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puits desséché. Les séminaristes veulent en avoir le cœur net; ils empruntent une sonde de puisatier. Leur forage, qui n'est même pas tubé, s'éboule au niveau des sables aquifères. Une pompe placée dans le trou de vingt centimètres de diamètre, donne chaque jour deux cents litres d'eau pendant les deux semaines des vacances.

Évidemment tout cela est peu de chose: peut-on cependant l'expliquer uniquement par le flair géologique guidant l'auto-suggestion ?

Signalons, en terminant ce simple exposé, une remarque assez curieuse de Monsieur Durand. Lorsqu'il prospecte les environs immédiats d'un courant coulant à l'air libre ou sous la terre, sa baguette ne réagit pas seulement dans une zone centrale à l'aplomb du ruisseau. Mais, de part et d'autre, elle traverse d'ordinaire trois, quatre, et quelquefois cinq zones symétriques par rapport à l'axe du courant, où des phénomènes de même ordre se reproduisent, comme si, parallèlement au lit, il existait trois, quatre, cinq bandes d'influence séparées par autant de bandes de silence. L'analogie paraîtra singulière avec ce que nous savons des mouvements vibratoires, des interférences d'ondes électriques, sonores, lumineuses... Coïncidence peut-être, mais qui valait d'être notée.

Que conclure? Notre ami Durand garde sa conviction que le problème des sourciers n'est pas résolu a priori par une fin de non-recevoir, et que l'auto-suggestion, souvent constatée, toujours difficile à éviter complètement, ne donne pas de tous ces faits une explication adéquate.

CHARLES POISSON.

BIBLIOGRAPHIE

I

LA VIE ET LES TRAVAUX DU CHEVALIER JEAN-CHARLES DE BORDA (1733-1799). ÉPISODES DE LA VIE SCIENTIFIQUE AU XVIIIE SIÈCLE, par JEAN MASCART, professeur à la Faculté des Sciences, Directeur de l'Observatoire de Lyon. Introduction par M. ÉMILE PICARD, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences. Un vol. in-8° de VIII-821 pages, fascicule 33 de la Nouvelle Série (II, Droit, Lettres) des Annales de l'Université de Lyon. Lyon, Rey; Paris,

Picard, 1919..

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Le volume de M. Mascart est une œuvre d'érudition qu'il faut juger comme telle. Une lecture attentive du titre de ce travail fait prévoir qu'il en contient en réalité deux; mais, au lieu de se suivre, comme on pourrait le croire, ils se compénètrent du commencement jusqu'à la fin. Ce sont ; d'abord, La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles dé Borda; ensuite, des Épisodes de la vie scientifique au XVIIIe siècle. Nous ne serions pas surpris si plus d'un lecteur trouvait que le plan général de M. Mascart prête un peu le flanc à la critique; car, il faut l'avouer, les Épisodes de la vie scientifique au XVIIIe siècle se rattachent parfois à la biographie de Borda par un lien assez artificiel et viennent couper à l'improviste le récit. Défaut qui eût entaché une œuvre purement littéraire, mais d'une importance beaucoup moins sérieuse dans un travail d'érudition. Or, c'est un travail de ce genre que M. Mascart a voulu nous donner, et, ercore une fois, nous le jugerons comme tel. Ceci entendu, j'ajoute immédiatement que ce travail est le fruit de longues recherches, et qu'il faut en penser beaucoup de bien.

« Le nom du chevalier de Borda, dit M. Émile Picard dans l'Introduction, n'est certes pas ignoré. Il rappelle à beaucoup deux ou trois instruments, mais bien peu savent quelle fut la haute valeur du savant, dont l'activité prodigieuse s'est portée sur les mathématiques, l'astronomie, la physique, et qui sut appliquer de la façon la plus heureuse ses connaissances théoriques à la navigation et à la géodésie ».

Après la lecture de ce passage, j'ai ouvert, pour rafraîchir mes souvenirs, l'Histoire de l'Astronomie au XVIII® siècle pai Delambre (Paris, Bachelier, 1827). L'historien français, qui avait personnellement connu Borda, en parle avec éloges à plusieurs reprises, notamment dans sa notice sur Tobie Mayer (p. 446). Mais il le fait toujours en termes fort courts. Borda méritait mieux, cependant. A-t-il aujourd'hui une biographie digne de lui? J'hésite à répondre, Mais, s'il fallait dire non, le coupable serait Borda lui-même et pas du tout son biographe. Le chevalier était trop grand seigneur, trop imbu des préjugés de caste, pour se faire valoir comme savant. Il eût cru déroger. En conséquence, il a peu publié et n'a pas laissé de correspondance scientifique. Malgré les patientes et minutieuses recherches de M. Mascart, nous sommes loin de connaître Borda comme nous le souhaiterions. Et cependant il est à craindre que, faute de plus amples documents, le Directeur de l'Observatoire de Lyon n'ait épuisé le sujet. Quel dommage !

