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Régniez, dit Passeignat, à une amende de 675 francs pour, s'être prêté habituellement à l'usure.

On a pris à Weymar des mesures contre les auteurs. des journaux qui avoient excité des plaintes. La Némesis et l'Ami du peuple ont été supprimés. Plusieurs rédacteurs ont disparu, d'autres ont été mis en prison. Le grand-duc, de concert avec les Etats, a suspendu la liberté de la

presse. - Le roi de Suède, Charles XIII, est mort le 5 février à dix heures du soir. Le prince-royal a été immédiatement reconnu roi sous le nom de Charles-Jean Ier. Il a signé l'acte de garantie, et a reçu le serment de fidelité du conseil d'Etat,, des généraux, des officiers, du conseil de justice, des gouverneurs des provinces, des membres des Etats et autres fonctionnaires. La diete lui a présentée ses hommages. Le 6 février, le nouveau roi a été proclamé. Dans la proclamation qu'il a publiée, il a rappelé son élection, du 21 août 1810, et a promis de gouverner d'après le recès de la diète du 1er mai de cette année.

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Le 24 février, la chambre a entendu le rapport de la commission qu'elle avoit nommée pour l'examen de la loi sur le recrutement. Ce rapport a été fait par M. le maréchal duc de Tarente: il y propose deux amendemens; l'un pour exemp ter les vétérans mariés ou qui ont obtenu des congés absolus,* l'autre pour restreindre les droits de l'ancienneté aux grades de lieutenans et de capitaines. Dix-huit paires se sont fait inscrire pour parler en faveur de la loi, neuf contre et dix sur. M. le duc de Choiseul a fait ensuite un rapport sur 26 pétitions, dont neuf qui regardoient la loi du recrutement ont été renvoyées à la commission chargée de cet objet, une à la future commission du budjet, cinq à divers ministres, une rejetée avec improbation, et cinq écartées par l'ordre du jour. La séance a été terminée par le renouvellement et l'organisation des bureaux.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.

Le 24 février, M, de Sainte-Aldégonde fait un rapport sur

diverses pétitions. La ville de Boulogne demande qu'on achève la colonne commencée à Boulogne, et qui est déjà au tiers de sa hauteur. Ce monument a coûté près de deux millions, et 150,000 fr. suffiroient, dit-on, pour l'achever. Il seroit consacré à rappeler le rétour du Roi. La demande est renvoyée au ministère de l'intérieur. Des habitans de la Meuse se plaignent des charges imposées sur leur département. M. Saulnier appuye leur demande, el donne des détails sur les charges des provinces de l'Est. Renvoyé à la commission du budjet. M. Méchain réclame une indemnité en faveur de militaires et autres donataires sous le dernier gouvernement; renvoyé également à la commision du budjet. On réclante l'ordre du jour, qui est adopté à une immense majorité. Après avoir écarté d'autres pétitions, la discussion s'engage sur la proposition de M. de Villevêque relative à la restitution des rentes des émigrés. M. Brun de Villeret combat cette proposition, et demande qu'on affecte au secours des émigrés les trois millions abandonnés par le Roi sur la liste civile. M. de Cardonnel parle en faveur de la proposition, et dit qu'il n'y a pas moins de raison de rendre les rentes que les biens. M. Camille-Jordan combat la restitution dans un long discours; M. Cornet - d'Incourt plaide en faveur des émigrés. La discussion est fermée. Le rapporteur, M. Lainé de Villevêque, s'efforce de répondre aux objections. Sa proposition est mise aux voix et rejetée.

Le 26, M. Paillot de Loynes a fait un rapport sur quelques` pétitions. M. de Cassini demande le paiement d'une somme de 453,000 fr. pour le paiement des cuivres de sa grande carte de France, somme stipulée lorsqu'on lui prit ces cuivres, et qui ne lui a jamais été payée. M. Piet appuie la pétition. M. le ministre de l'intérieur souhaiteroit qu'elle ne fut pas recommandée par la chambre. La chambre se borne à dire qu'elle a vu avec intérêt la réclamation d'une famille chère aux sciences. Une autre petition demande la prorogation pendant dix années des délais accordés aux Juifs. MM. de Chauvelin, Dupont de l'Eure, Ponsard, de Bondi, Hernoux, réclament l'ordre du jour. La majorité de l'assemblée est d'avis de renvoyer la pétition aux ministres de la justice et de l'intérieur. Il a été tenu ensuite un comité sec et, où on a discuté la proposition de M. Brun de Villeret pour l'établissement d'un nouveau code rural. Cette proposition a été rejetée.

(Mercredi 4 mars 1818.)

(No. 372.)

Ce journal paroît les mercredi et samedi de chaque semaine. Prix, 8 fr. pour 3 mois, 15 fr. pour 6 mois, et 28 fr. pour 12 mois, franc de port, dans tout le royaume; chaque trimestre formant un volume, ou ne peut souscrire que des 12 février, 12 mai, 12 aoùt et 12 novembre. (Les lettres nou-affranchies ne sont pas reçues.

