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et si l'on exigeoit absolument de lui de sublimes contempla tions. On doit donc croire qu'au moins le sublime n'est précepte rigoureux. Je m'imagine également que la plupart des hommes n'ont nulle obligation stricte de pénétrer toutes leurs facultés de la divine essence de l'auteur de l'univers. Il faudroit d'abord leur expliquer ce que cela signifie, et ce ne seroit pas une tâche facile ».

Le chapitre vi est rempli par des considérations sur le premier degré d'indifférence, ou sur le systême de ceux qui admettent une religion révélée, mais qui croient permis de rejeter les vérités qu'elle enseigne, à l'exception de quelques articles fondamentaux. Ici l'anteur a surtout pour adversaires les protestans, et il montre par leur histoire comment ils ont été conduits ce systême, et comment ce systême les a conduits au déisme. J'ose croire que ce chapitre et le suivant, où l'auteur explique et renverse cette base de la théologie protestante de nos jours, sont dignes de servir d'appendice à l'Histoire des Variations de Bossuet. Les faits et le raisonnement s'y prêtent un mutuel appui, et la théologie et l'expérience y sont entièrement d'ac

cord.

Mais tandis que nous examinons lentement l'Essai sur l'indifférence, et que nous sommes à peine parvenus à la moitié de notre analyse, ce bel ouvrage s'est placé de lui-même à son rang dans l'opinion publi que. Les journaux quotidiens n'en ont pas parlé et la livre est déjà connu partout. Les ennemis de la religion semblent s'étonner qu'une telle production soit sortie des rangs de ceux qu'ils qualifioient de petits esprits. On admire à quelle hauteur a su s'élever un écrivain par la force de son génie, soutenu saus doute par celle de sa cause. Nous ne nous félicitons que d'avoir prévu que l'Essai méritoit un tel accueil,

Déjà l'édition est presque épuisée, et on va en commencer une seconde. Souhaitons avec l'auteur que ees suffrages ne soient pas stériles, et que cette estime pour l'ouvrage conduise le lecteur à en peser les priucipes, et à en adopter les conséquences.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. S. S. continue à jouir de la meilleure santé, et visite chaque matin quelqu'une des églises de cette capitale. Elle alla, le 28 janvier, à l'oratoire du P. Caravita. Le jour de la Purification, elle fit, dans sa chapelle du Quirinal, la bénédiction et la distribution des cierges, Après la grand messe, on chanta le Te Deum pour la délivrance de cette ville, lors du tremblement de terre de 1803. Le mercredi des Cendres, le saiut Père fit la bénédiction et la distribution des cendres dans la chapelle de son palais.

PARIS. M. l'abbé le Gris-Duval prêchera, lundi 23, à Saint-Germain-l'Auxerrois, dans une assemblée de cha❤ rité pour un établissement en faveur des orphelines de la paroisse. Le sermon aura lieu après la messe, qui sera dite, à midi et demi, pour l'établissement et pour les bienfaiteurs. S. A. R. MADAME se propose d'y assister. Les enfans seront présens.

-Parmi les établissemens formés par la religion, et qui rendent les plus grands services pour le but auquel ils sont destinés, il faut compter la maison des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, chanoinesses de saint Augustin, rue des Bernardins, no. 11. Consacrées à l'instruction des pauvres, elles sont mains tenant réunies au nombre de trente-deux, et ont soin de deux cents pauvres enfans qui passent chez elles toute la journée, et à qui elles apprennent la lecture, l'écris ture, le calcul, et toute sorte d'ouvrages de filles. Mais la connoissance et l'amour de Ja religion forment la

base de cette éducation, et la charité en est l'ame. Outre les classes d'enfans, ces Dames instruisent encore des filles âgées, des domestiques, et toutes celles qui ont le désir de vivre en bonnes chrétiennes. Elles n'ont aucun revenu, et ne subsistent que de leur travail. L'ordre, l'économie et la sobriété peuvent seuls expliquer comment elles peuvent faire face à un loyer de 6000 fr., et à la dépense d'environ cinquante personnes qui sont à leur charge. Lorsqu'une fille est devenue habile dans le travail du linge ou de la broderie, on lui donne tant par jour, et lorsqu'elles quittent l'école, elles savent un métier qui peut les faire vivre. Ces Dames sont du même 'ordre que les Dames de l'Abbaye-aux-Bois, qui est la maison mère, et que celles de Versailles. Il n'est pas possible de trouver une maison où l'esprit d'union et de charité soit porté à un plus haut degré, et c'est un bien grand avantage pour un quartier pauvre et très-peuplé qu'un pareil établissement, où l'on retire les enfans de l'oisiveté et du vice, où on leur procure une existence assurée, et où on les forme à la religion et à la vertu. -Les Dames de la Congrégation désireroient beaucoup étendre le nombre de leurs élèves; mais la petitesse du local s'y oppose, et elles ont fait auprès du gouvernement des démarches pour obtenir une maison plus vaste, qui les débarrasseroit d'un loyer pesant, et les mettroit à même de faire plus de bien. On est bien sûr que les moindres sacrifices faits en faveur de pareils établissemens fructifient au centuple, et cette maison mérite d'autant plus de protection, qu'elle consacre ses soins à une classe plus pauvre et plus abandonnée.

