Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ils compensés par des satisfactions d'amour propre national, comme celles de ne voir flotter que des couleurs hongroises et de posséder à l'étranger une représentation indépendante? La Bavière les possède aussi tout en entrant comme partie dans un organisme plus vaste. Pourquoi le système fédératif en Autriche-Hongrie ne les procurerait-il pas aux Magyars? Si l'union actuelle a des défauts, pourquoi la rompre et ne pas se contenter de la modifier et de la perfectionner? Serait-il téméraire d'affirmer qu'en poursuivant ces symboles d'indépendance, les Hongrois lâcheraient la proie pour l'ombre? Dans la lutte actuelle des peuples et des individus, l'union des forces n'est-elle pas l'arme recherchée? N'est-ce pas au cartel, au syndicat, au trust, à l'union professionnelle, au ring, aux fusions banquaires, aux unions douanières qu'ouvriers, commerçants, armateurs, industriels, financiers, et ministres ont recours pour triompher?

L'Allemagne ne doit-elle pas sa force d'expansion, sa richesse et son prestige à l'union impériale qui groupe en un seul État 66 millions de consommateurs et donne ainsi à son commerce, à son armée, à sa politique, le rapide développement, la force redoutable, la prépondérance que jamais une Allemagne morcelée n'aurait pu acquérir? N'est-ce pas en grande partie à leur union, à l'absence de barrières douanières de l'Atlantique au Pacifique, que les États-Unis doivent le colossal essor de leur industrie ? Que serait l'Afrique du Sud, si les tendances et les opinions individualistes ou séparatistes avaient triomphe et empêché la constitution d'un Dominion où chaque État abdique sans doute une partie de sa souveraineté, mais reçoit en échange les avantages moraux et matériels d'une coopérative commerciale et politique? Entourée de voisins puissants comme l'Allemagne et la Russie, la Hongrie indépendante et isolée sera faible, et c'est par son entrée dans un

système d'alliance ou d'union qu'elle retrouvera la force et la considération; mais alors pourquoi répudier l'union actuelle ?

Évidemment, la séparation d'avec l'Autriche ne sera pas la ruine de la Hongrie. Des pays moins riches se sont développés dans des conditions plus défavorables et ont acquis leur individualité politique, la Serbie par exemple. Mais quoi qu'elle fasse, après la séparation, la Hongrie souffrira d'une crise plus ou moins longue et violente, et la convalescence terminée, peut-elle être assurée de trouver mieux que la situation présente ? Avant de rompre leur union séculaire, que l'Autriche et la Hongrie se rappellent le nom ou plutôt la devise qu'elles ont choisie pour baptiser leur premier dreadnought: Viribus Unitis.

J. CHARLES, S. J.

[merged small][ocr errors][merged small]

Nous serons le premier à reconnaître que la limite entre parthenogénèse naturelle et parthenogénèse expérimentale est souvent imprécise.

Tenir des reines d'abeilles en captivité, comme le fit Dzierzon, et vérifier ainsi que leur génération agame est constamment arrhénotoque; faire varier les conditions de milieu nutritif, de température, d'éclairement, pour arriver à constater avec Klebs que les gamètes du Protosiphon se conjuguent lorsque la lumière est plus intense, quand la température n'atteint pas 27°, ou lorsque l'eau contient moins de 0,3% de sels nutritifs cela pourrait certainement s'appeler parthénogenèse expérimentale. Mais comme ces expériences ont pour but de rechercher les conditions naturelles dans lesquelles l'oeuf de l'abeille ou les gamètes du Protosiphon se développent sans fécondation, on préfère les ranger sous la rubrique de parthénogénèse naturelle. On réserve l'appellation d'expérimentale ou d'artificielle à la parthénogénèse provoquée par des agents spécialement destinés à remplacer l'action du spermatozoïde sur l'oeuf normalement incapable d'effectuer son développement sans amphimixie.

[ocr errors]

(1) Voir : REVUE DES QUEST. SCIENT., livraison d'octobre 1913, pp. 546-573.

