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est donc traitée avec beaucoup d'art et de mesure. J'aurois désiré, je l'avoue, qu'il eût joint à son commentaire des quatre articles quelques observations sur la manière dont Pithou, Dupuis et Durand de Maillanne ont expliqué nos libertés. Il s'est contenté de montrer en quelques mots le peu de confiance que méritoient ces auteurs; et satisfait de poser des principes, il a laissé les autres déduire les conséquences. C'étoit néanmoius à un homme si éclairé et si judicieux qu'il convenoit, sinon d'entrer dans tous les détails, au moins de renverser, sur les points principaux, un systême qui ne s'étoit que trop accrédité dans la magistrature, e qui compte encore de nombreux partisans.

formable, et revêtu d'une autorité souveraine et finale, à moins que le consentement de l'Eglise ne soit intervenu. Ce principe poé, toute la question de l'infaillibilité doit étre rangée parmi les questions vaines et spéculatives. Si l'on veut entendre la Déclaration gallicane dans ce sens, je ne crois pas que les prélats françois s'y opposent. (Défense de la Déclaration, en françois, tom. III, pag. 249, édition de le Roi, en 1745). L'illustre auteur avoit dit, à la page précédente: Je dirai de méme, si l'on veut, que le Pape est infaillible quand il prononce, ex cathedrâ; mais comme on peut douter s'il a prononcé ex cathedrà, avec toutes les conditions requises, convenons que la marque décisive et finale à laquelle nous reconnottrons' ces sortes de décisions, est quand le consentement de l'Eglise sera intervenu. Si Rome s'accom mode de ce systéme, et s'il peut contribuer à la paix, je ne m'y opposerai point. Bossuet parle à peu près de même dans la Dissertation préliminaire, et dit que la Déclaration du clergé n'a pas voulu établir autre chose, sinon qu'il falloit recourir au consentement de l'Eglise, pour que les décrets des papes deviennent entièrement règles de foi. (Défense de la Déclaration, t. I, p. 24, même édition.) Voyez encore sa lettre au docteur Dirois, t. IX, page 436, de l'édition de D. Déforis.

Sur la question de la promotion des évêques, la dernière dont nous ferons mention aujourd'hui, M. Frayssinous suit la même marche rapide et précise. Il traite d'abord le point de l'élection, en prenant principalement pour guide le savant et pieux Thomassin. Ce sage critique a bien remarqué que les dissentions des chapitres et les irrégularités des élections ont donné aux papes de justes sujets de remplir eux-mêmes les siéges vacans; et il ajoutoit que l'histoire seule des anciennes élections est capable de nous consoler, et de nous faire trouver bon ce que le concile de Trente n'a pas désapprouvé. M. Frayssinous fait observer aussi, après Jui, que les désordres des élections, la cessation des conciles provinciaux, les refus injustes des métropolitains, la tyrannie des seigneurs, les appels à Rome, les réservations qui en étoient la suite naturelle, tout sembloit préparer la transaction entre Léon X et François Ier.; elle fut plutôt la suite naturelle du cours des choses, qu'un changement dans la discipline. Les lecteurs applaudiront à la sagesse et aux connoissances que M. Frayssinous a a déployées encore dans cette partie. Je ne sais seulement s'il a fait sentir, autant qu'il l'auroit pu, que dans tous les temps, et même dès les premiers siècles, les pápes avoient exercé une autorité sur la confirmation des évéques, surtout sur cent des grands siéges. L'antiquité présente une foule d'exemples de ce genre. Un écrivain distingué les a recueillis dans un ouvrage récent. N'étoit-il pas à propos de faire sentir que cette autorité du Pape étoit plus naturelle et plus légitime encore en Occident, dont toutes les églises ont été fondées par l'église romaine? Des enfaus, loin de contester les droits de celle à qui ils doivent la vie,

"devroient ne disputer entre eux qu'à qui lui' montrera plus de déférence et de respect.

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Nous ne nous étendrons point en éloges sur le mérite des Vrais Principes; il nous suffira de dire qu'ils sont dignes de leur auteur. La doctrine, la méthode, la liaison des preuves, le choix des autorités, la netteté des idées, tout aunonce un homme qui 'long-temps étudié les matières qu'il traite; d'un autre côté, une extrême modération, un ton inalterable de gravité et de mesure, une réserve déficate qui ne s'attache qu'au fond des choses, sans blesser ceux mêmes qui n'auroient pas à se plaindre de Têtre, ajoutent un nouveau prix à cet écrit. La cause de la religion ne sauroit être désespérée, quand il ne lui resteroit que de tels défenseurs, et peut-être étoit-il réservé à M. Frayssinous de donner une nouvelle impulsion à l'opinion même des gens du monde, et d'appeler l'intérêt sur cette Eglise affligée par tant d'épreuves, et pour qui la persécution de la terreur n'étoit peut-être pas la pire de toutes.

