Sayfadaki görseller
PDF
ePub

Leg, on a repris la délibération. Les vingt-trois premiers articles étoient adoptés. L'article 24 l'a été également. La délibération s'étans ouverte sur le titre VI, M. le marquis de Talaru, M. le comte de Villemanzi, M. le marquis de Raigecourt et M. le marquis Dessoles, ont parlé, le premier et le troisième, contre le projet; le deuxième et le quatrième, pour. Le rapporteur a combattu, dans son résumé, les objections faites contre l'amendement proposé par la commission, et qui tendoit à restreindre au grade de capitaine l'effet de l'avancement par ancienneté. Plusieurs membres avoient proposé divers amendemens qui ont tous été écartés par la question préalable. Celui de la commission a été rejeté par 87 voix contre 83. Au scrutin, sur l'ensemble de la loi, il y a eu 96 votans pour, et 74 contre; en conséquence, la loi est adoptee.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Lc 9 mars, M. le ministre de l'intérieur a apporté un projet de loi pour accepter l'offre faite par des négocians de Bordeaux, de prêter deux millions pour achever le pont que l'on construit sur la Garonne. Les travaux à faire sont évalués à 4 millions et demi. Il y aura dix-neuf arches, et il reste sept piles à construire. Les prêteurs percevront, pendant 99 ans, un droit de péage, évalué à 220,000 francs par an. Le projet sera discuté dans trois jours. M. de Sainte-Aldegonde fait un rapport sur des pétitions. Parmi plusieurs pétitions, on remarque celle d'un sieur Vinson, d'Angoulême, qui demande une pension pour prix de ses longs services, ou une place de professeur. Un passe à l'ordre du jour. Plusieurs pétitions sont renvoyées aux ministres ou à la commission du budget. M. Avoyne de Chantereine fait un second rapport, au nom de la même commission. Un curé demande qu'on rende aux ecclésiastiques les registres de l'état civil. La commission propose l'ordre du jour, qui est vivement appuyé par les membres de la gauche. M. d'Espinay de Saint-Luc demande une interprétation de la loi du 5 décembre 1814, sur les successions d'émigrés. La commission propose le renvoi au garde des sceaux, qui est appuyé par MM. Chauvelin et Ponsard. Le côté droit demande l'ordre du jour, qui est adopté.

(Samedi 14 mars 1818.)

(No. 375).

Ce journal paroît les mercredi et samedi de chaque semaine. Prix, 8 fr. pour 3 mois, 15 fr. pour 6 mois, et 28 fr. pour 12 mois, franc de port, dans tout le royanme; chaque trimestre formant un volume, on ne peut souscrire que des 12 fevrier, 12 mai, 12 août et 12 novembre. (Les lettres uou-affianchies ue sunt pas reçues),

Avis important sur les nouveaux écrits des modernes ultramontains, etc. ; par M. S**, ancien magistrat.

Difficulté capitale proposée à M. l'abbé Frayssinous, sur les quatre articles; par M. Silvy, ancien magistrat. 2 brochures in-8°.

Jusqu'ici M. Silvy avoit gardé un incognito sévère, et avoit caché sa gloire sous le voile de l'anonyme; mais il ne peut plus résister à l'envie de jouir de ses triomphes. Il se montre tout entier, il nous permet de l'appeler par son nom, il se lance tout-àfait dans la carrière. Nous le connoissons enfin, ce redoutable adversaire qui nous a déclaré une guerre si vive, et qui paroît avoir juré de ne pas nous laisser un instant de repos; car ce champion ardent devient de plus en plus rude et revêche, il nous harcelle à tout propos, il cherche à soulever l'opinion et l'autorité, il nous prodigue tantôt des épithètes très-peu polies, tantôt des dénominations injurieuses. Voilà en peu de temps, à notre connoissance, trois ouvrages successifs dans lesquels il revient sur notre compte avec un acharnement que nous ne voulons pas qualifier, encore moins imiter. M. Silvy est eu colère, il gronde, il s'emporte. Il a tort, la colère n'est bonne à rien, et les injures, qui gâteroient la meilleure cause, acheTome XV. L'Ami de la Religion et du Ror.

I

vent de nuire à celle qui n'est pas déjà très-boune. Nous aurons sur lui l'avantage de conserver tout notre sang froid, nous laisserons tout ce qui nous est personnel. On sait bien qu'il faut passer quelque chose à l'aménité janséniste, et tout ce que nous entendous dire de la douceur inaltérable de M. Silvy, de sa niodération, de son caractère tranquille et modeste, nous fait espérer que lorsque cet accès sera passé, le malade (il faut croire que c'est une maladie) deviend a aussi poli et aussi traitable qu'il a paru chagrin et hargneux.

