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de la branche Ernestine à la branche Albertine ou cadette; dont on a pu dire, en quelque sorte, que, par son secours nécessaire et par son intervention subite, il avoit deux fois changé la face de l'Empire, et qui périt en combattant, n'ayant encore atteint que sa 32° année. Auguste fut un des Princes les plus puissants de l'Allemagne', ami de Maximilien II, et beau-frère du Roi de Danemark, mais du reste distingué, à notre avis', ni par la grandeur de son âme, ni par la sagacité de son esprit3.

Maurizen mocht ein gute reformation leiden und gern sehen das >man zu einer vergleichung keme; dasz aber sein liebte solten »di spitz gegen den pfaffen abbeissen, haben wir ursach das solchs schwerlich bescheen werde: dann gegen euch vertreuelich zu melden,... halten wirs dafür es werd seiner liebten ein beinlein >im mund geworffen sein, mit einem stifft vor iren Bruder Herzog »August: »> v. Rommel, Ph. d. Gr. III. 98. En 1547 Maurice ne se fit pas scrupule d'accepter les dépouilles de l'Electeur : Philippe écrit: « es bekomert mich nit wenig das S. L. sich des überreden lest das S. L. des Churfürsten landt einnehmen und ime ein verwa>>rung zuschikt: p. 170. Es ist on zweiffel die Pfaffen werden » lachen und frolocken das sie diese beide Chur- und Fursten, so eines gepluts, standes und glaubens..., selbst under ein verder

ben: p. 192. Plus tard, indigné de la détention de son beau- hechtenis

père et de l'influence Espagnole en Allemagne, Maurice tourna ses

armes contre l'Empereur.

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• Der mächtigste und reichste Fürst von Deutschland: » Ranke, Hist.-pol. Z. I. 239.

• T. III. p. XXIX.

3 Nous le verrons manquer de procédés et même de bonne foi envers le Landgrave de Hesse dans une affaire très-délicate: p. 88. Il ne pouvoit exister entre eux une fort grande amitié; car Auguste, successeur de Maurice, avoit, au moins d'une manière indirecte, participé aux évènements qui causèrent la longue captivité du

Il se montra peu généreux envers son cousin le Duc Jean-Frédéric II', devenu odieux par son ultra-Luthéranisme', suspect et dangereux par ses rapports avec Grumbach'. Mis au ban de l'Empire, assiégé, saisi, jeté en prison, cet infortuné Prince mourut après une captivité de 28 années.

Philippe le Magnanime, Landgrave de Hesse, durant

Landgrave: celui-ci n'avoit pas oublié en 1552 la crise fatale de 1547; L'Electeur, de son côté, n'en avoit pas perdu le souvenir, et l'on hait aisément ceux à qui on a fait tort. Auguste n'aimoit

pas la guerre; le Comte de Schwartzbourg, qui donnoit dans l'excès contraire, semble lui reprocher ses goûts pacifiques et 'sa parcimonie extrême: «er thut mit das mist seines holzes ab und macht eine mappa, bekümmert sich umb keinen krigh: » p. 158. Il donna l'exemple déplorable de jeter les Calvinistes dans les prisons. M. Ranke écrit: «er befolgte, wie in dem Innern des >> Landes, das er zu guter Aufnahme brachte, mächtig und rücksichtslos bewältigte, so in den Sachen des Reiches eine >>entschlossene Politik: » Ilist.-pol. Z. I. 240.

Né en 1529 et régnant depuis la mort de son père, JeanFrederic le Magnanime en 1554.

* Seul il refusa, lors de la Conférence de Naumbourg, de signer la Confession Augustane. Le Comte de Schwartzbourg, du reste peu compétent en pareille matière, écrit: << denn seine schwermer haben es ihm widerrathen: » p. 9o. Et le Comte Louis de Nassau observe, d'un ton moqueur, qu'il « est parti opiniâtre, comme une principale personne qui s'entend mieulx aux choses de la religion que tous les aultres, comme il présume : » p. 87.

3 Aussi le Landgrave de Hesse déconseille-t-il au Prince d'Orange de former des relations avec lui: «< damitt biedurch der »Churfürst, an dem mehr gelegen, nicht von E. G. alienirt: » T. II. p 420. Le Prince tenta des voies de réconciliation: 7. ↳ p 451.

vingtcinq années chef des Princes Evangéliques, défenseur des libertés de l'Allemagne, antagoniste redoutable de Charles Quint, avoit une grande habileté'; mais sa force consistoit moins encore dans ses talents que dans la bonté des principes et la fermeté du caractère. Franc et intrépide, sa hardiesse auroit pu dégénérer en imprudence, si elle n'eût été contenue et dirigée par les sentiments Evangéliques; elle avoit sa source dans un dévouement qui, dès que le devoir a clairement parlé, ne calcule, ni les sacrifices, ni les périls. Presque toutes les mesures de vigueur de la part des Protestants émanèrent de lui: leur attitude courageuse en 1530 à Augsbourg; la ligue de Smalcalde, qui manifesta la résolution de ne pas se renfermer dans un système passif; la réintégration du Duc Ulric de Würtemberg en 1534, qui enlevoit à l'Autriche un pays qu'elle avoit eu dessein de garder; l'envahissement subit du Duché de Brunswick, en 1542, qui mit hors de combat un des ennemis les plus acharnés de la Réforme; enfin la guerre de 1547 qui, après quelques années de revers, eut néanmoins l'abaissement de l'Em