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NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. Le 20 janvier, se tint chez le cardinal Mattei, doyen du sacré collége, une congrégation préparatoire pour la discussion des miracles opérés par l'intercession du vénérable serviteur de Dieu, Jean-Baptiste de la Conception, religieux réformé de l'ordre de la Trinité de la rédemption des captifs. Il est célèbre par beaucoup de miracles, et on a examiné surtout deux guérisons subites de maladies épidémiques, guérisons opérées par son in

tercession.

Les prédications quadragésimales ont commenéé

dans toutes les églises de Rome. S. S. suit assidument la station dans son palais avec les cardinaux et prélats.

- M. Luc Amici, évêque de Ferentino, qui n'occupoit ce siége que depuis 1815, est mort, le 8 février, à l'âge de 54 ans.

Le père Louis de Livourne, religieux missionnaire à Bahia, a rendu compte à la congrégation de la Propagande de ses travaux. Il a trouvé dans l'intérieur des terres une tribu de sauvages, qui s'est rendae attentive à ses instructions, et qu'il est parvenu à fixer dans un endroit commode. Il en a déjà baptisé plusieurs, et il espère, avec le secours d'un de ses confrères, le père Pierre-Louis de Seravezza, ramener cette peuplade à la lumière de l'Evangile.

PARIS. Il paroît en ce moment une nouvelle édition du Concordat justifié, par M. l'abbé Clausel de Montals. L'auteur y a ajouté une réponse à M. l'abbé Dillon, qui, dans une nouvelle Lettre, lui avoit adressé des reproches très-graves, et l'avoit accusé de tronquer les textes, et de professer des principes dangereux. Cette addition ne peut que donner un nouveau prix à un écrit dont nous avons déjà parlé avec estime, et où les adversaires du Concordat sont réfutés d'une manière à láquelle, au fond, il n'y a rien à répliquer.

M. Jean-Chrysostôme Frison, docteur de Sor bonne, curé de Saint-Ambroise de Popincourt, est mort le samedi 21. Il avoit été, avant la révolution, curé de Belleville et de Clichy-la Garenne. Ses obsèques ont eu lieu, le 24, dans son église de Saint-Ambroise,

-Nous avions, dans notre numéro 363, fait un appel à la charité de nos lecteurs, et nous leur avions demandé des prières pour des personnes chères. Nous ne saurions dire combien nous avons été touchés des marques d'intérêt que nous avons reçues en cette occasion. Plusieurs de nos abonnés ont pris la peine de nous écrive pour nous témoigner la part qu'ils prenoient à notre

bles pour leur instruction. M. l'aumônier de l'hôpital militaire, M. l'aumônier de la légion et M. le curé de: Saint-Louis ont concouru à cette bonne oeuvre. Le soir, les nouveaux communians ont assisté à une instruction et au salut où on a chanté le Te Deum.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Le 24 février, le corps diplomatique a été admis à faire sa cour au Roi, et aux Princes et Princesses.

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La cour a pris le deuil, le 26, pour quatre jours à l'occasion de la mort de la margrave de Brandebourg, née duchesse de Brunswich.

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Le conseil ordinaire des ministres a eu lieu le mercredi sous la présidence de S. M.

- Le Roi a autorisé le bureau de charité de Charly (Aisne) à remettre des terres aux héritiers de M. de Siguier, sur lequel elles avoient été confisquées comme émigré.

-La cour royale a confirmé un jugement du tribunal cor rectionnel de Versailles, qui condamne deux militaires, Durand et Vergés, le premier à deux ans, et le second à trois mois de prison, pour cris séditieux.

-Les Leures Normandes, et la Bibliothèque Historique, viennent d'être saisies et déférées au tribunal de police correctionnelle.

-M. de Croquembourg, officier belge, a été arrêté à Paris. Il étoit arrivé récemment des Pays-Bas.

Des voleurs se sont introduits, dans la nuit du 14 au 15, dans l'église de Millery, ont forcé le tabernacle, et se sont emparés des vases sacrés, d'ornemens et autres objets.

M. de Langeron, gouverneur d'Odessa, a ordonné des recherches et des fouilles aux environs de cette ville, où l'on découvre fréquemment des monumens d'antiquité.

Des lettres de Toulouse annoncent que plusieurs habitans de cette ville, attaqués dans le dernier numéro du Censeur Européen, ont rendu plainte en calomnie contre les sieurs Comte et Dunoyer.

Le tribunal correctionnel de Castel-Sarrazin a condamné

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