Sayfadaki görseller
PDF
ePub

austère, le quitta et en fonda un autre près de Lugny. Les Bénédictins dans leur Voyage Littéraire, p. 112, prouvent évidemment que ce frère Wiard n'a pu être le fondateur du Val-des-Choux, puisque au contraire une inscription de l'église marque qu'il n'y entra qu'environ un siècle après sa fondation Anno Domini M.CC.XCIII. quarto Nonas Novembris intravit frater Wiardus in chorum Vallis Caulium, et l'institution du Val-des-Choux date de la fin du XIIe siècle. Ce qui est certain, ajoutent les Bénédictins, c'est que selon les statuts de ces religieux, leur fondateur sortit de chez les Chartreux. Il s'appeloit apparemment Guigues et il dut avoir pour associé un nommé Humbert, selon l'inscription suivante, qu'on voit à leurs tombeaux dans l'église Hic sunt duo fratres, caput Ordinis et proto-patres Guido et Humbertus.Sit Christus utriusque misertus.

Dom MARTENE, Veterum Scriptorum Amplissima Collectio, V. 213, mentionne un manuscrit de Dom KALKAR, Chartreux, qui rapporte ainsi l'origine du Val-des-Choux. Ce fut un Chartreux âgé qui, ne pouvant soutenir les abstinences au pain et à l'eau trois fois la semaine, telles qu'on les pratiquoit alors, fut trouvé errant dans la forêt où est situé Lugny; des seigneurs François ayant interrogé ce solitaire, en reçurent cette réponse que s'il pouvoit avoir aux jours des abstinences quelques légumes il seroit content. Quemdam Carthusiensem provectum ætate patrem invenerunt quidam nobiles in Francia dicti de MontCorne in sylva quasi desolatum ; qui interrogatus, respondit se de claustro fugisse propter nimium rigorem vitæ ; adjecitque quod si tempore abstinentiæ panis et aquæ caules habuisset, bene contentus mansisset. Ces seigneurs appellés de Mont-Corne d'où sont descendus les

seigneurs de Horne, le prirent en affection, et on lui donna dans la forêt une petite vallée où il put cultiver des légumes et des herbages, qui fut nommée le Val-des-Choux. Il s'associa des disciples qui vécurent fort austèrement et qu'on appella, dit Doм KALKAR, Caulita. Si on admet ce récit, on voit que le Chartreux qui a donné naissance au nouvel Institut, n'étoit pas un Frère, mais un Père ancien, et que son motif fut bien different que celui qu'attribuoit Fleury au prétendu frère Wiard qui ne trouvoit pas les Chartreux assez austères; au lieu que, selon KALKAR, celui qui fut instituteur ne pouvoit soutenir la rigueur des abstinences au pain et à l'eau. Voyez la Vie de Saint Bruno par le P. de Tracy, théâtin. Pp. 403-407.

COMMANDERIE DE SAINT-ANTOINE, A MAESTRICHT.

En 1209, on érigea une chapelle dédiée à Saint Antoine 1209 à MAESTRICHT, sous de certaines conditions avec le Chapitre de Saint-Servais, qui avoit contribué à cette fondation (1). Un proviseur de la maison de Saint Antoine de Viennois, y fonda une maison de chanoines Réguliers en 1236. PELERIN. Essais historiques et critiques sur le département de la Meuse inférieure. P. 209.

Ces chanoines furent établis à MAESTRICHT dès l'an 1236 (2), par un chevalier nommé Guillaume, qui en donna le terrein à Lanthelme, proviseur de la maison de Saint Antoine de Viennois, avec le consentement des prévôt, doien et chapitre de Saint-Servais. Le pape Innocent IV ratifia cette donation en vertu de laquelle la possession du lieu fût prise l'an 1241 (3).

Cette maison dépendoit alors, quant au spirituel, de celle

(1) Par une charte donnée en 1209, le 15 des Calendes de janvier. (18 décembre 1208. Nouveau style.) (2) Le 25 août. (5) Le 9 mai, à Lyon. Archives de Saint-Servais,

1236

du même Ordre à Pont-à-Mousson; et les choses demeurerent sur le même pié jusqu'au commencement du quinzième siècle, que le pape Martin V en acorda la séparation à l'instance de Philippe de Bourgogne, duc de Brabant et de Limbourg (1). Depuis ce tems cette maison a été gouvernée par un supérieur particulier sous le titre de Précepteur. Cette dignité donne à celui qui la posséde, droit d'assister en habit d'église au chœur de l'église de Saint-Servais.

L'église de Saint-Antoine, bâtie dès l'an 1380, subsiste encore aujourd'hui, quoique le reste de la maison ait été détruit par le feu.....

Outre le terrein où est située cette maison, ces chanoines jouissent encore de la propriété de l'isle apellée Greynt, située dans la Meuse, vis-à-vis de leur maison. Cette isle leur a été donnée l'an 1403 par Jeanne duchesse de Brabant; et ils l'ont possédée jusqu'aujourd'hui, quoique sa situation y ait fait élever des fortifications, comme nous l'avons dit plus haut. - SAUMERY. Délices du Pays de Liége. IV. 102-103. M.DCC.XLIV.

