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fait connoître l'histoire et les dogmes du méthodisme. Ce Précis est suivi d'un discours prononcé dans sa chapelle du collège des Eccssois pour l'abjuration de M. John Macguige, méthodiste irlandois. Le zélé controversiste y établit deux points importans; l'on que la tradition est nécessaire pour expliquer l'Ecriture; l'autre qu'il existe dans l'église catholique un juge suprême pour terminer les différends. L'orateur entremêle ses preuves d'exhortations adressées au jeune néophyte, dont il loue le zèle et la boune foi. La cérémonie de cette abjuration eut lieu le 19 octobre de l'année dernière.

L'autre discours fut prononcé, le 27 novembre suivant, dans la même chapelle, pour l'abjuration d'un calviniste suisse, J. F. B. Ce discours plus court renferme les raisons principales qui doivent nous tenir attachés à l'Eglise. Aussitôt après l'abjuration et la messe qui la suivit, M. Paterson, évêque de Cy bistran, et coadjuteur de l'évêque apostolique pour le midi de l'Ecosse, donna le sacrement de confirmation au nouveaun converti, et à trois autres jeunes gens réunis à l'Eglise depuis quelques mois.

Nons félicitons M. Labouderie de cette direction qu'il donne à ses édes, et de ces succès qu'obrient son zèle. Il fait valoir avec raison, dans ses discours, la voie de l'autorité, comme le moyen le plus propre à terminer les disputes. C'est-là en effet ce qui sert à confondre tous les partis comme toutes les erreurs, le janséniste et le constitutionnel, comme le méthodiste et le protestan'. On trouvera dans le second discours un morceau où l'orateur parle du siége de saint Pierre avec le respect et la soumission d'un ministre éclairé et fidèle...

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. M. l'abbé du Bréau, aumônier de S. M., est mort, le 24 de ce mois. Il avoit été indisposé depuis quelque temps, mais faisoit encore son service à la cour, el avoit dit la messe le jour de Pâque. Il avoit été pénitencier et chanoine de Boulogne, et il sortit de France avec M. Asseline, son évêque, qu'il suivit dans ses différens exils. Depuis, il accompagna ce prélat en Angleterre lorsque la confiance du Rot l'y appela. A la mort de M. Asseline, il devint confesseur de MADAME, et il en a rempli les fonctions jusqu'à sa mort. M. l'abbé du Bréau étoit âgé de plus de 75 ans, et jouissoit de l'estime due à un ecclésiastique rempli de l'esprit de son état. On sait qu'il refusa, l'année dernière, l'évêché de Boulogne, auquel il avoit été nommé par le Roi.

- M. l'abbé de Retz vient d'être nommé à la place d'aumônier du Ror, vacante par la mort de M. l'abbé du Bréau. M. l'abbé de Retz est petit-fils de M. le comte le Filleul de la Chapelle, ministre de S. M., et honoré de sa confiance pendant l'émigration.

M. l'abbé de la Fage a terminé, le jour de Pâque, sa station à la cour. Il a adressé au Roi, en finissant son discours, un compliment aussi noble que touchant, qu'il a accompagné des voeux les plus ardens pour la religion, pour le Roi et la famille royale. La voix de l'orateur a pris une nouvelle force en exprimant ces souhaits pieux, auxquels son âge et de longs travaux sembloient douner plus d'intérêt. M. l'abbé de la Fage est peut-être le premier à qui il ait été donné de remplir une telle carrière à 86 ans, et de la remplir avec succès.

Le sermon de la Cêne a été prêché le jeudi-saint dans la galerie où s'étoit faite la cérémonie du lavement des pieds. M. l'abbé Legris-Duval avoit pris pour sujet

la force du chrétien. Il a demandé à S. M. la permission de ne pas lui adresser de compliment dans un moment où l'Eglise n'étoit occupée que d'images de deuil et des souffrances de son divin époux, et il a fini aussi par des vœux pour la religion, qui a droit de tout attendre d'un Prince dont la restauration a été le résultat de tant de miracles de la Providence.

-M. l'abbé Frayssinous a prêché le mardi de Pâque, à Chartres, dans une assemblée de charité. Un auditoire nombreux avoit été attiré, et par l'intérêt de la réunion, et par le désir d'entendre un orateur célèbre. Le produit de la quête a été considérable.

M. André, ancien évêque de Quimper, a fait le samedi-saint l'ordination à Bourges, où il n'y a pas d'archevêque depuis plusieurs années. L'ordination a été de cinquante prêtres ou diacres, sous-diacres et minorés.

