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justrey, Neatis.

RECUEIL

DES

TRAITÉS ET CONVENTIONS

CONCLUS PAR

L'AUTRICHE

AVEC

LES PUISSANCES ÉTRANGÈRES, DEPUIS 1763
JUSQU'À NOS JOURS.

PAR

LÉOPOLD NEUMANN,

DOCTEUR EN DROIT, ET professeur de droit DES GENS À L'UNIVERSITÉ
DE VIENNE.

TOME PREMIER.

LEIPZIG:

F. A. BROCKHAUS

1855.

BA

PUBLIC LIBRARY 228979

ASTOR, LENOX AND TILDEN FOUNDATIONS. 1902

R

L

AVANT-PROPOS.

En

publiant une collection des traités de l'Autriche, je ne crains point d'encourir le reproche d'augmenter inutilement le nombre, déjà assez considérable, des différentes collections des traités publics de l'Europe. L'étude de l'histoire des rapports internationaux de l'Autriche, que j'ai toujours cultivée avec une prédilection particulière, et l'accomplissement des devoirs que m'impose ma chaire du droit des gens, m'ont depuis longtemps fait sentir assez vivement le manque d'un recueil spécial des traités publics de mon pays.

J'ai été souvent dans le cas d'entendre les plaintes des personnes vouées aux affaires, qui, se trouvant dans la nécessité d'avoir sous leurs yeux les traités publics de l'Autriche, se voient obligées de les extraire péniblement du Recueil volumineux de feu Monsieur de Martens, ou des différentes collections des lois de l'Empire d'Autriche, vu qu'il existe une quantité assez considérable de conventions, qui sans être contenues dans les Recueils spéciaux, n'ont été publiées que sous la forme d'ordonnances ou d'édits.

L'ouvrage même de Monsieur G. Frédéric de Martens, indispensable à tous ceux qui cultivent la science du droit international, ou qui, par leur position officielle, sont appelés à s'occuper des affaires étrangères, devient d'année en année, par sa complication même, d'un usage moins commode.

Les changements introduits par les continuateurs du grand Recueil, le Baron Charles de Martens, Saalfeld et Murhard, dans les titres et le numérotage des différents volumes de cette vaste collection n'ont servi qu'à en rendre l'emploi extrêmement difficile. L'esprit se confond et s'égare dans ce Recueil de traités (dont au surplus les premiers huit volumes ont été publiés dans une seconde édition), suivi de Suppléments, d'un Nouveau Recueil des traités, de Nouveaux Suppléments, d'un Nouveau Recueil général. On a vraiment de la peine à s'orienter et à trouver le fil de l'ordre dans ce labyrinthe de documents; et la Table générale du Recueil en deux volumes, rédigée, si je ne me trompe, par les soins du Baron Charles de Martens (Göttingue 1837-1843), dont je suis loin de contester le mérite, ne saurait que remédier très -- imparfaitement aux défauts de l'original. Cette Table, défectueuse elle-même en beaucoup d'endroits, contient un double registre, l'un dans l'ordre chronologique des traités, l'autre d'après l'ordre alphabétique des différents états. Le sommaire des traités, exposé brièvement dans leurs titres, laisse beaucoup à désirer sous le rapport de la clarté et de l'exactitude. Enfin, tous les connaisseurs conviendront avec nous, que la chose la plus simple et la plus commode pour les lecteurs, aurait été de numéroter l'ouvrage entier, le Recueil primitif et toutes ses continuations d'une série de nombres non interrompus, et que l'état de désordre dans lequel se trouve actuellement cette collection, en exige impérieusement une révision complète, une édition corrigée sinon entièrement refondue.

J'ai été moi-même obligé de recourir très - souvent au Recueil de Martens, dont j'ai tiré une partie très-considérable de ma collection, et je sais combien m'a coûté de travail et d'ennui la recherche des traités respectifs éparpillés dans une masse de documents des plus diverses espèces.

Les traités et autres transactions publiques de la plupart des grands états de l'Europe et même des états d'une impor

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