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ment encore, chose horrible à dire ! il s'est rencontré des hommes qui ont fait au nom et à la dignité apostolique, dont nous sommes revêtu, l'affront d'oser nous présenter comme le partisan de leur folie et le fauteur de ce détestable système.

« Des résolutions, certainement non étrangères à la sainteté des l'Église catholique, que, dans certaines affaires relatives au gouvernement civil de nos domaines pontificaux, nous avons cru devoir adopter pour le développement du bien et de la prospérité publique, et du pardon qu'au commencement de notre pontificat nous avons généreusement accordé à certaines personnes de nos États, ils ont voulu conclure que nous avions de toute espèce d'hommes cette opinion, que non-seulement les fils de l'Église, mais tous les autres, quelque éloignés qu'ils soient de l'unité catholique, étaient également dans la voie du salut et pouvaient parvenir à la vie éternelle.

« Les paroles nous manquent pour exprimer notre horreur et flétrir cette nouvelle et si cruelle injure lancée contre nous. Oui, nous aimons tous les hommes de la plus profonde affection de notre cœur, mais non autrement toutefois que dans l'amour de Dieu et de NotreSeigneur Jésus-Christ, qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu, qui est mort pour nous, qui veut que tous soient sauvés et que tous viennent à la connaissance de la vérité; qui a envoyé ensuite ses disciples dans le monde entier prêcher l'Evangile à toute créature, déclarant que ceux qui auraient cru et auraient été baptisés seraient sauvés, et que ceux qui n'auraient point cru seraient condamnés. Que ceux-là donc qui veulent être sauvés viennent à cette colonne, à ce fondement de la société, qui est l'Église; c'est-àdire qu'ils viennent à la vraie Église du Christ qui, dans ses évêques et dans le Pontife romain, le chef suprême de tous, possède la succession non interrompue de l'autorité apostolique, qui n'a jamais rien eu plus à cœur que de prêcher, de conserver et de défendre la doctrine annoncée par les Apôtres, sur l'ordre de Jésus-Christ; qui ensuite, à partir des temps des Apôtres, a grandi au milieu des difficultés de toutes sortes, et qui brillante de l'éclat des miracles, multipliée par le sang des martyrs, anoblie par les vertus des Confesseurs et des Vierges, fortifiée par les témoignages et les sages écrits des Pères, s'est répandue dans le monde entier, vit encore sur tous les points de la terre et brille par la parfaite unité de foi aux mêmes sacrements et par sa sainte discipline. Pour nous qui, malgré notre indignité, siégeons sur cette chaire suprême de l'apôtre Pierre, sur laquelle Jésus-Christ Notre-Seigneur a posé le fondement de son Église, nous n'épargnerons jamais ni soins ni labeurs pour ramener, par la grâce du même Jésus-Christ, à cette voie unique de vérité et

de salut ceux qui sont dans l'ignorance et dans l'erreur. Que tous ceux qui sont nos adversaires se souviennent que le Ciel et la terre passeront, mais qu'aucune des paroles du Christ ne peut jamais passer, que rien ne peut être changé dans la doctrine que l'Église catholique a reçue de Jésus-Christ pour la conserver, la défendre et la prêcher. »

28. Ouverture des Chambres en France. Louis-Philippe prononce un discours dans lequel on remarque la phrase suivante qui provoque de violents débats dans la discussion de l'adresse : « Au milieu de l'agitation que fomentent des passions erronées ou aveugles, une conviction m'anime et me soutient : c'est que nous possédons dans la monarchie constitutionnelle, dans l'union des grands pouvoirs de l'État les moyens assurés de surmonter tous ces obstacles et de satisfaire à tous les intérêts moraux et matériels de notre chère patrie. »>

29. Motu proprio de Pie IX organisant le conseil des ministres. Neuf ministères sont institués: 1° Affaires étrangères: 2o Intérieur; 3o Instruction publique; 4° Grâce et Justice; 5° Finances; 6° Commerce, Beaux-Arts, Industrie et Agriculture; 7° Travaux publics; 8° Armes (Guerre); 9° Police. Le Motu proprio règle les attributions des membres du conseil en général et en particulier, les attributions du conseil, la présidence et les délibérations, et il crée un corps d'auditeurs au conseil des ministres.

