Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Or sur le soir les confreres d'Annessy, revenant devottement en l'oratoire, chargerent sur leurs espaules la croix, laquelle dès le matin avoit esté apprestée et beniste, et s'acheminerent avec icelle assez loing de là, au lieu où elle devoit estre plantée, chantant sous ce doux fardeau avec une voix pleine de pitié, l'hymne: Vexilla regis prodeunt; ayant tousjours auprès d'eux monseigneur le reverendissime, suivy d'une très-grande troupe de peuple. Estant arrivez au lieu destiné, le sainct estendart arboré, le reverend pere Esprit de Baumes (lequel avec le pere cherubin de Maurienne, et le pere Antoine de Tournon, capucins, faisoient des predications de quarante heures), estant monté près de la croix, fit une bonne et courte remonstrance, touchant l'honneur et erection des croix après laquelle l'on distribua plusieurs feuilles imprimées, sur le mesme subjet, dressées par quelque bon religieux. Puis tous les confreres ayant receu la benediction de monseigneur l'evesque, et à son imitation baisé devotement la croix, prirent en bon ordre et silence le chemin de leur retour à Annessy. Sainct et devost spectacle! et qui tira des larmes des yeux des plus secs qui le virent.

L'autheur du traité sceut comme toutes ces choses s'estoient passées, et eut communication des feuilles qu'on avoit distribuées, et ce fort aysement; car tout avoit esté fait aux portes de la ville de Geneve, c'est-à-dire une petite lieuë près d'icelle. C'est cela qui l'echauffa à faire ce beau traitté, voyant que non seulement les parolles et les escrits, mais aussi ces grands exemples de pieté dissipoient les nuages et brouillards que ceux de son party avoient opposez à la blanche clarté de la croix, pour en empescher la vraye veuë : et a pensé pouvoir encore troubler l'air, et offusquer les yeux des simples gens par son traitté. Mais au contraire estant des plus anciens confreres de la saincte croix, et m'estant trouvé en toutes ces actions de pieté, je me sens obligé de soutenir la justice et bon droit.

Cependant c'est une imposture ce que dit le traitteur, sçavoir que l'honneur et reyerence de la croix (qu'il nomme faussement idolastrie) a esté abattuë au lieu où ces quarante heures furent celebrées et

ces placards divulguez; car l'exercice catholique y a tousjours esté maintenu, à la barbe de l'heresie, avec un si grand miracle, comme est celuy par lequel Dieu contient le vaste et fluide element de l'eau, dedans les bornes et limites qu'il luy a assignées, qui ne se peuvent outre-passer; car ainsi a-t'il borné la maladie chancreuse de l'heresie en certain coin de ce diocese: en sorte qu'elle n'a pu ronger sur une autre partie de ce corps. De quoy tous tant que nous sommes des membres d'iceluy, devons rendre graces immortelles à la bonté celeste, sans laquelle nous pouvons bien dire que cette eau maligne nous eust abysmez.

4. J'ay encore à vous dire, pour la quatriesme chose, que ne sçachant qui est l'autheur du traité auquel je fais response, et m'estant forcé de l'alleguer souvent, j'ay pris congé de me servir du nom de traitteur, lequel je n'employe qu'à faute d'autre plus court; et cependant je n'ay voulu user d'aucunes injures, ny invectives mordantes, comme il a fait ma nature n'est point portée à ce biais; mais aussi n'ay-je pas voulu tant affecter la douceur et modestie, que je n'aye laissé lieu à la juste liberté et naïfveté de langage. Et si mon adversaire se fust nommé, peutestre me fus-je contraint à quelque peu plus de respect. Mais puisque je ne sçay, ny n'ay occasion de sçavoir que ce soit autre qu'un je ne sçay qui, je ne me sens pas obligé de le supporter aucunement en son insolence. Or je me nomme au contraire, non pour l'obliger à aucun respect (car peut-estre que le rang auquel je suis en cette Eglise cathedrale le mettra en humeur de me traitter plus mal), mais afin que s'il est encore à Geneve, d'où son traitté est sorty, il sçache où il treuvera son repondant, s'il a quelque chose à demesler avec luy touchant ce differend: l'asseurant qu'il ne me treuvera jamais que tres-bien affectionné à son service, par tout où il ne sera pas mal affectionné au crucifix et à la croix.

