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ORDRE DES TRINITAIRES.

COUVENT DE LA SARTE, PRÈS DE HUI.

L'Ordre de la Sainte Trinité institué l'an 1098 par Saint Avant 1213 Jean de Matha, avoit déjà un couvent établi sur LA SARTE, du vivant de son saint fondateur (1), comme l'atteste la charte suivante, tirée des archives du château de Barse en Condroz.

Waltère, chevalier, seigneur de Barse et avoué de Hui, cède au couvent de La Sarte, avec le consentement de sa femme Béatrix, le droit de patronage de l'église paroissiale de Lisen. 1208.

Walterus decanus concilii de Ouffeys, totumque eiusdem loci capitulum, omnibus presentes litteras visuris, salutem in Domino. Notum vobis facimus quod nos vidimus litteras nobilis viri Walteri, militis, domini de Barse et advocati Hoiensis, non cancellatas, non abolitas, non in aliqua parte sui vitiatas, in hec verba.

Ego Walterus, miles, dominus de Barse et advocatus Hoiensis, notum facio universis presentes litteras inspecturis, quod cum ego in parochiali ecclesia de Lisin cum suis appenditiis, ius patronatus haberem, ego pietatis intuitu, pro remedio anime mee et antecessorum meorum, de assensu et voluntate Beatricis, uxoris mee, predictum ius patronatus cum suis appenditiis, cum omni integritate, ministro et fratribus conventus de Sarta, iuxta Hoium, Ordinis Sancte Trinitatis et captivorum, in puram et perpetuam eleemosinam eis concessi, nihil iuris in predicta collatione mihi vel meis heredibus retinendo.

(1) Mort à Rome le 17 décembre 1213.

1208

In cuius rei testimonium presentes litteras sigilli mei munimine feci roborari. Datum anno Domini MCC octavo, in die Annuntiationis Beate Marie Virginis.

Huic vero collationi nostrum benignum prebuimus assensum, et presens scriptum sigillo nostri concilii fecimus sigillari. Datum anno Domini MCC sexagesimo, feria tertia post Pentecosten. Et sub impendebat sigillum non integrum cere viridis.

Ce couvent, selon l'opinion des religieux qui l'habitent, fut fondé par un seigneur de Barche qui, aiant été pris par les Infidèles dans le treizième siècle, fut tiré de l'esclavage par les Trinitaires.

Robert d'Artois, prince du sang royal, poursuivi en France criminellement par les tribunaux, quitta le royaume, se refugia dans les Pays-Bas et vint dans la principauté de Liége: il s'y attacha spécialement. En 1334 ou l'année précédente l'avoué de la ville de Hui et Bertholet son écuyer lui donnèrent Henri Sachebren, de l'Ordre de la Trinité, pour lui servir de chapelain au moins par intervalles. — DE LAVERDY. Notices et extraits des manuscrits de la bibliothèque du Roy. I. 523. Paris. 1787.

Ce religieux étoit sans doute du couvent de La Sarte, le seul de cet Institut dans le Pays de Liége.

D'après ce récit, ne peut-on pas supposer que l'avoué de la ville de Hui, lui donna pour chapelain un Trinitaire de son endroit, c'est-à-dire de La Sarte, près de Hui, endroit enclavé dans la paroisse de Vierset dont l'avoué de Hui étoit seigneur, et conclure que le couvent de La Sarte a été érigé à l'époque que nous avons marqué ci-dessus. Ce couvent, selon SAUMERY (1), n'a été longtemps qu'un prieuré à la nomination du Général de l'Ordre, où l'on plaça dans la suite une communauté sous la direction d'un

(1) Délices du Pays de Liége. III. 157.

ministre. La cure de Vierset étoit toujours desservie par un religieux de la maison de La Sarte, et l'avouerie de Hui attachée à la seigneurie de Vierset.

Il y avoit, avant la suppression des couvents, dans l'église de La Sarte au côté droit du maître-autel, un mausolée avec l'inscription suivante :

Cy gist noble et vertueux seigneur Hugues de Chrisgnée, écuier, seigneur de Barse, Lizen etc., lequel est décédé le huictième de juin 1631. Et sa compagne noble et vertueuse Dame, Madame Jeanne de Chrisgnée, laquelle trepassat le 14 novembre 1642. Priez Dieu pour leurs ames (1).

