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de l'hémisphère gauche exerce-t-il les mêmes fonctions de détail que le centre visuel mnésique d'association de l'hémisphère droit ?... Les observations anatomocliniques des anomalies du langage ne permettent pas d'affirmer l'identité fonctionnelle absolue des centres d'association homologues. Ainsi, le centre des images motrices d'articulation, le centre des images auditives des mots parlés, le centre des images visuelles des mots écrits, et peut-être le centre des images motrices de l'écriture, ne se trouvent que dans un seul hémisphère, le gauche ou le droit, selon qu'il s'agit d'un droitier ou d'un gaucher. On pense que l'accaparement de ces fonctions spéciales par un seul hémisphère, tient au développement plus grand que présentent de ce côté les centres sensoriels eux-mêmes en relation avec les centres d'association mnésiques auditifs et visuels. L'hémisphère privé de ces fonctions n'est pas d'ailleurs radicalement incapable de les exercer; il peut intervenir, en effet, par voie de suppléance, en cas de lésion de l'hémisphère privilégié.

Les groupements associationnels qui constituent, par leur ensemble, la sphère du langage, sont les mieux connus. L'incertitude qui règne à l'égard de certains autres n'empêche pourtant point que l'on ait sur leur existence et leur fonction quelques données qu'on peut regarder comme définitives. Il est facile de comprendre comment on peut arriver sur ce point à une précision satisfaisante. On sait, en effet, que les différents centres d'association entrent en fonctionnement à des époques différentes de la vie extra-utérine, et que leur maturation progressive coïncide avec l'entrée en exercice des diverses facultés, chez l'enfant ; comme, d'autre part, leur lésion, chez l'adulte, trouble cet exercice, ou même le supprime totalement et ramène l'homme, à ce point de vue, aux stades infantiles, on voit qu'il n'est pas impossible de saisir les rapports qui peuvent exister

entre tel centre d'association et telle fonction physiologico-psychique.

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Les deux hémisphères cérébraux, malgré le sillon profond qui les sépare, ne sont point complètement isolés, anatomiquement, l'un de l'autre. Précisément au fond de ce sillon se trouve une large commissure qui les réunit le corps calleux.

:

Le corps calleux est une masse de substance blanche constituée par une quantité considérable de fibres nerveuses qui naissent dans un des deux hémisphères et se terminent dans l'hémisphère opposé. Le corps cellulaire de ces fibres siège dans l'épaisseur de l'écorce cérébrale. Sa signification est variable. Tantôt, c'est un corps cellulaire d'association intra-hémisphérique, qui envoie une collatérale dans l'autre hémisphère à travers la commissure calleuse; tantôt un corps cellulaire de projection corticifuge, qui se comporte comme le précédent, tantôt un corps cellulaire que nous pourrions appeler corps cellulaire calleux, car il ne semble pas avoir d'autre fonction que de relier les deux hémisphères l'un à l'autre à travers la commissure. Son prolongement cellulifuge, avant de pénétrer dans le corps calleux, se divise en deux branches, l'une, la plus longue, qui passe dans l'hémisphère opposé, l'autre, relativement courte, et dont il est assez difficile d'interpréter le fonctionnement, qui s'épuise dans l'écorce grise du même côté, par quelques fines collatérales récurrentes.

Toutes les régions de l'écorce cérébrale possèdent des cellules à prolongement inter-hémisphérique calleux, sauf les sphères olfactives, et dans toutes les régions de l'écorce cérébrale, les mêmes sphères exceptées, aboutissent des fibres caileuses du côté opposé.

Comme pour les voies d'association intra-hémisphériques, les groupements dont nous parlons maintenant comprennent au moins trois neurones le neurone dont le prolongement cellulifuge traverse le corps calleux, et les deux neurones qui s'articulent avec lui dans l'écorce grise de son hémisphère d'origine, et dans l'écorce grise de son hémisphère de terminaison. Le même dispositif existe pour les sphères olfactives, qui sont mises en communication, d'un hémisphère à l'autre, par deux commissures spéciales: la commissure blanche antérieure, et la commissure psalteriale.

