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Baillivia Juncetana (1), seu Alde-Biessen continet sub se duodecim Præfecturas, vulgo Commanderies, quæ sunt: I. Jonge-Biessen, Trajecti ad Mosam. II. Gemertana, prope Sylvam-Ducis.III.Rebsdorf in ducatu Juliacensi.IV.Bernesheim, prope Trudonopolim. V. Biessen, Coloniæ Agrippinæ. VI. Beckevoordt, prope Diestemium in Brabantia *. VII. Grutrode, in Campinia Leodiensi. VIII. Fura Sancti Petri in ducatu Limburgensi. IX. Sancti Egidii, Aquisgrani. X. Ordingen sive Ordenge, prope Trudonopolim. XI. Ramersdorp prope Bonnam in Electoratu Coloniensi **. XII. Sancti Andreæ, quæ est parochia Leodii, cujus pastor vocem quidem habet activam in Comitiis provincialibus Ordinis, sed non passivam ***.

Arnou III, sire de Diest, donna en 1229 aux Chevaliers Teutoniques de Beckevoordt, son alleu situé à Beckevoordt dans les fossés dudit lieu. BUTKENS. Trophées du Brabant, II. 92.

Frère Jean Van Heelu autrement Van Leeuwe qui en fut Commandeur se trouva, le 5 juin 1288, à la bataille de Woeringen dont il donna une relation en vers flamands adressée à Marguerite d'Angleterre, femme de Jean II duc de Brabant; elle a été traduite en vers latins par François Charles de Dongelberg et imprimée en 1641 in-folio à Bruxelles. Jean Van Heelu rapporte que, au moment où les armées se rangeoint en bataille, les Frères de l'Ordre Teutonique et d'autres religieux passoient d'un côté à l'autre pour les empêcher d'en venir aux mains, et ménager entre elles une trêve: mais ce fut sans succès, les deux partis étant tellement animés qu'à peine pouvoit on les retenir dans l'ordre. Quoiqu'il en soit, leur démarche ne mérite pas moins des éloges.

Frère Jean Van Steenhuyse étoit Commandeur de Beckevoordt (1) MIREUS. Opera Diplomatica. II. 888-889.

lorsqu'il mourut à Gratz le 6 octobre de l'an 1594, porte-étendard du Grand-Maitre, parmi les Chevaliers et les troupes de l'Ordre Teutoniqué dans la guerre de l'Empereur contre les Turcs.

DE WAL. Histoire de l'Ordre Teutonique. VIII. 517.

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Guillaume Eugène Joseph baron DE WAL, auteur de l'Histoire de l'Ordre Teutonique, imprimée en 8 volumes in-12 à Paris (Liége) 1784-1790, en fut nommé Commandeur en 1795. Son ouvrage, plein d'érudition et de recherches a été dédié au GrandMaitre régnant, et a mérité l'approbation des savans. Les Ephémérides de Rome en ont parlé avantageusement. Monseigneur le Cardinal Garampi en aiant présenté de la part de l'auteur un exemplaire au pape Pie VI, Sa Sainteté adressa un bref à Monsieur le baron de Wal pour l'en remercier. Cet illustre écrivain a encore fourni à Dom Clément, religieux Bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur, les chronologies historiques des Grands-Maitres de l'Ordre Teutonique, des Maitres Provinciaux de Livonie et des Archevêques de Riga insérées dans le troisième volume de l'Art de vérifier les dates. Il se propose aussi de publier ce qu'il y a de plus intéressant dans les anciens statuts de son Ordre, une Dissertation sur le Bréviaire à l'usage de l'Ordre Teutonique, une Chronologie historique des Maitres Provinciaux d'Allemagne et tout ce qui est relatif à l'histoire des religieuses du même Ordre, qui avoient autrefois plusieurs maisons en Hollande, en Allemagne et en Suisse. Nous terminerons en peu de mots son éloge en disant qu'il joint la piété la plus exemplaire à la plus profonde érudition.

*** Le curé de Saint-André, prêtre de l'Ordre Teutonique, a l'administration, avec quatre Maîtres, de l'Hopital construit l'an 1551 dans la rue du Pont par Jean Mostarde, pour y loger pendant trois nuits les étrangers du sexe masculin, auxquels on

donne pour le souper un pot de bière, du pain et du fromage. L'église de Saint-André telle qu'on la voit aujourd'hui (c'est un dôme) a été bâtie en 1765 par le zèle de M. L. R. de Lintermans, son curé, et la libéralité des paroissiens.

COMMANDERIE DE LIÉGE.

Les chevaliers Teutoniques qui s'étoient d'abord fait un logement près de la chapelle des Joncs, vinrent à LIÉGE en 1254 où l'évêque Henri de Gueldre leur donna, pour le tems de sa vie, l'habitation de la Maison de Beaurepaire, où sont actuellement les Prémontrés. SCHREIBER. Balley Biessenbesche, manuscrit.

