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science dégradéu depuis plus d'un siècle. Il la çoit de la manière la plus digne de Dieu, la plus profitable pour la société, la plus honorable pour l'homme. Il la rend religieuse et morale; toutes ses recherches, ses inductions, ses conséquencés, tendent à élever l'homme, et à lui montrer qu'il tient tón de Dieu, et qu'il doit toût lúi rapporter; que la plus belle partie de lui-même est son intelligence, dont le corps et les organés ne sout que les sujets; que la religion est le but et l'appui de toute bonne philosophie. Ainsi il agrandit et ennoblit la science qu'avoit rabaissée un orgueil mal entendu. Son style a même pris la couleur d'une intention si pure; il á cette dignité d'une belle amé, cette précision d'un esprit justé, cette fécondité d'une imagination heureuse, qui sont le plus bel oruement d'un livre, et le plus puissant moyen de persuasion auprès des lec

teurs.

Nous terminions cette analyse rapide à la moitié de l'ouvrage; l'autre moitié sera la matière d'un second article.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. Sa Sainteté, dans le consistoire du 16 márs, proposé des évêques pour les églises suivantes, savoir: pour l'archevêché de Milan, Charles-Gaëtan Gaysruck, évêque de Derbé in partibus infidelium, et suffragant de Passaw, pour l'archevêché de la Plata, en Amérique, DiegoAntoine-Navarre-Martin de Villodres, évêqué de la Cónception, au Chili; pour l'archevêché de Militène in partibus infidelium, Gabriel-Marie Gravina, évêque de Catane; pour l'archevêché de Nicée in partibus infidelium, François Serra, destiné nonce près la cour de Bavière; pour l'évêché della Citta della Pieve, Pierre-Canule de Caroli; pour l'évêché de Tivoli,

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Joseph Mazzotti, curé à Ravenne; pour l'évêché d'Asti, Ati toine Faa; pour l'évêché d'Aost, André de Maistre, du diorese de Chamberi; pour l'évêché d'Albe, Jean - Antonie Nicola, de Turin; pour l'évêché d'Alexandrie, Alexandre d'Angènes, patrice de Turin; pour l'évêché de Catané, Sauveur Ferro de Berardi; pour l'évêché d'Almeria, AntoinePerez Minayo; pour l'évêché de Guamanga, en Amérique, Pierre Guttierez de Coz; pour l'évêché de Plocko, Adam Prazmowski; pour l'évêché de Tine, dans l'Archipel, Jean Collaro, du même diocèse, élève de la Propagande et missionnaire apostolique en ce lieu; et aux évêchés d'Hippone, de Nysse et de Canate in partibus infidelium, Joseph-Marie Lais, prêtre romain, Frédéric Guarini, bénédictin du Mont-Cassin, et Dominique de Silos Moreno, Espagnol.

PARIS. M. l'abbé Legris-Duval a prêché, le 3 avril, dans une assemblée de charité, à Saint-Vincent de Paul, faubourg Poissonnière. Le sujet de son discours a été l'utilité des bonnes œuvres. MADAME y a assisté. La quête étoit destinée à faire les frais de l'établissement d'une Ecole de Frères, que l'on veat former sur la paróisse.

Les obsèques de M l'abbé Pradelles ont été célébrées, le 4 avril, dans l'église des Missions-Etrangères. M. de Bovet, ancien évêque de Sistéron, et nommé à l'archevêché de Tou louse, officioit. On a portérocessionnellement le corps du lieu où il étoit déposé, dans l'église. Les évêques-élus de Poitiers, de Troyes, de Luçon et d'Orange tenoient les cordons du poële, et près de trente évêques, sacrés et non sacrés, assistoient à la cérémonie. Parmi eux étoient M. de Coucy, nommé archevêque de Reims, et d'autres anciens prélats, suivant le rang de leur sacre. S. Em. M. le cardinal de Périgord a fait témoi gner combien il regrettoit que sa santé ne lui eût pas permis de venir joindre ses prières à celles de tout le corps épiscopak -Le clergé de France vient encore de perdre M. l'abbé de Villeneuve-Bargemont, curé de Lorgues, au diocèse d'Aix, et nommé par le Roi, l'année dernière, à l'évêché de Gap. Cet ecclésiastique pieux et éclairé, est mort dans sa cure, qu'il n'avoit pas quittée dans ces derniers temps.

-Une mission donnée à Revel, dans le diocèse de Tou Jonse a produit de grands fruits. Les habitans de cette pes tite ville et des lieux voisins s'y réunissoient pour entendre les missionnaires, qui n'ont cessé leurs travaux pendant six sel

maines. Tout a changé de face, grâce à leurs exhortations; tous les cœurs se sont réunis; l'ardeur pour les bonnes œuvres tient du prodige. On va bâtir un hôpital. Plusieurs personnes se sont consacrées au service des pauvres. Tout le monde a contribué à les soulager par des dons, auxquels Ms., duc d'Angoulême, a ajoute 450 fr.

Cinq religieuses de la congrégation du Sacré Cœur, viennent de s'embarquer, à Bordeaux, pour la Louisiane, où elles vont former un établissement pour l'instruction des jeunes personnes. Leur arrivée sera un bienfait pour ce pays, où l'on manque de ressources en ce genre. Elles se sont dévouées à cette œuvre avec un courage que n'ont pu affoiblir, ni la violence extraordinaire des vents qui ont régné sur nos côtes, ni la nouvelle toute récente du naufrage de plusieurs navires. M. l'abbé Martial s'est embarqué sur le même bâtiment que les Sœurs. Il va rejoindre M. l'évêque de la Louisiane, avec deux ecclésiastiques qui se destinent, comme lui, aux fonctions de missionnaires.