ANNÉE 1848

Janvier.

6. Lettre de Pie IX aux chrétiens de l'Orient. « Placé, malgré notre indignité, par la disposition divine, sur le Siége suprême de l'apôtre Pierre, et chargé du poids de toutes les Églises, nous n'avons cessé, depuis le commencement de notre pontificat, de jeter les regards de notre amour aux nations chrétiennes de l'Orient et des pays limitrophes, quel que soit leur rite, car, pour bien des raisons, elles semblent réclamer de nous une sollicitude toute particulière. C'est dans l'Orient qu'est apparu le Fils unique de Dieu fait homme pour nous autres hommes, et que par sa vie, sa mort et sa résurrection, il a daigné accomplir l'œuvre de la rédemption humaine. C'est dans l'Orient que l'Évangile de lumière et de paix a d'abord été prêché par le divin Sauveur lui-même et par ses disciples, et que fleurirent de nombreuses Églises, illustres par les noms des apôtres qui les ont fondées. Dans la suite des temps et pendant un long cours des siècles, des évêques et des martyrs fameux et beaucoup d'autres personnages célèbres par leur sainteté et par leur doctrine ont surgi du sein des nations orientales; tout l'univers chante la gloire d'Ignace d'Antioche, de Polycarpe de Smyrne, des trois Grégoire de Néocésarée, de Nysse et de Nazianze, d'Athanase d'Alexandrie, de Basile de Césarée, de Jean Chrysostome, des deux Cyrille de Jérusalem et d'Alexandrie, de Grégoire l'Arménien, d'Ephrem de Syrie, de Jean Damascène, de Cyrille et Méthodius, apôtres des Slaves, sans parler de tant d'autres, presque innombrables, ou qui répandirent aussi leur sang pour le Christ, ou qui, par leurs savants écrits et leurs œuvres de sainteté se sont acquis un nom immortel.

« Une autre gloire de l'Orient est le souvenir de ces nombreuses assemblées d'évêques et spécialement des premiers conciles œcuméniques qui y furent célébrés, et dans lesquels, sous la présidence du Pontife romain, la foi catholique fut défendue contre les novateurs de cet âge et confirmée par de solennels jugements. Enfin, même en ces

derniers temps, depuis qu'une partie, hélas! trop nombreuse des chrétiens de l'Orient s'est éloignée de la communion de ce Saint-Siége, et par conséquent de l'unité de l'Église catholique, depuis que ces contrées sont tombées sous la domination de peuples étrangers à la religion chrétienne, il s'y est encore rencontré beaucoup d'hommes qui, par le secours de la grâce divine, ont fait preuve au milieu de toutes les calamités et de périls sans cesse renaissants, d'une fermeté inébranlable dans la vraie foi et dans l'unité catholique. Nous voulons surtout louer d'une manière toute particulière ces patriarches, primats, archevêques et évêques, qui n'ont rien épargné pour tenir leur troupeau à l'abri dans la profession de la vérité catholique, et dont les soins, bénis de Dieu, ont été tels, qu'après la tempête et en des temps plus calmes on a retrouvé se maintenant dans l'union catholique, en ces lieux désolés, un troupeau considérable.

