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retiré dans les bureaux, puis on s'est reformé en séance, et on a passé au scrutin sur le projet, qui a été adopté par 78 suffrages sur 88.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS..

Le 17 mars, M. Hay a fait un rapport au nom du comité des pétitions, parmi lesquelles on remarque celle de M. Rocheville de Beaufort, qui réclame contre la modicité du traitement des vicaires, et qui présente les moyens d'améliorer leur sort. Cette pétition, dit le rapporteur, a inspiré le plus vif intérêt. La vacance d'un grand nombre de cures, l'âge avancé de la plupart des ecclésiastiques, la rareté de ceux qui se présentent pour leur succéder, appellent toute l'attention de l'autorité. Il est nécessaire de commencer par assurer aux vicaires un traitement suffisant pour les mettre au-dessus du besoin. La commission a donc été d'avis de renvoyer la pétition au ministre de l'intérieur ; ce qui a été adopté. Des marchands de bestiaux se plaignent des entraves apportées à ce commerce dans les marchés de Poissy et de Sceaux; M. le garde des sceaux défend les réglemens existans. D'autres pétitions demandent la libre culture du tabac, la liberté pour les communes d'administrer leurs revenus; elles sont renvoyées au ministre de l'intérieur. L'ordre du jour appeloit la discussion sur l'achevement du pont de Bordeaux. Personne ne se présentant pour le combattre, on procède à l'appel nominal, et sur 145 votans, 140 se prononcent pour le projet, qui est adopté. La discussion s'ouvre sur le projet de loi relatif aux douanes. M. Duvergier de Hauranne appuie l'avis de la commission, qui proposoit le rejet de l'art. 34, par lequel le transit des denrées coloniales seroit étendu à l'Alsace. M. Froc de la Boulaye, qui étoit membre de la commission, n'en partage point cependant l'avis, et fait valoir les intérêts de l'Alsace. M. l'Admyrault et M. Reibell, parlent l'un contre, l'autre pour le transit. L'impression de ces discours est ordonnée. La discussion est continuée au lendemain.

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Le 18 mars, après la lecture d'un rapport sur plusieurs petitions, dont la plupart ont été écartées par l'ordre du jour, M. Mortarieu a fait un rapport sur le projet de loi relatif à des changemens de circonscription dans plusieurs arrondisse

mens. Ce projet sera discuté après celui des douanes, dont on reprend la discussion. M. Magnier-Grandpré appuie le transit. M. de Saint-Cricq, directeur-général des douanes, lui répond, et s'étonne de voir le préopinant soutenir une doctrine si différente de celle qu'il avoit professée l'année précédente. M. Falatieu, vote pour l'art. 34. M. Laîné de Villevêque parle de la nécessité d'étendre un systême de prohibition qui peut seul favoriser notre industrie.

Le 19 mars, la séance a commencé par un rapport sur des pétitions fait par M. Benoit. La ville de Weissembourg réclame contre le projet de transférer la sous-préfecture à Haguenau; renvoyé à la commission formée sur ce projet. Le sieur Gohier dénonce des actes arbitraires; on passe à l'ordre du jour. Des habitans de la Meurthe se plaignent d'une décision du conseil d'Etat; le rapporteur entre à cet égard dans quelques détails, et la discussion s'établit sur cette pétition, qui est renvoyée au bureau des renseignemens. M. Metz, dans la discussion sur les douanes, vote en faveur du transit pour l'Alsace sans entrepôt; il se plaint que M. de Villevêque a calomnić l'Alsace. M. Delaunay de la Mayenne et M. Crignon d'Anzoner provoquent l'intérêt de l'assemblée, l'un sur la fabrication des toiles, l'autre sur les filatures de coton. La discussion est fermée.

Il n'y a pas eu de séance le vendredi-saint. Samedi les rapports de la commission du budget.

LIVRE NOUVEAU.

Oraison funèbre de Louis-Antoine-Henri de Bourbon-Condé, duc d'Enghien, dédiée à ses braves et fidèles compagnons d'armes, et suivie d'une Notice historique; par M. l'abbé de Villefort (1).

Nous ne pouvions choisir un jour où il fut plus convenable d'anponcer ce discours; c'est aujourd'hui le ar mars, anniversaire de la mort d'un Prince enlevé, à la fleur de l'âge, par la plus horrible perfidie. On trouvera dans la notice des détails intéressans sur sa vie, et sur son enlèvement et sa condamnation.

(1) Brochure in-8°.; prix, a fr. 50 cent. et 3 fr. franc de port. A Paris, chez Ad. Le Chere, au bureau du Journal.

(Mercredi 25 mars 1818.)

TIMERE

(N°. 378.)

Nouveaux Eclaircissemens sur quelques objections qu'on oppose au Concordat, suivis de Réflexions sur un écrit de M. Fiévée (1).