-M. de Bonnin de Champerrin, propriétaire dans le département de l'Isère, mort le 6 de ce mois, a légué, par son testament, à l'archevêché de Vienne, deux domaines évalués ensemble à 120,000 fr., pour être employés à l'établissement d'un séminaire. Plusieurs autres dons avoient déjà été faits pour le même objet. Cet empressement des fidèles à concourir au rétablissement des

fondations religieuses, est sans doute la meilleure réponse anx alarmes et aux calculs exagérés de ceux qui ne se Lassent point d'écrire contre le Concordat. Tandis que ces gens si économes, quand il s'agit du clergé, crient si fort contre les charges futures de l'Etat, auxquelles ils contribueront le moins, les villes comme les particuliers, font des offrandes généreuses pour ressusciter des établissemens précieux à la religion. Cela prouve combien s'abusent ceux qui jugent de l'opinion de la France par celle de quelques coteries, et qui déclament dans les salons contre la même mesure, après laquelle soupireut des provinces entières.

BORDEAUX. Tandis que tant de diocèses, privés d'érêques, souffrent les inconvéniens d'un long veuvage, et s'affligent spécialement de voir les ressorts de la discipline s'affoiblir, et le nombre des pasteurs décroître dans une progression rapide, notre diocèse ressent les avantages de la présence du prélat, qui s'applique avec tant de zèle, depuis seize ans, au bien spirituel de son troupeau. Le séminaire surtout fait l'objet de ses soins, et il a senti, dès l'origine, l'importance de ces établissemens, auxquels est attachée la conservation du ministère sacerdotal, et par conséquent de la religion. Il vient encore d'en entretenir ses diocésains, dans son Mandement du 21 janvier, au sujet du carême. Il rappelle les plaintes qui s'élèvent de toutes parts contre l'abandon où est la jeunesse et contre le dénûment de pasteurs pour la former, et lui donner des leçons de morale et de vertu. Les parens s'en inquiètent; les magistrats, chargés du maintien des lois, avouent que sans la religion leur ministère perd sa principale ressource contre les désordres; les familles implorent de l'assistance pour les malades, et des consolations pour les mourans. Le vénérable prélat expose aux fidèles que c'est à eux qu'il appartient de prévenir le danger qui nons menace. Il fait un nouvel appel à leur générosité. Pour lui, il n'a négligé aucune occasion d'accroître les ressources du diocèse. Il a saisi

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une circonstance favorable pour réunir un plus grand nombre d'élèves. Des diocèses étrangers lui out fourni des sujets, qu'il a reçus avec l'autorisation de l'ordinaire et incorporés à son clergé. De ces aspirans, les uns sont soutenus par des familles où le zèle égale les moyens, et les autres par les secours du gouvernement; mais il en reste à peu près dent soixante pour lesquels le prélat invoque les libéralités de ses ouailles. Ces libéralités serout réparties entre le grand et le petit séminaire de Bor deaux, et les écoles naissantes de Cadillac et de Car dan; et M. l'archevêque entre dans les détails des rai, sons puissantes qui doivent engager à prendre soin de ces établissemens, qui ne fourniront pas encore au dincèse tout ce qu'il pourroit désirer, mais qui du moins sont un commencement, et serviront à remplir une partie des vides que la mort laisse annuellement dans le clergé.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le conseil ordinaire des ministres s'est tenu, le 18, sous la présidence de S. M.

-L'ambassadeur de Dannemarck a eu une audience du Roi, et lui a remis, de la part de son souverain, la décora tion de l'ordre de l'Eléphant.

MADAME, duchesse d'Angoulême, a présidé, aux Tuf leries, une réunion des dames de la Société de la Charité ma ternelle.

Le Roi, par une ordonnance spéciale, a autorisé la ville de Paris à reprendre pour armes le vaisseau équipé. Des fleurs de lis, une couronne murale de quatre tours, et deux tiges de lis pour supports orneront ces armoiries.

- Le 18 février, au soir, un nominé Dufresne, exalté apparemment par tout ce qu'on dit de Bruneau, a essay d'entrer chez le Roi, et a prétendu qu'il était Charles de Navarre. On la arrêté, et on l'a reconnu pour fon. Il ne por toit sur lui rien de suspect. Il a été envoyé à Charenton.

-A partir du mardi 17 février, le prix du pain de quatre livres est fixé, à Paris, à 17 sous.

Il y a, dans ce moment, quatorze pamphlets saisis, et

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