Le mausolée étoit dans la muraille, et de marbre noir, avec deux figures à genoux. Au même côté droit et contre le grand autel, il y avoit une pierre sépulchrale avec les armes de Chrisgnée et de Schoonhoven d'Arschotte, avec cette inscription:

Icy gist noble et illustre seigneur, Messire Gilles, baron de Chrisgnée, seigneur de Barse et Lizin etc, qui trepassat le premier avril 1681, et Madame Anne Marie d'Arscotte, ditte Schoonhoven, sa femme, qui trepassat le 15 juillet 1725. Priez Dieu pour leurs ames.

(1) D'après LEFORT, Jeanne mourut le 14 octobre 1642. Manuscrits généalogiques. VI. 169.

ORDRE DES CROISIERS.

1211

COUVENT DE HUI.

L'Ordre des Croisiers (le seul que le Pays de Liége ait donné à l'Église) fut établi sur une colline proche de HUI en 1211 par le bienheureux Théodore de Celles, chanoine de Liége. Il n'y vécut avec ses compagnons d'abord que des aumônes des fidèles, parce que l'évêque de Liége, Hugues de Pierrepont, en leur donnant l'église de Saint-Thibaut de Clair-Lieu, ne les avoit dotés d'aucuns revenus et qu'ils avoient renoncé à toutes leurs possessions. Mais ce prélat chargea Jean d'Appia, son successeur, de pourvoir à leur entretien en quoy il fut secondé par plusieurs personnes pieuses qui firent de grandes largesses à ce monastère. Les religieux de cet Ordre s'allièrent étroitement avec ceux de Saint Dominique auxquels ils se conformèrent en ce qui regarde l'Office Divin et les constitutions sur la règle de Saint Augustin. Il semble que cette conformité fut ce qui porta le pape Innocent IV au Concile de Lyon à confirmer ce nouvel Ordre, déjà approuvé par Honorius II. Après cette confirmation l'Ordre de Sainte-Croix s'étendit en France par les prédications du Père Jean de Sainte-Fontaine qui en fut le troisième Général. Saint Louis informé de leur sainte vie, en fit venir à Paris et les établit dans la rue de la Bretonnerie. - DOM FELIBIEN. Histoire de Paris. I. 373. RUSSELIUS. Chronicon Cruciferorum sive Synopsis memorabilium sacri et canonici Ordinis Sanctæ Crucis. 1626.

Haud longe a pago (Cellensi) arx visitur perantiqua modico in colle, illustris familiæ de Cellis, quæ baronatus titulo ornata, ac pluribus Belgicorum procerum domibus juncta affinitate, cum fortassis vel ab heroicis illis temporibus vicinas habuisset possessiones, vel post nacta esset, hinc sibi cognomen adoptavit. Est Theodorici de Cellis celebre nomen, qui religiosæ et solitariæ familiæ studio canonicatum Leodiensem optimum in primis ac nobilem dimisit atque aliquot sibi junctis sociis, Clarum Locum, ubi Sancti Theodardi sacellum erat. prope muros urbis Huensis expetiit, ubique pie ac laudabiliter vixit atque instituti regularis Crucigerorum, quod nunc in Belgio præsertim ad tractum Mosæ viget, fundamenta jecit ; tandemque circiter annum M.CC.XXXVI, XVIII Augusti decessit, et ibidem sepultus est. Ita fere Crucigerorum Huiensium chronica memorant. CHAPEAVILLUS, Gesta Pontificvm Leodiensivm, II, in annotationibus ad caput 131 EGIDII AVREÆVALLIS, scribit anno MCCXXXIV a Joanne episcopo fundatum monasterium Cruciferorum in Hoyo quod primum et initiale est totius Ordinis.-Acta Sanctorum ad 3a Februarii, in Vita Sancti Hadelini. P. 366, no 3.

Henri de Gueldre, évêque de Liége, dans ses lettres exécutoires d'une bulle d'Innocent IV donnée en 1248 en faveur de l'Ordre de Sainte-Croix, s'adressant au prieur et aux religieux de la maison de HUI s'exprime ainsi : Vosque fons et tanquam caput totius Ordinis memorati, in loco vestro prope Huium nostræ Leodiensis diœcesis per Sedem Apostolicam instituti, etc. Ces lettres se trouvent dans les Opera Diplomatica MIREI. IV. 38, et dans Chronicon Ordinis Cruciferorum RUSSELII,

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Le Général de l'Ordre des Croisiers fait sa résidence dans

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