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le moi contemplant comme principe de la science. Le moi, puissance intellectuelle créant autour d'elle son univers, cette idée séduisante pour l'orgueil, fut celle qu'exposa Fichte comme le principe de Kant; mais il fut désavoué par son maître.

En 1805, Fichte arriva à Erlang pour y occuper la première chaire de philosophie. Fichte prouva trèsbien le danger de la philosophie spéculative, et il pré, tendit qu'il y avoit en nous un sixième organe, avec lequel nous saisissons la réalité des choses. C'est la croyance qui vient du sentiment, et non de la science, C'est cette force intérieure dont l'impulsion, selon lui, l'oblige à admettre l'existence des corps, et se réunit à ses devoirs et à ses droits pour achever sa conviction. La croyance est la loi morale qui détermine à l'action, penchant irrésistible de notre nature. Et des devoirs, suite de l'action, dérive la nécessité d'une vie future.

M. Gley a vu encore l'Université de Leipsick res tée fidèle aux systêmes philosophiques de Leibnitz, à son ecclectisme, et à toutes les vérités fondamentales que ce grand homme a toujours cherché à établir.

il

L'auteur suppose ensuite que, dans ses voyages, a trouvé un manuscrit en langue slawe; c'est une traduction faite du chaldéen. L'idée en est originale. C'est Nabuchodonosor à qui un génie, dans un songe, a fait une question sur le principe de la philosophie. A son réveil, aucun de ses Mages ne peut la lui expliquer; il les fait tous mourir, et a recours à Daniel qui lui expose le systême de la religion juive comme le seul moyen de donner une base certaine à toute philosophic. Enfin, M. Gley termine son ouvrage par

un abrégé rapide de la philosophie dans tous les sièéles. L'auteur, qui pense qu'il faudroit enseigner la philosophie en latin et en françois, a écrit dans ces deux langues l'Essai qu'il présente au public. Son latin est pur et élégant. En tout, le livre que nous annoncons est digne de fixer l'attention de ceux qui veuJent avoir l'idée la plus claire ou plutôt la moins obscure qu'on ait donnée jusqu'ici des systêmes de philosophie de l'Allemagne; systêmes tellement confus et abstraits, que ceux qui prétendent les expliquer, ont, je crois, une peine extrême à démêler ce qu'ont voulu dire leurs auteurs.

G.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. S. S. a conféré au cardinal Cavalchini, l'abbaye de Sainte-Marie de Farfe et de Saint-Sauveur, vacante par la renonciation du cardinal Ercolani,

Le 11 juin, S. Em, le cardinal Fontana, de lâ' congrégation des Barnabites, donna l'habit à trois novices dans l'église des Ursulines de la maison royale de Saint-Denis aux Quatre-Fontaines. Le 14, S. S. honora cette maison de sa présence. Après avoir fait sa prière dans l'église, elle se rendit dans la communauté, et admit au baisement des pieds les religieuses, les novices, et quarante jeunes personnes qui y sont formées à la piété et aux qualités de leur sexe. S. S. admit aussi au baisement des pieds deux curés de Lyon et de Bordeaux, qui se trouvent en ce moment à Rome,

Mgr. Belisaire Cristaldi, nouvel auditeur de S. S., a aussi obtenu le canonicat de Saint-Pierre, vacant par Ja mort du prélat Tassoni. Le marquis Cosme Corsi a été inscrit parmi les prélats de la maison du saint Père;

et le chanoine Scorsoni parmi les chapelains d'honneur extra Urbem.

Dans la séance de l'Académie de la Religion catholique, tenue le 11 juin, MM. Lepri et Maccioli ont lu un dialogue pour prouver que l'esprit prophétique ne peut être attribué, ni au tempérament, ni à l'imagination. Ensuite le père Tardi, Augustin et consulteur de l'Index, établit, dans une dissertation, que la méthode usitée par les pères de l'Eglise pour l'interprétation de l'Ecriture, ainsi que les divers sens et figures," ne sont pas seulement avoués par la piété, mais encore par la critique et la raison.

*

M. David, évêque de Narni, est mort subitement, dans son diocèse, en entrant dans une église. Le père Ossuna, Jésuite, est mort, le 21 mai, à Madrid, dans le collége de sa compagnie : ce religieux, aussi éclairé que pieux, étoit estimé du Roi Catholique, et de tous ceux qui l'avoient connu. Il avoit résidé à Rome pendant plusieurs années, et n'y étoit pas moins considéré.

