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NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. La Congrégation des Rits s'est réunie, le 28 fevrier dernier, pour la cause de la vénérable servante de Dieu, Marie-Clotilde, reine de Sardaigne. On y a discuté la question sur la réputation de sainteté de cette vertueuse princesse, et elle a été résolue affirmativement. C'est le cardinal Mattei qui est ponent de cette cause; le postulateur est M. Louis Bottiglia, de Sardaigne (1).

Le consistoire où S. S. doit pourvoir différentes églises de la catholicité approchant, on a expédié des avis à ceux que cette promotion peut intéresser.

-Le 24, Ms. Frattini, archevêque de Philippes, et vire-gérent de Rome, a conféré le baptême à cinq jeunes Juifs, dans l'église de Sainte-Marie-du-Mont.

· PARIS. Le jour de Pâque, les églises les plus vasteš ne pouvoient contenir la foule qui s'y portoil. En quelques paroisses, on a célébré jusqu'à trois grand'messes, pour satisfaire l'empressement des fidèles. Le soir, l'af fluence étoit si grande à Saint-Sulpice, qu'on a été obligé d'ouvrir toutes les grandes portes de l'église, afin que ceux qui étoient en dehors, el qui n'avoient pu trods ver place dans l'intérieur, prissent au moins part, de loin, aux prières et au chant, et reçussent la bénédiction. Là puissance de la religion se fait sentir dans ces grandes solennités aux plus indifférens. Les souvenirs imposans qu'elle nous retrace, l'appareil de son deuil, puis de sa joie, cette grande idée d'un Dieu mort pour nous, cette Pâque, dont le nom seul nous rappelle les deux alliances, ces images consolantes de satisfaction, d'expiation et de ré

(1) Le Diario n'en dit pas davantage, et c'est par erreur qu'un journal annonce que Mme. Clotilde sera canonisée dans le prochain consistoire. On procede avec un peu plus de lenteur à Rome dans ces sortes d'affaires, et la canonisation ne peut être que le résultat d'enquêtes, de témoignages et de formalités qui ne font encore que coma¡encer.

surrection immortelle, réveillent la foi au fond des cœurs qui affectent le plus d'insensibilité; et il semble qu'il y ait plus de honte à ue pas être chrétien en un jour où tout l'univers tombe aux pieds de Jésus-Christ. Prions pour ceux qui, dans cette occasion du moins, ont donné quelque signe de christianisme, quelque foible qu'il soit; peut-être sera-ce pour eux le germe d'un entier retour à la religion. Quant à ceux qui se sont tenus éloignés dédaigneusement de nos églises, et qui ont consacré ce jourlà comme les autres aux calculs de la cupidité ou aux plaisirs du monde, plaignons-les encore davantage. Il y a quelques jours que toute l'Eglise prioit publiquement pour tous ceux qui sont hors de son sein, pour les hérétiques, les infidèles, et même pour les juifs. Prions aussi, comme elle, pour taut d'infidèles volontaires qui ferment les yeux à la lumière, et qui semblent vouloir ramener parmi nous le paganisme. Ce sont bien eux qui suivent une marche rétrograde, et qui nous feroient reculer, s'ils pouvoient prévaloir, vers les ténèbres que le christianisme avoit dissipées.

GRENOBLE. Aux détails déjà publiés sur la mission, il faut ajouter ceux-ci, La communion générale n'a pas été seulement remarquable par le nombre de ceux qui y ont pris part, mais encore par leur rang. On y a vu trois présidens de la cour royale, neuf conseillers, le procureur-général, les avocats-généraux, le maire, les deux adjoints, trois conseillers de préfecture, le plus grand nombre des officiers de la garde nationale, presque tous les chevaliers de saint Louis, ou les membres de la Légion d'honneur, presque tous les membres du tribunal, cinq commissaires des guerres, etc. Mme. Dillon, femme du commandant de la place, angloise d'origine, a fait abjuration de la religion anglicane. Mais ce qui mérite surtout d'être raconté, c'est le spectacle qu'ont donné les militaires. M. l'abbé Mestre, aumônier de la légion des Bouches-du-Rhône, en garnison à Grenoble, avoit déjà fait faire une première communion

dans ce corps. Arrivé à Grenoble, il s'est occupé d'en préparer une seconde. Il a engagé tous ceux qui ne l'avoient pas faite à se reudre aux instructions. Il s'en trouva cent quinze, presque tous vieux soldats, quelques-uns même ayant quarante ans passés, et n'ayant jamais fait d'actes de religion. Ils montrèrent les meilleures dispositions, apprirent leur catéchisme et leurs prières, et continuèrent, pendant deux mois, de venir aux instructions. Leur communion fut fixée au`22 février, jour de la communion générale. Il s'y trouva cent cinquante militaires, dont cent quinze nouveaux communians, de cette légion, trente cinq, de la même légion, qui se représentoient à la sainte Table, et dix des autres corps. Leur maintien, pendant la cérémonie, a édifié les assistans. Ils furent confirmés par M. l'évêque après la communion. Le lendemain ils allèrent tous remercier leur aumônier, en lui avouant qu'ils n'avoient jamais évé si heureux et si contens d'eux-mêmes. Le 21 février, deux soldats de la même légion furent baptisés par un de MM. les grandsvicaires. L'un étoit un juif. Ils ont eu pour parrains et marraines le maire de la ville et le colonel de la légion, avec mesdames Donnadieu et Dillon; et le 22, ils ont fait leur première communion avec leurs camarades. Ainsi tous, habitans et militaires, out montré dans cette occasion le même esprit et la même bonne volonté.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le jour de Pâque, S. M. a rendu le pain bénit à Notre-Dame de Versailles, qui est la paroisse du château.

