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loppement de leurs représentants actuels sont subordonnés, donne une valeur appréciable à leur présence dans des calcaires anciens, dès que l'on se préoccupe de la recherche des circonstances au milieu desquelles ceux-ci ont pris naissance.

Les roches dévoniennes erratiques du Nord de l'Allemagne. Les formations fluvioglaciaires du Nord de l'Allemagne sont parsemées d'une grande quantité de blocs morainiques et de cailloux glaciaires, dont un bon nombre ont été étudiés depuis longtemps, et sont considérés comme originaires de la Scandinavie, de la Finlande, d'une partie des provinces baltiques russes et du fond de la mer Baltique, qui est de formation récente.

Les roches que l'on y peut recueillir sont les unes d'origine éruptive, les autres d'origine sédimentaire, dans lesquelles on a reconnu des représentants de tous les systèmes échelonnés entre le précambrien et le tertiaire, exception faite pour le carboniférien. Les plus abondantes et les plus largement répandues sont attribuées au Silurien et au Crétacé.

Le Précambrien est moins bien représenté, et, le Cambrien est très rare. Le Trias ne fournit d'échantillons qu'à l'Ouest de l'Oder, et l'on ne connaît du Permien que trois exemplaires fossilifères; le Jurassique et le Tertiaire, plus répandus, ne sont cependant pas d'une extrème fréquence.

Le Dévonien vient d'être soumis à une étude très soignée par M. H. Loewe, élève de M. Tornquist (1). Plus de cinq cents blocs ou cailloux ont été examinés, au point de vue de leurs caractères pétrographiques et fauniques, de leur position dans l'échelle stratigraphique du Dévonien, de leur répartition géographique actuelle, et enfin de leur origine probable. Pétrographiquement, les échantillons fossilifères, et déterminables avec certitude comme dévoniens, se rangent parmi les conglomérats et les grès, les calcaires purs et les calcaires et dolomies sableux ou argileux. Fauniquement, ils appartiennent aux séries mésodévoniennes et néodévoniennes, tout en renfermant des espèces que l'on peut rencontrer, soit plus bas, comme Cyrlina heteroclita, qui existe dans le dévonien inférieur, soit plus haut, comme Reticulara lineata, qui se rencontre jusque dans le Carboniférien.

(1) H. Loewe. Die Nordischen Devongeschiebe Deutschlands. NEUFS JAHRB. FUR MIN. GEOL. PAL. XXXV Beilage Band, 1913.

Si l'on examine le nombre d'individus recueillis, on trouve que les brachiopodes forment 90 pour cent de l'ensemble, les lamellibranches 4, et les gastropodes 5 pour cent. Les polypiers, les vers, les crinoïdes et les céphalopodes à eux tous n'atteignent qu'un pour cent du total. Si l'on table sur le nombre d'espèces représentées, les chiffres deviennent respectivement: 47 pour cent pour les brachiopodes, 25 pour les lamellibranches, 19 pour les gastropodes, 3 pour les polypiers, 3 pour les vers, 1,5 pour les céphalopodes et autant pour les crinoïdes.

L'absence presque totale des céphalopodes de haute mer et la prédominance très marquée des brachiopodes, indiquent à l'évidence que les formations dévoniennes dont le démantèlement a fourni les matériaux erratiques, n'ont pu prendre naissance que dans une mer peu profonde.

La répartition géographique de ces matériaux est intéressante à considérer. Ils sont dispersés sur toute la partie de l'Allemagne du Nord, située à l'Ouest de l'Elbe, et l'on remarque que leur nombre augmente progressivement de l'Ouest à l'Est. Ce n'est que rarement qu'on les rencontre en Silésie, dans le Brandebourg, le duché de Posen, la Pomeranie et le SchleswigHolstein. Le point le plus occidental qu'ils aient atteint est, d'après Roemer, Kiel, tandis que la localité la plus méridionale qui en ait fourni est Gnadenfeld, dans la Haute-Silésie. Cette aire de dispersion, et les variations qui s'observent dans leur répartition suffisent déjà à leur faire assigner comme origine, les provinces Baltiques ou leurs alentours immédiats.

Les caractères fauniques et pétrographiques des roches erratiques, comparés à ceux des formations dévoniennes de la Courlande, de la vallée de la Duna, et de la région située au Nord de Dorpat a mené à reconnaître une concordance remarquable, permettant d'attribuer au démantèlement de ces régions, l'origine de la plupart des fragments disséminés dans la plaine Baltique par les appareils fluvioglaciaires. Il est à remarquer que sur quarante huit espèces déterminées avec certitude, il en est dix, c'est-à-dire vingt huit pour cent, qui ne sont connues que dans le dévonien du Nord-Ouest de la Russie, ou dans le massif par lequel celui-ci se prolonge vers le Nord, avec les mêmes caractères.

Mais il se rencontre, parmi les fossiles recueillis, des formes se rattachant à d'autres régions dévoniennes. Contre vingt huit espèces qui peuvent trouver place dans la faune des provinces baltiques et du Nord-Ouest de la Russie, on en trouve dix qui

appartiennent à la faune dévonienne de la Russie Centrale, cinq qui ne sont connues nulle part à l'Ouest de l'Oural sinon en Pologne et cinq qui dans l'état actuel de nos connaissances ne peuvent être rattachées à aucune des régions dévoniennes de l'Europe centrale.

