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la France, de la Belgique et des diverses parties de l'Allemagne, une lettre implorant leur concours dans cette sainte entreprise. Des associations, ayant cette louable pensée en vue, se forment aussi en Espagne. Comment ne pas espérer beaucoup pour un pays, objet de la plus tendre sollicitude des âmes les plus pures? Comment le Ciel résisterait-il à de si touchantes, de si ardentes, de si universelles supplications? Que le cri de Dieu le veut ! réponde à l'appel du R. P. Spencer, et que l'univers catholique prie pour l'Angleterre. Admirons la puissance de ce grand peuple, mais efforçons nous de le conquérir à notre foi.

L'Angleterre politique et religieuse s'est vivement émue, surtout dans le cours de 1850 et au commencement de 1851, de ce que les feuilles protestantes de Londres appellent les défections à Rome. Ces conversions sont considérées, par les hommes de tous les partis protestants, comme un symptôme de décadence qui les plonge

dans la plus profonde tristesse. Le Guardian, l'organe du clergé anglican, qui parle avec le plus d'autorité, s'écriait naguère : « Il est vrai qu'il y a parmi nous des « signes de déclin et de dissolution...; mais << nous ne saurions les accepter comme la « mesure de nos espérances 1.

« C'est un spectacle bien triste, ajoute « ce journal, que de voir notre église per« dre d'une manière irrévocable les ser« vices et les affections d'hommes dont « quelques-uns, tout récemment encore, « jusqu'au moment de leur départ du mi« lieu de nous, avaient été ses serviteurs « et ses fils les plus zélés... La perte de « l'église, les désappointements person«nels d'un grand nombre, ne sont pas << tout le mal est plus sérieux. Nos amis << ne sont pas seulement enlevés d'auprès << de nous, comme ils pourraient l'être par << un éloignement soudain ou par la mort; << nous n'éprouvons pas seulement une << douleur et une perte, mais une perplexité 1 Guardian, du 16 avril 1851.

« et un découragement. Il semble que l'on « doive désespérer d'inculquer à nos frères « ce sentiment élevé des titres, des doctri<< nes et des priviléges de notre église, lors<< qu'ils voient les personnes qui ont tenu « le même langage que nous, abandonner << continuellement ce que nous leur disons « être le seul terrain de la vérité; ce qui << est pis encore, notre constance est ébran« lée, en considérant que ceux que nous << avons estimés si haut, qui ont été si « longtemps unis à nous, pensent que le « terrain sur lequel nous avons combattu « ensemble n'est plus tenable. >>

Le parti anglican, dont ces lignes expriment avec fidélité la tristesse et le découragement, voit en effet se multiplier chaque jour ses déceptions et ses mécomptes. Si les conversions l'affectent plus sérieusement que les autres signes de décadence, c'est qu'elles sont, en réalité, la seule solution logique des problèmes qui agitent, tourmentent et déchirent l'église protestante d'Angleterre.

Nous n'avons pas à énumérer ici les causes de tristesse qui se multiplient pour les anglicans sincères; mais les conversions dont nous sommes témoins montrent qu'ils viennent chercher la paix de l'âme et le calme de l'esprit au sein de l'Église de Dieu, où les devoirs de chacun sont tracés, et où l'autorité ne saurait pas plus abuser de ses prérogatives, que les fidèles ne sauraient chercher à s'arroger des droits qui ne leur appartiennent pas. Il n'y a dans l'Église catholique ni innovations à redouter, ni solutions à attendre. Aussi est-il tout simple, ainsi que l'avait prévu l'Évêque anglican d'Exeter, au milieu de la confusion d'un procès célèbre, en matière de doctrines, que plusieurs « soient tentés de chercher la vérité dans

l'Église de Rome. >>

Les conversions sur lesquelles les anglicans se lamentent ne sont que l'accomplissement des prévisions de ce prélat. Le résultat de ce procès, les termes dans lesquels la suprématie spirituelle de la Reine

a été formulée, à l'occasion de l'établissement récent des évêchés catholiques, les prétentions de plus en plus exorbitantes du gouvernement en matières spirituelles, tout ce concours de circonstances démontre que le terrain sur lequel le parti de l'école d'Oxford s'était placé n'est réellement plus tenable. Il faut l'abandonner, et, dans cette alternative, quelle communion religieuse offrirait les garanties de l'Église catholique? Les hommes dont nous allons raconter les conversions viennent, après M. Newman et tant d'autres esprits éminents, de donner à cette question une solution personnelle qui en vaut bien une autre. La science et les vertus que les anglicans eux-mêmes se plaisent à reconnaître chez ceux qui les abandonnent pour aller à Rome, donnent à leur témoignage une autorité qu'on ne saurait contester.

Des hommes distingués, qui occupent des positions élevées dans le monde, dans l'église, dans les Universités, dans l'armée, dans la jurisprudence, ont obéi à leur

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