTICLE I.

CE QU'IL FAUT ÉVITER ET PRATIQUER EN
GÉNÉRAL.

C'est ici, monsieur, où je désire plus de créance qu'ailleurs, parce que je ne suis pas de l'opinion commune, et que néanmoins ce que je dis est la vérité même.

La forme, dit le Philosophe (1), donne l'être et l'ame à la chose. Dites merveilles, mais ne les dites pas bien, ce n'est rien : dites peu et dites bien, c'est beaucoup. Comme donc faut-il dire en la prédication? 4° Il se faut garder des quanquam (2) et longues périodes des pédants, de leurs gestes, de leurs mines et de leurs mouvements: tout cela est la peste de la prédication.

2o Mais pour l'avoir, que faut-il faire? En un mot, il faut parler affectionnément et dévotement, simplement et candidement, et avec confiance; être bien épris de la doctrine qu'on enseigne, et de ce que l'on persuade. Le souverain artifice est de n'avoir point d'artifice. Il faut que nos paroles soient enflammées, non par des cris intérieure; il faut qu'elles sortent du cœur, et actions démesurés, mais par l'affection mais le cœur parle au cœur, et la langue plus que de la bouche. On a beau dire; ne parle qu'aux oreilles.

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