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(Jean, xvII, 23). Il avait dit à saint Pierre, le premier Pape: Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le ciel (Math., xvi, 19). Ces deux textes ont exactement la même signification; ils disent que Jésus-Christ donna aux apôtres le pouvoir de pardonner les péchés, en vertu de sa puissance, aux pécheurs qui confessaient leurs fautes et qui en étaient sincèrement repentants. Or, c'est ce que font encore, comme chacun sait, les prêtres catholiques. Mais les protestants disent que c'est une prétention mal fondée, que de croire qu'un homme peut pardonner les péchés. Je ne sais comment ils peuvent professer cette opinion sans condamner Notre-Seigneur, qui conféra ce pouvoir à ses disciples, et les apôtres qui le reçurent; mais, en condamnant les prêtres catholiques qui déclarent avoir reçu de Jésus-Christ le pouvoir de pardonner les péchés en son nom et par sa grâce, ils montrent clairement qu'ils n'ont point cette puissance. Je dis donc que l'Église catholique

exerce le pouvoir que Dieu le Christ conféra à ses apôtres et à leurs successeurs à tout jamais, savoir le pouvoir de pardonner les péchés en son nom et par son autorité, à tous ceux qui les confessent et qui s'en repentent sincèrement. L'Église catholique exerce encore à présent cette puissance, tandis que l'église protestante ne l'exerce pas.

8. Une autre preuve que l'Église catholique est la véritable Église, et que les sectes protestantes ne sauraient l'être, c'est que l'Église catholique observe encore l'usage mentionné par saint Jacques (v, 14). Dans son sein, les malades font appeler les prêtres qui prient pour eux et les oignent d'huile comme faisait Notre-Seigneur. C'est là le sacrement de l'Extrême-Onction qui est administré aux mourants. Aucune des sectes protestantes n'ayant conservé cette pratique, l'Église catholique est plus conforme à l'Écriture qu'aucune autre église.

9. Il y a un autre fait qui prouve combien l'Église catholique est conforme à l'Écriture, c'est qu'elle offre encore tous les jours le sa

crifice quotidien à Dieu 1. Si l'on demandait à un homme simple connaissant l'Écriture, quel est le principal acte du culte divin, il répondrait à l'instant que c'est d'offrir le sacrifice sur l'autel. Nous savons que cet usage remonte à Adam, qu'il dura deux mille ans avant la révélation de la loi à Moïse, et jusqu'au temps de la venue de Notre-Seigneur. Pendant tout cet intervalle, ceux qui adoraient

1 Il y a fort peu d'ecclésiastiques anglicans qui disent que leur église a reçu de Jésus-Christ le pouvoir de pardonner les péchés. Il est vrai qu'il y a dans le Prayer Book un passage où il est dit qu'ils peuvent donner l'absolution, mais il n'y est pas question du sacrifice. Ce passage ne fut laissé, lors de la Réformation, que par égard pour les personnes qui étaient accoutumées à recevoir l'absolution dans l'Église catholique. Il n'y a pas un ministre sur cent qui ait jamais entendu une confession ou donné une absolution, ou qui voulût remplir ce devoir, si l'occasion s'en présentait. Tous les évêques de l'église anglicane condamnent ces pratiques comme funestes, et ils vont même jusqu'à destituer les curés qui les exercent. Je ne crois donc pas qu'il soit vrai de dire que l'église établie diffère des autres corps protestants sur ce point.

Dieu apportaient des sacrifices dans le temple, les offraient à Dieu et brûlaient de l'encens sur l'autel. Quand Notre-Seigneur Jésus-Christ vint au monde, il devint le prêtre de Dieu et s'offrit lui-même en holocauste comme victime. Il s'immola lui-même sur la croix, comme, avant lui, on immolait des brebis et des bœufs sur l'autel. C'est là ce que vous trouverez longuement développé dans l'épître de saint Paul aux Hébreux.

Après sa mort, tous les sacrifices d'animaux cessèrent, parce que ces sacrifices n'étaient que les symboles du sien et n'avaient aucun mérite par eux-mêmes. Une fois qu'il s'était immolé, tout autre holocauste devenait superflu; mais on continua d'offrir des sacrifices d'un ordre plus élevé. NotreSeigneur donna aux prêtres de l'Église chrétienne qu'il avait fondée, le pouvoir d'offrir en tous temps le même sacrifice qu'il avait offert lui-même sur la croix, le seul sacrifice qui soit réellement digne de l'acceptation de Dieu. Les prêtres de l'Église de Jésus-Christ l'ont toujours offert depuis que Notre-Sei

gneur est remonté au ciel et qu'il a envoyé son Saint-Esprit sur l'Église. C'est là ce que faisaient saint Paul, saint Barnabé et les autres apôtres à Antioche (Actes, xIII, 2), quand le Saint-Esprit les envoya prêcher aux Gentils. Ces mots Pendant qu'ils servaient le Seigneur, signifient proprement pendant qu'ils offraient un sacrifice au Seigneur, et saint Paul parle du même sacrifice, quand il dit: Nous avons un autel dont ceux qui servent dans le tabernacle n'ont pas le pouvoir de manger (Hébr., xiii, 10). Ceux qui servaient dans le tabernacle étaient les prêtres de la loi de Moïse, et l'autel dont ils n'avaient pas le pouvoir de manger, était l'autel où le sacrifice chrétien du corps et du sang de Jésus-Christ était offert par les prêtres de la véritable Église. Notre - Seigneur lui-même a parlé de cet autel dans le sermon de la Montagne : Si donc tu apportes ton offrande à l'autel, et que là il te souvienne que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel et va te réconcilier premièrement avec ton frère;

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