Sayfadaki görseller
PDF
ePub

cesseur Pascal II, et par le concile de Latran, aussi bien que par beaucoup d'autres conciles d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne et de France même, entre autres par le concile qui eut lieu, en 1812, à Vienne en Dauphiné. Toutes ces considérations nous donnent lieu de croire que les métropolitains ne se permettront sûrement pas de faire ce qu'ils ne sont en aucune façon et à aucun titre, autorisés à faire sur cet objet, et qu'ils ne manqueront pas d'adresser leurs remontrances respectueuses au trône en indiquant l'impossibilité où ils sont de donner l'institution en question. Telle est l'opinion que nous devons avoir des métropolitains de France et d'Italie; mais si, contre notre juste attente, il en arrivait autrement, les devoirs sacrés de notre ministère et la gravité de la chose nous obligent à déclarer expressément qu'en pareil cas l'institution donnée par eux sera nulle ainsi que les actes de juridiction exercés par ceux qu'ils auront institués; que ces derniers ne seront pas des pasteurs légitimes, mais des intrus; que leur conduite sera schismatique et leur consécration sacrilége; que les instituans et les institués, les consacrans et les consacrés, seront par nous regardés comme schismatiques, et que nous serons contraint de les séparer de notre communion, les assujétissant à toutes les peines voulues par les sacrés canons, ce que nous ne manquerons pas de faire alors dans les formes pratiquées par nos pré

décesseurs, si nous en avons le pouvoir; et si nous ne l'avons pas, nous le ferons de la manière qu'il nous sera possible dans notre position actuelle. Mais nous espérons, dans la miséricorde du Seigneur, que ce funeste cas ne se présentera pas, et nous avons la confiance que sa majesté l'empereur et roi, prenant de nouvelles résolutions, se rendra à notre prière et aux raisons que nous lui avons exposées, en entreprenant sur des bases conciliables avec nos devoirs, un autre traité qui puisse nous amener à un accommodement définitif sur toutes les questions, et qui est l'objet de nos vœux. A cette fin, dans l'amertume de notre âme, nous adressons au ciel les plus ferventes prières, et nous vous exhortons vivement, vénérables frères et fils chéris, à lui adresser également les vôtres; nous vous donnons avec effusion de cœur la bénédiction apostolique.

« Fontainebleau, 9 mai 1813. »

« PIE VII.

Dans le même temps plusieurs d'entre nous s'occupèrent d'un travail plus difficile et plus épineux : c'était l'extension de la bulle pour le réglement du futur conclave, si aux autres malheurs venait se joindre celui de la mort du Saint-Père. Pour adapter les nouveaux réglemens aux événemens, il fallait prévoir, autant qu'il était possible à la prudence humaine, les circonstances des

temps où arriverait le malheur de la mort dù pape, chose toujours difficile, mais très-difficile surtout alors que les événemens politiques se succédaient avec tant de rapidité. Il fallait déroger à plusieurs dispositions des anciennes constitutions apostoliques pour faciliter l'élection du futur pontife; mais on ne pouvait trop élargir la voie, de peur de donner accès à d'autres inconvéniens et surtout à ceux que les pontifes, par leur constitution, avaient cherché à prévenir. Il fallait surtout se précautionner contre les prétentions et les entreprises du gouvernement, au cas où il tenterait de prendre part à l'élection, et établir des réglemens propres à enchaîner les cardinaux et à les mettre pour ainsi dire dans l'impossibilité de céder, par crainte, par flatterie, ou par intérêt.

Napoléon, dès le temps où il faisait la guerre en Italie en qualité de général, avait fait entendre au cardinal Mattei, dans une conversation qu'il eut avec lui à Tolentino, que le gouvernement français avait des vues sur l'élection des futurs pontifes. Maintenant qu'il était empereur et souverain de Rome, on pouvait craindre avec raison que considérant le pape comme évêque d'une ville sujette, et tenant en son pouvoir tout le sacré collége, il n'en vint, en cas de vacance du Saint-Siége, à afficher quelque prétention étrange, celle, par exemple, de nommer ou de

confirmer le pontife, et ne voulût faire valoir les anciens exemples des rois d'Italie et des empereurs de Constantinople. Nous composâmes de notre mieux la minute de la bulle qui fut écrite ensuite toute de la main du Saint-Père.

CHAPITRE II.

Séjour à Fontainebleau. - Description de la ville et du palais. Souvenirs historiques. Le cardinal Branca

doro. — Indifférence religieuse. - La maison du cardinal

Pignatelli. Les Lettres Provinciales de Pascal. Tyrannie de l'empereur. Les Puristes et le Concordat. Bataille de Lutzen. Marie-Louise expédie un page à Sa

-

apocry

Sainteté. Le faux cardinal de Bourbon.-Lettre phe.-Armistice entre l'armée française et celle des alliés. Tentatives nouvelles de négociations. ---Monseigneur Recommandation de Sa Sainteté. -Départ. Lettres du ministre de la police et du ministre des cultes.

de Beaumont.

APRÈS les événemens racontés précédemment, le gouvernement nous laissa vivre tranquilles pendant quelque temps, bien que le manque d'occupations

rendît notre vie bien triste et bien monotone. Fontainebleau, château royal à 35 milles de Paris, où depuis plusieurs siècles la cour de France se retirait pour se livrer au plaisir de la chasse, est depuis devenu un lieu considérable, auquel on donne maintenant le nom de ville et qui le mérite plus que beaucoup d'autres villes de ce royaume; elle

« ÖncekiDevam »