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prise à cet égard avant l'entrevue des souverains alliés. On en fixe l'époque au mois de septembre ».

- M. Hua, avocat du Roi, a porté la parole, le 26, à l'audience de la cour royale, dans l'affaire du sieur Scheffer, du jugement duquel le procureur-général s'est rendu appelant. Il a prouvé, la brochure en main, la tendance révolutionnaire de plusieurs passages, et a conclu à un an d'emprisonnement et 3000 fr. d'amende. L'avocat de Scheffer répliquera lundi.

Plusieurs incendies ont éclaté dans trois casernes occupées en Alsace par les troupes autrichiennes. On a lieu de penser que la malveillance n'est point étrangère à ces accidens, et les autorités françoises, ainsi que les généraux autrichiens, sont à la recherche des coupables.

Un tremblement de terre a fait beaucoup de ravages en Sicile, le 20 février. La ville de Catane a surtout beaucoup souffert. Une partie de la cathédrale et du séminaire s'est écroulée, et plusieurs ecclésiastiques ont péri sous les décom bres. Des églises, des monastères, des maisons ont été détruites. C'est surtout au pied de l'Etna que les désastres ont été plus grands.

- Le chancelier de l'échiquier proposa, dans une des dernières séances de la chambre des communes en Angleterre, d'affecter un million sterling (25 millions) à la contruction d'églises et de chapelles pour les paroisses qui en manquent. Aucun objet, dit-il, n'est plus digne de l'attention du gouvernement et de la libéralité du parlement. Sa proposition a été agréée.

Deux frères arméniens, nommés Lazareff, ont fondé à Moscou un college pour ceux de la nation. On y reçoit douze enfans de familles pauvres, et on a fait venir pour maîtres cinq jeunes gens élevés dans les couvens de l'Arménie. Les frères Lazareff ont fait construire deux églises arméniennes à Saint-Pétersbourg et trois à Moscou. On sait que les Arméniens sont zélés pour les pratiques de leur religion, et qu'ils ont établi en beaucoup de villes des imprimeries pour leurs livres d'église et autres.

- Des lettres de Mexico annoncent que Mina a été fusillé, le 11 novembre, en face du fort Saint-Georges, dout les roya listes font le siége.

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CHAMBRE DES PAIRS.

Le 24 mars, le ministre de la marine, accompagné de M le conseiller d'Etat Siméon, a présenté à la chambre le projet de loi adopté par les députés, et qui proroge jusqu'à la fin de la session de 1819 le sursis accordé aux colons de Saint-Domingue et à leurs cautions. Un second projet relatif au port de Bordeaux, et également adopté par l'autre chambre, est apporté par le ministre de l'intérieur, accompagné du directeur-général des ponts et chaussées. Ces projets seront imprimés et examinés dans les bureaux. La discussion s'ouvre sur la résolution de l'autre chambre, relative à une nouvelle prorogation du sursis accordé aux émigrés en 1814. Un membre propose par amendement que la prorogation soit étendue jusqu'au 1er janvier 1820. Cet amendement est adopté après quelque discussion, et la résolution passe à la majorité de 100 voix contre 14.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le 24 mars, M. Hay fait un rapport sur quelques pétitions. Un sieur Chedel dénonce un arrêté du préfet de police qui l'a retenu en prison pendant quatre mois, et veut poursuivre ce magistrat en calomnie; on passe à l'ordre du jour. On reprend la délibération sur les douanes. M. de Saint-Cricq, directeur-général, engage la chambre à se défier des théories et des abstractions, et à consulter plutôt l'expérience et les faits; il s'agit moins ici des principes que de leur application. La loi est reconnue nécessaire, et toute la question se réduit à quelques modifications. L'orateur a expliqué quelques faits qui avoient donné matière à des réclamations, entr'autres l'affaire du navire la Clara. M. Laine de Villevêque a insisté sur ce dernier fait, où il accuse l'administration des douanes d'avoir pris part à la contrebande. Le directeur-général justifie ses employés. M. le ministre des finances parle en faveur du droit sur les cotons en laine, et du transit par l'Alsace. M. Morgan de Belloy persiste dans l'avis qu'il a énoncé au nom de la commission. On commence la délibération sur le 1er. article de la loi. MM. Duvergier de Hauranne et de Villevêque avoient proposé des amendemens sur les cotons bruts. Ils sont rejetés par la question préalable après quelque discussion. M. Dupont s'oppose à l'augmentation du droit sur les fils de laiton; cet amendement est écarté, ainsi que quelques autres peu importans. On adopte l'amendement de la commission sur l'alun. La délibération en reste au droit sur les liéges et bouchons.

