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celles de lord John Russell et du Révérend doyen de Bristol, qui sont celles d'une église d'État.

L'émotion causée par la conversion de lord Feilding fut longtemps à se calmer, et les anciens coreligionnaires du noble lord se montraient impitoyables.Le jeune homme qui avait acquis par ses qualités, son caractère, la droiture de son esprit, plus encore que par sa haute position et sa fortune, une si légitime influence, se trouvait transformé tout à coup en jeune étourdi obéissant aux caprices d'un zèle aussi ardent que stupide. Mais, bons anglicans, en qui placez-vous donc votre confiance? Ce système de dénigrement commence à vieillir; vous devriez bien trouver quelque explication nouvelle aux merveilles que la grâce de Dieu opère dans votre pays.

En remontant jusqu'à la conversion du frère de lord Spencer, nous remarquons que vous n'avez pas perdu un homme éminent par sa position, sa fortune, ses vertus, sa science, que vous ne l'ayez traité de fou ou

d'imbécile. On se souvient des scandaleux articles du Times sur l'honorable et révérend G. Spencer qui, récemment encore, avait l'honneur d'être baffoué dans le premier-Londres de cette feuille, parce qu'il se montre en public « vêtu d'un froc de serge «< noire, en sandales, sans bas, et qu'il porte << sur sa poitrine les emblèmes symboliques « de l'ordre des Passionnistes. » La seule réponse à ces injures consiste à prier pour les insulteurs, à prêcher les sottises qui ont fait les saints et la folie dont saint Paul a été victime. Oui, il est assez naturel que vous traitiez de fous et de niais les hommes qui entrent dans l'Église de Jésus-Christ et qui embrassent sa croix ; mais ce qui explique votre fureur, c'est que cette folie devient contagieuse. Le Morning-Post disait après la conversion de lord Feilding : « La vigueur « que prend dans ce pays l'Église catholique « romaine, forme depuis quelques années << un des traits les plus remarquables de la « situation sociale de l'Angleterre. C'est là << un sujet de graves réflexions qui devrait

<< bien pousser les membres de l'Établis« sement à déployer un zèle et une acti«vité égales à celles des catholiques ro

« mains. >>

Nous voulons bien concéder aux feuilles anglicanes que les hommes qui ont abandonné des positions élevées et de gros revenus pour entrer dans le sein de l'Église catholique soient, sans en excepter le R. P. Newman, des niais et des étourdis; mais c'est à condition qu'elles expliqueront les succès obtenus dans toutes les classes de la société par l'apostolat de ces nouveaux enfants de l'Église. Les conquêtes que font chaque jour au catholicisme les Passionnistes, les Oratoriens, les Oblats de Marie, les nombreux apôtres qui ont été anglicans avant de connaître la vérité, ne pourraient, dans cette supposition, s'expliquer qu'en convenant que l'Angleterre est un peuple de niais. Le Churchman et le Guardian nous donneront-ils une explication plus raisonnable? En attendant, revenons à lord Feilding, qui, en qualité de président de la société connue

sous le nom de Coventry-Church-Union, adressa à son comité la lettre suivante :

<< Édimbourg, 28 août 1850.

« Mon cher Monsieur,

«Tout en regrettant profondément que a les sentiers du devoir paraissent conduire << dans des directions différentes, je dois in« former la société de Coventry - Church◄ Union, dont les fonctions de président que << j'ai remplies si longtemps ont fait mon « orgueil et mon plaisir, que je me sépare d'elle. Après beaucoup de recherches, de « réflexions, d'ardentes et sincères prières << au Dieu de toute vérité pour qu'il daignât a me servir de guide, je suis arrivé à la « conviction entière et à la persuasion pro« fonde que, depuis la réforme, les préten«tions de l'église officielle en Angleterre « sont trompeuses, et que l'Église romaine « est la seule communion qui ait de justes << titres au nom de catholique.

« En conséquence, j'ai été ce matin reçu

« dans son sein; et si une conscience nette, « qui n'est troublée par aucun doute, est un « indice de la vérité, je n'ai aucune raison « de douter de la sagesse de ma conduite. « Je termine en vous demandant vos prières « et celles de tous les membres de l'Union, « afin que cet acte, fait dans la seule vue de « la gloire de Dieu, puisse tendre à la pro« pagation de sa vérité sainte et immuable, « à la prospérité, au triomphe de son Église « et au bonheur éternel de mon âme. Je << suis, mon cher Monsieur, avec les mêmes « sentiments de respect et d'estime, vo« tre, etc.

<< FEILDING.

« Au secrétaire de l'Union ecclésiastique à Coventry. »

Nous allons voir par quelle circulaire la société de Coventry répondit à une lettre si parfaite de convenance, mais nous citerons auparavant les lignes suivantes publiées par le Coventry-Standard:

« Il n'entre pas d'ordinaire dans les de

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