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futur concile, qui firent tant de bruit après sa mort, et de cette opposition si animée de la part des gens qu'il se flattoit de voir réduits au silence. Disons encore, à la louange de le Roy, que, tout janséniste qu'il étoit, il blâme les excès de quelques théologiens françois, qui, proposant les quatre articles comme des points de foi, déclament contre les papes, et s'efforcent d'avilir l'autorité la plus respectable qui soit sur la terre. Il les renvoye à l'école de Bossuet, et l'on peut bien en effet se contenter de défendre son opinion comme ce grand homme.

Nous n'avons rien à dire sur l'exécution de ces quatre volumes. Elle est pareille à celle des précédens. Nous savons que deux autres volumes sont déjà, terminés, et nous touchous an moment de voir finir cette entreprise. Nóns saisissons cette occasion de prévenir les persones qui ne pourroient se procurer l'édition complète, que M. Lebel, désirant répandre le plus possible les ouvrages de Bossuet, et satisfaire tous les goûts, a fait tirer à part un petit nombre d'exemplaires des Sermons, de l'Histoire des Variations, des Elevations à Dieu et Méditations sur l'Evangile, et des Oraisons funèbres. On trouvera sur la couverture de nos numéros précédens le prix et le contenu de chacune de ces éditions, qu'on peut acheter séparé

ment.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. Des lettres de Rome et de Milan annoncent la mort du cardinal Charles Crivelli, décédé, à Milan, le 19 janvier dernier. Il étoit né dans la même ville, en 1736, et avoit été nonce, à Florence, en 1775; puis gouverneur de Rome, eu 1797. Le Pape actuel l'avoit

créé cardinal, le 23 février 1801, et Buonaparte l'exila, à Milan, en 1808. Ce cardinal étoit depuis long-temps infirme.

- Le samedi 14, jour des Quatre Temps, il y a eu, aux Missions-Etrangères, une ordination, qui a été faite par M. Perrocheau, évêque de Maxula. Neuf diacres ont été ordonnés prêtres: ils appartiennent presque tous au diocèse de Séez. Il y a eu aussi quelques diacres, sous-diacres et minorés.

: - Le même jour, à trois heures et demie, M. l'abbé le Gris-Duval a prononcé le sermon que nous avions annoncé. L'assemblée étoit nombreuse, et l'église, entièrement pleine, n'a pu même recevoir tous ceux qui étoient venus pour entendre l'orateur. Il avoit pris pour texte ces paroles de notre Seigneur : Euntes, docete omnes gentes, et il a parlé sur la propagation de la foi, et sur l'oeuvre des missions. La propagation de la foi en elle-même et dans ses moyens, telle a été la division de son discours. En elle-même, il l'a considérée tour à tour comme un miracle, et comme un bienfait; il a appuyé surtout sur cette dernière considération, et a rappelé les principaux bienfaits de la religion dans les différens siècles, et dans les différens pays. Arrivé à son second point, que faut-il pour propager la foi, a demandé Forateur? Des apôtres et des persécuteurs, a-t-il dit; et développant cette pensée, qui avoit d'abord paru étonner son auditoire, il a célébré d'abord le zèle et le dévouement de ces hommes généreux qui vont affronter tous les dangers et la mort même pour gagner des ames à Jésus-Christ. Il a présenté les persécutions comme un des moyens que la Providence emploie pour affermir son œuvre. Le courage que montrent les chrétiens dans ces grandes épreuves étonne et touche les idolâtres, el suscite de nouveaux chrétiens; et la mort glorieuse des martyrs donne une nouvelle bénédiction à leurs travaux précédens et aux efforts des missionnaires. L'orateur a rappelé plusieurs des persécutions que le

christianisme avoit eu à souffrir dans ces derniers temps, et les a comparées avec les persécutions dont nous avons été témoins nous-mêmes. Il a terminé par une pérovaison éloquente, adressée au nouvel évêque qui va partir pour ces missions lointaines, et dont la présence ajoutoit un nouvel intérêt à cette pieuse réunion. Ce prélat a donné la bénédiction après le sermon. La quête à déjà produit plus de 5000 fr., et l'on attend de nouveaux dons des personnes qui n'ont pu assister au discours. On sait que cette quête est destinée pour les besoins des missions. M. l'évêque de Maxula doit aller s'embarquer au Havre, à la fin du mois. Il se rend directement à l'ile de France, où il espère trouver des occasions pour gagner Macao.

On a transféré, lundi 16, dans l'église de SaintNicolas du Chardonnet, les restes de Jean-Baptiste Santeuil, changine régulier de Saint-Victor, et célèbre par ses belles hymnes, qui ont été adoptées dans tous les Bréviaires. Cinq personnes du nom de Santeuil assistoient à la cérémonie, et deux discours ont été prononcés, l'un par le curé de la paroisse, l'autre par on ancien Victorin. Santeuil mourut, comme on sait, le 5 août 1697. Ses restes étoient déposés au collége Charlemagne.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. S. M. vient d'accorder le titre de baron à M. Hue, un de ses premiers valets-de-chambre, qui est cité si honorablement dans le Testament de Louis XVI. Elle a accordé des lettres de noblesse à M. Cathelineau, lieutenant dans la garde royale, et fils du général vendéen de cè nom.

