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tissu osseux, la cause est gagnée : c'est l'os stérilisé qu'il faut employer.

E. Greffes auto-plastiques.

Mais il ne semble pas que cette théorie soit complètement exacte, et l'os vivant conserve de nombreux parti

sans.

Pour qu'une greffe libre soit dans les meilleures conditions de survie, il faut l'emprunter à l'individu lui-même, faire une greffe autoplastique. Ce sont des exemples de greffes autoplastiques qui nous ont servi à étudier la technique et les résultats cliniques des greffes, et nous n'avons pas à revenir sur ce point.

Ce qui nous importe maintenant, c'est de connaître. l'évolution du greffon transplanté. Et ici, il faut l'avouer, nous sommes en présence des opinions les plus opposées. Alors que les uns admettent que le greffon peut vivre et se développer, d'autres croient que le fragment osseux transplanté constitue simplement un corps étranger à structure spéciale, que pénètre un tissu conjonctif jeune, parti du périoste et de la moelle de l'os récepteur, et qui en raison de son origine a le pouvoir de faire de l'os; qu'en un mot le greffon autoplastique agit, comme l'os mort, par sa structure et par sa composition chimique, comme guide et comme excitant de l'os récepteur.

Cherchons à préciser ces deux opinions.

I. La clinique pouvait faire admettre la réalité de la greffe, et semblait autoriser l'opinion que les bouts osseux s'étaient soudés. Mais l'examen microscopique du greffon montre que celui-ci se résorbe, et que parallèlement il est envahi par une néoformation osseuse. Il y a donc mort de l'os et régénération.

Cette régénération provient, suivant la plupart des auteurs, du périoste. Mais quel est le périoste actif? Estce celui du greffon; ou celui-ci meurt-il lui-même, et est-ce simplement le périoste de l'os récepteur qui s'épanche à partir des tranches de section, sur l'os transplanté ?

Un cas a été cité, d'un os transplanté dépériosté et stérilisé Après plusieurs mois cet os fut retrouvé entouré d'un manchon complet de périoste. On peut donc admettre que le greffon vivant et autoplastique lui-même est entièrement remanié.

Le sort du greffon, dit Tuffier en 1913, est la résorption à longue échéance et son remplacement par un tissu osseux de nouvelle formation émanant de l'os ancien. Le greffon osseux aurait cependant une action indiscutable et très importante. Sa texture propre servirait de charpente, de conducteur ostéogène pour les ostéoblastes venant de l'os ancien d'où rapidité plus grande et formation normale dans la production de l'os nouveau, qui est bien une émanation de l'os ancien, puisqu'il tend toujours à prendre la forme de l'os primitif.

Au cours des importantes discussions sur ce sujet à la Société Française de Chirurgie, en 1919, beaucoup d'auteurs se sont prononcés en faveur de la mort certaine des greffons.

II. Mais le débat reste ouvert, et dans une étude expérimentale importante, Regard (1) se montre partisan de la survie du greffon.

Un fait paraît certain, c'est que l'implantation d'os mort ne saurait remplacer la greffe d'os vivant. Si, comme nous l'avons vu, l'os mort peut être réhabilité, peut fournir les éléments d'un os vivant de nouvelle formation, ce processus exigera un temps parfois fort long.

Citons quelques conclusions des multiples expériences de Regard.

L'os greffé peut rester vivant, mais sa survie totale et définitive est exceptionnelle.

L'os greffé devient presque toujours malade, et même gravement. D'une manière générale, les couches superficielles de l'os restent seules vivantes. Les parties profondes du greffon se nécrosent.

(1) Regard, Des greffes osseuses. A. Maloine, éditeur, Paris.

La greffe d'os vivant engendre des phénomènes ostéogénétiques incomparablement plus intenses que l'os mort. Pour l'os vivant, les phénomènes ostéogénétiques peuvent provenir: a) du greffon lui-même pris dans son ensemble; b) du périoste et des couches superficielles de l'os greffé; c) de l'endoste et des couches profondes de l'os, ce qui est plus rare; d) des tissus voisins par métaplasie osseuse.

CONCLUSIONS

La greffe osseuse a rendu et rend de grands services en chirurgie, permettant la réparation de vastes pertes de substance, favorisant la consolidation des pseudarthroses, réalisant l'immobilisation thérapeutique de la colonne vertébrale, etc.