Le 25 mars, M. Dufougerais a fait un rapport sur le projet de loi relatif à l'interdiction de la traite des noirs. Il a proposé l'adoption du projet, et l'a motivée d'après les considérations morales, et l'exemple des autres nations. On passe à la délibération sur les douanes. La sup

pression du droit sur les liéges en planches, proposée par la commission, est écartée. On renvoie à la commission un nouveau projet de tarif sur les toiles proposé par M. Prosper Delaunay. On adopte, sur la proposition de M. de Magneval, la prohibition des poils de lapin à la sortie. La chambre adopte de même les autres parties de l'article 2. On passe aux articles suivans jusqu'au ge. contenant le tarif des douanes pour la Corse; ils sont adoptés. La discussion s'établit sur l'introduction des productions de la Corse en France. M. Castelli, député de la Corse, soutient les intérêts du commerce de cette île; M. de Saint-Cricq réclame en faveur des droits proposés. On adopte l'amendement de M. Castelli sur les productions du territoire Corse, mais non pour la pêche. Un grand nombre d'articles passent successivement après une légère discussion. Les amendemens sur les tissus sont écartés. L'entrepôt d'Abbeville est supprimé. On adopte tout le titre IV sur les entrepôts.

Le 26 mars, la séance a commencé par un rapport sur quelques pétitions fait par M. Macarthy. Il a parlé entr'autres de la pétition d'un sieur Bray, qui dénonce le curé de Buay, pour avoir refusé, en 1815, la sépulture à sa femme. Le pétitionnaire ne produit d'ailleurs aucune pièce à l'appui de sa plainte un peu tardive, et on a passé à l'ordre du jour, le curé qui refuseroit son ministère pour les inhumations ne pouvant d'ailleurs être poursuivi. M. Favard de Langlade a fait un rapport sur le projet de loi relatif aux échangistes et engagistes; il a conclu à l'adoption. On a repris la délibération sur les douanes. Le tarif proposé sur les toiles par M. Delaunay a été rejeté. La chambre a adopté le 1er. article du titre V relatif au transit. La discussion s'établit sur le transit par l'Alsace. M. Froc de la Boulaye reproduit et motive son amendement, M. Richard parle contre le transit, en faveur de l'intérêt de nos ports et du commerce maritime. M. Kern soutient que le transit ne peut donner lieu à la fraude ni nuire au commerce maritime; il a répondu au rapporteur, à M. Laisné de Villevêque et aux autres adversaires du transit. M. Begouen vote comme la commission. M. le duc de Richelieu propose de nouvelles considérations en faveur du transit. On prononce la clôture de la discussion. Le rapporteur demande à parler sur l'amendement de M. de la Boulaye. Quelques membres s'y opposent. Le rapporteur combat le transit. Le transit d'Alsace est rejeté à la majorité de 5 voix sur 197. On passe à la discussion du litre VI concernant la contrebande.

LIVRE NOUVEAU.

Nouvelle question importante: Est-il possible d'établir dans tous les chefs-lieux de département un college royal, dans lequel l'édu cation seroit gratuite, chrétienne et religieuse, en procurant en même temps au gouvernement une économie annuelle de plus d'un million, et en diminuant d'environ 600 fr. la dépense des parens

pour chacun de leurs enfans qui étudient comme externes dans les collèges royaux; par M. l'abbé Dubois (1).

