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trolyte soit ajoutée en une seule fois à la solution colloïdale convenablement agitée. En effet, on a observé que lorsque l'électrolyte est ajouté fort lentement à la solution colloïdale, une quantité beaucoup plus considérable est requise pour compléter la précipitation. Cette sorte d'accoutumance a fait l'objet d'études quantitatives de la part de Freundlich, dans le cas du sulfure d'arsenic. Elle n'est point en contradiction avec la théorie de Smoluchowski qui suppose des granules dont le potentiel soit suffisamment abaissé. L'abaissement nécessaire peut être obtenu par l'introduction rapide d'une certaine quantité de l'électrolyte. Ajoutée très lentement, cette même quantité d'électrolyte peut ne pas déterminer la même diminution de potentiel.

D) La floculation au point de vue chimique :

Grâce à ces récents progrès, le problème soulevé par la floculation des colloïdes se trouve en partie résolu. Tout au moins on peut le poser sous cette forme plus précise Comment l'addition d'un électrolyte diminuet-elle la charge électrique des granules? La réponse à cette question devra trouver sa place préparée d'avance dans toute bonne théorie de l'origine des charges particulaires. Sous ce rapport la théorie qui voit l'origine des charges dans l'adsorption de certains ions donne satisfaction entière. Car rien n'est plus logique que de supposer ensuite dans la floculation une modification nouvelle des charges par adsorption d'autres ions.

Cette hypothèse est rendue plus vraisemblable encore par les caractères de l'aspect en quelque sorte chimique de la floculation:

10 Tout d'abord, c'est l'ion de signe opposé au signe électrique des granules qui exerce une influence prédominante sur la floculation. Il a été possible de reconnaître ce fait grâce à une règle empirique établie par les travaux de Linder, Picton, Prost, Hardy, Schulze et Freundlich. Cette règle dite « des valences » peut s'énoncer comme suit :

Si on admet que c'est l'ion du signe opposé au signe des granules qui provoque la neutralisation et est seul responsable de la floculation, on constate pour les colloïdes tant positifs que négatifs, que les ions trivalents sont sous ce rapport incomparablement plus actifs que les ions bivalents et ceux-ci bien plus que les ions monovalents. Cette règle fort connue n'est pas toujours vérifiée. Il faut en effet tenir compte de l'influence stabilisatrice exercée par l'ion de même signe que les granules.

2o L'activité d'un ion comme agent de floculation dépend non seulement de sa valence, mais aussi de son adsorbabilité. Perrin a insisté sur la probabilité de ce que les ions Het OH plus mobiles, c'est-à-dire plus petits que tous les autres, sont pour cette raison plus adsorbables. Aussi leur pouvoir précipitant est-il de l'ordre de grandeur de celui des ions bivalents.

3o Enfin le précipité amorphe qui marque le terme d'une floculation montre souvent à l'analyse un certain pourcentage de molécules dont l'une des moitiés est l'ion qui avait produit la floculation. Des lavages, même fort prolongés, ne parviennent pas à diminuer ce pourcentage, en sorte que quelques auteurs ont conclu que le précipité était un composé et la floculation une simple réaction chimique.

Après tout, si on fait abstraction des rapports stœchiométriques constants qui distinguent les combinaisons véritables, celles-ci ne sont pas si essentiellement différentes des composés adsorptionnels pour que le rapprochement des deux soit interdit. Il ne faudrait cependant pas d'autre part les identifier, car l'acide nitrique attaque et dissout par son action chimique proprement dite l'argent métallique, alors qu'il précipite l'argent d'une solution colloïdale.

II. La peptisation ou dispersion des électrolytes. Contentons-nous d'en signaler quelques exemples: L'oxyde de thorium ThO,, préparé par la calcination de l'oxalate, est un produit pulverulent insoluble dans

l'eau et dans les acides. Il ne présente comme tel aucune analogie avec le produit de la floculation d'un sol. Cependant, si on l'imbibe d'un peu d'acide chlorhydrique dont on élimine ensuite l'excès par évaporation dans une capsule, il présente ensuite la propriété de se disperser en formant un sol.

De même la silice hydratée et l'acide stannique se dispersent et passent à l'état colloïdal sous l'influence. de très faibles concentrations d'un hydroxyde alcalin.

De même encore l'hydroxyde de fer peut être peptisé par des quanti és d'acide chlorhydrique bien inférieures à celles qui sont requises pour sa dissolution chimique. Une solution d'acide arsénieux traitée par HS donne un hydrosol d'As S. Si l'excès d'HS est ensuite éliminé aussi complètement que possible par dialyse, le sulfure colloïdal subit une floculation. Si enfin le précipité ainsi obtenu est de nouveau traité par H2S, il repasse en pseudo-solution, il est peptisé.

