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cœur de ce qu'il m'a fait trouver la paix véritable, cette paix que, quoi que l'on puisse dire, on ne trouve que dans l'Église ! Croyez-moi, bien cher Monsieur Gondon, avec la plus haute estime, etc., etc.

M. X. THOMAS SCRATTON.

III

LORD VICOMTE FEILDING.

La conversion de lord vicomte FEILDING, gradué de l'Université de Cambridge, fils aîné du comte de Denbigh, pair d'Angleterre, est une de celles qui ont produit le plus de sensation et qui ont fait le plus de bruit.

Le jeune lord se trouvant à Édimbourg au mois d'août 1850, y fut retenu par une indisposition subite de sa femme. Bien que la maladie n'eût pas un caractère dangereux, lady Feilding fit appeler un ministre en vue de se procurer les consolations spirituelles dont les souffrances font si bien sentir le prix.

Le pasteur anglican ne tarda pas à se pré

senter, et sa visite faite, la conclusion de son entretien fut d'engager la noble malade à recevoir la communion. Lord Feilding, invité à s'unir à sa femme dans cet acte de piété, répondit au ministre qu'il serait heureux de le faire, mais qu'il croyait, avant de répondre d'une manière affirmative, devoir soumettre au révérend visiteur les perplexités de son esprit.

Le noble lord exposa alors avec la franchise et la simplicité d'une conscience droite, qu'il éprouvait depuis quelque temps des doutes sur la vérité de l'anglicanisme, ajoutant qu'il ignorait si cette disposition d'esprit lui permettait de recevoir la communion. Le ministre, surpris de cette ouverture inattendue, répondit que ces doutes n'étaient que des tentations, qu'il fallait les combattre, et qu'un bon moyen pour cela était de recevoir la communion.

J'ignore si lord Feilding précisa la nature et la gravité de ses doutes ; quoi qu'il en soit, son révérend interlocuteur ne vit dans les explications qui lui furent données, aucun

motif de refuser ou d'ajourner l'administration du sacrement.

Mais quelle ne fut pas la surprise de lord Feilding, quand il reçut avis du révérend pasteur, qu'après avoir réfléchi mûrement à ses observations, il avait changé de sentiment sur l'opportunité, la convenance, la possibilité de lui donner la communion. Le révérend ministre, mieux avisé, revenait sur son opinion première, et, vu les circonstances aggravantes du nom et de l'influence de lord Feilding, il avait décidé que nonseulement il ne lui administrerait pas le sacrement, mais qu'en expiation de ses doutes, il le condamnait à une excommunication dont il déterminait la durée.

On se rend compte de l'impression que cette sévérité soudaine dut produire sur l'esprit du jeune lord. Comment des doutes qui n'étaient rien, sur lesquels il pouvait passer sans inquiétude, étaient-ils devenus tout à coup assez graves pour lui faire encourir une excommunication? Que penser d'une église qui place au même niveau la foi et le doute?

Comment un ministre peut-il être assez ignorant ou assez étourdi, pour répondre successivement oui et non sur une question aussi grave que celle de savoir s'il lui est ou non permis d'administrer la communion à un fidèle qui lui ouvre son âme? Ces réflexions frappèrent lord Feilding et vinrent fortifier les doutes qui déjà s'étaient emparés de son esprit.

Dans l'inquiétude qu'il éprouvait, le noble lord eut l'heureuse inspiration d'aller faire une visite au coadjuteur du vicaire apostolique d'Édimbourg, pour le consulter et chercher auprès de lui les consolations spirituelles que le pasteur de l'église dont il était membre avait été incapable de lui pro

curer.

Il est manifeste que l'esprit de Dieu inspira la pensée de cette visite. Mgr Gillis, dont le zèle et la science sont bien connus, accueillit le jeune lord avec la plus tendre sollicitude. Il prit part à ses inquiétudes, chercha à éclairer ses doutes. La grâce de Dieu fit le reste. Cet entretien procura à lord

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