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troit à part. Le premier arrangement auroit peut-être été plus agréable à beaucoup de lecteurs; mais on a cru que le second seroit plus favorable pour ceux qui ont les anciennes éditions, et qui n'ont besoin que du Supplément détaché de tout le reste. Les huit pre

miers volumes seront donc conformes aux éditipus précédentes. Pour mon compte, j'aurois désiré pourtant qu'on y fit quelques changemens. Feller écrivoit uu pcu vite; il ne revoyoit pas ses épreuves avec assez de soin. Il y a donc dans plusieurs articles des méprises, des omissions et des fautes qu'on eût pu faire disparoître saus altérer le fond. Le respect pour le texte de l'auteur a prévalu, et on s'est contenté de mettre en note les rectificatious qu'on a jugées les plus importantes. Ou a poussé le scrupule jusqu'à ne pas vouloir aller dans la partie chronologique plin ne, Feller n'étoit allé, et à ne pas mettre les sorains qui sont parvenus au tône depuis l'époque où il écrivoit. Il est probable néanmoins que les plus zélés admirateurs de Feller auroient permis à l'éditeur des additions qui sem

bloient si naturelles.

Au surplus, si ce plan a des inconvéniens, on pourra y remédier en partie par le Supplément, et nous l'espérons beaucoup. D'abord ce Supplement ne contiendra pas seulement les personuages morts depuis l'époque où Feller a écrit, il renfermera en outre ceux qu'il avoit omis, quoiqu'ils eussent existé avant lui. Les articles des uns et des autres seront traités avec plus ou moins d'étendue, suivant l'intérêt dont ils serout susceptibles. On donnera naturellement plus de développement aux articles des modernes, et parmi ceux-ci, à ceux qui ont joué un plus grand rôle. Les

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auteurs religieux, les prélats, les ecclésiastiques qui ont honoré leur état par leurs vertus on leurs services, ceux qui ont combattu l'incrédulité, ceux qui ont été victimes de ses fureurs, seront présentés avec tous les détails propres à les faire connoître et estimer. On s'attachera surtout à donner à cette suite l'esprit religieux du premier auteur, et on y professera franchement les principes d'attachement à la foi, d'éloignement pour les nouveautés et les erreurs, de soumission aux décisions de l'Eglise. Que dans un ouvrage profane, des laïques indifférens sur la religion affectent, à cet égard, de se tenir dans ce qu'ils appellent un juste milieu, et évitent de se prononcer sur les controverses que l'autorité spirituelle a décidées, c'est ce qui n'est pas rare aujourd'hui; mais ce défaut seroit intolérable dans un Supplément du Dictionnaire de Feller, dans un ouvrage destiné principalement pour le clergé. Aussi nous croyons pouvoir annoncer que les auteurs de ce Sup plément ne craindront point de se montrer chrétiens. Celui qui est chargé de la partie ecclésiastique aura surtout une belle tâche à remplir; nous savons qu'elle est confiée à un docteur de Sorbonne fort estimable et fort instruit, et qui joint à la culture des lettres l'aniour et la pratique des devoirs de sou état. La partie politique et littéraire est entre les mains d'un littérateur laborieux, qui s'est déjà exercé dans le même genre, et dont les connoissances et les principes sont une garantie pour l'exactitude de son travail. Nous ne connoissons point les autres auteurs; mais nous espérons que tous ceux qui sont appelés à concourir à cette entreprise y mettront le même zèle et les mêmes soins que les premiers. Déjà une partie de

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ee Supplément est prête, et peut être livrée à l'impression.

On a publié, il y a près d'un mois, le premier volume de la partie ancienne; le second paroît en ce moment même. L'éditeur paroît décidé à mettre de la promptitude dans son entreprise; c'est un avantage. Cependant nous croyons que, surtout pour le Supplément, l'essentiel n'est pas d'aller vite, mais d'aller bien. Nous avons peu de chose à dire des volumes, qui ont été livrés au public. Seulement le caractère et le papier nous ont paru meilleurs que dans l'édition de Liège, et nous y avons remarqué quelques notes qui nous ont paru d'un bon esprit.

On dit que cette édition, qui a été proposée par souscription, compte déjà un grand nombre da souscripteurs. Elle étoit depuis long-temps désirée par le clergé, et il y a lieu de croire qu'elle remplira ses vues. Les ecclésiastiques, dans l'état de gêne où se trouvent la plupart, n'auroient pu atteindre à un ouvrage plus volumineux, et celui-ci est d'un cadre assez étendu pour contenir tous les personnages qu'il leur importe le plus de connoître.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. S. M. et les Princes et Princesses de la famille royale ont voulu concourir à la quête qui a été faite pour la caisse diocésaine, et montrer par-là l'intérêt qu'ils portent au clergé.