-On sait que Voltaire, dans son Traité de la tolérance, absout les Romains du reproche d'intolérance, et ne veut point convenir qu'ils aient persécuté les chrétiens. C'est le zèle inconsidéré de ceux-ci qui leur attira des châtimens. S'ils éclatèrent violemment contre le culte reçu, dit-il, on est forcé d'avouer qu'eux-mêmes étoient intolérans; assertion fort piquante, et d'après laquelle ce ne sont plus les bourreaux, mais les victimes qui sont coupables d'intolérance. Le Journal du Commerce raisonnoit de même, il y a quelques jours; et à propos d'un article sur le Japon, il montroit pour les persécuteurs japonois la même indulgence que Voltaire pour les Dèce et les Dioclétien. Ce furent les chrétiens qui eurent tous les torts dans cette affaire. Leur hauteur, leurs imprudences, leur esprit d'intolérance et de domination, inspirèrent des craintes pour l'Etat, en même temps que leurs richesses et leur orgueil blessèrent les particuliers. La religion fut proscrite, et des flots de sang furent répandus. Le journaliste, après avoir glissé sur l'atrocité de cette persécution, ajoute: Comme je

l'ai dit ailleurs, cette tolérance que la philosophie recommande, et que le fanatisme repousse, est pratiquée depuis long-temps par les Japonois; ils admeltent sans aucun inconvénient tous les cultes, excepté celui qui a été perdu en Asie par l'imprudence de ses ministres. Ainsi les Japonois pratiquent depuis long-temps la tolérance, le fait est sûr. Admirable charité de nos philosophes pour un gouvernement persécuteur! Elle est digne de ceux qui, quand ils ont été les maîtres, ont montré aussi chez nous la même tolérance pour la religion. Les admirateurs d'une révolution où l'on s'efforça d'anéantir le christianisme, doivent applaudir aux mêmes efforts faits dans le Japon, il y a trois siècles. Voilà l'espèce de tolérance que la philosophie leur recommande; elle excuse les persécuteurs, mais elle ne pardonne pas aux martyrs. Tel est l'esprit dans lequel sont rédigés les deux articles du Journal de Commerce, et même, à ce qu'il paroît, le livre qui a donné lieu à ces articles. Ce livre est intitulé: le Japon, ou Mœurs, usages et costumes des habitans, par M. Breton, 4 vol. in-18. Nous n'avons point vu ce livre; mais on a l'air d'en citer ce qui suit, et ce qui suffiroit pour faire juger de l'ouvrage : Après avoir vu des chrétiens égorger des chrétiens pour acquérir le privilége de trafiquer de quelques drogues, peut-on blamer les Japonvis d'avoir exclu de leur pays la religion que déshonoroient ces monatres? Si c'est M. Breton qui a dit cela, c'est aussi une preuve de son impartialité. C'est comme s'il avoit dit: Il y a de mauvais chrétiens, donc il faut les proscrire tous. Avec un pareil argument on proscriroit une nation entière, parce qu'elle renferme des scélérats. On ne voit pas bien comment de telles apologies peuvent justifier les cruautés et les tortures des empereurs japonois; mais ce qui nous paroît clair, c'est que ces apologies accusent l'aveuglement, la partialité et la haine dans les sophistes qui s'en chargent, et qui affectent avec cela tant d'attachement pour les idées libérales.

VERSAILLES. Au milieu des assauts que l'incrédulité livre à la religion, c'est du moins une consolation de voir le peuple encore avide d'entendre la parole de Dieu. Pendant le Carême, on a fait, deux jours la semaine, dans l'église cathédrale et paroissiale de Saint - Lonis, des conférences qui ont été fort suivies. La foule est allée toujours en croissant, el on y remarquoit beaucoup de militaires. M. l'évêque s'y est montré très-assidu, comme il l'est d'ailleurs à tous les offices de l'église. En même temps la station de M. l'abbé Méric, prêtre du diocèse de Cahors, attiroit un nombreux concours, et on a goûté sa manière d'annoncer la parole de Dieu. Ainsi toutes les classes ont trouvé à satisfaire leur empressement pour s'instruire. Que de campagnes nous envieroient cet avantage!

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le mercredi 25, il y a eu conseil des ministres présidé par le Roi. MM. de Marbois et de Garnier, ministres d'Etat, Begouen et Portal, conseillers d'Etat, y ont été aussi appelés.

Il y a encore eu, ces jours derniers, des conférences chez lord Wellington, entre les commissaires françois et les ministres de diverses puissances.

-S. A. R. MADAME fait distribuer des bouillons aux pau vres de Saint-Germain-l'Auxerrois.

- M. le duc d'Angoulême a envoyé 1500 fr. pour être répartis entre les paroisses les plus pauvres de l'arrondissement de Villefranche dans la Haute-Garonne.

Le Courrier, journal anglois, et qui est le journal du ministère, contient l'article suivant : « Les conférences qui ont eu lieu, à Paris, relativement aux réclamations de divers Etats sur la France, avancent vers leur terme. Les puissances médiatrices ont montré une volonté ferme de repousser les prétentions exagérées. Quant à l'évacuation du territoire françois, il est très-probable qu'aucune mesure définitive ne sera

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