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ART. 50. Reste en outre à l'entière disposition du Souverain-Pontife le produit des canons, tributs et cens se montant environ à une somme annuelle de 13,000 écus, ainsi que les droits dont il est fait mention, à l'occasion de la chambre des tributs, dans la vigile des saints apôtres Pierre et Paul.

ART. 52. Quand une proposition de loi aura été admise par les deux Conseils, elle sera présentée au Souverain-Pontife et proposée aux cardinaux en consistoire secret. Le Pape, les cardinaux entendus, donnera ou refusera la sanction.

ART. 56. La mort du Souverain-Pontife amène immédiatement et de plein droit la suspension des deux conseils. Ils ne pourront pas se réunir durant les vacances; les élections des députés ne pourront avoir lieu durant les vacances, et si elles étaient commencées, elles ne pourraient continuer. Les deux Conseils sont convoqués de droit un mois après l'élection du Souverain-Pontife. Si le Conseil des députés se trouvait dissous et que les élections ne fussent pas commencées, les colléges électoraux sont convoqués de droit un mois après l'élection du Souverain-Pontife, et les Conseils rassemblés un mois après les élections.

ART. 61. Les droits de souveraineté temporelle exercés par le Pontife résident, pendant les vacances, dans le Sacré-Collége, qui en use selon la forme des constitutions apostoliques et du présent statut. ART. 62. Il y aura un conseil d'État composé de dix conseillers et d'auditeurs dont le nombre ne dépassera pas vingt-quatre, tous à la nomination du souverain.

d'un corps

18. Bref de Sa Sainteté le pape Pie IX à Son Excellence le Nonce apostolique au sujet des affaires ecclésiastiques de France: Non mediocri sane consolatione.

« Ce n'a pas été pour nous une médiocre consolation d'apprendre par vos lettres au cardinal notre secrétaire d'État, que le fidèle peuple de France, dans les événements de la dernière révolution, a généralement donné des témoignages de vénération et de dévouement envers notre très-sainte religion et le clergé. La joie de notre cœur n'a pas été moins grande quand nous avons su que le clergé, se souvenant de sa vocation et de son ministère, s'était appliqué de toutes ses forces à concourir au maintien de la tranquillité publique et à empêcher l'effusion du sang. Dès que nous avons reçu ces nouvelles, nous nous sommes empressé de rendre à Dieu, dans l'humilité de notre cœur, les plus vives actions de grâces. Il nous a été trèsagréable aussi, vénérable frère, d'apprendre par ces mêmes lettres avec quelle prudence et quelle sagesse vous avez répondu à ces écri

vains qui, voulant défendre la liberté de l'Église sous le régime nouveau de la France, auraient désiré discuter dans les feuilles publiques de très-grandes questions qui appartiennent uniquement à notre suprême autorité et au jugement de ce Siége apostolique. Les Souverains-Pontifes, à qui ont été divinement commis le soin et la sollicitude de toutes les Églises, n'ont jamais négligé de se montrer, selon les besoins des temps, les constants appuis de la liberté de l'Église en France, et de lutter contre les efforts de ceux qui l'y menaçaient de quelque atteinte. C'est ainsi que notre prédécesseur Pie VII d'heureuse mémoire, aussitôt que les articles organiques avaient été promulgués, les condamna vaillamment avec la liberté et le courage apostoliques dans tout ce qu'ils contenaient de contraire à la doctrine et aux lois de l'Église ; c'est ainsi que ce même Pontife et nos autres prédécesseurs employèrent tout leur zèle et tous leurs efforts à assurer la liberté de l'Église et le bien spirituel de la France.

