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LETTRE A.

LETTRE DE CONVOCATION POUR LE CONCILE.

MONSEIGNEUR L'ARCHEVÊQUE DE ....

MONSEIGNEUR L'ÉVÊQUE DE .

Les églises les plus illustres et les plus populeuses de l'Empire sont vacantes. Une des parties contractantes du Concordat l'a méconnu. La conduite que l'on a tenue en Allemagne depuis dix ans a presque détruit l'épiscopat dans cette partie de la chrétienté; il n'y a aujourd'hui que huit évêques. Un grand nombre de diocèses sont gouvernés par des vicaires apostoliques.

On a troublé les chapitres dans le droit qu'ils ont de pourvoir, pendant la vacance des siéges, à l'administration des diocèses; l'on a ourdi des manœuvres ténébreuses, tendant à exciter le désordre et la sédition parmi nos sujets. Les chapitres ont rejeté des brefs contraires à leurs droits et aux saints canons.

Cependant les années s'écoulent, de nouveaux siéges viennent à vaquer tous les jours; s'il n'y était pourvu promptement, l'épiscopat s'éteindrait, en France et en Italie, comme en Allemagne.

Voulant prévenir un état de choses si contraire au bien de la religion, aux principes de l'Église gallicane, et aux intérêts de l'État, nous avons résolu de réunir, au 9 juin prochain, dans l'église de Notre-Dame de Paris, tous les évêques de France et d'Italie en concile national.

Nous désirons qu'aussitôt que vous aurez reçu la présente, vous ayez à vous mettre en route afin d'être arrivé, en notre bonne ville de Paris, dans la première semaine de juin.

FIN DE LA TROISIÈME PArtie.

PIÈCES JUSTIFICATIVES

DE LA TROISIÈME PARTIE.

No 1.

LETTRE DU BARON RADET,

LIEUTENANT Général de gENDARMERIE,

AU PAPE PIE VII,

Suivie d'une relation sur l'enlèvement de ce pontife.

TRES-SAINT-PERE,

Des écrits fort répandus ont peint ma conduite envers Votre Sainteté comme celle d'un homme sans principes, sans mœurs, sans religion, et qui, dans une circonstance déplorable, a manqué au saint respect et aux égards dus au caractère sacré dont Votre Sainteté est revêtue.

D'un autre côté, des rapports non moins mensongers m'ont présenté comme coupable du crime de lèse-majesté,

pour avoir, dit-on, opéré sans ordre l'arrestation de votre auguste personne, et pour avoir usé envers elle d'une sévérité aussi criminelle qu'inutile.

On a poussé plus loin l'injustice; on a osé écrire, imprimer et affirmer à l'Europe étonnée, que j'avais fait démolir ou brûler une partie du Quirinal; que je m'étais emparé de Votre Sainteté avec moins d'attention qu'on n'en mettrait à se saisir de ces individus qui sont le vil rebut de la société ; que je l'avais fait lier avec des cordes, et descendre par une fenêtre du haut du Quirinal. Enfin on a surchargé cet événement funeste des circonstances les plus odieuses, afin d'égarer l'opinion et d'enlever l'estime publique à ceux que le malheur de leur position a forcés d'y prendre part.

On a même été jusqu'à dire que j'avais fait piller, par une soldatesque effrénée, le Quirinal, la sainte chapelle et la chambre de Votre Sainteté.

Ces calomnies, répétées dans des brochures qui ont été répandues avec profusion, n'ont peut-être pas pour objet de me charger de l'animadversion universelle, mais j'en suis victime: j'y vois mon honneur compromis, et ce motif a été plus que suffisant pour me déterminer à repousser ces injustes accusations.

Pour l'acquit de mon devoir et pour ma justification, j'ai cru devoir rédiger une relation fidèle de cet événement malheureux, qui fait autant d'honneur à Votre Sainteté que de prosélytes à la religion, et je l'ai remise au ministre de la guerre, avec prière de la placer sous les yeux de mon souverain.

Je prends la liberté d'en déposer une copie au pied du trône de Votre Sainteté : je la supplie très-humblement de

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