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(Extrait de la Revue historique de droit français et étranger, numéros de janvier-février, mars-avril,)

TYPOGRAPHIE HENNUYER, RUE DU BOULEVARD, 7. BATIGNOLLES.

Boulevard extérieur de Paris.

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AUGUSTE DURAND, LIBRAIRE, RUE DES GRÈS, 7.

1859

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FORMULES INÉDITES

PUBLIÉES

D'APRÈS DEUX MANUSCRITS DES BIBLIOTHÈQUES ROYALES

DE MUNICH ET DE COPENHAGUE.

INTRODUCTION.

On est habitué à considérer les Formules comme des modèles d'actes juridiques, rédigés par des praticiens pour servir de guide aux parties contractantes. C'est, en effet, le caractère que présentent la plupart des Formulaires anciennement publiés, et c'est aussi sous ce rapport qu'ils nous offrent le plus d'intérêt. Nous y cherchons dans la pratique journalière des affaires un commentaire vivant et animé des lois, et nous y voyons se former, au sein même des institutions romaines qui s'écroulent, les premiers germes de l'organisation féodale.

Cependant les modèles de contrats, d'actes de procédure ou de jugements, ne remplissent pas seuls les pages des Formulaires. Les auteurs de ces recueils y ont joint le plus souvent des modèles de lettres officielles ou familières, échangées entre des souverains, des comtes, des évêques,

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des abbés ou de simples particuliers. C'est dans le second livre de Marculfe que ce mélange apparaît pour la première fois. Les collections postérieures des Formula Bignonianæ et des Formula Alsaticæ, celle que M. de Wyss a insérée dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de Zurich sous le nom d'Alamannische Formeln und Briefe, celle que M. Dümmler a donnée sous le titre de Formelbuch des Bischofs Salomo III von Konstanz, celle que j'ai publiée, il y a quelques années, d'après un manuscrit de la bibliothèque de Saint-Gall, en offrent de nouveaux et remarquables exemples.

Cette réunion de pièces, en apparence si diverses, à laquelle nous devons la conservation d'un grand nombre de monuments épistolaires et diplomatiques, s'explique par le but que se proposaient les auteurs des Formulaires. C'étaient, en général, des religieux chargés de la direction des écoles épiscopales ou monastiques. Ils écrivaient pour leurs élèves; et les compilations qu'ils ont rédigées pour servir de thème à leurs leçons nous permettent de juger la méthode et les procédés de leur enseignement.

On sait que les empereurs, surtout depuis Adrien et MarcAurèle, s'étaient montrés favorables au développement des lettres et à l'éducation de la jeunesse. De grands établissements d'instruction publique avaient été fondés ou rétablis dans les principales villes de l'empire. La condition des professeurs, jusque-là précaire, avait été rendue meilleure et plus digne par l'assignation d'un traitement fixe sur le trésor impérial, l'exemption des charges municipales et la remise de quelques prestations onéreuses, telles que les dons volontaires et l'hébergement des soldats ou des fonctionnaires publics. Encouragés par l'exemple des princes, un grand nombre de sénats municipaux avaient institué des écoles entretenues aux frais de la cité. Enfin l'enseignement libre florissait à côté de l'enseignement officiel, et une foule de grammairiens et de rhéteurs avaient ouvert des écoles privées, dont la concurrence entretenait l'activité

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