Au reste, c'est à vous (messieurs mes confreres) que j'adresse mon advertissement, non que je souhaite qu'il soit leu de plusieurs autres; mais parce que vous vous estes dediez par une particuliere devotion à l'honneur du tres-sainct crucifix, et de

sa croix, vous estes aussi obligez de sça- | voir plus particulierement rendre compte et raison de cet honneur. Et puisque vous estes tous liez en une saincte societé, et que les devotes actions des confreres d'Annessy ont baillé en partie subjet à l'escarmouche que je soutiens, les loix de nos alliances spirituelles requierent qu'un chacun de vous contribue à mon secours, et afin que les armes vous fussent plus à commodité, je vous en ay appresté, autant qu'il m'a esté possible, en ces quatre livres : lesquelles si elles ne sont ny dorées, ny riches d'aucune belle graveure, je vous prieray de l'attribuer plutost à ma pauvreté, que non pas à chicheté. Et toutesfois je pense avoir fait ce que j'avois à faire, qui n'estoit autre chose que de respondre au traitteur, en ce qui touchoit la croix. Je laisse tout le reste comme hors de propos, et ne fais que cela.

Si treuverez-vous encore icy quelques belles pieces de poesie, ès-versions des vers des anciens peres que je cite : lesquelles sont parties de la main de monsieur nostre president de Genevois, Antoine Faure, l'une des plus riches ames, des mieux faites, que nostre aage aye portée, et qui, par une rare condition, sçait extremement bien assortir l'exquise devotion dont il est animé, avec la singuliere

et

vigilance qu'il a aux affaires publiques. Voulant donc employer ces vers anciens, ne sçachant où rencontrer un plus chrestien et sortable traducteur pour les autheurs si saincts et graves, comme son: ceux que je produis, je le priay de les faire françois : ce qu'il fit volontiers, et pour le service qu'il a voüé à la croix, et pour l'amitié fraternelle que la divine bonté, comme maistresse de la nature, a mise si vive et parfaite entre luy et moy, nonobstant la diversité de nos naissances et vacations, et l'inegalité en tant de dons et graces, que je n'ay ny possede en luy.

Combattons, messieurs, tous ensemble sous la tres-saincte enseigne de la crois, non seulement crucifiant la vanité des raisons heretiques par l'opposition de la saincte et saine doctrine, mais crucifiant encore en nous le vieil Adam, avec toutes ses concupiscences: afin que rendus conformes à l'image du Fils de Dieu, lorsque cet estentart de la croix sera planté sur les murailles de la Hierusalem celeste, en signe que toutes les richesses el magnificenses d'icelle seront exposées au butinement de ceux qui auront bien combattu, nous puissions avoir part à ces riches despoüilles que le crucifix promet pour recompense à la violence de ses soldats, qui est le bien de l'heureuse immortalité.

L'ESTENDART

DE LA SAINCTE-CROIX DE NOSTRE-SEIGNEUR J.-C.

LIVRE PREMIER.

DE L'HONNEUR ET VERTU DE LA VRAYE CROIX.

CHAPITRE PREMIER,

Du nom et mot de croix.

» quand les anciens ont parlé de la croix, » ils ne l'ont pas entendu de deux pieces » traversantes l'une sur l'autre; mais du » mystere de nostre redemption, dont le >> sommaire et accomplissement est en la » croix, mort et passion de Jesus-Christ. Et cet equivoqué, ou double signification » de croix, n'estant appercuë par les sophistes, fait qu'ils errent et font errer. » Voilà un juge bien temeraire de nostre suffisance, qui croit qu'une distinction si aisée et frequente nous soit inconnue. Je laisse ce qu'en disent les doctes, Bellarmin, lib. 2, de Imag. 24, cap. ad 3, et Justus Lipsius, 1. 1. de Cruce. Mais le seul Calepin en fait la raison. Or est-il certain que deux pieces de bois, de pierre, ou de quelqu'autre matiere traversantes l'une à l'autre, font une croix : mais elles ne font pas pour cela la croix de Jesus-Christ, de laquelle seule, et non d'aucune autre, les chrestiens font estat.

