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celle de II. de Vries, qui, par une sélection de 7 années, a fait passer la moyenne des rangées, dans l'épi de maïs, du nombre 12-14 au nombre 20. Nous avons déjà dit que pour H. de Vries lui-même, l'expérience ne comporte pas réellement un déplacement de toute l'aire de variabilité, mais qu'il s'agit cependant bien, à son avis, d'un déplacement graduel de la moyenne, dans le cadre de la variabilité initiale; et c'est cela qui s'oppose aux conclusions de Johannsen: la sélection répétée aurait ici pour effet non seulement de déplacer une fois la moyenne, mais de la déplacer de plus en plus jusqu'à une certaine limite. Aussi H. de Vries semble-t-il admettre, dans ses dernières publications (1), qu'il faut distinguer deux sortes de cas, en ce qui regarde l'influence de la sélection : les uns où la variabilité ne s'exerce qu'entre des limites fort rapprochées et ceux-là, de Vries les considère comme soustraits à l'influence de la sélection; d'autres, au contraire, où la variabilité, se déployant sur une plus large échelle, donnerait vraiment prise, même en lignée pure, à une sélection limitée : le mais et la betterave rentreraient dans ce second type.

Ce qui semble donner du poids à l'expérience de de Vries sur le maïs, c'est que l'auteur est parti d'un seul épi et n'a donc pas mélangé des lignées. Malgré cela, nous pensons que cette expérience n'est pas démonstrative contre la thèse de Johannsen. Il faut remarquer d'abord que le mais est sujet à la fécondation croisée il n'est donc pas improbable que l'épi sélectionné ait enfermé en lui, par l'effet de croisements antérieurs, réalisés entre lignées différentes, un certain nombre de tendances héréditaires diverses, en ce qui regarde le nombre des rangées. Le déplacement apparent de la moyenne aurait ainsi pu traduire, en réalité,

(1) II. de Vries, Die Mutationen fin der Erblichkeitslehre, Berlin, 1912; Gruppenweise Artenbildung, Berlin, 1913.

une simple dissociation mendélienne de ces diverses tendances héréditaires. Et cela s'accorderait parfaitement avec cette idée de de Vries, que les extrêmes de la variabilité ne sont pas réellement déplacés par la sélection.

En outre, et surtout, ainsi que le fait remarquer Johannsen, de Vries insiste, à plusieurs reprises, sur ceci, que la sélection s'accompagne souvent d'une meilleure alimentation. Or, il est assez naturel d'admettre que, si des conditions de nutrition plus favorables agissent sur la plante en développement, si elles agissent en outre sur les graines en formation et les rendent plus robustes, aptes par conséquent à donner des plantes plus vigoureuses, ces conditions pourront, en ajoutant leurs effets d'année en année, provoquer l'apparition d'un plus grand nombre de rangées. L'amélioration des épis serait donc un effet du surcroît de nutrition, mais ne supposerait aucune modification dans les tendances héréditaires de la race.

Nous pensons donc qu'on peut étendre à tous les végétaux la conclusion qui se dégage des cas les mieux étudiés, à savoir que la valeur moyenne d'une série fluctuante, au sein d'une lignée pure, ne peut pas être déplacée par la sélection. L'oeuvre de la sélection, s'exerçant sur une variabilité fluctuante, en lignée pure, est non seulement instable, non seulement limitée; elle est tout à fait inefficace.

Je vous aurais toutefois inspiré, touchant l'état actuel du problème de la sélection, une appréciation étroite et erronée, si, au terme de cette conférence, je vous laissais sous l'impression de la conclusion négative que je viens d'énoncer. En regard de celle-là et pour la compléter, il nous faut placer une conclusion bien positive. Les recherches sur la sélection ont, en effet, établi et c'est un de leurs plus précieux résultats que nos

races cultivées, non moins que certaines espèces sauvages, peuvent embrasser un mélange de types constants, souvent très nombreux, qui offrent, au choix de l'homme, un matériel très riche.