On emploie soit de l'os mort et stérilisé, soit de l'os vivant.

L'os mort et stérilisé sert de conducteur et de soutien à l'activité ostéogénétique des tissus voisins.

L'os vivant, pour être greffé, doit être prélevé sur le sujet lui-même. Certains admettent que le greffon meurt, puis est remanié par l'os récepteur. Il n'y aurait donc pas greffe véritable, suivant la définition donnée au début. D'autres croient qu'il reste vivant et qu'il y a greffe véritable. Quoi qu'il en soit, le greffon autoplastique vivant s'est montré beaucoup mieux toléré et beaucoup plus efficace dans la reconstitution de l'os nouveau. Les méthodes employées sont d'ailleurs perfectibles, et les greffes osseuses sont appelées à jouer un rôle très important en chirurgie.

Dr C. LEPOUTRE,

Professeur à la Fac. libre de Méd. de Lille.

Le

rôle du temps dans la production

I. Place du facteur « temps » parmi les facteurs de l'efficience.

La notion du temps intervient dans les entreprises de production surtout aux époques où la main-d'œuvre et l'outillage font défaut. Nous traversons précisément une de ces époques. La guerre a détruit beaucoup d'hommes et de matériel et a créé des concurrences insoupçonnées avant elle. En toutes choses il faut faire vite. Il y a plus. On ne peut pas faire vite en cravachant des ouvriers qui ne se laisseraient point faire, ou en usant des machines. très difficiles à remplacer à un moment où les capitaux sont rares. Il ne s'agit donc point de tendre à l'extrême des énergies, mais d'étudier scientifiquement des conditions. Nous voulons aller vite sans nous presser, et c'est seulement à une véritable science que nous pouvons en demander le secret.

Cette science de l'utilisation du temps (son vrai nom serait «< chronologie » si le mot n'avait déjà un autre sens) est une partie de la science du rendement que les Américains ont baptisée, avant même de l'avoir constituée complètement, l'efficiency. Nous proposons de traduire par efficience mot français dont l'adjectif seul est usité, par exemple dans cause efficiente. L'efficience complète étudierait donc la manière de tirer le meilleur rendement de tous les facteurs qui concourent à la production. Parmi ces facteurs, il y a des procédés techniques, comme la

synthèse des matières colorantes ou la transformation de l'énergie d'une chute d'eau en énergie électrique ; il y a des machines, comme les tours ou les métiers à tisser ; il y a des facteurs physiologiques, comme l'habileté des doigts, ou des facteurs psychologiques, comme l'intelligence d'un ingénieur ; il y a des facteurs humains collectifs, comme les liens qui unissent un chef d'entreprise à ses chefs de service, à ses ingénieurs, à ses contremaîtres, à ses ouvriers; il y a encore l'espace qui peut être très cher au centre d'une grande ville; il y a enfin le temps.

Tirer le meilleur parti de tous ces facteurs est l'objet d'un faisceau de sciences dont la plupart ne datent que de quelques années. Elles ont pour fondateurs des hommes dont la plupart ne sont encore connus que dans des cercles restreints. Taylor, le plus grand de tous peut-être, s'est spécialisé dans le rendement des machines-outils et dans la constitution du personnel de maîtrise d'une usine; plusieurs Américains, comme Gantt, plusieurs Français, comme de Fréminville, ont prolongé ses études; Emerson a esquissé une « efficiency » de la personne humaine; Fayol a insisté sur le facteur psychologique et a proposé une hiérarchie de l'entreprise différente de celle de Taylor; les Mosso ou les Ioteiko sont connus par leurs études de la fatigue; les Munsterberg, les Lahy, les Mauvezin, les Piorkowski, ont insisté sur la sélection professionnelle ; Henri Le Châtelier a été en France l'apòtre de ces nouvelles tendances. Je cite au hasard, et avec beaucoup de lacunes, des noms fort inégaux. C'est que l'on défriche à la fois des terrains fort divers. La synthèse de ces études est encore à faire. Des Sociétés se sont récemment fondées pour l'essayer. Qu'il me suffise de nommer, non point les plus importantes, mais celles dont j'ai pu connaître les travaux, par exemple la « Société Taylor » en Amérique, et, en France, la « Conférence de l'Organisation Française » ou l'« École d'Administration et d'Affaires ».

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