Dans l'Avis important, M. Silvy dénonce aux chambres (car ces deux écrits leur ont été distribués), il dénonce, dis-je, une conspiration non plus sourde et cachée, mais ouverte et déclarée. A ce mot de couspiration, on croit peut-être qu'il s'agit de politique. Non, c'est une conspiration contre les quatre articles de 1682. Dieu soit loué, nous n'en mourrons pas. Une conspiration a échoué quand elle est déconverte; et dès que M. Silvy a éventé la mine, nous pouvons dormir tranquilles. Non-seulement il signale la conspiration en général, il nomme les coupables, il donne presque leur adresse. Passons-les un moment en revue. Puisque M. Silvy a la charité de les désigner si bien, il n'y a plus d'indiscrétion à nous d'en parler.

Le premier est l'auteur de la Tradition de l'Eglise sur l'institution des évéques, que M. Silvy croit être un grand-vicaire bas-breton. Il se trompe en cela, et ses espions n'ont pas pris cette fois des renseignemeus assez précis. Quoi qu'il en soit, il cite quelques propositions du livre, sans se donner la peine d'y répondre, et supposant apparemment que le venin nous en sautera facilement aux yeux. Il n'auroit peut-être pas

mal fait cependant d'y joindre quelque réfutation pour empêcher que les foibles n'en fussent scandalisés. M. Silvy, à qui la vocation de théologien est venue sur ses vieux jours, trouvera sans doute des argumens à opposer à l'auteur de la Tradition. Je lui ferai observer encore que cet ouvrage n'est pas, comme il semble le croire, dirigé ex-professo contre les libertés gallicanes. L'auteur, à dire le vrai, ne leur est pas très-favorable; mais cette partie est indépendante de la doctrine générale de son fivre, et du sentiment qu'il soutient sur l'institution des évêques. Ce sentiment pourroit se concilier avec nos libertés entendues dans un sens modéré. Je sais d'ailleurs pourquoi M. Silvy en veut si fort à l'auteur de la Tradition; c'est que M. T., son ami, y est mal mené. Attaquer M. T, c'est aussi prendre une liberté extrême; M. D. L. M.

a eu tort.

A un écrivain supérieur, M. Silvy accole un auteur sans nom; c'est une tactique adroite pour décréditer l'un par l'autre. Il suppose qu'il y a concert entre deux honimes qui ne se connoissent pas, et entre lesquels il n'y a pas plus de rapports qu'entre le feu et l'eau. Les Précurseurs de l'antechrist ne sont pas un bon ouvrage; nous en dîmes notre sentiment dans le temps, et quoique nous eussions parlé avec modération des méprises d'un vieillard dont les écarts méritent de l'indulgence, nous avouâmes que ses explications offroient bien des contradictions et de l'arbitraire, et que son systême étoit aussi forcé que bizarre. Plusieurs endroits de son livre prêtent au ridicule, d'autres sont tout-à-fait répréhensibles. Mais cet ouvrage au fond fort ennuyeux méritoit-il le bruit qu'on en a fait? On l'a repré

senté comme inondant tout le midi, et sur la foi d'un frontispice qui porte sixième édition, on s'est imaginé qu'il s'en étoit distribué une vingtaine de mille exemplaires. Les geus au fait connoissent toutes ces petites ruses de libraire pour persuader qu'un livre a du débit, et je gagerois que les Précurseurs de l'antechrist n'ont pas enrichi celui qui a fait les frais de l'édition. De bonne foi, peut-on rendre le clergé responsable de visions qui passent par l'imagination échauffée d'un solitaire, et ne faut-il pas en quelque sorte lui savoir gré d'avoir rendu son livre aussi peu attrayant pour la forme, qu'il est destitué de preuves pour le fond? On lui a donné de l'importance en le réfutant, et M. Silvy, daus son zèle contre l'ultramontanisme, a vu un complot là cù il n'y a que des rêveries qu'on a même peine à démêler, tant le livre est obscur, embarrassé et confus.

Il dénonce encore un M. B., auteur de Réflexions sur le respect dú au Pape. Nous ne connoissons ni l'auteur, ni l'ouvrage, dont M. Silvy cite un ou deux textes. Au fond qu'est-ce que cela prouve? Qu'il y a en France quelques hommes qui ne sont pas partisans de nos libertés. Mais il y en a eu dans tous les temps; il y en avoit du temps de Bossuet, il y en aura peut-être encore. Dans les choses qui ne sont pas décidées par l'Eglise, des particuliers peuvent se laisser entraîner à un sentiment qui a plus ou moius de vraisemblance et d'autorité. Est-il bien étonnant qu'il y ait des gens qui ne défèrent pas entièrement à la déclaration de 1682, tandis qu'il y en a qui résistent depuis 170 ans aux décisions des papes, et aux délibérations du clergé de France? M. Silvy a boune grâce de se plaindre qu'on n'adhère pas aux quatre articles,

« ÖncekiDevam »