M. l'abbé Dubois propose là un problême important en effet, mais dont la solution ne paroît pas aisée. Annoncer en même temps une economie pour le gouvernement et pour les parens, c'est promettre beaucoup. Procurer le double bienfait d'une éducation gratuite et chrétienne, c'est remplir deux conditions presque également rares et difficiles. M. Dubois se flatte néanmoins d'avoir conçu un plan qui ne laisse rien à désirer sous ce rapport Il ne demande pour l'exécution que deux choses, 1°. qu'on supprime toutes les bourses communales, et qu'on applique le produit au paiement des professeurs des colleges royaux; 2°. qu'on joigne à ces sommes les 400,000 fr. de rente qui font la dotation de l'Université. Nous ne devons pas dissimuler que l'auteur fait beaucoup de suppressions dans l'ordre des choses actuel. Il congédie impitoyablement les professeurs des facultés, les inspecteurs, les recteurs, les secrétaires d'académie et leurs bureaux, sous prétexte que ces places ne sont pas très-utiles; ce qui est un peu dur, et ce qui n'est même pas rigoureusement exact, car ces places sont certainement utiles à ceux qui les occupent. Nous ne saurions suivre ici tous les calculs de l'auteur sur les dépenses des colleges, et sur l'ordre et l'économie qu'on peut y apporter. Tous ces details ne peuvent être bien saisis que dans l'écrit même de M. Dubois. Il y joint aussi des considérations d'un autre ordre sur le moral de l'éducation, et sur le moyen de former les jeunes gens à la religion en même temps qu'aux sciences. En convenant qu'il a été mis récemment à la tête des colléges des proviseurs estimables, il prétend que l'esprit de ces maisons ne s'est guère amélioré, et il cite en preuve le college d'Orléans, où il y eut, le 19 décembre dernier, une espèce d'insurrection, pour laquelle il a fallu recourir à la force armée. Il veut donc que les colléges soient confiés à des ecclésiastiques, et il répond aux objections qu'on fait contre ce moyen de rendre l'éducation aussi religieuse qu'elle doit l'être. Enfin il propose le mode d'instruction qu'il croit convenable de suivre, et qui est le même à peu près que l'on suivoit autrefois dans l'Université de Paris, et dans les écoles bien réglées.

Cet écrit annonce dans l'auteur non-seulement du zèle pour le bien de la jeunesse, mais encore de l'expérience et de longues réflexions; et l'on sait en effet que M. l'abbé Dubois s'est beaucoup occupé d'éducation, et que, soit avant la révolution, soit depuis, il a consacré ses soins, dans une grande ville, à l'enseignement des mathématiques et à la direction d'un établissement qu'il avoit formé. Nous croyous donc que ce qu'il propose mérite d'être examiné. Nous n'avons pas vérifié tous ses calculs, et ce n'est pas à nous qu'il convient de discuter son plan dans toutes ses parties; mais nous sommes sûrs que le bien de la religion et l'intérêt de la sociéte ont dirigé sa plume, el ce qu'il propose est le fruit d'une conviction profonde et éclairée.

(1) Brochure in-8•.; prix, 1 fr. 25 c. et 1 fr. 50 c. franc de port. A Orléans, chez Monceau; et à Paris, chez Adrien Le Clere, au bureau du Journal.

(Mercredi 1" avril 1818.)

(N°. 380.)

Sur des Mémoires relatifs à l'Histoire de l'église de France, publiés récemment en Angleterre.

Il y a près d'un an que nous avons reçu d'Angleterre un ouvrage intitulé: The Historical Memoirs of the church of France.... by Charles Butler, esq. (ou Mémoires historiques de l'église de France pendant les regnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XV1, et pendant la révolution); London,1817, in-8°, de 356 pages, L'auteur, en nous adressant cette nouvelle production de sa plume, avoit la modestie de nous demander notre avis sur son travail. Nous n'avons pu répondre plutôt à ses désirs, des objets plus importans nous ayant paru devoir réclamer la préférence dans ce Journal. Mais il est temps enfin de rendre compte d'un ouvrage dont le sujet doit intéresser tous nos lecteurs, quoiqu'il n'ait pas été composé précisément pour eux, et qu'il soit destiné spécialement à donner en Angleterre une notion succincte de notre histoire ecclésiastique depuis deux siècles. Il ne nous est pas indifférent que ce qui nous touche soit connu de nos voisins, et qu'on ait en Angleterre une idée juste des biens et des maux de la religion parmi nous.

Je ne puis d'abord m'empêcher de reconnoître l'étendue des recherches qu'a faites M. Butler. Il seroit à souhaiter que nous connussions aussi bien l'histoire de l'église de son pays qu'il connoît la nôtre, et l'on ne peut qu'être surpris que ses nombreuses occupations, la longue interruption des communications entre les deux Etats, et la difficulté de réunir tous les livres nécessaires, lui aient permis de recueillir assez de renseignemens sur une période étendue, et remplie de faits multipliés. Ses Mémoires supposent beaucoup de recherches et de Tome XV. L'Ami de la Religion et du Ror. O

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