L'année suivante (1255) Jacques de Celles, chevalier, donne aux Teutoniques la part qu'il avoit dans la maison dite de Celles près du Pont d'Isle, avec tous ses droits et dépendances, et nommément le patronage de l'église de Saint-André. Cette charte est datée de l'octave de Saint Pierre et de Saint Paul de l'an 1255. Le 5 avril 1261 les commandeur et chevaliers firent un accord avec Jean Hustin de Tines, chevalier, par lequel ce dernier leur céda l'autre part qu'il avoit dans ladite maison de Celles, ki sied a deskesdant del pont d'Isle com on vat vers Toren (Torrent). Il est dit dans cet acte authentique que les chevaliers habitoient encore alors au Beaurepaire. Après l'acquisition de ce terrein, l'évêque donna la permission aux chevaliers d'y bâtir un couvent avec une chapelle c'est probablement l'origine de l'église paroissiale de SaintGangulphe, sur laquelle les historiens Liégeois ne nous apprennent rien de certain - leur accordant le droit de bourgeoisie, et leur assurant la pleine jouissance des priviléges de l'Ordre.

1254

On ignore les raisons qui engagèrent les chevaliers à abandonner cet établissement et l'époque où ils retournèrent à la Maison des Joncs (aujourd'hui Vieux-Jones) qui est le chef-lieu ou la Grande Commanderie du Bailliage des Pays-Bas. Tout ce qu'on sait avec certitude, c'est qu'en 1298, le curé de Saint-André et de Saint-Gangulphe, prêtre de l'Ordre Teutonique qui habitoit alors le couvent ou la maison de Celles, acquit deux maisons dans la paroisse de Saint-André, où il a fixé son domicile et celui de ses successeurs; et que l'an 1300 les chevaliers ont aliéné ou rendu en emphyteose le terrein de la maison de Celles en se réservant le patronage de l'église paroissiale de Saint-André.

Nous ne comprenons pas ce que Jean Placentius veut dire lorsqu'en parlant de l'érection de cette église sous l'évêque Farabert, il s'exprime ainsi : Driapolitanum monasterium mutato cultu ecclesiam S. Andree fecit.

Emond ou Edmond religieux de l'Ordre Teutonique et évêque de Courlande, s'acquitta des fonctions de suffragant dans le diocèse de Liége,du tems des évêques Jean d'Enghien et Jean de Flandre, et mourut le 13 ou 14 décembre de l'année 1292.

On l'enterra dans l'église des Vieux-Joncs sous cette épitaphe qu'on y voit encore aujourd'hui (1):

Anno milleno bis centeno dvodeno ac octogeno, flatym dedit ore sereno, Lvcie festo conclvso, fine molesto, vir pivs Emvndvs perprvdens. Corpore mvndvs, conspicv vs forma, perfvlgens lampade morvm, instrvctvsqve norma confratrvm Tevtonicorvm lavdibvs instando, templvm Pavli renovando Leodii. Gavdes rea mors, atrox es et

(1) ARNAUD SCHAEPKENS. La Grande Commanderie Teutonique de VieuxJones. Annales de l'Académie d'archéologie de Belgique. XXII. 55-70. 1866.

avdens. Hvnc svblimavit Cvronensis Pontificatvs atqve decoravit bacvli mitreqve paratvs.

Manuscrit de SCHREIBER ut supra et Histoire de l'Ordre Teutonique. VII. 312 et sqq.

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Non seulement l'Ordre Teutonique a donné un suffragant à l'église de Liége, mais encore un prince-évêque dans la personne de Jean de Valenrode. FISEN, FOULLON et BOUILLE en parlant de sa translation de l'archevêché de Riga à l'évêché de Liége,auroient pu nous apprendre, d'après JEAN DE STABULAUS moine de Saint-Laurent (1), qu'il avoit été religieux de l'Ordre Teutonique. Rien cependant n'est plus certain et s'il restoit le moindre doute sur cela, on sera pleinement convaincu du contraire en jetant un coup d'œil sur ce qui concerne cet évêque dans l'Histoire de l'Ordre Teutonique par M. DE WAL.

On sait que la fête du Saint Sacrement fut d'abord instituée à Liége en suite de la révélation qu'avoit eue la Bienheureuse Julienne, prieure de la Maison de Cornillon, et qu'elle ne fut prescrite dans l'Eglise universelle que par une bulle du pape Urbain IV de l'an 1264. Cependant cette fête se célébroit avant cette époque dans l'église de la Grande Commanderie de l'Ordre Teutonique à Palerme, sans qu'on puisse dire si l'Ordre l'avoit adoptée à l'instar de ce qui se pratiquoit à Liége, ou si cette dévotion avoit été portée à Palerme par quelques chevaliers que les supérieurs avoient fait passer du couvent de Liége en Sicile. DE WAL. VII. 172.

Anno 1384 præerat Ordini Theutonico in Sicilia F. Conradus de LIEGI (de Liége) Magnus Præceptor et Provincialis Siciliæ, qui ex tabulis Antonii de Chaggio Panormitani notarii, 27 Februarii 1384, cum consensu Fratrum nostræ

(1) Chronique de Jean de Stavelot. P. 165. Publiée par Ad. BORGNET. 1861.

1384

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