PARIS. Nous avons annoncé que S. M. s'étoit rendue, le 26 juin, à Saint-Denis. Elle a visité dans le plus grand détail la maison d'éducation des filles de chevaliers de la Légion d'honneur. Ms, le cardinal grand-aumônier, qui a la chapelle sous sa juridiction, s'étoit joint à M. le maréchal duc de Tarente pour recevoir S. M. S. Em. lui a présenté MM. les aumôniers de la maison. S. M. a été conduite à la chapelle, où les dames et les élèves étoient réunies, et ont chanté le Domine, salvum fac Regem. Le monarque a exprimé plusieurs fois sa satisfaction de l'ordre qu'il voyoit partout. Cet ordre, le bon esprit qui règne dans cette maison, la tenue des élèves, leur union, leur confiance dans les dames qui les dirigent, frappent en effet ceux qui visitent cet établissement. De tels résultats sont dus à la religion, qui peut seule maintenir cette parfaite discipline, et rendre l'obéissance agréable et facile. Les jeunes personnes se font remar-. quer par une piété vraie, et par cet air de contentement qui est la suite de l'accomplissement des devoirs.

Il y a eu, à la fin de mai, une première communion de cinquante élèves, auxquelles se sont jointes toules celles qui avoient fait leur première communion les années précédentes. Plusieurs ecclésiastiques de la capitale sont venus aider MM. les aumôniers dans cette occasion, et ont fait des exhortations relatives à la circonstance. Des mères des élèves ont été admises à la cérémonie. Le même jour, qui étoit l'octave de la FêteDieu, on fit la procession du saint sacrement dans l'intérieur de la maison. Près de cinq cents jeunes personnes précédoient le clergé, en chantant des hymnes et des cantiques. Le saint sacrement étoit porté sous un dais qu'elles avoient travaillé elles-mêmes. La journée fut terminée par le renouvellement des voeux du baptême, et par la consécration à la sainte Vierge. Le len demain, S. Em. M. le cardinal de Périgord voulut y aller lui-même donner la confirmation. Le vénérable prélat administra ce sacrement à cent vingt élèves, qui avoient communié la veille. S. Em. parut fort satisfaite de leur air de recueillement, et elle voulut bien le témoigner de la manière la plus flatteuse à Me, la surin tendante et aux aumôniers de la maison. Les parens ap prendront ainsi avec plaisir que leurs enfans reçoivent! par la munificence royale, une éducation propre à for mer des femmes chrétiennes, appliquées à leurs devoirs, et qui mettront, avant tout, ce qu'elles doivent à Dieu. M. Louis Charles de Machault, ancien évêque d'Amiens, vient d'être nommé, par le Roi, chanoine du chapitre royal de Saint-Denis, en remplacement de M. de Roquelaure...

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-Les évêques de France se multiplient pour suffire aux besoins de tant d'églises privées de pasteurs, M. l'évêque de Coutances est allé dernièrement faire l'ordination à Saint-Brieux. Ce prélat a conféré les ordres, le 24 juin, jour de la fête de saint Jean, et le dimanche 28, veille de la fête de saint Pierre. Il a profité pour cela d'une dispense du souverain Pontife pour ordonner extra tempora、 Cana £83

Le conseil du département des Bouches-du-Rhône, séant à Marseille, a voté 10,000 fr. par an pour l'établissement de plusieurs écoles des Frères des Ecoles chré tiennes. Aix a résolu également de les rappeler, et Toulon a reçu un legs considérable à cette intention. Le conseil du département de la Vienne a émis aussi un vœu pour rappeler les Frères à Poitiers.

Une longue lettre que nous avons reçue de Gaille fontaine, (Seine-Inférieure) donne des détails sur des bénédictions et plantations de croix, qui ont eu lieu dans les paroisses de Conteville et de Créquiers. D'après la relation qu'on nous envoie, ces cérémonies se sont faites avec beaucoup d'appareil et d'édification. Les ha bitans de ces paroisses et des lieux voisins s'y étoient portés avec empressement. Le premier jour, M. Cuel ouré de Gaillefontaine, a prêché sur la mission du Fils de Dieu. Le discours du second jour étoit sur le mys tère de la croix. Si nous en jugeons par l'analyse qu'on nous en donne, ces discours présentoient d'utiles déve loppernens. Nous ne pouvons qu'applaudir au zèle des respectables ecclésiastiques qui ont présidé à ces pieuses cérémonies; mais nous ne savons pourquoi l'auteur de la lettre s'est cru obligé de plaider la cause des desser vans. Il a l'air de croire qu'à Paris, les chefs du clergė et les défenseurs de la religion font peu de cas de cette classe si laborieuse et si utile. Nous pouvons le rassurer entièrement à cet égard. Les évêques, les ecclésiastiques les plus distingués, tous ceux qui aiment l'Eglise, n'ont à cet égard qu'une opinion et qu'un sentiment. Ils es timent infiniment cette classe de pasteurs qu'on appelle assez improprement peut-être dés desservans. Ils sentent que c'est sur eux que roule le sort de la religion en France, et ils voudroient les voir plus nombreux, plus au-dessus des besoins, et surtout plus considérés d'un monde malheureusement trop frivole. Ils savent combien parmi ces desservans se trouvent d'hommes éclairés, pieux, zélés, appliqués tout entiers à leurs fonctions. Nous-mêmes nous en connoissons beaucoup

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