La croix et son nom estoit horrible et funeste, jusqu'à ce que le Fils de Dieu voulant mettre en honneur les peines et travaux et le crucifiement, sanctifia premie-> rement le nom de croix ; si qu'en l'Evangile il se treuve presque par tout en une signification honorable et religieuse : « Qui ne >> prend sa croix (disoit-il) et ne vient après » moy, n'est pas digne de moy (4). » Donc le mot de croix, selon l'usage des chrestiens, signifie parfois les peines et travaux necessaires pour obtenir le salut, comme au lieu que je viens de citer; parfois aussi il signifie une certaine sorte de supplice, duquel on chastioit jadis les plus infasmes mal-faicteurs; et autresfois l'instrument, ou gibet, sur lequel ou par lequel on exerçoit ce tourment.

Les Peres donc parlent bien souvent du tourment et de la crucifixion de NostreSeigneur : mais ils parlent bien souvent aussi de la vertu et de l'honneur de la croix, sur laquelle cette crucifixion a esté faite. Et ne sçay si le traitteur trouvera jamais au Nouveau-Testament, que le mot ds croix soit pris immediatement, et principalement pour le supplice de la crucifixion, au moins quant aux passages qu'il cite à cette intention: «Que par le sang de la croix de Christ

Or je parle icy de la croix en cette derniere façon, et non pour toute sorte d'instrument de supplice, mais pour celuy-là particulier sur lequel Nostre-Seigneur endura. Entendez donc tousjours quand je parleray de la croix, de sa vertu et de son honneur, que c'est de celle de Jesus-Christ de laquelle je traitte donc j'admire le traitteur, qui presuppose que nous separions la croix de Jesus-Christ d'avec JesusChrist mesme, sans aucune despendance d'iceluy. Si que voulant monstrer que les passages des anciens peres, citez ès pla-» nostre paix a esté faite. » Il s'entend bien cards, ne sont pas bien entendus, il parle en cette sorte: « Quelques passages des » anciens y sont alleguez: mais hors et » bien loing du sens des autheurs; car

(1) S. Matth. x, 38.

plus proprement du sang respandu sur le bois de la croix, que non pas, comme dit le traitteur, de toutes les souffrances de Nostre-Seigneur, desquelles une grande partie ayant esté endurée en l'ame, enes

ne peuvent estre appellées sang de la croix. La croix donc de Jesus-Christ, de laquelle je parle, peut estre considerée en trois sortes: ou en elle-mesme, qui est celle que Nostre-Seigneur porta sur ses epaules, et sur laquelle il fut attaché; ou en son image et representation permanente, ou en un signe et ceremonie faite par le simple mouvement de la main. Et de toutes les trois façons la croix se rapporte à JesusChrist, duquel elle a plusieurs grandes vertus et dignitez, ainsi que nous monstrerons distinctement cy-après.

CHAPITRE II.

Que la croix a une grande vertu, et doit estre honorée. Preuve première, parce que le traitteur confesse estre escrite d'icelle.