Il étoit bon capitaine; dans plusieurs expéditions il en donna des preuves non équivoques. Il est vrai, en 1546 l'issue de ses efforts fut malheureuse; mais on l'abandonna : « Denmark, Pfaltz, »Pommern, Leunnenburg haben gar nichts zu disem zug gethan; die neutrales unserer religion haben zum theil gantz nichts, und zum theil gar wenig gethan...; Franckreich und Engelland haben viel verbaissen und wenig geleistet : » v. Rommel, Ph. der Gr. III. 174. Durant la bataille on ne suivit pas ses conseils : « het mann »des Lantgraven bedencken gevolgt, so wer (wie die freundt und zum theil auch die vheindt sagen und offentlich bekennen) der »Keyszer des tags geschlagen geweszen: » p. 143.

pereur, la liberté de l'Allemagne, et la paix de Religion pour dernier résultat. Sans dissimuler ses écarts et ses chutes; sans atténuer le scandale et le désordre qui, par un second mariage, du vivant de sa femme, deshonorérent, malgré les prétextes et les apologies, sa vie domestique', on auroit tort de révoquer en doute la sincérité de la foi d'un homme, qui non seulement avoit une connoissance très-approfondie de la vérité, mais dont l'esprit Chrétien se révèle dans ses écrits, ses discours, et ses actes, et qui, à la lueur de la Parole de Dieu, évita, presque toujours au milieu des orages, un grand nombre d'écueils. Il ne foiblit pas devant la sédition et le fanatisme, même

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Il en fut puni, comme le Roi David, par les malheurs de sa famille. Le jugement de Dieu s'exerça d'une manière terrible sur les enfants de cette seconde union. Trois fils périrent en 1569 et 1570, en combattant contre les Huguenots; un quatrième mourut, la même année, à l'Université de Tubingue; un autre, peu après, dans une expédition contre la Suède; le sixième, de maladie en 1575; enfin le dernier expia ses écarts par une captivité de plus de 30 années. Une fille unique vécut jusqu'en 1608. (v. Rommel, Neue Geschichte Hessens, I. p 87, sqq.). Le Landgrave Guillaume écrit en 1595: Man erkenne nun den schrecklichen Zorn Gottes ueber »das unordentliche Beilager, und dasz der Eltern Missethat an den Kindern gerochen werde. Aber Gott müsse man demüthig hitten »dasz er nicht an ihnen ihre eigenen und ihrer väter Missethaten >strafe, denn da sechs junge Personen so plötzlich gestorben seyen, so könnte Gott auch sie züchtigen : » l. l. 91.

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Pour s'en convaincre on n'a qu'à parcourir le 3o volume de sa Biographie (v. Rommel, Gesch. Philips des Gr., Urkundenband). Dès les premières pages, les Lettres qu'il écrit, à l'âge de 15 et 16 à sa mère Anne de Mecklembourg et à son beau-père le Duc George de Saxe, montrent un esprit nourri de la Bible, et qui en fait l'application pratique aux différentes circonstances de la vie.

ans,

quand ils prenoient le zèle religieux pour masque ; il contribua puissamment à terminer la guerre des paysans et à délivrer la Westphalie des excès et des fureurs des Anabaptistes. Dans les disputes contre les Papistes, sa fermeté fut inébranlable, en tout ce qui se rapportoit aux bases de la foi, et sa condescendance extrême sur tout le reste'. Enfin dans les dissidences des Protestants, il insista toujours sur l'obéissance au précepte Apostolique : « la vérité dans la charité'. » Ses Lettres, par la naïveté et la fraicheur du style, semblent indiquer la droiture et la franchise de l'écrivain'. Après s'être opposé au mariage du Prince

Encore en 1542 il veut conserver la dignité du Pape : « dem Bapst musz auch ein z'mlich underhalt gelassenn werden, als das er »ein Bischoff zu Rom wie von altershero, bliebe: v ‹. Rommel, III. p. 91. Il ne considère pas toutes les cérémonies, en elles-mêmes, comme un si grand mal: sein viel Ceremonien im Babstthumb welche man leiden konte: Ibid. p. 117; mais il en réprouvoit l'abus, et jugeoit beaucoup d'entr'elles illicites. Die papistische und deren kirche Ceremonien, ler, und satzung seint widder Got und sein wort: » P. 77.

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Déjà en 1530, il écrit à ses Députés à Augsbourg: « In keinen weg verwilligt das man die Zwinglischen mit gewalt dempffe, noch verjage oder überziehe. Dann Christus hatt uns nitt beruffen zu vertreyben, sonder zu heilen: » v. Romm. III. 41. Il se consuma en efforts inutiles pour réunir les opinions divergentes: à Marbourg en 1529, à Wittemberg en 1536. Peu avant sa mort il écrivoit douloureusement aux Chrétiens de Zurich: « Wir befin>> den das der Zangk so grosz, und deme das mehrer Theil in »Teutschland so geheszig, auch das kein theil von seinem fürneh>> men abweichen will, das wir also nicht wissen wie der Handel » antzufahen unnd antzugreiffen ist. » Ibidem, III. 339.

3 En compulsant le Recueil de M. von Rommel, on pourroit citer de nombreux documents, où l'on admire la simplicité, la bonhomie,

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