Dans tous les cas, qu'il s'agisse de corps solides bien caractérisés, comme ThO,, ou bien du produit d'une floculation, comme As,S,, on admet que le rôle de l'électrolyte ajouté est de charger les particules par absorption de l'un de ses ions. Grâce à cette charge, les particules se repoussent, c'est-à-dire, se dispersent. Ainsi comprise, la peptisation est le phénomène inverse de la floculation. Son mécanisme doit cependant être assez différent d'un cas à l'autre.

III. — Floculation réciproque des hydrosols.

Ce phénomène est fort bien illustré par l'expérience classique de Biltz. A une solution colloïdale d'or d'un volume de 10 cm et d'une teneur de 1,4 mg de métal, étaient ajoutés 5 cm3 d'un sol d'hydroxyde de fer de richesse variable. Le mélange présentait un aspect différent d'après la quantité de Fe(OH), introduite :

Pour 0.32 mg. de Fe(OH), le mélange restait limpide ; pour 0.80 mg. de Fe(OH), le mélange présentait des flocons très fins se déposant lentement; pour 1.6 mg,

de Fe(OH),, le mélange était rouge et présentait des flocons; pour 2.5 mg. de Fe(OH)3, le mélange renfermait de gros flocons; pour 3.2 mg. de Fe(OH)3, le mélange était complètement floculé ; pour 4.9 mg. de Fe(OH), le mélange contenait des flocons moins nombreux et plus fins; pour 8.0 mg. de Fe(OH), le mélange restait limpide.

Il existe donc un optimum de floculation réciproque réalisé pour une proportion bien définie des deux colloïdes.

Comme ceux-ci dans les cas observés sont de signes contraires, on peut supposer que l'optimum de floculation correspond à un état isoélectrique produit par l'adsorption réciproque des deux espèces de granules. Cette adsorption réciproque joue d'ailleurs également le rôle principal dans un autre phénomène que nous citons en terminant:

IV. Effet de protection.

A 9 cm3 d'un sol d'or métallique préparé suivant la méthode de Zsigmondy par réduction d'un sol aurique au moyen de formaldehyde, le même auteur ajoute 1 cm3 d'une solution normale de NaCl. En quelques secondes la coloration du mélange primitivement rouge vire au bleu-violet, ce qui est l'indice d'un début de floculation. Ce virement de teinte est très net et il est plus facile de l'observer que le point de floculation complète.

Or, si avant l'addition de NaCl on ajoute au sol d'Au une quantité d'ailleurs minime de solutions colloïdales de gélatine, d'albumine, de gomme arabique, de dextrine, etc..., on constate que le virement de teinte ne se produit que si on introduit ensuite des quantités beaucoup plus considérables de NaCl. Les granules métalliques semblent donc ici immunisés dans une certaine mesure contre la floculation par la présence d'autres colloïdes.

W. MUND,

Chargé de cours à l'Université de Louvain.

L'Homme de Broken Hill

(Rhodésie)

Le 22 novembre dernier, le Dr Arthur Smith Woodward, l'éminent conservateur du musée de South Kensington et déjà connu par ses découvertes dans les graviers de Piltdown, présentait à la Zoological Society de Londres un crâne humain, morphologiquement très étrange, et trouvé dans les profondeurs du sol à Broken Hill, au N.-O. de la Rhodésie.

Quelques jours auparavant il avait annoncé la trouvaille dans un article de la revue anglaise NATURE, et après l'avoir sommairement décrite, il proposait d'appeler ce nouveau type humain, spécifiquement distinct de l'Homme de Néanderthal : Homo Rhodesiensis (1).

Une critique exhaustive de ces conclusions n'est pas encore possible aujourd'hui. Il faut attendre que des mémoires complets aient été publiés. Nous n'avons sous la main que des rapports fort brefs et pas toujours très clairs, et sous les yeux que des photographies, d'ailleurs fort bien faites, mais qui ne peuvent, quand il s'agit d'observations délicates, remplacer les originaux (2).

(1) Cf. NATURE, 17 nov. 1921, p. 371. A New Cave Man from Rhodesia, South Africa (avec une belle photographie du spécimen) ; ibid. 24 nov. 1921, p. 413. Notes. The new skull from Rhodesia.

(2) Cf. : THE ILLUSTRATED LONDON NEWS, 19 nov. 1921, p. 671. Photographie de l'emplacement, communiquée par W. E. Harris; p. 680. The finding of the Broken Hill skull, par le même ; p. 681, photographie de tout le gisement minier; pp. 682 et 683. Article de Smith Woodward avec photographies comparatives des cranes de Piltdown, de Broken Hill et de la Chapelle aux Saints,

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