2.

Groupements physiologiques d'association

Parmi les groupements neuroniens dont nous venons de parler, certains sont affectés, sans aucun doute, à des fonctions de sensorialité. Ainsi en est-il, par exemple, de tous ceux qui relient les centres de projection sensorielle aux centres d'association mnésique; et il en est certainement de même de tous ceux qui, à travers les commissures, relient les centres sensoriels ou les centres d'association mnésiques d'un hémisphère, aux centres de même nature, homologues ou non, de l'hémisphère opposé.

Mais ce ne sont pas seulement les fonctions sensorielles qui sont desservies par des systèmes d'association; des dispositifs semblables existent aussi, et peutêtre en plus grand nombre, pour les fonctions purement réflexes.

Nous avons vu qu'un arc réflexe médullaire élémentaire pouvait être conçu comme constitué par deux neurones seulement, articulés prolongements cellulifuges à prolongements cellulipètes dans la substance grise de la moelle. Mais dans la réalité histologique normale, le neurone centripète, qui s'articule avec le neurone centrifuge, s'articule aussi, au même niveau,

avec des neurones centraux, c'est-à-dire avec des neurones qui ne sortent pas de la moelle, et dont la fonction est d'établir des communications entre les différents segments spinaux. Par l'intermédiaire de ces neurones centraux d'association, articulés, d'une part, avec le neurone centripète (ou neurone d'excitation), et d'autre part avec un nombre plus ou moins considérable de neurones centrifuges (ou neurones de réaction), à différents niveaux de la moelle, le phénomène réflexe, au lieu de se limiter à la contraction d'un seul muscle, se généralise et provoque une réaction musculaire souvent très étendue.

Ces groupements associationnels constituent les voies courtes, et comme ils appartiennent en propre à la moelle, on dit qu'ils sont constitués par des fibres proprio-spinales (Sherrington), ou spino-spinales (Van Gehuchten); en considérant qu'elles établissent des relations entre divers segments médullaires, on pourrait encore les appeler, avec Bochenek, fibres intersegmentaires. Tout le long du névraxe, d'ailleurs, de pareilles fibres existent, et il est bien probable que beaucoup de neurones cérébraux commissuraux n'ont pas d'autre but que d'assurer l'exécution de fonctions réflexes bilatérales. Enfin le système sympathique luimême possède ses neurones d'association, qui ne sortent pas de l'axe ganglionnaire et n'ont avec la périphérie ou les centres cérébraux-spinaux, que des rapports indirects.

(A suivre).

L. BOULE, S. J.

LA

BALISTIQUE DU FUSIL DE CHASSE

La balistique du fusil de chasse est une science peu connue des intéressés, les chasseurs, et qui présente des particularités dont on n'a pas tenu compte jusqu'ici. La comparaison du fusil de chasse et du fusil de guerre, celui-ci bien étudié, a conduit à de graves erreurs au sujet des fusils de chasse; elle a réduit le progrès de la balistique de chasse à la découverte, à coup sûr importante, du choke, c'est-à-dire du rétrécissement du canon vers la bouche, ce qui accroît la densité du groupement.

Qui plus est, les chasseurs ne disposent guère d'éléments leur permettant de se faire une idée des qualités et des défauts de leurs fusils, de leur puissance, non plus que de leurs munitions, si diverses.

S'il n'est pas possible de résoudre en quelques pages toutes les questions qui se posent, on peut du moins élucider certains problèmes des plus importants parmi les plus accessibles; j'ai tenté de le faire.

On est frappé, dès qu'on tire à plombs sur une cible, de la différence qui se présente d'un coup de fusil à l'autre, à tel point qu'on se demanderait volontiers s'il est possible de dégager des principes de tir généraux de semblables expériences. Cela se peut, à condition de procéder avec prudence et d'examiner les effets de centaines et de milliers de coups de fusil.

Parmi ceux-ci, il en est qui, au premier coup d'œil,

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