Le traitteur parlant du bois de la vraye croix, dit ainsi de cette croix : « Nous lisons >> que Jesus Christ et Simon l'ont portée » sur le mont de Calvaire, où elle fut dres»sée : que Jesus-Christ y fut cloué, et l'es>> criteau attaché, I.N.R.I.: Que Jesus y >> rendit l'esprit, y eut le costé percé, et » que son corps en fut descendu outre > ces poincts, nous n'en lisons rien, nous » ne voyons pas de tesmoignage en la pa>> rolle de Dieu escrite par les prophetes et >> apostres, ny ès exemples et practiques » d'iceux, qui nous puisse ou doive induire » à attribuer quelque vertu à un tel bois. » Or entre les vrais chrestiens, ce qui n'est >> point escrit en la parolle de Dieu est tenu » pour chose nulle, et n'estant point: nous >> concluons donc que Dieu n'a pas voulu » telle vertu estre adherente au bois de la >> croix de son Fils. » C'est icy le grand, ou plutost l'unique argument de ce traitteur contre la doctrine catholique de la vertu de la croix; et n'en a aussi presque qu'un sem blable contre l'honneur d'icelle. Voyons donc combien il vaut

Et premierement, qui ne void combien la consequence est peu judicieuse? Presup posons, je vous prie, que ce qui n'est point escrit soit tenu pour chose nulle, et qu'il n'y a rien en l'Escriture de la vraye croix que ce qu'en rapporte le traitteur : la conclusion neantmoins seroit miserable de dire que Dieu n'a point voulu que le bois de la croix de son fils eust quelque vertu. Toul au contraire, il faudroit plutost inferer,

[ocr errors]

donc Dieu a voulu qu'en ce sainct bois il y eust quelque grande vertu : la theologie ne destruit pas l'usage de la raison, elle la presuppose; elle ne le ruyne pas, quoy qu'elle devance; et la vraye raison porte ce discours, si l'Escriture tesmoigne que l'attouchement et possession des serviteurs a donné pouvoir et vertu aux choses les plus viles et abjectes: par-là elle tesmoigne assez que l'attouchement et possession du maistre a donné un plus grand pouvoir et vertu aux choses, pour viles qu'elles soient d'elles-mesmes. Certes l'un se tient à l'autre, et par la vertu de la chose moindre, est assez entendue la vertu de la chose plus grande, au moins en l'escholle des bons entendeurs.

Disons ainsi : Jesus-Christ a porté sur ses espaules la saincte croix, y a esté cloüé, y a rendu l'esprit, et respandu son sang: quelle vertu donc devons-nous estimer qu'elle aye, puisqu'Helisée estima bien qu'au toucher de son baston un mort peust ressusciter, et qu'il fit avec le manteau de son maistre Helie la division miraculeuse des eaux (4); puisque Moyse fit tant de merveilles avec sa baguette (2); puisque la verge assignée à Aaron fleurit tout aussi. tost (3), contre toutes les lois de la saison (4); puisque les mouchoirs de S. Paul(5), et jusqu'à l'ombre mesme de S. Pierre, falsoient tant de miracles (6). Si Dieu, pour la gloire de son fils, a tant baillé de forces aux bastons', aux verges, aux manteaux, aux ombres des serviteurs, que n'aura-t'il baillé au baston de son Fils, à son throsne, à sa chaire, à son autel?

α

Ainsi respond-on à la demande faite par le traitteur : « Si l'esprit de Dieu fait men» tion de ce qui touchoit aux serviteurs, » pourquoy n'a-t'il parlé de ce qui a tou >>ché le maistre? » Car outre ce qu'il en a parlé par la tradition, je dis que parlant de l'un c'estoit assez parler de l'autre, par une consequence si aisée qu'il n'estoit besoin de l'exprimer. La vertu qui se treuve aux ruisseaux, pour estre sortis d'une telle source, se trouve beaucoup plus, et à plus forte raison, en la source mesme. Dire autrement, c'est ruyner la raison: «Le serviteur » n'est point plus que le Seigneur, ny le

[blocks in formation]

» disciple que le maistre (1). » Donc ce que le traitteur confesse et reconnoist estre escrit de la saincte croix suffiroit, quand nous n'aurions autre preuve pour nous faire croire qu'elle a beaucoup de vertus et qu'on lui doit un grand honneur.

CHAPITRE III.

Qu'il ne faudroit laisser d'honorer la croix et sa vertu, quoy qu'il n'y eust rien en escrit d'icelle. Preuve seconde.