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Le Roi a fait remettre au maire de Thomery, près Fontainebleau, une somme de 1200 fr., pour être distribuée aux parens de trois malheureux qui ont péri dernièrement sur la Seine avec un bâteau chargé de fruits.

- M. le duc de Richelieu, M. l'ambassadeur d'Espagne, et l'envoyé de la confédération suisse, ont eu, le samedisaint, une conférence avec lord Wellington.

Par une ordonnance du 25 février dernier, S. M. a ́antorisé l'administration des hospices de la Fère, à remettre aux dames de Sainte-Aldégonde, nées d'Aumont-Villequier, des biens évalués à 1900 fr. de rente, et dont étoit propriétaire le duc d'Aumont. Ces biens, confisqués pour fait d'émigration, avoient été concédés à ces hospices.

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Le Roi a fait grâce pleine et entière au capitaine Duchesne, de Dijon, de la condamnation portée contre lui par la cour prevôtale de Dijon, le 19 février 1817, et cet officier a été rétabli dans son grade et ses droits, comme membre de la Légion d'honneur.

On avoit répandu qu'un coche de la haute Seine avoit fait naufrage. Cette nouvelle est destituée de fondement.

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Le vendredi-saint, à trois heures, le feu s'est manifesté dans une salle de spectacle, l'Odéon, et a jeté l'alarıne dans tout le quartier. Il paroît qu'il avoit déjà fait de grands ravages avant qu'on s'en fût aperçu. Les secours les plus actifs ont été portés de suite, mais n'ont pu arrêter l'incendie de ce théâtre. Un peu avant cinq heures les combles de la salle se sont affaissés, et des tourbillons de flammes ont succédé à une fumée noire et épaisse. Les maisons voisines n'ont pas souffert, grâces aux précautions qu'on a prises. Le soir, le feu étoit éteint. Plusieurs pompiers ont été blessés, aucun n'a perdu la vie. Des hommes du peuple, des militaires, des 'gardes nationaux ont montré beaucoup de zèle et de courage, et ont sauvé plusieurs personnes en danger de périr. Mgr. le duc de Berry, M. le chancelier, M. le ministre de la police, M. le préfet de police, et d'autres fonctionnaires s'étoient portés sur les lieux pour donner des ordres. Cette salle avoit déjà brûlé en 1799, le jour du lundi-saint, 18 mars. M. le duc de Berry a fait remettre 2000 fr. pour les pompiers et soldats blessés dans cette circonstance. Un ordre du jour de la garde royale nomme avec éloges plusieurs sous-officiers et soldats qui se sont distingués par leur activité.

L'incendie de l'Odéon a renouvelé les alarmes des amis des sciences et des lettres pour la Bibliothèque du Roi, si voisine de l'Opéra, et dont un incendie pareil à celui de vendredi dernier pourroit entraîner la destruction. On annonce aujourd'hui que S. M. a décidé que ce dépôt si précieux se

roit transféré au Louvre.

-M. Fiévée a comparu devant le juge d'instruction; la

chambre du conseil a maintenu la saisie de son onzième numéro.

- Le premier conseil de guerre, séant à Marseille, a acquitté à l'unanimité, le 12 de ce mois, M. le marquis d'Asseretto, maréchal-de-camp, qui avoit été jugé par contumace, et condamné à mort, en octobre 1800, par un conseil de guerre tenu à Gênes, pour avoir déserté la cause de la république, et servi le Roi légitime.

Le 8 mars, le tonnerre est tombé sur le clocher de l'église de Carentan pendant la grand'messe. La foudre a enlevé quelques pierres, et s'est ensuite introduite dans l'église, où elle s'est dissipée sur la tête des assistans, sans faire de mal à qui que ce soit ; seulement quelques personnes ont reçu des contusions par les efforts de la foule qui se précipitoit pour sortir.

-Le dimanche des Rameaux, pendant que M. l'abbé Mathias, prêtre françois, faisoit la bénédiction des rameaux dans la chapelle d'Espagne, à Londres, un homme furieux est entré, et lui a porté plusieurs coups de sabre sur la tête et les bras. On l'a arrêté et mis en prison. Il s'appelle Léon de Cazeaux, et paroît en démence. L'abbé Mathías est grievement blessé aux mains et aux bras.

- On a exilé de Prague, et de tous les Etats autrichiens, un médecin accusé d'avoir assisté à des réunions maçonniques, qui sont prohibées dans cet empire.

La duchesse de Calabre, belle-fille de S. M. le roi de Naples, est accouchée, à Palerme, d'une princesse.

-On dit qu'on fait, à Dusseldorf, des préparatifs pour la réception des souverains alliés, qui doivent s'y rendre vers le mois de juin.

CHAMBRE DES PAIRS.

Le at mars, M. Abrial a fait un rapport sur la résolution de la chambre des députés relative au sursis accordé aux émigrés. La discussion et remise après Pâque. M. de Malleville a fait un autre rapport sur la proposition de M. de Saint-Romans, tendant à faire concourir des différentes sections d'un collége électoral à la nomination du hureau de ce college; ce rapport sera aussi imprimé. M. le duc de Doudeanville a fait un rapport sur quelques pétitions. La séance a fini par

le renouvellement des bureaux.

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