- Aujourd'hui samedi, M. l'abbé le Gris-Duval prẻche, à trois heures, dans l'église des Missions-Etrangères. Après le sermon, la bénédiction sera donnée par le nouvel évêque de Maxula, qui doit incessamment partir pour la Chine, et qui est chargé de donner la

consécration épiscopale au vicaire apostolique nommé pour remplacer M. Dufresse, dont nous avons annoncé le glorieux martyre. La quête sera faite pour les besoins des missions de la Chine et des royaumes environnans. Les personnes qui ne pourront assister au sermon sont priées de faire passer leurs dons à M. le supérieur des Missions-Etrangères, rue du Bacq.

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Les attaques contre la religion se succèdent rapidement, et chaque jour nous en amène de nouvelles et d'inattendues. Bientôt nous ne pourrons plus suffire, je ne dis pas à y répondre, mais à en tenir note. Les journaux, les théâtres, les pamphlets retentissent des maximes de l'incrédulité; elle tire de ses arsenaux les productions de ses anciens coryphées, et y joint l'artillerie de ses nouveaux soldats. Elle s'assied dans les chaires des Athénées; et de cette salle qui fut illustrée naguères par les leçons éloquentes de La Harpe, partent aujourd'hui des traits acérés contre le christianisme et contre ses défenseurs. Déjà, au mois de novembre dernier, M. Tissot avoit fait le procès au siècle de Louis XIV, où on avoit encore la foiblesse de croire, et il avoit doctement prouvé que les grands hommes de ce temps-là auroient donné de plus heureux développemens à leurs talens s'ils avoient été philosophes. Il avoit surtout cherché à flétrir les lauriers de Bossuet, en l'accusant d'avoir flatté les passions, déguisé la vérité, et exagéré des mérites vulgaires. Nous nous étions proposé d'abord de répondre à cet étrange reproche; mais d'autres objets nous ont empêché de nous occuper de celui-là. Le temps s'est écoulé: d'autres discours, d'autres injures, d'autres pamphlets out fait oublier les sorties philosophiques du professeur de l'Athénée, et Bossuet est resté avec son grand caractère et ses écrits victorieux. Aujourd'hui nous nous hâtons, pour ne pas en perdre l'occasion, de faire mention d'une autre attaque plus directe partie de la même chaire. M. Benjamin de Constant avoit annoncé une lecture sur l'histoire des religions anciennes. Il l'a faite la semaine dernière; et,

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malgré ses protestations d'éviter toutes les applications, son discours en a présenté de nombreuses et de malignes. Le professeur protestant n'a considéré les religions que comme des systêmes nécessairement variables de doctrine et de morale; il n'y a de différence entre ces systêmes qu'un peu plus ou un peu moins de vraisemblance et de vérité. Mais ce que M. Constant blâme surtout, c'est lorsque les prêtres veulent fixer pour toujours les formes du culte et les termes du dogme; bieutôt ces termes et ces formes ne sont plus en harmonie avec les progrès des lumières et le changement des moeurs, et alors ce systême de religion doit crouler. C'est, en effet, une rigueur et un despotisme insupportables que de contraindre un ami de l'indépendance et du changement à croire bonnement ce qu'ont cru nos pères. M. B. Constant, qui a suivi plus d'une ligne en politique, ne veut pas s'astreindre à marcher dans le même sentier en fait de religion. Il n'aime les chaînes d'aucune espèce. Il est né dans une église où on fait profession d'une liberté de penser très-étendue, et il a étudié dans un pays où on a secoué le joug des croyances sacerdotales. Quand on a suivi les cours à Gottingue, et qu'on a pris les leçons des plus célèbres kantis tes, il seroit dur d'être obligé de se traîner sur les traces des partisans de la vieille orthodoxie, pour parler le langage usité en Allemagne. Le disciple de Kant, de Fichte et des autres philosophes qui ont illuminé la Germanie, doit dédaigner des termes et des formes qui datent de tant de siècles. M. B. de Constant n'a pas dit tout cela du christianisme; il a bien voulu se contenter de poser des principes généraux, et a laissé chacun tirer les consé quences qui, d'ailleurs, découlent tout naturellement de son systême. D'ailleurs il y reviendra sans doute, et nous y reviendrons peut-être aussi, non pour présenter une refutation complète que ne pourroit comporter notre plan, mais pour montrer la tendance de ces tableaux infideles. Ici l'attaque est d'autant plus dangereuse qu'elle se déguise sous des formes très-adroites, et qu'elle em

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