Voilà donc la grande consequence du traitteur rompuë; et je dy secondement que la proposition generale qu'il avance : « Qu'entre les bons chrestiens ce qui n'est » point escrit en la parolle de Dieu est tenu » pour chose nulle, » n'estant pas escrite elle-mesme, doit estre tenue pour nulle: comme aussielle est très-fausse. Dites-moy, je vous prie, traitteur! baptisez-vous pas les enfans masles et femelles? et tenez-vous pas que les personnes baptisées par les heretiques, impies et idolastres, tels que vous nous appelez, n'ont besoin d'estre rebaptisées? Calvin, Beze, Viret, ne furent jamais baptisez par autre main que par celles des prestres, et vous me semblez, à vostre langage, non seulement d'estre sorty d'entre nous, mais encore d'avoir esté ou prestre, ou moyne, tant vous faistes profession en vostre traitté de savoir le breviaire. Vous avez donc esté baptisé, si vous estes tel, par ceux que vous appelez idolastres; comment vous tenez-vous donc pour bien baptisé? car l'Escriture ne dit rien exprez, ny du baptesme passif des petits enfans en general, et beaucoup moins de femelles, ny du baptesme actif des heretiques.

L'observation du dimanche, au lieu du sabbath, la coustume d'avoir des parrains au baptesme, d'y imposer les noms, de ce lebrer ce sacrement, et celny du mariage en l'eglise solemnellement où trouvezvous que cela soit escrit ? Et vostre façon de ne faire la cène qu'en certain temps de l'année, et le matin, de la bailler aux femmes, plutost qu'aux petits enfans; ce sont façons qui ne sont ny peu ny prou ordonnées en l'Escriture. Au contraire, tous les jours on faisoit la cène parmy les disciples: elle fut instituée au soir, et entre

(1) S. Matth. x, 24.

des seuls hommes masles (1). Vous parlez donc mal, escrivant que vous rejetez toutes ceremonies avancées outre, et sans parolle de Dieu, si vous ne confessez qu'il y a une parolle de Dieu hors de l'Escriture.

Item, vous mangez les bestes suffoquées et le sang; en quelle escriture trouvezvous qu'il soit loisible? Le Sainct-Esprit et les apostres l'ont expressement defendu, et vous ne trouverez point que cette prohibition aye esté revoquée en l'Escriture (2); car les permissions generales des viandes ne s'estendent point contre cette prohibition particuliere pour mettre en usage le sang et le suffoqué, non plus que la chair humaine et le bien d'autruy.

Davantage, le canon des Escritures, tel que les lutheriens ou vous le produisez (car en cecy le Sainct-Esprit des lutheriens et le vostre ne sont pas d'accord), ne se trouve en aucune part de l'Escriture. Et tout cecy, le tenez-vous pour neant et chose nulle? Pour vray vostre belle proposition vous rend faux chrestien, puisqu'entre les vrays chrestiens ce qui n'est pas escrit est tenu pour neant, et que vous observez tant de choses non escrites; ou elle vous rend imposteur, estant si fausse comme vous la devez confesser.

Mais, pour Dieu, pensez un peu à cecy. Les Escritures anciennes ne faisoient aucune mention de la vertu de l'eau de la piscine; et toutes fois tant s'en faut que ceux qui y avoient recours ayent esté repris et censurez comme superstitieux, pour reconnoistre une vertu en cette eau, sans aucun tesmoignage de l'Escriture; qu'au contraire, Nostre-Seigneur a honoré leur creance d'un celebre miracle, et S. Jean d'une tres-asseurée attestation. Item, ceux qui portoient leurs malades à l'ombre de S. Pierre (3), et les mouchoirs de S. Paul à leurs malades pour obtenir quelque miraculeuse guerison (4), et la femme qui toucha le bord de la robbe de Nostre-Seigneur (5) à mesme intention, où avoientils trouvé ces preceptes en l'Escriture saincte? Et neantmoins leur foy est loüée, et leur desir accomply. Si donc ces fidel. les ont raisonnablement prisé la vertu de

[blocks in formation]
« ÖncekiDevam »