« Du reste, la discipline canonique qui est actuellement en vigueur dans les Églises de France, ainsi que l'organisation des choses ecclésiastiques dans ce pays, ne peuvent être changées par quelque personne que ce soit, si ce n'est par le Souverain-Pontife, car nul autre que lui n'a une autorité universelle sur toutes les Églises épiscopales et métropolitaines de cette nation française; à nul autre qu'à lui il ne peut être permis de statuer sur les choses qui tiennent à la discipline générale de l'Église, ou de déroger à ce qui a été confirmé par ce Siége apostolique. Quant à ce qui regarde les revenus destinés au culte divin et aux ministres sacrés, personne n'ignore que cette espèce de dotation n'est qu'une compensation bien faible des immenses biens de l'Église qui furent aliénés dans ce pays au temps malheureux de l'ancienne révolution. Renoncer à cette dotation, ce serait jeter la religion elle-même dans un grand danger, car ce serait enlever au clergé les ressources qui lui sont indispensables pour exister et se nourrir, attendu que dans plusieurs villes et dans la plupart des petites localités de France, la pauvreté des populations est telle, qu'il leur serait à peu près impossible de venir au secours de l'Église et de ses ministres. C'est pour cela que plusieurs évêques ont déjà tant de peine à conserver leurs petits séminaires, ou qu'ils se trouvent dans l'impuissance d'en fonder de nouveaux, malgré le désir et l'extrême besoin qu'ils en auraient pour étendre l'éducation de leur jeune clergé et augmenter le nombre de leurs prêtres. Il serait donc extrêmement à craindre que la pauvreté du clergé, dont les Églises de France ont déjà trop à souffrir, ne fit encore que s'accroître au grand détriment de la religion et des âmes. Quoique dans les États-Unis d'Amérique la foi catholique, avec l'aide de Dieu,

fasse chaque jour de nouveaux progrès, elle y eût toutefois produit des fruits bien plus abondants, s'il avait existé dans ces contrées un clergé indigène, en rapport avec la multitude des populations et leurs besoins spirituels; or, ce qui empêche le clergé d'y être aussi nombreux qu'il le faudrait encore, c'est précisément le manque de ressources opportunes et suffisantes.

« Voilà ce que nous avons cru devoir vous écrire, vénérable frère; vous en pourrez donner communication, selon que dans votre prudence et devant le Seigneur vous le jugerez opportun. En vous adressant les éloges si bien mérités par la manière distinguée dont vous remplissez vos éminentes fonctions, nous avons la confiance que vous continuerez avec la même prudence, le même zèle et la même sagesse, à avertir et à exhorter particulièrement les ecclésiastiques, pour qu'ils considèrent sérieusement que l'Église, ainsi que le disait très-sagement notre prédécesseur saint Innocent Ier, ne change pas selon la mobilité des choses humaines, et en conséquence pour qu'ils prennent bien garde qu'un zèle trop ardent ne les entraîne à des démarches précipitées qui pourraient être un malheur pour l'Église, et pour nous un sujet d'affliction. Fidèle aux illustres exemples de nos prédécesseurs et aux devoirs de notre suprême apostolat, nous ne manquerons point, selon le temps et l'état des choses, de prendre toutes les mesures que nous reconnaîtrons devant Dieu devoir être les plus utiles à la sûreté de l'Église et au salut spirituel de cette nation. Nous ne doutons nullement que nos vénérables frères les évêques de France, de qui nous avons reçu tant et de si éclatants témoignages de vénération et d'attachement envers nous et envers cette chaire de Saint-Pierre; que l'illustre clergé de cette nation, que ce peuple fidèle, qui s'est toujours montré animé d'un amour particulier pour la religion catholique, ne veuillent tous, avec un nouveau zèle, concourir par leur conduite à faire briller de plus en plus le culte de cette très-sainte religion.

« Donné à Rome, près de Sainte-Marie-Majeure, le 18 mars 1848. »

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30. - Pie IX aux peuples de l'Italie : « Les événements qui, depuis deux mois, se succèdent et s'accumulent avec une si grande ra.pidité, ne sont pas une œuvre humaine. Malheur à qui, dans cette tempête, par laquelle sont agités, arrachés et mis en pièces les cèdres et les roseaux, n'entend pas la voix du Seigneur! Malheur à l'orgueil humain, s'il rapporte à la faute ou au mérite de quelques hommes ces changements merveilleux, au lieu d'adorer les secrets desseins de la Providence, soit qu'ils se manifestent dans les voies de la justice ou dans les voies de la miséricorde de cette Providence

dans les mains de laquelle sont toutes les extrémités de la terre! Et nous, à qui la parole est donnée pour interpréter la muette éloquence des œuvres de Dieu, nous ne pouvons pas garder le silence au milieu des désirs, des craintes, des espérances qui agitent les âmes de nos enfants.

