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C'est grâce à ces réserves de combustible qu'il est devenu un des principaux États manufacturiers de l'Union. Cincinnati, Columbus, Dayton, Youngstown sont des centres d'industries grandes consommatrices de charbon, comme la métallurgie, la fabrication du ciment, des porcelaines, du verre, des machines.

Le Kentucky et le Tennessee sont riches aussi en charbons de foyers domestiques, de locomotives, d'usines à gaz et d'industrie. Dans ces divers États, l'exploitation houillère est relativement ancienne, mais dans l'Alabama, qui cɔnstitue la li nite sud de la zone apalachienne, c'est en 1870 que par hasard, au cours d'une excursion qu'il faisait en touriste dans les parties inhabitées de ce pays, M. Tucomay découvrit fer et charbon là où s'élève aujourd'hui la ville de Birmingham. Au début, l'absence de voies de communication fut un sérieux obstacle à la mise en œuvre ; en 1876, par exemple, on transportait en charrettes à boeufs du charbon extrait d'une couche découverte dans une forêt distante de 10 kilomètres de l'emplacement actuel de la ville de Birmingham. L'essor ne date que de 1888; actuellement l'extraction atteint 20 millions de tons. Les rivières qui traversent les régions des principaux gisements leur ont donné leur nom; le principal, et de loin, est le «< Warrior »> qui embrasse une superficie dix fois plus étendue que celle des deux autres. Les couches ne sont pas très puissantes. mais la bonne qualité du charbon, convenant aux usages industriels et domestiques, ainsi que ses riches minerais de fer, et ses champs de coton, ont transformé l'Alabama du nord en une région industrielle active. La Tennessee Coal, Iron and Railroad Co domine la situation.

Le bassin du centre traverse la grande plaine des États-Unis suivant une direction générale nord-est sud-ouest; comme celui des Alleghanys, sa moitié septentrionale formée des trois États d'Indiana, d'Illinois et d'Iowa est la plus large et la plus productive.

Elle oppose 130 millions de tons aux 20 millions extraites du Missouri, du Kansas, de l'Oklahoma et du Texas. La production totale du bassin est inférieure à celle de la seule Pensylvanie en charbon gras et représente un peu plus du tiers du bassin des Apalaches. La qualité de ce charbon est bien dépassée par celui de l'Est, elle est souvent médiocre et assez irrégulière. La teneur en carbone est plus faible et la proportion de cendres trop élevée, elle varie souvent de 7 à 17%; aussi, malgré la distance, le coke et les houilles de Pensylvanie et de Virginie même envahissent les marchés du centre. C'est sur les rives de l'Illinois, entre les villes actuelles d'Ottawa et de La Salle et cn 1679, d'après son journal, que le P. Hennepin, missionnaire jésuite, constata le premier, croit-on, l'existence du charbon aux ÉtatsUnis. L'extraction de l'Illinois, 90 000 000 tons, lui derne une grande supériorité sur les autres régions du bassin et fait de certains districts de cet État de vrais districts industriels perdus dans cette immense région agricole. L'industrie n'est pas ici la principale cliente des mines; ce sont les locomotives et les foyers domestiques, car l'hiver est terrible dans le Minnesota, les deux Dakota, le Michigan et le Wisconsin dont la production est négligeable ou absolument nulle. Dans l'Illinois, l'exploitation est intense surtout dans les comtés. situés sur la rive gauche du Mississipi, en face de St-Louis, où le charbon se trouve à 30 mètres de profondeur, dans le comté de La Salle, le plus rapproché de Chicago, grand centre consommateur, et en face de Davenport, ville de l'Iowa sur la rive droite du Mississipi. Dans l'Oklahoma, c'est le « Missouri Pacific Railway » qui a commencé l'exploitation pour ravitailler ses locomotives; la qualité est bonne et se prête à la fabrication du coke. On appelle bassin des Rocheuses, les gisements de cinq États limitrophes, situés sur ce plateau sauvage ou son rebord. Du Colorado et de l'Utah par le Wyo

