« véritable Eglise; il aurait pu recouvrer sa « liberté s'il avait voulu redevenir protestant, <<< mais il aima mieux subir la mort, et il sup« porta courageusement les plus horribles << tortures! >> Comment serons - nous dignes de la vie éternelle si nous nous laissons retenir par la crainte de perdre nos pratiques ou notre emploi, la bienveillance de nos amis et de nos parents; si ces considérations misérables nous font fermer les yeux à la vérité de cette Église catholique pour laquelle Jésus-Christ est mort?

Réfléchissez bien à toutes ces choses, chers amis et frères, et prions pour que, dans nos différentes épreuves et difficultés, nous obtenions de Dieu la grâce « d'être fermes <«<et forts comme des hommes. » Le temps est court; la forme de ce monde passe. Dans très-peu d'années, que nous ayons ét riches ou pauvres, honorés ou méprisés des hommes, chéris ou négligés par nos amis; nous serons indifférents à tout cela. Mais nous attacherons une importance indicible, infinie, éternelle à savoir si nous

avons cherché sincèrement à connaître la volonté de Dieu; si nous l'avons prié du fond de notre cœur de nous guider et de nous éclairer, afin d'arriver à connaître sa volonté, et si nous avons été disposés à la suivre à tout prix, après l'avoir connue. Ainsi, adressons tous à Dieu cette prière : << Donnez-moi, Seigneur, la connaissance « de votre volonté en toutes choses, dans « les petites et dans les grandes; donnez« moi la grâce de la choisir, de la sui«vre, de l'aimer au-dessus de tout, uni« quement parce qu'elle est votre volonté. » Telle a été ma prière quotidienne pendant longtemps; que ce soit la vôtre, et qui sait si bientôt Dieu ne vous amènera pas, par sa grâce, dans cette Eglise où il m'a déjà recueilli ? Qu'il en soit ainsi par sa miséricorde et par sa grâce! Et puissions-nous bientôt dire et sentir, une fois et pour toujours, avec saint Paul « Ce que je considérais alors «< comme un gain et un avantage m'a paru depuis, en regardant Jésus-Christ, un dés« avantage et une perte. Je dis plus, tout

« me semble une perte, en comparaison de a l'excellence de la connaissance de Jésus« Christ, mon Seigneur, pour l'amour du« quel je me suis privé de toutes ces choses, « les regardant comme des ordures, afin « que je gagne Jésus-Christ, et que je sois « trouvé en lui ayant, non point une justice « qui me soit propre, mais celle qui naît de << la foi en Jésus-Christ, c'est-à-dire la jus« tice qui vient de Dieu par la foi. » (Phil. III, 7, 9.)

Vous recommandant de très-bon cœur à Dieu, et vous assurant qu'avec son aide Vous ne serez jamais oubliés dans mes prières,

Je suis, très-chers Amis, votre très-sincèrement affectionné et dévoué pour toujours,

HENRI-WILLIAM WILBERFORCE.

Rugby, 10 janvier 1851.

VI

TABLEAU DES CONVERSIONS.

Les listes suivantes comprennent la plupart des conversions remarquables qui se sont opérées du 1er janvier 1847 â la fin de 1851.

1.- Ministres de l'église anglicane.

Le Rév. H. HUMBLE, vicaire de Newburn, dans le Northumberland; reçu en 1847.

Le Rév. EDWARD CASWALL M. A., de l'université d'Oxford; reçu en 1847. M. E. Caswall est frère du membre de l'université de Cambridge, converti à la fin de l'année 1846. En rendant compte d'un volume de Sermons que ce ministre venait de publier, le journal ecclésiastique, l'English

1

1 Sermons on the seen and the unseen.

Churchman, disait que cet ouvrage pouvait suppléer à la perte du volume que M. Newman publiait jadis périodiquement pour l'édification et la consolation de l'église (anglicane). Ainsi donc les hommes éminents, ceux dont les écrits pouvaient remplir le vide qu'a laissé dans l'anglicanisme la conversion de M. Newman, suivent tôt ou tard son exemple.

Le Rév. F. NEW, M. A., ancien fellow du collége de Saint-Jean à Oxford, vicaire de l'église du Christ Saint-Pancrace, au parc du Régent, à Londres; reçu par le R. Dr Gentili en 1847.

Le Rév. E. HORNE, de Southampton; reçu à Rome avec sa fille par le cardinal Acton, le 14 février 1847.

Le Rév. JOSHUA DIXON, ancien commonor de Brasenose collége et vicaire de Fewston dans le Yorkshire; reçu en 1847.

Le Rév. ROBERT ORNSBY, M. A., vicaire de Saint-Pierre-ès-Liens et fellow du collége de la Trinité, à Oxford; reçu au mois de mai 1847.