Ces religieux sont maintenant sécularisés et leurs revenus, par leur sécularisation, ont augmenté le nombre des prébendes de la Collégiale de Notre-Dame à Maestricht, dont ils sont devenus chanoines.

Cette commanderie a été supprimée le 8 avril 1783 par le prince-évêque François-Charles de Velbruck, et par les Etats Fédérés des Pays-Bas le 25 juin de la même année. La convention conclue entre le chapitre de Notre-Dame et les commissaires du Brabant, signée le 30 avril 1785, fut approuvée par les Etats le 25 juin suivant (2).

(1) En février 1427, il confirma la bulle de Boniface VIII du 40 juin 4296 rendant la maison de Maestricht indépendante de celle de Pont-à-Mousson. (2) Annuaire de la province de Limbourg 1829.Pp 154-159. AL. SCHAEPKENS. Eglise et monastère de l'Ordre de Saint Antoine à Maestricht. Messager des sciences historiques. 1830. Pp. 316 373. Gand.

L'Ordre de Saint Antoine de Viennois doit son origine à un hopital bâti en 1095, dans la ville de La Mothe Saint Didier en Dauphiné, par deux nobles du pays nommés Gaston et Gérin avec sept autres gentilshommes, pour recevoir et soigner les malades atteints du feu sacré ou du feu de Saint Antoine. Plusieurs maisons de cet Ordre furent successivement fondées en Europe, en Asie et en Afrique dans le douzième siècle; elles dépendoient toutes de l'hopital de La Mothe, comme du chef-lieu de l'Ordre dont Gaston devint le Grand-Maître. Les Antonins portoient une croix en Tau brodée sur leur habit; en 1218 le pape Honorius III leur donna la règle de Saint Augustin; enfin le pape Boniface VIII leur accorda la qualité de chanoines Réguliers de Saint Augustin le 10 juin 1297, érigea l'hopital en abbaye et le déclara chef de l'Ordre.

COUVENT DE SAINTE-ÉLISABETH, DIT DES BONS ENFANTS, A LIÉGE.

1095

BEATÆ ELISABETH Bonorum Puerorum in oppido Ante 1260 LEODIENSI domus prius fuerat hospitale pauperum (1), regebaturque (ab anno 1092 ex Anonymi Regularium Nuyssensium Chronico p. 134)* per tres vel quatuor canonicos Regulares antiquos seu veteris instituti, cujus loci provisor erat abbas Novi Monasterii Sancti Sepulchri juxta Huyum:** sed tandem successu temporum per gubernantium incuriam collapsa sunt omnia bonaque dilapidata, unde episcopus Leodiensis locum e manibus prælati sansepulchralis eripuit, et pueros donec pubescerent educari et juxta morem Fratrum Daventriensium institui ibidem voluit, quibus quidam sacerdos habitum Fratrum communis

(1) Le P. Stephany a remplacé dans son MS. le mot pauperum du texte de F. H. VAN HEUSSEN par celui de puerorum.

Vita Daventriensium gerens præerat, dicebaturque Prior Bonorum Puerorum. Sed et hoc aliisque curatoribus negligenter agentibus usitata jam pridem mala renasci cœperunt in tantum ut nulli juvenes reciperentur: quæ considerans Leodiensis antistes Joannes Heynsbergius per consiliarios suos a Lovaniensi Bethlehemo virum petit expertum, qui monasterium hoc juxta Instituta canonicorum Regularium reformare possit: mittitur ergo Oliverius de Campo cum uno converso Leodium anno 1428, qui reformationi hujus loci tanta industria ac diligentia institit, ut post paucos annos in personis, ædificiis, hæreditatibus ac dilatatione loci, quasi novum monasterium visum fuerit, idemque Windesemensi Capitulo incorporari curavit, quod deinceps multum floruit: at anno 1489 monasterio virorum translato ad SANCTUM LEONARDUM extra urbis muros qua Trajectum itur ubi hodieque degunt, *** locus hic Bonorum Puerorum (ex HOYBERGII notis in LATOMI (1) Corsendoncam) Virginibus quibusdam Sancti Sepulchri cessit. - Historia seu Notitia episcopatus Daventriensis. Pp. 131-132.

Non immediate: successerunt enim Regularibus canonicis primo Hasseletenses Sorores, deinde Fratres Cellitæ et tandem Sepulchrinæ Virgines.

[ocr errors]

Quæ cœnobii fuerint exordia, ait FISEN (2), a nemine proditum invenio. Conditum nihilominus fuisse certum est ante annum millesimum ducentesimum sexagesimum ; quo receptum fuisse in Sedis Apostolicæ fidem ac tutelam testatur TRANSMOSANUS.

** Error est in Regularium Nuyssensium Chronico indicando annum 1092, cum Novum Monasterium Sancti

(1) Corsendonca sive Origo ac Progressus canonica Corsendoncanæ. 1644. Antverpiæ. Bibliotheca Belgica. II. 664. 671-672. (2) Historia ecclesiæ Leodiensis, II. 306.

« ÖncekiDevam »