Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Plantes à épices:

A enregistrer le succès des Pimenta vulgaris, Lindl. Piment toute épice, et des Canneliers. Leur croissance est rapide; leur rusticité très grande. On les croirait dans leur pays d'origine.

:

L'acclimatation du vrai muscadier le Myristica fragrans, Hout, est dans la série des arbres à épices, la plus intéressante, vu la rareté des pays où la plante trouve des conditions favorables de croissance.

A Kisantu, les deux spécimens du jardin, un arbuste måle et un arbuste femelle, ont pris un beau développement. Ils atteignent environ 4 mètres de haut, et se présentent comme de beaux pêchers à rameaux très fournis. En 1911-1912, les fruits furent nombreux et vinrent bien. Ils croissent dans un vallon, à humus peu épais, à sous-sol compact d'argile, mêlée de pierres schisteuses et de cailloux, en somme dans un endroit peu favorable. Leur adaptation mérite d'autant plus d'être signalée.

Plantes textiles et plantes de vannerie :

Parmi les innombrables plantes à fibres du Congo, deux s'indiquent, comme réservées à une industrie qui commence à se développer au fur et à mesure de la pénétration des Blancs: L'agave sisal et le Cephalonema polyandrum, K. Sch. ou M'punga indigène. Elles fourniront de plus en plus la corderie. L'agave sisal, à cause de ses fibres longues et fortes, fait l'admiration de nos écoliers. Ils y recourent, de préférence, à toute autre variété, spontanément pour se procurer du fil naturel.

Le «M'punga» est la plante envahissant spontanément tous les vieux massòlés », défrichements du Moyen-Congo. Ses fibres sont grossières. Mais on peut s'en procurer d'immenses réserves, sans peine. La fabrication des cordes, que les plus petits gamins noirs savent rouler avec habileté, est l'occupation occasionnelle, la meilleure, pour le personnel d'un poste, les jours de pluie et de mauvais temps.

Eremospatha Haullevilleana, De Wild. Le rotang du Congo, palmier-liane, donnant des câbles naturels de dix mètres de long, commence à servir dans les ouvrages de vannerie, imités de l'industrie de Ténériffe.

Les écoliers de l'école professionnelle de Kisantu arrivent à en faire des chaises, fauteuils, tables, étagères et meubles de fantaisie, avec assez de goût. Ces ouvrages seront, sans doute, bientôt recherchés au même titre que les cannes de borassus, dans le commerce des « Souvenirs du Congo ». Les bambous

ne manquent pas et fournissent la matière première complémentaire. Ils sont déjà répandus un peu partout.

Un bon juge augurait un grand développement pour la vannerie au Congo. Les noirs sont remarquablement habiles déjà, dans la fabrication de leurs nattes et de leurs paniers. Ce métier tranquille, n'exigeant qu'une installation sommaire, aurait, d'autre part, des débouchés dans le pays même. Et à un point de vue supérieur, on ne pourra qu'applaudir à tout progrès dans l'ameublement des misérables chimbèques.

Plantes ornementales:

Le Fr. Gillet fait remarquer dans son catalogue le succès curieux des Coniferes sous les Tropiques.

Les Juniperus, Thuya et Araucaria orneront un jour, au Congo, les cours et les avenues des Centres blancs, comme à Ténériffe, comme dans l'Afrique Australe.

Leur verdure sombre, au cachet de distinction si marqué, tranche fortement au milieu des panaches ondoyants des cocotiers et des palmiers.

Parmi ceux-ci, une variété inédite, le Mabondo indigène, est à mentionner.

C'est un palmier à feuilles entières. Il mérite une place dans nos serres chaudes d'Europe. Ses touffes de grandes et larges frondes, au rachis brun lisse, ressortant sur le vert påle satiné du limbe, sont d'un effet vraiment riche. Ce sera peutètre une nouveauté dans le genre.

Dire que les noirs se servent de ces superbes feuilles comme tuiles de leurs huttes en torchis !

Arbres de rapport:

A Kisantu, on a planté successivement depuis dix ans, environ deux hectares de funtumias, cinq hectares d'heveas, deux ou trois hectares de café. Pour des motifs divers, on n'escompte guère de bons résultats qu'avec le café.

A Sanda-St-Antoine, le R. P. de Vos avait pris l'avance avec trois ou quatre hectares de manihots et deux hectares de café. Là encore, le café seul a vraiment réussi; mais l'essai est très intéressant, car grâce à un débouché local assuré, il permettra peut-être à ce poste détaché, de vivre de ses ressources et de se développer en un village chrétien modèle.

Essences de reboisement:

Le genre Eucalyptus ne peut être oublié, dans la recension des plantes d'avenir, d'avenir immédiat au Congo.

L'Eucalyptus globulus si apprécié dans la zone méditerra

néenne, vivote avec peine sous l'équateur. A Kisantu, des tiges poussent et dépérissent annuellement l'une après l'autre, sans que la souche parvienne à former un véritable arbuste.

Mais les Eucalyptus robusta, longifolia, viminalis et d'autres encore, ont fait leurs preuves.

Le système préféré pour l'établissement d'une plantation est le suivant On sème, en pots de bambous, sous un abri quelconque, une pincée de graines par pot. On arrose régulièrement. Quand les jeunes plantes ont 20 centimètres, on les met en place, en les laissant dans leur bambou. Il y a peu de pertes.

A Kisantu, on plante dru, comme pour les pins sylvestres en Belgique.

Au bout d'un an, les arbres ont 1,50 m. de haut et la progression reste ensuite rapide.