« Et d'abord nous devons dire que si notre cœur a été ému en apprenant comment, dans une partie de l'Italie, par les efforts de la religion, ont été prévenus de grands malheurs, et comment, par les actes de la charité, s'est révélée la noblesse des âmes, nous ne pouvons pas cependant ni ne pourrions jamais ne pas être profondément affligé des offenses faites en d'autres lieux aux ministres de cette religion même. Et quand bien même, manquant à notre devoir, nous nous tairions sur ces faits, notre silence ne pourrait pas faire qu'ils ne diminuassent l'efficacité de nos bénédictions.

« Nous ne pouvons pas non plus nous dispenser de vous dire que bien user de la victoire est plus grand et plus difficile que vaincre. Si le temps présent vous rappelle une autre époque de votre histoire, que du moins les fautes de vos aïeux soient utiles à leurs descendants. Rappelez-vous que toute stabilité et toute prospérité a pour première raison civile la concorde; que Dieu seul est Celui qui rend unanimes les habitants d'une même nation; que Dieu n'accorde ce don qu'à l'humilité, à la mansuétude, qu'à ceux qui respectent ses lois dans la liberté de son Église, dans l'ordre de la société, dans la charité envers les hommes. Rappelez-vous que la justice seule édifie, que les passions détruisent, et que Celui qui prend le nom de Roi des rois s'appelle aussi lui-même le Dominateur des peuples.

« Puissent nos prières monter devant le Seigneur et faire descendre sur vous cet esprit de conseil, de force et de sagesse dont la crainte de Dieu est le principe, afin que nos yeux voient la paix sur toute cette terre de l'Italie! Si dans notre charité universelle nous ne pouvons pas l'appeler la plus aimée, Dieu a pourtant voulu qu'elle fût plus près de nous que toute autre. »

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Avril.

29. Allocution de Pie IX dans le consistoire secret. Le Pape commence par se plaindre hautement des calomnies qui l'accusent d'abandonner la tradition du pontificat romain, et même, chose horrible à dire! les doctrines de la sainte Eglise catholique. Après avoir rappelé ses déclarations du 4 octobre et du 17 décembre 1847, il dit qu'on fait courir en Allemagne et surtout en Autriche, le bruit que le Pape a envoyé dans toute l'Italie des émissaires et des affidés,

et qu'il emploie tous les moyens pour amener des changements dans l'état politique de cette contrée, mensonges dont se prévalent les ennemis de l'Eglise pour provoquer au schisme. Tout ce qu'il a fait en faveur du peuple romain, a été entrepris tant pour réaliser les vœux exprimés par les plus grands princes de l'Europe à Pie VII et dans le Memorandum de 1831, que pour faire preuve de son amour pour le peuple dont il veut le bonheur. Malheureusement on a été sourd à ses exhortations pour le maintien de la concorde, de la fidélité et de l'obéissance. Les mouvements de l'Italie se sont opérés à la face de l'univers, et les peuples de l'Allemagne ne peuvent se plaindre de lui, s'il s'est vu dans l'impossibilité de réprimer l'ardeur de ceux qui ont embrassé avec enthousiasme la cause de la HauteItalie. Il déclare enfin solennellement qu'il abhorre la guerre et qu'il condamne formellement ceux qui prêchent une république italienne, dont on veut que le Pape soit chef. Cette allocution eut un immense retentissement; elle montra aux révolutionnaires qu'il leur serait impossible d'entraîner le Pape dans leurs projets: à partir de ce moment, la perte de Pie IX fut résolue.

3.

Mai.

· Ministère formé à Rome sous la présidence du comte Mamiani; les affaires étrangères politiques sont séparées de celles qui concernent l'Eglise : les affaires du culte sont soumises à un ministère particulier qu'occupe le cardinal Ciacchi.

4. Ouverture de l'Assemblée nationale à Paris; proclamation de la république.

10. L'empereur d'Autriche ratifie la suppression de la congrégation des Rédemptoristes (hommes et femmes), ainsi que celle de l'ordre des jésuites.

29. Le Pape écrit à tous les évêques de l'Italie, dans le but d'ordonner des prières publiques pour la paix. Le ministère romain le remercie d'avoir admis pour conditions premières de la concorde et de la paix, la nécessité de rendre à l'Italie ses frontières naturelles.

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Réunion des deux conseils à Rome.

9. Dans le conseil des députés, à Rome, qui veut se transformer en assemblée constituante, le ministre Mamiani déclare que Pie IX,

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