Dans un récent mémoire que nous aurons à citer plusieurs fois, Herlant (1) écrit avec raison : « La parthénogénèse expérimentale n'est pas un but, elle est uniquement un moyen d'aller plus loin que l'observation pure et simple dans l'analyse de la fécondation normale... Le développement parthénogénétique d'un oeuf d'oursin ou de grenouille n'est, par lui-même, qu'une simple curiosité tératologique; il n'acquiert droit de cité dans la Biologie qu'à la condition d'être à tout moment l'objet d'une comparaison rigoureuse avec l'évolution d'un oeuf normal » (p. 506-507).

C'est à cette étude comparée que se sont appliqués les divers auteurs qui, durant ces dernières années, ont le plus fait progresser la question de la parthénogénèse expérimentale.

En se plaçant à un point de vue logique, on pourrait poser comme suit les principaux problèmes que théoriciens et expérimentateurs ont tâché d'éclaircir. Est-ce nécessairement le spermatozoïde, qui, par l'amphimixie, doit fournir au noyau maternel l'apport matériel dont celui-ci a besoin, ou bien la cellule sexuelle mâle n'exerce-t-elle qu'une action banale? Dans ce dernier cas, le spermatozoïde remplit-il le rôle d'un agent physique, mécanique ou chimique? Quels sont les agents artificiels qui peuvent le remplacer pour mettre en branle les segmentations de l'oeuf et les diriger dans la voie de l'évolution normale? Comment cette supplétion s'opère-t-elle ?

I. La fécondation sans amphimixie

On considère généralement la collaboration des chromosomes paternels et maternels à la première cinèse de segmentation comme étant le stade essen

(1) Maurice Herlant. Étude sur les bases cytologiques du mécanisme de la parthenogénèse expérimentale chez les Amphibiens. ARCHIVES DE BIOLOGIE, t. XXVIII, fasc. 4, 25 nov. 1913.

tiel de la fécondation. Si l'on s'en tient à cette terminologie, il y a certaines unions de cellules sexuelles sans fécondation proprement dite, et le développement qui en résulte est parthénogénétique. Quoi qu'il en soit d'ailleurs de la justesse de cette classification, l'étude des déviations de la fécondation normale dont nous voulons parler a joué un grand rôle dans l'évolution des idées sur la parthénogénèse artificielle proprement dite. Il est donc nécessaire que nous disions ici quelques mots de la merogonie, de l'union d'éléments sexuels irradiés et de la fécondation croisée entre espèces éloignées.

La mérogonie consiste dans la fécondation de fragments d'oeufs dépourvus de noyau. En 1887 les frères Hertwig (1) avaient eu les premiers l'idée de soumettre à la fécondation des portions non nucléées d'oeufs d'oursin; ils obtinrent seulement la formation d'asters. Deux ans plus tard, Boveri (2) renouvela leurs expériences. Mais la méthode employée par ces auteurs pour obtenir la séparation des noyaux était bien rudimentaire et prêtait à la critique: ils se contentaient en effet de secouer les oeufs dans un récipient à moitié plein d'eau de mer et d'ajouter, in globo, le liquide où nageaient les spermatozoïdes. En 1898 Yves Delage (3) avec un procédé plus délicat obtient des résultats hors de conteste.

Il sectionne sous le microscope des oeufs d'oursin

(1) O. et R. Hertwig. Ueber den Befruchtungs- und Theilungsvorgang der thierischen Eies unter dem Einflus sausserer Agentien. JENAÏSCHe Zeitschr. F. NATURW. t. XX. 1887. pp. 120-241, 477-510.

(2) Boveri. Ein geschlechtlich erzeugter Organismus ohne mütterliche Eigenschaften (SITZ. GES. MORPH. PHYS. MÜNCHEN, vol V. p. 73-83. 1889). Boveri. Ueber die Befruchtungs- und Entwickelungsfähigkeit kernloser Seeigeleier etc... ARCH. F. ENTW. MECH. vol II. pp 394-444. 1895.

(3) Yves Delage. Études sur la mérogonie (ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE. 3 série, t. VII. pp. 383-417. 1899). — Sur l'interprétation de la fécondation mérogonique. (IBIDEM, pp. 511-517) C. R. DE L'AC. DES SC. 10 oct. 1898 et 13 oct. 1899.

« ÖncekiDevam »