Le Génie de la Révolution considéré dans l'éducation, ou Mémoires pour servir à l'Histoire de l'instruction publique, depuis 1789 jusqu'à nos jours, où l'on voit les efforts réunis de la législation et de la philosophie pour anéantir le christianisme; par l'auteur de la Régence à Blois, de l'Itinéraire de Buonaparte de Fontainebleau à l'tle d' Elbe, et de l'Itinéraire de Buonaparte de l'île d'Elbe à l'ile Sainte-Hélène. III*. volume (1).

Nous avons donné précédemment l'analyse de la partie de ces Mémoires qui traite de l'instruction publique sous la convention, sous le directoire, et sous le consulat. L'auteur avoit annoncé une dernière partie sur l'Université impériale, et c'est celle qu'il offre aujourd'hui au public, dans un III. volume, dont le plan et l'esprit vont nous occuper dans cet article. On s'étonnera pent-être air premier abord que l'histoire de l'Université impériale, qui fut crééc il n'y a pas encore dix aus, puisse fournir déjà la matière d'un volume entier. Mais ce corps avoit des attributions si étendues et si importantes pour la re

(1) 3 vol. in-8°.; prix, 18 fr. et 24 fr. franc de port. A Paris, chez Rey et Gravier; et chez Adrien Le Clere, au bureau du Journal.

Tome XV. L'Ami de la Religion et du Ror.

F

ligion, pour la morale, pour la société, pour le bonheur de tant de générations, que l'examen de son régime ne sauroit être une chose indifférente. Ce n'est pas là une de ces questions oiseuses et abstraites sur lesquelles s'exerce une philosophie subtile; c'est un fait qui intéresse toutes les familles, et qui peut influer beaucoup, et sur notre état présent, et sur notre sort à venir. L'auteur, pénétré de cette idée, n'a donc point épargné les recherches. Il interroge tous les documens, il entre dans tous les établissemens, et si l'Université impériale lui reproche de ne l'avoir point flattée, au moins elle ne l'accusera pas de l'avoir jugée légèrement et sans la connoître.

Son travail est divisé en trois sections, dont la première renferme des notions générales sur l'Université, la seconde expose le régime de ses écoles, et la troisième est consacrée à l'examen de ses apologistes. La première section comprend douze articles, qui traitent séparément de la définition de l'Université, de ses constitutions, de son monopole, de sa hiérarchie, de sou célibat, des engagemens de ses membres, de sa religion, de ses finances, de ses pensions de retraite, de ses costumes, de son palais, de son palais, et de sa dernière constitution. Ces titres seuls indiquent assez que l'auteur a envisagé son sujet sous toutes ses faces. Il ne sauroit entrer dans notre plan de le suivre dans le développement de ces différens articles. Nous nous bornerous aux faits principaux.

Il y avoit quatre ans que le conseiller d'Etat Fourcroy étoit à la tête de l'instruction publique, sous le titre de directeur-général, lorsqu'il vint, le 10 mai 1806, présenter au corps législatif un projet de loi pour la création d'une Université impériale. L'orga

nisation de ce corps ne devoit avoir lieu qu'en 1810, et devoit être présentée en forme de loi au corps législatif. Mais ces lenteurs ne convenoient point à un ·homme pressé de jouir. Le 17 mars 1808, un décret impérial régla la formation de l'Université; par-là on évitoit des discussions et des oppositions désagréables. A la vérité, on ne donnoit pas au nouveau corps un titre bien légal, mais le despote se sentoit assez fort pour se passer de ce secours. Son décret, fort détaillé, accordoit à l'Université un privilége exclusif, lui assignoit des revenus, établissoit une hiérarchie, et renfermoit une foule de dispositions pour monter et faire aller cette grande machine. La plus importante et la plus inattendue de ces dispositions fut celle qui assujettit à un impôt tous les maîtres et tous les élèves, et qui régla qu'aucun établissement d'instruction ne pouvoit avoir lien hors de l'Université. Buonaparte vouloit tout avoir dans sa dépendance, et pour' la première fois un gouvernement se trouva chargé du fardeau de l'éducation dans toute l'étendue d'un Etat qui s'agrandissoit tous les jours.

A cette innovation qui avoit échappé à tous les législateurs précédens, Buonaparte ajouta le faste d'une grande administration, qui parut chargée spécialement de percevoir et de dépenser les revenus. il y fit entrer des noms justement célèbres et des hommes environnés de l'estime publique, et les apologistes de l'Université n'ont pas manqué de les citer comme un honneur et un appui pour le corps. L'auteur des Mémoires entreprend de leur ôter cette ressource. Les hommes estimables qui s'attachèrent à l'Université, dit-il, ne prouvent pas plus en sa Laveur, que ceux qui s'attachèrent au gouvernement de

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