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d'autres écrivains distingués par leur sainteté et leur talent, qui n'ont pas déguisé dans leurs ouvrages les fautes dans lesquelles étaient tombés les plus grands personnages de l'Église et du siècle : mais les raisons que j'ai exposées me semblent plus que suffisantes. J'en dirai autant pour ce que j'ai raconté des prélats français et des cardinaux, qui certainement sans mauvaise intention, mais par une faiblesse humaine, pardonnable dans ces temps de calamité, cédèrent aux assauts violens des ennemis du Saint-Siége, et donnèrent au pape des conseils imprudens.

En cela aussi, j'ai eu présent à mes yeux l'exemple d'un illustre prélat.

Le cardinal Bentivoglio, dans ses Mémoires si estimés, après avoir tracé le portrait et raconté la vie des cardinaux qu'il avait vus à Rome, et leur avoir donné tous les éloges que méritaient ces vraies - lumières du Saint-Siége, lorsqu'il vient à parler des deux cardinaux Bartolomeo Cesi, né à Rome, et Jean-Baptiste Deti, parent de Clément VIII, né à Florence et élevé à Rome, ne craint pas de dire: « Quant à ces deux personnages, la cour disait peu de bien de l'un, et beaucoup de mal de l'autre. >> Puis il rapporte les bonnes et les mauvaises qualités de Cesi, trace un portrait peu honorable

de la personne du cardinal Deti, et finit en disant : « Je répète, en un mot, que l'Église ne peut jamais perdre de son éclat, quoique quelques-uns de ses membres perdent de leur réputation; de même que dans les meilleurs tableaux, les ombres font ressortir davantage les jours, de même dans lés charges de l'Église, le ministère obscur de quelques dignitaires ne sert qu'à rendre plus éclatant celui des autres. » Ges dernières paroles du cardinal Bentivoglio me donnent occasion de répondre à un autre reproche qu'on pourrait me faire en m'aecusant de jactance et de vanité pour avoir racontê peut-être trop en détail tous les témoignages de respect et de vénération que j'ai reçus des bons Français dans ce royaume. Je ne pouvais me dispenser d'en faire mention dans mon récit, et je l'ai fait, parce que ce n'était pas à Bartolomeo Pacca, mais à la dignité de cardinal, que ces marques de respect étaient adressées. La Providence voulait que la pourpre romaine, que les ennemis du Saint-Siege cherchaient tant à déprécier et à avilir, brillât pour ainsi dire d'un nouvel éclat aux yeux des peuples, ét leur inspirât ees signes extraordinaires et non équivoques de bienveillance et de dévouement. Enfin, ce qui m'a encore engagé à en parler, c'est que, si mon récit tombe sous les yeux d'ecclé

siastiques ou d'honnêtes gens exposés à se trouver dans des circonstances dures et difficiles, ils apprendront que les exils, les confiscations, les emprisonnemens et les autres maux qui nous effraient tant, quand nous en sommes menacés, alors qu'ils se trouvent joints à l'accomplissement de nos devoirs, perdent une grande partie de leur amertume, et sont largement compensés par d'autres consolations et d'autres douceurs.

DU CARDINAL

BARTOLOMEO PACCA.

TROISIÈME PARTIE.

CHAPITRE PREMIER.

couronnement.

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Conclu siondu concordat.-Rétractation du pape.-Résumé des événemens. - Projets de Napoléon. - Cérémonie du Lettre de l'empereur à sa sainteté. · Occupation de Rome par les Français. Le mont Cavallo. -Réunion de Rome et des États pontificaux à l'Empire. Le pape relégué à Savone. Appréciation de sa sainteté.-Lettre du Saint-Père au cardinal Caprara.-Conseil ecclésiastique. Circulaire de l'empereur.

tion d'évêques.

Députation.

Convoca

Messeigneurs de Barral

et Maunay. Sa sainteté circonvenue par les prélats français. Assentiment conditionnel de l'empereur au concordat. Note arrachée au pape. Concile national.

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Cardinal Fesch.

Proposition du ministre des cultes.

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