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PROLEGOMÈNES.

Il nous a paru indispensable de placer, outre nos considérations générales, quelques observations plus détaillées en tête de ce Recueil.

D'abord, à l'entrée d'une Collection de pièces inédites, il convient de faire plus ou moins connoître, non sèulement les Dépôts où l'on a puisé le texte, mais encore les principaux ouvrages qu'on a consultés dans la composition des remarques.

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Ensuite, en publiant une correspondance des Princes de la Maison d'Orange-Nassau, il faut préalablement jeter un coup d'oeil sur les faits et gestes de leurs Ayeux.

Enfin, les Lettres transportant tout-à-coup le lecteur au milieu du seizième siècle et de ses complications diverses, il ne sera pas inutile de rappeler quelles étoient alors les idées dominantes et les relations politiques.

Il y aura donc matière à trois Chapitres; sur les sources de notre travail ; sur les Origines de la Maison d'OrangeNassau; sur la situation religieuse et sociale des divers Etats.

CHAPITRE L

SOURCES HISTORIQUES.

Ce premier Chapitre forme deux Sections. La première traitera de la nature et de l'importance des Dépôts dont l'entrée nous a été ouverte; la seconde indiquera la mesure de crédit que méritent, à notre avis, les Auteurs dont nous avons cité le témoignage et dont nous avons suivi ou combattu les opinions.

SI.

Pièces inédites.

Avant tout parlons des Archives de la Maison D'ORANGE NASSAU. C'est pour nous le fonds principal; tout le reste est accessoire et ne sauroit venir qu'en seconde ligne.

Elles sont à la Haye et forment une collection très riche, qui renferme, outre beaucoup de pièces appartenant aux anciens Princes d'Orange-Châlons, tous les papiers de la branche cadette de Nassau; la Maison de Nassau-Dietz les ayant réunis par l'extinction des rameaux d'Orange en 1702, de Hadamar en 1711, de Dillenbourg en 1739, et de Siegen en 1743'.

'Le Duc de Nassau posséde, à Wisbaden ou à Idstein, les papiers de la branche aînée.

Un assez grand nombre de pièces appartient à une époque reculée; aux siècles qui forment la transition du Moyen-Age vers l'Histoire Moderne. Beaucoup de papiers sont relatifs aux Comtes et Princes de Nassau restés en Allemagne. Mais la partie la plus remarquable est sans contredit celle que nous publions; les Documents relatifs au seizième et au dix-septième siècle et aux Princes d'Orange Stadhouders des Pays-Bas.

res,

tes,

Il y a des actes de toute espèce; des extraits baptistaides contrats de mariage, des testaments, des compdes titres divers de proprieté, des commissions de Gouvernement; tout ce qui concerne la vie publique et privée. Il y a enfin beaucoup de documents du genre qui forme l'objet spécial de notre Recueil; une infinité de correspondances particulières, de Lettres confidentielles,

intimes.

En appréciant la libéralité éclairée de notre Roi, on comprendra que ces papiers de Famille n'ont jamais pu être livrés inconsidérément aux regards du public, et que, la science n'étant pas toujours une garantie suffisante de discrétion parfaite, les savants eux-mêmes n'y ont guère eu accès'. Maintenant donc, que des révolu

'Il n'y a eu que M' Arnoldi, Conseiller de Régence à Dillenbourg, auquel la confiance du Prince d'Orange, en le nommant conservateur de ce Dépôt, ait également permis d'en faire usage pour l'avancement des études historiques. Il a publié ou analysé plusieurs documents dans deux ouvrages: l'un (Historische Denkwürdigkeiten, Leipzig 1817) renferme un grand nombre de particularités intéressantes et environ une soixantaine de Lettres, appartenant presque toutes à la première moitié du 16° siècle; l'autre (Geschichte der Or. Nass. Länder und ihrer Regenten, Hadamar 1799-1819, 3 Th.) donne un récit détaillé de la vie de plusieurs

tions successives, mettant un abyme entre le présent et le passé, ont permis de publier une partie de ces manuscrits précieux, nous avons l'avantage d'aborder une mine non exploitée et de communiquer des documents qui, presque tous, ont le mérite de la nouveauté.

La Correspondance de Guillaume Premier est infiniment plus riche que celle des Stadhouders qui vinrent après lui. Ceci s'explique, entr'autres par ses rapports intimes avec la Maison de Nassau-Dillenbourg, dont les papiers ont été conservés dans un ordre parfait, tandis que les Archives de la Maison d'Orange semblent avoir éprouvé de grandes pertes. Il n'est pas impossible que beaucoup de pièces aient été détournées durant les commencements de la minorité de Guillaume III; et, sans aucun doute, par suite de son avénement au trône de la Grande-Bretagne, une infinité de Manuscrits sont restés

Comtes de Nassau, mais s'arrête à Guillaume I. Le Professeur H. W. Tydeman (Bilderdijk, Geschied. des Vaderlands, T. VII. p. 241) affirme que M. Bilderdijk a eu connoissance des Lettres que nous publions; mais cette assertion, hasardée et en tout cas beaucoup trop générale, se fonde uniquement sur ce qu'en effet Bilderdijk semble avoir vu la correspondance de Guillaume I avec Anne d'Egmont; peut-être se trouvoit-elle encore entre les mains d'un particulier; ce qui est d'autant plus vraisemblable, puisque nous l'avons déterrée parmi les papiers de Louise de Coligny; ce qui montre bien que les préposés aux Archives ne l'avoient pas encore attentivement examinée. Du reste, il se peut que tel ou tel document, tel ou tel registre, soit avant d'entrer dans les Archives, soit ensuite, ait été communiqué à quelque savant; mais on peut être sûr que, si un homme comme Bilderdijk avoit eu accès aux Archives, les traces de ses recherches seroient profondément empreintes dans ses écrits.

en Angleterre qui devroient se trouver parmi les documents de la Famille.

Les Lettres sont écrites en entier de la main de celui qui les envoye; ou bien elles n'ont d'autographe que la signature; ou bien enfin elles sont de simples copies'.

Gardons nous toutefois de supposer que des sécretaires aient rédigé toutes celles qui ne sont pas écrites par les Princes eux-mêmes. On conservoit la copie d'une Lettre autographe; on expédioit parfois des Duplicata; souvent aussi le sécretaire écrivoit sous dictée. Le hasard a fait retrouver, tantôt la copie, tantôt l'original; et il est clair que, pour décider qu'une Lettre n'est pas émanée de l'esprit et du coeur de celui au nom duquel elle est écrite, il faut avoir recours à des indices d'un genre moins matériel.

Cette remarque, touchant la rédaction des Lettres par les Princes eux-mêmes, est particulièrement vraie à l'époque où commence notre Recueil.

ne

Au seizième et au dix-septième siècle les Souverains surtout les Princes d'Allemagne, manioient également l'épée et la plume. Maîtres de pays patrimoniaux, connoissant guère de différence entre leurs affaires personnelles et celles de l'État, n'étant pas à même d'avoir une Chancellerie coûteuse, ils traitoient communément sans intermédiaire, quelquefois dans des réunions personnelles, le plus souvent par des lettres intimes, d'une manière simple et directe'. Leurs correspondances pri-.

'Nous désignons les secondes par un astérique (*), les dernières par une croix (†).

2

Une masse énorme de ces Lettres et billets autographes, expres

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