« C'est donc à vous d'abord que s'adressent nos paroles, vénérables frères et fils bien-aimés, évêques catholiques, et vous clercs de tout ordre, et vous, laïques, qui avez persévéré inébranlables dans la foi et dans la communion de ce Saint-Siége, ou qui non moins dignes de louanges, lui êtes revenus après avoir connu l'erreur. Bien que nous nous soyons déjà empressé de répondre à plusieurs d'entre vous dont nous avons reçu les lettres de félicitation pour notre élévation au souverain Pontificat, et bien que, par notre lettre encyclique du 9 novembre 1846, nous ayons parlé à tous les évêques catholiques, nous tenons à vous donner une assurance plus particulière de l'ardent amour que nous vous portons et de notre sollicitude pour tout ce qui vous regarde. Nous trouvons une occasion favorable de vous témoigner ces sentiments, au moment où notre vénérable frère Innocent, archevêque de Saïda, est envoyé par nous en qualité d'ambassadeur près la Sublime-Porte, afin de complimenter de notre part le très-puissant empereur des Turcs et le remercier de la gracieuse ambassade qu'il nous a envoyée le premier. Nous avons enjoint de la manière la plus pressante à ce vénérable frère, de recommander instamment à cet empereur et vos personnes et vos intérêts et les intérêts de l'Église catholique dans toute l'étendue du vaste empire ottoman. Nous ne doutons pas que cet empereur, qui a déjà donné des preuves de bienveillance envers vous, ne vous soit de plus en plus favorable et n'empêche que, parmi ses sujets, personne n'ait à souffrir pour la cause de la religion chrétienne. L'archevêque de Saïda fera encore mieux connaître les mouvements de notre amour pour vous aux évêques et primats de vos nations respectives qu'il pourra entretenir à Constantinople; avant de revenir vers nous, il parcourra, selon que les temps et

les circonstances le lui permettront, certains lieux de l'Orient, afin de visiter de notre part, comme nous le lui avons ordonné, les Églises catholiques de tout rit établies dans ces contrées, et de porter les témoignages de notre affection et des paroles de consolation au milieu de leurs peines, à ceux de nos vénérables frères et de nos fils bien-aimés qu'il y rencontrera.

« Le même archevêque vous remettra, et aura soin de porter à la connaissance de tous cette lettre que nous vous adressons avec un témoignage de notre amour pour vos nations catholiques; vous y trouverez la preuve que nous n'avons rien plus à cœur que de bien mériter chaque jour et de vous-mêmes et de la religion catholique dans vos contrées. Et comme, entre autres choses, il nous a été rapporté que, dans le régime ecclésiastique de vos nations, certains points, par le malheur des temps passés, demeurant ou incertains ou réglés autrement qu'il ne conviendrait, nous nous emploierons avec joie, en vertu de notre autorité apostolique, pour que tout soit désormais disposé et ordonné conformément aux règles des sacrés Canons et aux traditions des saints Pères. Nous maintiendrons intactes vos liturgies catholiques particulières, car elles sont pour nous d'un grand prix, bien qu'elles diffèrent en quelques choses de la liturgie latine. Nos prédécesseurs les ont toujours eues en grande estime, à cause de leur vénérable antiquité, de leur origine, des langues employées par les Apôtres et les Pères, dans lesquelles elles sont écrites, et enfin de la magnificence de leurs rites, très-propre à enflammer la piété des fidèles et à inspirer le respect pour les divins mystères.

« Divers décrets et constitutions des Pontifes romains rendus pour la conservation des liturgies orientales témoignent sur ce point des sentiments du Siége apostolique. Il suffira de citer les lettres apostoliques de notre prédécesseur Benoît XIV, et spécialement celle du 26 juillet 1755, commençant par ces mots : Allatæ sunt. Aussi, les prêtres orientaux qui se trouvent en Occident ontils toute liberté de célébrer dans les Églises des Latins, selon le rite propre de leur nation, et trouvent-ils même en divers lieux, mais surtout à Rome, des temples qui leur sont spécialement destinés. De plus, il ne manque pas de monastères du rite oriental, ni de maisons consacrées aux Orientaux, ni de colléges érigés pour recevoir leurs fils, ou seuls ou mêlés à d'autres jeunes gens, afin qu'élevés dans les lettres et les sciences sacrées et formés à la discipline cléricale, ils puissent devenir capables d'exercer ensuite les fonctions ecclésiastiques, chacun dans sa propre nation. Et quoique les calamités des derniers temps aient détruit quelques-uns de ces instituts, plusieurs sont encore debout et florissants; leur existence, vénérables

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