ming, à travers le Montana, vous atteignez au Washington la côte du Pacifique. La production en progrès tout récents est encore bien modeste : 35 000 000 de tons. Les couches sont ordinairement très puissantes, 12 mètres, par exemple, au Colorado; de 5 à 20 au Wyoming. On y rencontre partout toutes les qualités depuis le lignite, assez abondant au Colorado, dans l'Utah et le Wyoming, jusqu'au charbon gras, demi-gras et l'anthracite, mais les frais d'extraction et de transport surtout sont élevés. Dans le Colorado et d'autres parties des Rocheuses, les strates carbonifères ne contiennent pas toujours de charbon au sens strict du mot; souvent les terrains productifs consistent en crétacé supérieur et fournissent du lignite plus ou moins transformé. Le lignite noir du Colorado a cependant donné du coke convenant à la fusion du plomb et du cuivre. Sous le mot << bitumineux » aux États-Unis, on range des charbons classés comme semi-anthracite, semi-bitumineux, sousbitumineux et lignites. Les sous-bitumineux désignent les lignites noirs des Rocheuses qui diffèrent en composition chimique, couleur, caractères physiques, des lignites réels ou « Brown coals » abondants surtout au Texas et au Dakota.

Des cinq États, le Colorado est le plus important au point de vue industriel et commercial. Son chiffre d'extraction le met en tête (12 000 000 de tons) et la grande variété dans la qualité de ses charbons lui permet de ravitailler les industries métallurgiques de Pueblo, les sucreries, les usines travaillant les métaux de la région, les chemins de fer et les foyers domestiques dispersés le long du front oriental des Rocheuses, au Kansas, au Nebraska et dans le Nord du Texas. Si le Wyoming le suit de près pour le chiffre d'extraction, le Washington est plus important parce que, par ses mines situées à peu de distance du Puget Sound, près de Seattle et de Tacoma, il est le seul État du Pacifique capable d'offrir

du charbon de soute aux paquebots et aux cargos de plus en plus nombreux de cette côte trop peu connue.

Le tableau suivant résume dans ses statistiques (millions de tons), l'activité des trois bassins en 1920 : Apalaches : Pensylvanie (1) et Maryland, 259; deux Virginies, 98; Ohio, 45; Kentucky-Tennessee, 38; Alabama, 17. - Total: 457.

Centre Illinois, 90; Indiana, 30; Iowa, 9; KansasMissouri, 12; Oklahoma-Texas, 6. Total: 147. Rocheuses Colorado, 12; Utah, 6; Wyoming, 10; Washington, 4; Montana, 4. — Total: 36.

L'Est donc, ou la partie des États-Unis comprise entre l'Atlantique et le Mississipi, ce qui ne représente que le tiers du territoire, possède les 9/10 du charbon. Les trois zones dépourvues de ce combustible sont le Sud, dont les besoins sont moindres le Tennessee et l'Alabama sont ses principaux fournisseurs, l'Ouest où le pétrole non seulement fait concurrence au charbon, mais supplée à son insuffisance, et la Nouvelle-Angleterre industrielle, peuplée, active, qui par cabotage et par rail reçoit des millions de tonnes de Pensylvanie et de Virginie. Dans ce transport par chemin de fer vers le nord-est, les deux points en amont de New-York où la voie ferrée franchisse l'Hudson ont une importance capitale, stratégique. Les deux ponts de Pookheepsie et d'Albany assurent non seulement la régularité de ce trafic mais aussi l'ordre dans le mouvement général des marchandises et des wagons de cette région.

Nous examinerons cette question du trafic, dans un article ultérieur.

J. CHARLES, S. J.

(1) Anthracite et bitumineux réunis pour la Pensylvanie.

Les grands Problèmes Monétaires (1)

Le change

II

I. PRINCIPES

La crise du change n'est pas le moindre des maux que la guerre nous a légués; son influence néfaste atteint l'ensemble d'un pays, et il n'est si modeste citoyen dont elle ne trouble l'existence. Aussi a-t-elle provoqué un grand nombre de commentaires ou d'études.

Comment peut-on agir sur le cours du change? A quelles lois est-il soumis ?

Les contradictions ne manquent ni dans les réponses des théoriciens, ni dans les remèdes qu'ils proposent, si bien qu'il pourra sembler téméraire d'aborder ici le sujet. Mais notre tâche sera simplifiée du fait qu'aujourd'hui les changes normaux peuvent être passés sous silence. L'Europe a perdu le régime monétaire qui, autrefois, traduisait son équilibre économique; d'ici longtemps nous ne reverrons plus notre franc à sa valeur ancienne. Rappelons-nous les mésaventures de ce dollar qui nous écrase maintenant la guerre de Sécession finie, il est demeuré déprécié pendant quinze ans. Plaise au ciel que la convalescence du franc ne soit pas plus longue !

Une unité monétaire est dépréciée quand l'or fait

(1) Cf. REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, oct. 1921, p. 448-459.

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