- Une ordonnance du Roi porte que les procureurs généraux et les préfets se feront rendre compte, tous les trois mois, de la conduite des détenus dans les prisons, et que le garde des sceaux mettra sous les yeux, de S. M. la liste de ceux qui se seront fait remarquer par leur bonne conduite et leur assi

duité au travail, afin que S. M. puisse prendre une décision en leur faveur le jour de la fête de saint Louis.

Mae, la duchesse de Berry a envoyé à Lyon une somme de 2000 fr., pour être employés à une œuvre de charité. Mme, la duchesse d'Orléans, douairière, a envoyé 500 fr. Ces déux sommes ont été données à l'établissement des dames du Refuge de Saint-Michel, de Lyon.

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-M. le prince de Condé s'est rendu lui-même chez M. le duc de Wellington, pour lui faire une visite.

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La cour de cassation a rejeté le pourvoi de Wilfrid Regnault, attendu que la cour de Rouen a discuté et apprécié tous les élémens de l'instruction, et que l'arrêt est régulier en sa forme. M. Odilhon-Barrot, avocat de Regnault, après avoir plaidé les moyens de cassation, a annoncé que son client recourroit à la clémence du Roi.

-M. Mérilhou a plaidé, le 14 février, en police correctionnelle, la cause du libraire Plancher, éditeur du Courrier des Chambres. M. de Marchangy, avocat du Roi, a persisté dans ses conclusions, et la cause a été remise à huitaine pour le prononcé du jugement. On a appelé ensuite la cause du sieur Esnaux, auteur d'une brochure sur le procès de M. Scheffer. Le prévenu a plaidé lui-même, et s'est livré à de longues divagations sur le dernier grief reproché à son écrit, celui d'avoir fait l'éloge de l'usurpateur. Le président l'a rappelé à plus de mesure, et a renvoyé la cause à huitaine, en l'invitant à mieux rédiger son plaidoyer.

M. Fournier, Gils du médecin de ce nom, vient de mourir, à l'âge de 19 ans, d'une maladie de poitrine. Il s'étoit fait connoître, il y a un an, par un Eloge de saint Jérôme, où it avoit montré une éradition étonnante pour son âge, et un goût pour les études solides, qui donnoit les plus heureuses espérances.

-Les fonctions de lieutenant-général de police de Strasbourg sont supprimées, et rentreront dans les attributions du préfet du département.

-Millet, Chachay et Parmentier, blatiers à Remiremont, prévenus de s'être livrés sur les marchés à des manœuvres tendant à faire hausser le prix des grains, ont été condamnés à 1000 fr. d'amende et à deux mois de prison.

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— M. de Villèle n'est plus maire de Toulouse, attendu, dit-on, qu'il n'a point de propriétés dans cette ville, tandis, qu'aux termes de la loi, les maires des grandes villes doivent Etre choisis parmi les cent plus forts imposés.

On écrit de Tours que einq individus des paroisses de Saint-Christophe, Semblancey et Saint-Aubin, avoient formé le projet d'assassiner le curé de Nogent, pour lui voler une somme de 10,000 fr., qu'ils savoient trouver chez lui. Un des complices, pressé par les remords, révéla le complot à M. le curé de Saint-Paterne. On avertit la gendarmerie, et les mesures furent prises avec tant de précision, que les assassins furent arrêtés au moment où, après s'être introduits dans la maison, ils forçoient les meubles. L'adjoint au maire de SaintAubin étoit du nombre des complices.

- L'ancien roi de Suède a été reçu citoyen de la ville dé Båle, le 3 février dernier. Il avoit pris les noms de GustaveAdolphe, Gustafson (fils de Gustave), colonel suédois.

-Il est question de plusieurs mariages dans la famille royale d'Angleterre.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le 14 février, la séance a commencé par un rapport sur quelques pétitions. Il y en a une de M. Caze, qui sollicite Pintervention de la chambre en faveur des acquéreurs des biens nationaux en Espagne. M. Dupont, de l'Eure, appuie fortement cette demande, qui est renvoyée, purement et șimplement, au ministre des affaires étrangères. MM. de Marcellus, de Paymaurin et Brun de Villeret, appuyent les réclamations de plusieurs religieuses, réduites à l'indigence par la modicité de leurs pensions. Renvoyé à la commission du budjet, qui pourra affecter au soulagement de ces pauvres filles quelque partie des fonds consacrés au clergé. M. le ministre des finances présente un nouveau projet sur les douanes: M. de Saint-Cricq en expose les motifs dans un long discours. M. Lainé de Villevêque a fait un rapport sur les rentes des émigrés; la discussion aura lieu à une autre séance. M. Dupont, de l'Eure, a fait la proposition de supplier le Roi de présenter un projet de loi qui assure l'exercice constitutionnel de la liberté de la presse, qni fixe la responsabilité des au

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