LILLE. Vingt soldats de la légion de la Meuse, sept enfans du même corps, et vingt chasseurs de la Marne, dont l'instruction occupoit depuis long-temps M. l'abbé Moutier, aumónier de la légion de la Meuse, ont fait leur première communion, le samedi-saint, en présence de M. le marquis de Jumilhac, lieutenant-général commandant la division; de M. le comte de Remusat, préfet, et des officiers et des corps de la garnison. La cérémonie a eu lieu dans l'église de SaintMaurice, dont le clergé voulut bien contribuer à l'éclat de la cérémonie. M. l'abbé Moutier prononça un discours, et les nouveaux communians frappèrent tout le monde par leur maintien grave. M. le comte de Brancion, colonel de la légion de la Meuse, avoit accordé toutes les facilités nécessaires pour l'instruction de ses soldats. On ne peut qu'applaudir, dit le Journal du département du Nord, au zele de MM. les aumôniers pour graver les principes de la religion dans le cœur des militaires. C'est un service qu'ils rendent à la fois, et à ces braves, et à la société. La religion leur inspirera l'amour du devoir; elle épurera le sentiment de l'honneur; elle rendra leur fidélité plus inébranlable; elle leur fera voir dans le Roi l'image de Dieu, et dans leurs compatriotes autant de frères qu'ils doivent protéger.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. S. A. R. MONSIEUR, accompagnée d'un nombreux état-major, a passé en revue les 5., 6., 7. et 8°. légions de la garde nationale, rangées sur les boulevards et la place Royale. La garde à cheval étoit devant l'Hôtel-de-Ville. S. A. R. a tout examiné avec détail, et est rentrée aux Tuileries à cinq heures. De vives acclamations ont éclaté sur son passage. -Le conseil d'administration des postes est définitivement composé de MM. Gouin, Boullenger et Molliere de la Boulaye.

Le Rot a commué en vingt années d'emprisonnement la peine de mort qui avoit été prononcée contre Wilfrid Regnault.

Le corps de vétérans prendra le nom de compagnies sé-` dentaires. Le nom de vétéran sera réservé pour les soldats qui auront fini leur temps de service.

-M. le marquis de Villeneuve, préfet du Cher, a fait insérer dans les journaux une lettre sur la pétition d'un sieur Aubry, qui a retenti à la chambre des députés. Il en résulte que les plaintes de cet individu portoient sur un faux exposé. -La cour royale a inaintenu les trois mois de prison, les 1000 fr. d'amende et les 500 fr. de cautionnement, prononcés par le tribunal correctionnel contre le libraire Plancher, éditeur du Courrier des Chambrės.

-Les jugemens des sieurs Scheffer et Esneaux ont été réformés, d'après l'appel à minimá, interjeté par le ministère public. Le premier est condamné à un an de prison, et 5000 fr. d'amende; il s'est pourvu en cassation. Le second subira six mois de prison et une amende de 3000 fr.

Le tribunal de première instance a condamné le sieur Crevel, auteur du Cri des Peuples, à un an de prison, 4000 fr. d'amende, et six ans de surveillance. M. le président Maugis a exhorté l'avocat Moquart à être plus réservé dans ses plaidoyeries.

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Un chef-d'œuvre de sculpture françoise, la tête du Sau veur, par Puget, vient d'être retrouvée à Marseille. Elle a été reconnue par un sculpteur italien, dans l'atelier d'un sculpteur qui ne se doutoit pas qu'il eût chez lui ce morceau précieux,

auquel Puget avoit consacré dix ans de travail, et qui est célebre parmi les amateurs.

L'Observateur autrichien, journal semi - officiel de Vienne, dément le bruit qui avoit couru qu'après l'évacuation de la France, les troupes alliées resteroient quelque temps sur la rive droite du Rhin. H annonce que les souverains doivent se réunir, au mois de septembre, sur le Rhin; mais que rien n'est encore décidé sur le lieu, et encore moius sur l'issue de leurs délibérations.

CHAMBRE DES PAIRS.

Le 4 avril, M. le garde des sceaux a présenté à la chambre le projet de loi sur la contrainte par corps, et celui pour la prorogation du sursis accordé aux émigrés. Le projet relatif aux douanes a été présenté par le ministre des affaires étrangeres. Le projet de loi sur la traite des noirs a été adopté par la chambre au scrutin, ainsi que le projet sur le sursis accordé aux émigrés. M. le duc de Lévis a fait la proposition de supprimer le droit d'aubaine; cette proposition sera prise en considération.

Le 6 avril, M. le ministre des finances est venu communiquer à la chambre un projet de loi sur l'organisation de la Banque de France. Ce projet, et celui sur les douanes, seront discutés jeudi. Le projet de loi sur la contrainte par corps a été renvoyé à une commission, composée de MM. les marquis de Pastoret, de Malleville et d'Aguesseau, et de MM, les comtes Abrial et Lemercier.

CILAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le 3 avril, M. Cornet d'Incourt a parlé le premier sur le budget. Son discours a été divisé en deux parties, les dépenses et les receties. Sur le premier article, l'orateur a traité plus spécialement du ministère de l'intérieur. Il a émis le von que les dépenses départementales fussent réglées par les conseils généraux et non plus par un commis du ministère. L'état des recettes lui paroît donner lieu à beaucoup de difficultés. Il approuve la réduction de 50 centimes proposés par la commission sur la contribution personnelle. Il présente plusieurs observations sur les contributions indirectes, sur le monopole du tabac, sur la rétri-, bution universitaire, sur les impôts qui ne sont pas portés au budget. Dans ce nombre il compte la taxe sur les journaux. Un journaliste s'é

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