Les ennemis du Concordat n'ont pas encore épuisé tout leur zèle contre ce traité solennel, et s'ils n'ont pas assez de fécondité pour dire, à cet égard, quelque chose de nouveau, ils ont du moins assez d'ardeur pour répéter les mêmes objections qu'on a résolues, et les mêmes plaintes dont on leur a montré la frivolité. Il n'y a que quelques jours que l'Appréciation de M. Lanjuinais a reparu encore; le frontispice annonce que c'est la cinquième édition, soit que ce soit un artifice du libraire pour donner de la vogue à cette brochure, soit que le zèle d'un certain parti lui ait réellement procuré ce débit. En tout cas, dans cette édition, qui paroît après l'ouvrage de M. l'abbé Frayssinous, M. Lanjuinais n'a rien corrigé de ses assertions précédentes, de ses erreurs, de ses raisonnemens. Il ne tient compte d'aucune des observations qu'on lui a faites. Les Vrais Principes, le Concordat justifié, la Lettre à M. Lanjuinais, tout cela est regardé par lui comme non avenu. Vous trouverez encore dans cette cinquième édition, que nos théologiens et nos canonistes ne cessent d'écrire contre le Concordat, quoiqu'un théologien de la force de M. Frays

(1) Brochure in-8°. ; prix, 1 fr. 50 c. et 1 fr. 75 c. franc de port. A Paris, chez Adr. Le Clere, au bureau du Journal. Tome XV. L'Ami de la Religion et du Ror.

M

sinons, qui a écrit en faveur de cet acte, valût au moins la peine d'être cité. Vous y trouverez ces mêmes déclamations contre la cour de Rome, ces mêmes exagérations contre les quatre articles, ce même défaut de logique, ce même ton chagrin que l'on avoit blâmés avec raison. M. Lanjuinais fait profession de ne se rétracter sur rien; il croit peut-être, comme son illustre ami M. G., qu'il n'est pas digne d'un homme qui a du caractère, de revenir sur ses pas, et de confesser ses torts. Ils appellent une noble constance ce que d'autres nommeroient de l'opiniâtreté, et ils mettent leur honneur à défendre une mauvaise comme d'autres en mettroient à en soutenir une bonne..

cause,

M. Lanjuinais a pourtant eu un moment de franchise. A la suite de son Appréciation, il a inséré une Revue des ouvrages qu'il a consultés, et il la commence par cet aven: Je n'ai qu'effleuré les questions. C'est la seule chose sur laquelle nous serons d'accord avec lui, et c'est le jugement que porteront sur sa brochure tous les lecteurs instruits. Cette Revue constate encore une chose; c'est qu'en considérant le genre des livres qu'il a consultés, il ne pouvoit que s'égarer à la suite de tels guides. Ainsi, dans sa première édition, il ne citoit pas un écrit en faveur du Concordat. Il présente l'Essai historique sur la puissance temporelle des papes, comme un ouvrage historique du premier ordre, tandis qu'il sait bien que cet Essai, rédigé par les ordres de Buonaparte, et dans des temps de brouilleries, porte le cachet de celui qui le paya. On en connoîtroit encore mieux l'esprit, si nous en nommions l'auteur, tour à tour oratorien, vicaire épiscopal, membre de la convention et des assemblées

subséquentes, commissaire du directoire à Rome, en 1798, et chargé d'organiser la république romaine, et dans ces diverses missions ayant toujours déployé le zele le plus patriotique. M. Lanjuinais, à la fin de sa notice, daigne faire une mention fort succincte des écrits publiés récemment en faveur du Concor→ dat; mais il ne s'abaisse pas à répondre à un seul argument. Auroit-il cru au-dessous de lui de se mesurer avec un écrivain tel que M. Frayssinous? Il se borne à dire que ce célèbre controversiste lui semble heureux sur les généralités, adroit, mais foible, et méme inexact sur les faits, les applications, les détails, les points difficiles de son sujet. M. Lanjuinais jugeant que M. Frayssinous est inexact, mais du reste s'abstenant de rien spécifier, n'articulant aucune inexactitude, et se tenant, à cet égard, dans des généralités commodes, cela ne nous a paru ni heureux ni adroit, et cela est certainement très-foible. Ce n'est pas ainsi qu'on procède quand on veut convaincre, et il fant bien compter, ou sur sa réputation, ou sur la crédulité de ses lecteurs, pour se contenter de cette ombre de défense contre un adversaire redoutable.

Mais c'est assez parler de M. Lanjuinais et de sa brochure. Puisque, de son aveu, il n'a qu'effleuré les questions, il ne trouvera pas mauvais que nous lur préférions les écrivains qui les ont approfondies. Aujour d'hui, voici un nouvel apologiste du Concordat qui se présente, et sans doute on ne sera pas étonné qu'une cause si importante ait trouvé quelques défenseurs. Tandis que tant de pamphlets ont cherché à égarer l'opinion, il est très-naturel que le clergé, qui a peut-être aussi le droit d'avoir son avis sur ces matières, élève la voix pour relever tant d'assertions erronées dont

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