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testants, parce qu'ils trouvent qu'il y a de la superstition et de la présomption à dire qu'il y a des pratiques utiles à l'âme de l'homme, qui sont supérieures à ce que Dieu a ordonné â tous les chrétiens. Mais pour les catholiques, qui savent ce que l'Église catholique enseigne et pratique à l'égard des conseils de perfection, tous ces textes sont aisés et naturels. Ils savent qu'on peut être saint en vivant dans le monde et en jouissant du monde; mais ils savent aussi que si Dieu nous appelle à un état meilleur par sa providence et par sa grâce, il y a un genre de vie, plus saint que celui du monde : la vie de ceux qui, au lieu de jouir du monde dans la crainte et l'amour de Dieu, y renoncent à cause de Dieu.

Je demande donc quelle est la religion la plus conforme à l'Écriture: la catholique ou la protestante? Les textes de l'Écriture sont semblables à un écrin cadenassé. Les protestants essaient toutes les clefs qu'ils possèdent sans parvenir à l'ouvrir. Les catholiques mettent hardiment leur clef dans la serrure et la tournent, non pas comme des gens qui

font une tentative, mais comme des gens assurés de ce qu'ils font, et à l'instant l'écrin s'ouvre devant eux. Lequel, du catholique ou du protestant, est le véritable propriétaire du trésor?

12. Les catholiques possèdent parmi eux une autre preuve en faveur de la véritable Église. Ils savent que Dieu opère encore des miracles dans son Église, car NotreSeigneur a promis positivement que les miracles continueraient jusqu'à la fin (saint Marc, xvi, 17). Dieu a promis qu'ils continueraient, et ils continuent; rien de pareil n'a lieu parmi les protestants. A la vérité, on pourra me répondre que les miracles de l'Église catholique sont de faux miracles; mais j'ai examiné la question, et j'ai vu que, dans tous les siècles, depuis le temps des Apôtres, de grands miracles se sont opérés et s'opèrent encore parmi les catholiques. Si je voulais vous rapporter en détail la moitié des miracles de l'Eglise catholique, je remplirais, non pas une lettre, mais un gros volume. Ils ont été attestés par des milliers de

témoins oculaires; tout ce que les protestants peuvent dire contre eux, c'est qu'ils sont décidés à ne point y croire; et, en effet, nul ne peut forcer quelqu'un à croire une chose malgré lui, pas même si l'on ressuscitait un mort, ainsi que nous l'apprend Notre-Seigneur. Celui qui ne veut pas croire, peut tout nier, même les miracles de Notre-Seigneur, de ses saints apôtres; et tout ce qu'on peut faire, c'est de prier Dieu de pardonner à cet insensé et de lui donner la foi. Mais celui qui ne refuse pas à Dieu le pouvoir d'opérer des miracles, ne peut s'empêcher de croire à ceux qu'il opère maintenant, de même qu'à ceux qu'il a opérés autrefois. Par exemple, je trouve dans un livre intitulé: un Journal de Voyage en France, par le Rév. T. W. Allies, le récit de deux cures miraculeuses opérées à Paris, en 1848. M. Allies les rapporte d'après le témoignage du médecin qui soigna les deux malades, qui les vit avant et après leur guérison, et les personnes guéries sont toujours en vie et habitent Paris, où M. Allies les a vues. L'une

d'elles était une sœur de charité qui se mourait d'une sciatique dont elle avait été atteinte en soignant un malade; l'autre était une jeune fille de quatorze ans qui était aveugle depuis neuf mois, et qui recouvra la vue en recevant la sainte Eucharistie, le 12 mai 1848. On s'est beaucoup moqué de M. Allies au sujet de ces miracles; mais personne n'a encore essayé de prouver qu'ils soient faux ou deles expliquer autrement que par un miracle. J'en citerai encore un.

En l'année 1842, un jeune juif, nommé Ratisbonne, qui haïssait jusqu'au nom de Notre-Seigneur, fit un voyage à Rome. Il était riche; il devait épouser une de ses cousines qu'il aimait beaucoup, et il devait devenir l'associé de son oncle, l'un des plus riches banquiers d'Europe. Il devint chrétien tout d'un coup, quoiqu'il eût toute sa vie détesté les chrétiens et le christianisme; quoiqu'il sût qu'en devenant chrétien il perdait toutes ses espérances de bonheur sur la terre, sa femme et sa fortune. Il savait que son oncle ne voudrait pas d'un chrétien pour

mari de sa fille et pour associé de son négoce. Il savait que ses amis et ses parents ne voudraient plus le voir ni lui parler. Cependant, il renonça à tout cela pour se faire chrétien et catholique; puis, non content de ce sacrifice, il donna tout son bien pour bâtir une église, et il se fit religieux dans une de ces communautés dont j'ai parlé plus haut, Maintenant il vit dans le célibat, dans l'obéissance et dans la pauvreté, tandis que, s'il l'avait voulu, il aurait pu vivre dans le luxe, l'opulence et la magnificence. Ces faits sont aussi certains que la clarté du soleil en plein jour. Comment s'opéra cette conver sion? Elle fut soudaine et inattendue. Un chrétien de ses amis, qui lui montrait les curiosités de Rome, étant forcé de le quitter pour quelques instants, lui dit de l'attendre dans une église; quand il le quitta, Ratisbonne était un juif fanatique, haïssant le nom même de chrétien; à son retour, il trouva cet israélite si fier, étendu par terre et demandant un prêtre qui le baptisât. C'est lui-même qui va nous conter comment se fit ce changement

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