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soit d'un radical négatif. Ceci explique leur si grande importance en chimie analytique.

A. Méthode des indicateurs.

Lorsque la solution à titrer est limpide et incolore, on préfère comme particulièrement simple et précis le titrage classique par les indicateurs dont les plus employés sont le méthylorange et la phénolphtaléine. Le choix de l'indicateur convenant à chaque cas est facilité par la considération des courbes de neutralisation obtenues au § II.

=

Dans le cas base forte /acide faible, tous les indicateurs sont bons pourvu que leur zone de virage soit comprise entre РH 10 et PH 4. La combinaision base faible/ acide faible est à éviter, parce que la variation de PH au point d'équivalence n'est ni assez brusque ni assez considérable. La titration d'un acide faible par une base forte, nécessite l'emploi d'un indicateur virant en milieu légèrement basique (phénolphtaléine) si on veut obtenir le point d'équivalence. La titration d'une base faible par un acide fort exige un indicateur virant en milieu légèrement acide (méthylorange).

B. Méthode potentiométrique.

On utilise le même dispositif que dans la méthode potentiométrique directe, mais tout en mesurant €нS, Єнn ou EHg 0,1n on ajoute progressivement à la solution baignant l'électrode à hydrogène soit de la soude, soit de l'acide chlorhydrique normal, suivant que la solution présente une acidité positive ou négative.

La fin de réaction est marquée par une variation brusque du potentiel. Ce dernier en effet, en vertu de l'équation XIII du § IV, est représenté en fonction du volume de réactif ajouté par une courbe analogue à celle du PH (diagramme 1).

C. Méthodes conductimétriques.

=

Lorsqu'une solution acide ou basique est progressivement neutralisée par une solution basique ou acide, le nombre total des ions par unité de volume passe par un minimum au moment où Cн. CoH Comme la conductivité électrolytique mesurée au pont de Kohlrausch est proportionnelle à la concentration des ions, on peut par ce moyen reconnaître le point de neutralité. Le point d'équivalence peut alors se déduire par les formules indiquées plus haut et permet à son tour, dans certains cas simples, de calculer PH.

W. MUND,

Professeur à l'Université de Louvain.

L'Etat actuel

du Problème de l'Évolution

Je me propose d'étudier dans cette conférence (1) les réponses actuelles de la Science aux questions de l'origine de la Vie sur le globe et de la formation des animaux et plantes qui le peuplent. Problèmes difficiles sur lesquels nous éprouvons l'instinctif besoin d'être renseignés pour essayer de comprendre nos rapports avec l'Univers.

Ils nous intéressent d'abord parce qu'il s'agit de l'Homme, dont l'esprit, assez audacieux pour concevoir et tenter de résoudre de telles énigmes, contraste avec l'infime durée de notre existence sensible; ils nous intéressent aussi parce que, aussi bien que certaines parties de l'Astronomie et de la Physique, ils nous font toucher de près l'Incompréhensible qui trouble notre raison, l'infini de l'Espace et du Temps, le pourquoi du Monde et de notre existence, le Mystère de la Vie qui nous presse de toutes parts et nous communique ce que l'on a appelé la sublime inquiétude métaphysique.

Aussi comprendrez-vous facilement que ces questions apparaissent sous des faces très différentes selon la position métaphysique où l'on se place : les uns, comme les

(1) Conférence faite au «< Groupe des Étudiants catholiques de Nancy. Certaines idées émises par l'auteur du point de vue scientifique, appellent de sérieuses réserves du point de vue catholique. Ces réserves seront ajoutées en note. En accueillant la conférence du distingué Professeur de Nancy, la REVUE se plaît à rendre hommage à sa parfaite loyauté scientifique autant qu'à sa très grande réputation.

IVe SÉRIE. T. V.

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biologistes et les philosophes spiritualistes, croient à un Esprit créateur, distinct de la Nature et antérieur à elle, qui la dirige suivant un plan préconçu se déroulant par le jeu des lois qu'il a posées. Cet Esprit n'intervient pas visiblement; aussi l'Homme ne voit en action, dans les phénomènes qu'il parvient à pénétrer, que des causes mécaniques, physiques ou chimiques; pour le spiritualiste, celles-ci ne sont que des causes secondes sous le voile desquelles il aperçoit l'Auteur premier qui a tiré l'Univers du néant et le conduit vers un but.

D'autre part, les biologistes matérialistes, panthéistes, monistes ou athées, car tous ces noms sont au fond synonymes, pensent que l'Univers est éternel, incréé, infini, en perpétuelle évolution. Dieu, Cause première et Esprit distinct de l'Univers, est une hypothèse inutile; les causes efficientes qui déterminent les phénomènes agissent fortuitement, au hasard, sans direction, sans but immédiat ni fin dernière; l'Homme, comme les végétaux et les animaux, est une humble moisissure poussée un jour sur la croûte terrestre, sans autre importance que le blanc panache d'une vague soulevée un moment à la surface des mers, et qui retombe en poussière humide. Et puis, la Terre, cette vieille planète, dans quelques millions d'années, périra de froid et de sécheresse, et ce sera comme si la Vie n'avait jamais existé. Rien ne conservera le souvenir de ce que les Hommes accomplirent et souffrirent; la gigantesque épopée qui dura tant de siècles sombrera dans le Néant. Pensée désolante entre toutes !

Dans le conflit, vieux comme le monde, entre ces deux concepts, l'homme de science, intérieurement, peut et doit prendre parti; mais la Science elle-même, née des observations et des expériences séculaires, ne connaît que les causes naturelles; c'est son domaine positif et particulier, dont elle ne doit pas sortir, ses acquisitions, d'ailleurs, étant toujours sujettes à révision. C'est à ce

point de vue purement scientifique que je vous exposerai les trois sujets de ma conférence : l'Origine de la Vie sur la Terre, la genèse des êtres vivants qui la peuplent, les causes de la finalité biologique.

I

ORIGINE DE LA VIE SUR LA TERRE

Il est certain que notre globe a été autrefois une masse incandescente ou brûlante, donc inhabitée et inhabitable, et que l'état habitable s'est établi peu à peu par un refroidissement graduel. On peut supposer que les premiers êtres vivants n'ont pu apparaître que lorsque la température, uniforme sur toute la surface de la Terre, était descendue au-dessous de 55o à 60°; il y avait sans doute déjà des continents, des mers et de l'eau douce, et des conditions chimiques légèrement différentes des conditions actuelles, surtout par la richesse de l'atmosphère en gaz carbonique. Cette époque habitable est séparée de nous par un laps de temps considérable, mais non indéfini, qui, d'après des évaluations basées sur des phénomènes très différents, paraît être compris entre 60 et 785 millions d'années, soit huit millions de siècles au maximum. Songez, pour apprécier cette durée, que l'ère historique (fondation de la monarchie égyptienne, premières inscriptions hieroglyphiques) ne remonte guère qu'à 70 siècles en arrière de nous (6900 ans), correspondant à 207 générations d'hommes.

Comment la Vie a-t-elle commencé sur la Terre ? Il n'y a que deux réponses possibles : ou bien elle a apparu sur la Terre même, une fois ou plusieurs fois ; c'est ce que l'on appelle la génération spontanée; ou bien elle vient d'ailleurs, d'autres mondes habités (théorie de la panspermie).

S'il y a eu génération spontanée, c'est-à-dire rencontre.

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