Les branches inférieures meurent et font un bon bois de chauffage. Les arbres montent tout droits, très réguliers.

Au bout de dix ans, nous avons pu en abattre et en débiter en bonnes planches, sans guère de déchets. L'aubier, inutilisable, est presque nul.

La plantation serrée peut s'exploiter par élagages successifs pour baliveaux, perches, chevrons.

Il semble bien que l'essence s'accommode mieux des hauteurs. Mais en terrain humide, les résultats sont bons aussi.

Au jardin d'essais, en plantation plus espacée, à 4, 6 ou 10 mètres, on a pu se servir des Eucalyptus, comme arbre d'ombrage pour les Caféiers. Cf. Auguste Chevalier, dans l'AGRONOMIE

TROPICALE.

Un grand avantage de l'Eucalyptus parvenu à un certain àge est d'être protégé par son écorce feutrée contre les feux de brousse, toujours possibles malgré les plus grandes précautions. J'ai vu une plantation se tirer parfaitement de l'aventure. L'arbre brûlé repousse en tout cas, du pied.

Sous ce rapport, un arbre de cette famille donne plus de garanties encore le Melaleuca leucadendron à bois incorruptible, malheureusement de plus faible dimension. Une étoupe épaisse enveloppe le tronc et les branches, comme un manchon d'amiante.

La plantation de Kisantu fut, un jour, envahie par un incendie de brousse vraiment épouvantable, et cependant les plantes ne souffrirent pas quelques feuilles brûlées, ce fut tout.

Le Melaleuca est un arbre assez difficile à obtenir : Ses

semences extrêmement fines doivent être semées à la surface d'une terre de bruyère ou d'un terreau bien tamisés. Les arrosages doivent être surveillés. Mener à bien le semis au Congo, est chose méritoire, concluait le Fr. Gillet, après plus d'une constatation.

Mais aussi quelles jolies allées, quels gracieux massifs font ces arbres aux troncs blancs comme nos bouleaux, au feuillage vert glauque très léger, aux thyrses de fleurs blanches, comme des lilas !

A San-Thomé, il y en a des promenades remarquables. Et au Congo, où la question du reboisement est posée, où l'épuisement rapide en bois d'œuvre et même en bois de chauffage, dans les alentours immédiats des grands centres, exige des mesures de prévoyance bien adaptées au pays, il est bon que l'attention soit attirée souvent sur les particularités précieuses qu'on vient de lire.

Kisantu est instructif, au point de vue agricole. Grâce au jardin d'essais, plus d'une étape a été franchie dans les tâtonnements inévitables d'un début de colonisation.

Bien des essais ont été infructueux, et la rareté de la maind'œuvre a empèché le succès de beaucoup d'autres.

Ainsi en est-il, par exemple, de la culture des arachides tant prônée au Sénégal.

Voici, d'ailleurs, quel est l'état actuel général du poste : La culture du riz occupe d'assez vastes campagnes; les plantations d'Eucalyptus, ombrageant souvent des Caféiers, sont une caractéristique de son panorama.

La brousse, les prairies naturellement améliorées, ou envahies peu à peu par le Cynodon, prennent la grande place. Le bétail gros et petit prospère suffisamment; les chevaux s'y sont ajoutés et donnent des espérances.

Si l'on songe que, dans le fond de la vallée, un jardin d'acclimatations et d'essais a été continuellement à même de fournir les indications pour les directions les plus efficaces, on admettra que dans ces caractéristiques générales, se retrouvent des indices importants pour de grandes exploitations futures dans le Moyen-Congo.

Dans cette analyse commentée de l'excellente étude de M. le chanoine Smets, nous avons tâché de relever les points spéciaux qui semblent indiquer actuellement l'orientation de la culture agricole dans la région.

M. RENIER, S. J.

BIBLIOGRAPHIE

I

LEÇONS SUR LA THÉORIE DES NOMBRES professées au Collège de France par A. CHATELET, ancien élève de l'École normale supérieure, chargé de cours à la Faculté des sciences de Toulouse. Un vol. in-8° de 156 p. - Paris, Gauthier-Villars, 1913.

On sait que la Fondation Peccot permet de confier chaque année à un jeune mathématicien le soin de faire un certain nombre de leçons sur un sujet spécial choisi dans les régions élevées de la science. C'est, bien entendu, la théorie moderne des fonctions et des équations différentielles qui a fourni la plupart de ces sujets pour donner ensuite naissance à autant d'intéressantes monographies de la collection Borel. Tel a été le cas des volumes, aujourd'hui bien connus, dus à MM. Lebesgue, Baire, Boutroux, Zoretti. C'est dans les mêmes conditions que M. Châtelet a été amené à produire celui que nous signalons ici; mais, sous l'influence sans doute de l'enseignement magistral donné, au Collège de France même, par M. G. Humbert, c'est cette fois, à la Théorie des nombres que ce jeune mathématicien a emprunté son sujet et c'est pourquoi, bien qu'étroitement apparenté aux publications que nous venons de rappeler, il paraît en dehors de la collection Borel qui ne vise que la seule théorie des fonctions.

Si, d'ailleurs, le domaine de l'Arithmétique supérieure est, au moins en France, un peu négligé pour celui de l'Analyse par la nouvelle génération des chercheurs, on ne peut que se féliciter de voir un jeune géomètre français s'attacher à une étude au fronton de laquelle brillent les noms de Legendre, de Galois et d'Hermite.

« J'ai essayé, dit l'auteur dans sa Préface, de faire une sorte

« ÖncekiDevam »