Voilà pour la vie et l'œuvre de Borda. Mais comment résumer en quelques lignes les multiples dissertations qui forment l'objet des Épisodes de la vie scientifique au XVIII* siècle? Donnons du moins le titre de quelques-unes parmi les plus importantes: Aperçu de la situation de la Marine française au début de la carrière de Borda; Réorganisation de la Marine française à la fin de la royauté ; Histoire de l'Académie de Marine (dissertation particulièrement intéressante); Recherches sur la construction des Tables de la Lune et sur les vicissitudes de la solution du problème des longitudes. Cette étude est à rapprocher de l'Histoire de la Longitude à la mer au XVIII siècle en France, par F. Marguet. Ce dernier, lieutenant de vaisseau et professeur à l'École navale, traite le sujet sous un aspect très généIVe SÉRIE. T. 1.

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ral. M. Mascart restreint le point de vue et s'attarde plus aux contributions apportées par Borda au problème des longitudes. Il peut ainsi entrer dans des détails qui eussent trop allongé le mémoire de M. Marguet.

Réflexion d'un autre genre en ouvrant le volume de M. Mascart, on est tout d'abord frappé par le nombre et l'étendue des notes du bas des pages. Bientôt on s'aperçoit que cette prolixité apparente provient d'une idée, originale et bonne somme toute, de l'auteur: celle de nous donner une courte biographie de tous les personnages nommés dans le texte courant. Ceux-ci sont nombreux. Quelques-uns encore restent aujourd'hui connus, mais la plupart sont parfaitement oubliés. Les notices biographiques de ces derniers ont une réelle utilité. Elles donnent du prix à l'ouvrage de M. Mascart. Un index des noms propres y facilite les recherches. Le lecteur qui voudrait éplucher ces notices y trouverait bien çà et là quelques inexactitudes. C'est ainsi que les biographies consacrées aux Belges, par exemple, sont puisées à des sources sérieuses mais un peu vieillies. On peut reprocher à ces notes de ne pas tenir assez compte des travaux parus dans notre pays pendant les années qui précédèrent de peu la guerre. Je fais en particulier allusion aux notices de Stévin, Snellius, Gemma Frisius et Michel Florent van Langren. Mais il importe de ne pas outrer la portée de ma remarque. Il serait ridicule de ma part de vouloir qu'un étranger connût tous nos travaux de folklore. Mais, écrivant en Belgique, je pouvais difficilement ne pas dire, en passant, qu'il y a là quelque rectification à faire.

L'ouvrage se termine par près de 200 pages de pièces annexées. On y remarque, avec d'autres documents, de précieux appendices bibliographiques. Comme on le voit, le mémoire de M. Mascart fait honneur aux ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON.

II

H. BOSMANS.

PAUL TANNERY. MÉMOIRES SCIENTIFIQUES, publiés par J. L. HEIBERG. Tome IV. Sciences exactes chez les Byzantins (1884-1919). Un vol. in-4o de XIII-442 pages et

9 planches photogravées hors texte. Toulouse, Edouard Privat; Paris, Gauthier-Villars, 1920.

Le quatrième volume des Mémoires Scientifiques de Paul Tannery se rapporte à une période de l'Histoire de la science beaucoup moins brillante que celle qui a fait l'objet des études publiées dans les trois premiers volumes. Nous y chercherions vainement de grands noms à mettre en parallèle avec ceux d'Archimède, d'Euclide, d'Apollonius, de Diophante ou de Ptolémée; et même d'autres noms moins illustres, comparables à ceux de Héron ou de Pappus, qu'on rencontrait à chaque instant, sous la plume de Tannery, dans les premiers volumes. Peut-être pour quelques lecteurs ce tome IV sera-t-il un peu moins intéressant que ses trois aînés; mais, ce ne sera certainement pas le cas pour les spécialistes de l'Histoire des Sciences; car, à leur point de vue, les sujets traités par Paul Tannery sont le plus souvent aussi importants que nouveaux.

Je crois utile d'indiquer avec précision les recueils où chacun des articles a été publié pour la première fois. Les voici :

DES

1o Manuel Moschopoulos et Nicolas Rhabdas (BULLETIN SCIENCES MATHÉMATIQUES, 1884, 2e série, t. VIII, pp. 263-277). Mémoire qui se rapporte à l'arithmétique des Byzantins, et qui renferme notamment des détails curieux sur les carrés magiques, l'extraction de la racine carrée, etc. 2o Le Scholie du moine Neophytos sur les chiffres hindous (REVUE ARCHÉOLOGIQUE, 1885, 3a série, t. V, pp. 97-102) contient le texte grec du « Scholion » avec sa traduction, le tout précédé d'une introduction. 3o Le Traité de Manuel Moschopoulos sur les carrés magiques. Texte grec et traduction (ANNUAIRE DE L'ASSOCIATION POUR L'ENCOURAGEMENT DES ÉTUDES GRECQUES EN FRANCE, 1886, pp. 88-118). 4° Notice sur les deux lettres arithmétiques de Nicolas Rhabdas. Texte grec et traduction (NoTICES ET EXTRAITS DES MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE, 1886, t. XXXII, Ire partie, pp. 121-252). Cantor a résumé en quelques lignes l'intérêt particulier de ces lettres. Elles renferment, dit-il, un recueil de problèmes élémentaires d'arithmétique usuelle, qui est le plus ancien

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