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Les modes de variabilité qui ont donné et donnent naissance à ces types divers ne peuvent être - abstraction faite des caractères acquis que la mutation et le croisement, mendélien ou autre. Nous savons d'ailleurs que le croisement peut, au gré de l'expérimentateur, donner origine à de nombreuses nouveautés.

Voici donc la conclusion positive qu'il faut retenir, c'est que si la sélection artificielle demeure impuissante à l'endroit de la variabilité fluctuante des lignées pures, elle trouve en tout cas largement, dans la mutation et les résultats des croisements, les nouveautés requises pour perfectionner les races cultivées. Aussi, faut-il que désormais, en cette matière, les efforts des expérimentateurs se portent sur l'étude des mutations et sur l'étude des croisements.

V. GREGOIRE,

Professeur à l'Université de Louvain.

LE GOLD POINT

THEORIE ET PRATIQUE

M. Hartley Withers, qui fut pendant de longues années le correspondant monétaire du TIMES, et dont les études approfondies complètent heureusement les travaux des Goschen et des Clare sur la difficile matière des changes étrangers, exposait récemment à ses auditeurs de l'Institute of Bankers de Londres, la théorie et la pratique des changes étrangers, dans des termes que je me permets de rappeler, tant ils paraissent adéquats (1):

« En Angleterre, disait-il, la circulation monétaire, réserve faite d'une faible quantité de monnaies d'appoint, est composée tout entière d'or ou de papier convertible en or, immédiatement et sans difficulté.

» Si nous traversons la mer, nous constatons que la monnaie en circulation chez d'autres peuples, n'a pas le privilège incontesté et tout naturel en Angleterre, de pouvoir être convertie en or.

> Aucune des principales nations commerçantes n'assume la tâche de donner à quiconque possédant un titre donnant droit à une certaine somme de monnaie, la faculté de la convertibilité en or s'il le désire.

» En France, la Banque de France peut rembourser ses billets en pièces de cinq francs, qui ne sont pas

(1) Hartley Withers, Money changing change, pages 5 et suivantes. London, 1913.

an introduction to foreign ex

exportables en dehors de l'Union latine, et souvent elle protège sa réserve d'or par le fait si simple d'exiger une telle prime sur l'or qu'on ne peut exporter ce métal.

» En Allemagne, le droit d'obtenir de l'or est établi en théorie, mais il n'existe en fait, que lorsque cela convient au pays. Sur le papier, les billets de banque de la Reichsbank sont convertibles en or à première présentation. Il n'y a que ceux qui en ont fait l'expérience qui peuvent dire à quels artifices la Reichsbank a recours pour refuser les demandes d'or, quand tel est son désir. La preuve tangible que certains artifices sont employés, réside dans ce fait que le cours du change à Berlin monte beaucoup au-dessus du point où il est préférable d'envoyer de l'or de Berlin à Londres, sans que pour cela il arrive du métal jaune sur ce dernier marché. Il faut en conclure que l'or ne peut s'obtenir ou, tout au moins, que les intelligents et adroits banquiers allemands trouvent plus prudent de renoncer au profit qu'ils pourraient réaliser. Un système identique se rencontre dans la plupart des pays d'Europe. Ils ont le mono-métallisme établi plus ou moins sur le papier, mais ils ne paient leurs billets en or que lorsqu'ils le veulent bien.

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En théorie, le pair intrinsèque du souverain anglais est (à Paris) de 25,22 et le prix du transport de Londres à Paris est d'environ 8 centimes; donc si le change sur Londres s'élevait à plus de 25,30 à Paris, les banquiers parisiens enverraient immédiatement de l'or à Londres, et ils vendraient à Paris l'argent anglais ainsi obtenu. Donc, le change ne pourrait s'élever à plus de 25,30, augmenté d'une petite fraction qui constituerait le bénéfice des banquiers. Les économistes affirment souvent que tel est actuellement le cas et ils formulent généralement une loi disant que les frais d'envoi d'un marché financier à un autre déterminent

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