L'étude des types pétrographiques ayant mené à des résultats sensiblement parallèles, on peut, semble-t-il, admettre les conclusions que pose M. Loewe à la fin de sa remarquable étude : c'est principalement aux débris du massif dévonien des provinces baltiques que doivent être attribués la plupart des blocs erratiques à faune dévonienne éparpillés aujourd'hui sur l'Allemagne septentrionale. Une part moins importante a été fournie par un massif dont la faune, étroitement apparentée d'ailleurs à la faune Baltique, présente des affinités avec celle du dévonien de la Russie centrale et de la Pologne, tandis que la composition pétrographique devait être très voisine de celle du massif courlandais.

Adhérant à une opinion déjà énoncée par d'autres auteurs, M. Loewe croit devoir situer ce massif dans une région aujourd'hui recouverte par la mer Baltique, à l'Ouest de la Courlande.

La progression des glaciers. Le mouvement des glaciers vient d'être soumis par M. J. Vallot à de nouvelles études expérimentales ayant pour but de vérifier la réalité des variations saisonnières qu'on lui a longtemps attribuées (1). M. Vallot a reconnu que la vitesse de propagation varie proportionnellement à la charge à l'amont, un abaissement de 1 m. du niveau de la Mer de glace amenant une diminution de vitesse atteignant deux mètres par jour. Les expériences de Tyndall, qui datent d'un demi siècle, ont été effectuées à plusieurs années d'intervalle, au cours d'une période de décroissance rapide du glacier. Les résultats n'en sont donc pas comparables.

M. Vallot a pris soin de pratiquer de nouvelles mesures au cours d'une saison chaude et d'une saison froide consécutives, et de les faire porter sur un même tronçon du glacier, la Mer de glace au Montanvert. Les valeurs exprimant la vitesse en centimètres par jour ont fourni les moyennes de 24,6 pour l'été, et 24,3 pour l'hiver; l'erreur d'observation pouvant atteindre un centimètre, ces deux chiffres sont donc remarquablement

(1) J. Vallot. La vitesse des glaciers en hiver, et l'inanité de la théorie thermique de leur progession. C. R., t. 156, p. 1948, juin 1913.

concordants, et permettent d'affirmer que la vitesse du glacier est sensiblement constante, été comme hiver.

La différence entre la vitesse hivernale et la vitesse estivale était le dernier fait sur lequel pût encore s'appuyer une théorie thermique de la progression des glaciers. Les chiffres fournis par M. Vallot sont de nature à ébranler grandement cet ultime fondement, et l'on est amené à considérer le mouvement de progression des glaciers comme provoqué par la seule action de la pesanteur et comparable, mutatis mutandis, au mouvement d'un cours d'eau dans son lit.

Le pôle continental de la terre (1). -On sait depuis le XVIII° siècle qu'il est possible de tracer sur un globe terrestre, un grand cercle, le séparant en deux hémisphères dont l'un présente la proportion maxima de terres émergées vis à vis des mers, tandis que l'autre ne renferme pour ainsi dire que de l'eau. D'après A. de Lapparent, le pôle de l'hémisphère continental devait se trouver à Cloyes, (Eure et Loir); Penck le situait à 120 Km. au Sud-Ouest de Paris, tandis que l'application d'une méthode de calcul due à Krümmel conduisait à le placer non loin de l'embouchure de la Loire. De nouvelles recherches effectuées par M. Alphonse Berget ont eu pour résultat de fixer le pôle continental dans l'ile Dumet, située au large de l'embouchure de la Vilaine, par 47° 24' 42" de latitude Nord, et 2° 37′ 13′′ de longitude Ouest de Greenwich. Le grand cercle correspondant sépare deux hémisphères dans lesquels les rapports de la surface des terres à celles des mers sont :

Hémisphère continental

Eau, 54.5%

Hémisphère océanique

Eau, 88.7%

Terres, 45.5 »

Terres, 11.3 »

Dans le premier, l'étendue des terres émergées égale à peu près celle des mers, tandis que le second renferme près de neuf fois plus d'eau que de terres. Au total, les mers occupent plus des sept dixièmes de la surface du Globe terrestre.

F. K.

(1) Alph. Berget. Sur la position exacte du pôle continental de la terre. C. R., t. 156, no 22, p. 1714, juin 1913.

La Variabilité dans les Végétaux

et

la Sélection artificielle (1)

Tout le monde sait que, dans les principales hypothèses qui ont été élaborées à l'effet d'expliquer l'évolution des espèces organiques, les résultats obtenus par les éleveurs, les horticulteurs et les agriculteurs ont tenu une place fort importante. Ce sont surtout les expériences de sélection artificielle qui ont joué ici un rôle fondamental, c'est-à-dire les expériences qui ont été depuis longtemps inaugurées avec le dessein d'améliorer graduellement, par le choix des meilleures semences ou par le choix de parents appropriés, les qualités de nos variétés de plantes cultivées et de nos races d'animaux domestiques. On sait quelle importance Charles Darwin attribuait aux résultats et aux méthodes de la sélection artificielle.

Il importe donc, pour le biologiste et aussi pour tout homme cultivé qui se préoccupe des hauts problèmes de l'évolution, il importe, dis-je, et il est indispensable, de s'assurer, au sujet des résultats obtenus par la sélection, des connaissances justes et précises. C'est la tâche que je voudrais vous faciliter par cette confé

(1) Conférence faite à l'Assemblée générale de la Société scientifique, à Namur, le 28 octobre 1913.

III SÉRIE. T. XXV.

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